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Ce premier album de Frameshift aurait pu passer relativement inaperçu si un invité de marque n’en avait pas fait un des albums les plus attendus de cette fin d’année par certains fans de progressif.
Précisons tout d’abord que cette formation est avant tout le projet d’un homme, Henning Pauly, musicien et compositeur, qui officie déjà dans le groupe Chain. Celui-ci s’est aidé de sa récente expérience dans le monde de la musique de film pour écrire ce « Unweaving The Rainbow ». S’étant occupé seul des orchestrations et des parties de guitare et de clavier, Pauly a complété la formation musicale avec le bassiste Nick Guadagnoli, le batteur Eddie Marvin et enfin celui qui est à l’origine de ce tapage médiatique, le chanteur James Labrie (Dream Theater).
Contrairement à ce que l’on a l’habitude de voir avec les side-project, les protagonistes autres que le créateur présents sur cet album n’ont pas eu un simple rôle d’invité. Le processus de composition a été pensé en fonction des talents vocaux de James Labrie et certains musiciens ont participé au développement du projet dès la phase d’écriture.
Une bien belle affiche pour un album semblant sur le papier particulièrement alléchant.
Si James Labrie peut être sujet à quelques critiques sur ses prestations scéniques, il faut avouer qu’en studio ses qualités vocales ne peuvent être remises en question et il est certain que personne ne s’avisera de contester ce point de vue après l’écoute de « Unweaving The Rainbow ». Que l’on aime ou pas ses envolées, le grand nombre de styles de chant contenu dans l’album devrait satisfaire une très grande partie de l’auditorat progressif. Tout le panel déjà entendu dans les différentes productions de Dream Theater y passe. Des envolées, de la douceur, du chant forcé et nerveux, du lyrisme, des parties a cappella, des polyphonies, etc. N’étant d’habitude pas spécialement touché par son chant, force a été de reconnaître que certaines pistes comme « La Mer » m’ont apporté pas mal de frissons.
Au niveau des compositions, les mélodies s’appuient fortement sur le chant, raison de mon insistance. Lors des couplets l’attention est généralement guidée vers les instruments qui construisent l’atmosphère des titres, pouvant passer d’un style glauque et pesant à un style guilleret et planant. Cet espace est là pour donner libre court à toutes les expérimentations et les développements nés de l’imagination de son géniteur. Piano, synthés, guitare acoustique, cordes, basse se succèdent tout naturellement, dans des parties plus ou moins techniques, plus ou moins prenantes mais toujours imparables.
Le refrain se veut quant à lui plus simple et se base sur des parties chantées d’une efficacité à toute épreuve. Dès la première écoute, vous pouvez être certain de l’avoir dans la tête. Pour le fredonner, il vous faudra une à deux écoutes supplémentaires.
Difficile de décrire dans sa globalité la musique contenue dans « Unweaving The Rainbow » et d’en définir les genres. Rock ou métal, cela dépend des pistes. Symphonique ou progressif, cela dépend des passages. Usant de l’électronique pour retravailler certains passages ou bien utilisant des instruments originaux tels le banjo, Henning Pauly ne s’est semble t-il pas donné de limite si ce n’est celle d’inscrire sa musique dans un registre résolument innovant.
Ce premier Frameshift est un grand moment de musique. Apportant de nouvelles sensations tout en conservant bon nombre d’aspects classiques pour ne pas complètement désarçonner, « Unweaving The Rainbow » ne s’adresse pas nécessairement aux fans de Dream Theater mais à un très large public. Quelque soient ses goûts, chacun devrait trouver son compte devant une telle variété sonore et stylistique. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Above The Grass Part 1 02. Game Machine 03. Spiders 04. River Out Of Eden 05. Message From The Mountain 06. Your Eyes 07. La Mer 08. Nice Guys Finish First 09. Arms Races 10. Origins And Miracles 11. Off The Ground 12. Walking Through Genetic Space 13. Cultural Genetics 14. Bats 15. Above The Grass Part 2
FORMATION:
Eddie Marvin: Batterie Henning Pauly: Guitares / Basse / Claviers James Labrie: Chant Nick Guadagnoli: Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Deux cd pour le prix d'un ! Tout d'abord la voix enjoleuse de J. LaBrie est tellement omniprésente et bien mise en valeur dans cet opus que, pour ses nombreux fans, il pourrait presque faire office d'oeuvre solo du chanteur de DT. Ensuite un vrai album d'une grande richesse musicale. Tour à tour violent, hypnotique, déroutant il demande une certaine exigence de la part de l'auditeur pour être vraiment apprivoisé . Mais, pour des titres plus apres comme Cultural Genetics, la récompense est à la mesure de l'effort (relatif tant la voix compense une certaine aridité musicale). Et puis comment passer à coté du grandiose Message From the Mountain, des intonations yessiennes de Nice Guys, du très accessible Off the Ground qui pourrait être un tube en puissance... Compte-tenu de cette variété sonore et stylistique, il est difficile de classer Frameshift dans une catégorie bien déterminée (prog, métal prog ?). Mais est-ce vraiment important ?
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Entre Rock et Métal, et un peu progressif ... James La Brie dans une production moins subtile que du Dream Theater ... Je suis plutôt déçu, j'attendais plus de surprise et d'émotion.
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(0) COMMENTAIRE(S)
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4/5 (1 avis)
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STAFF:
3/5 (3 avis)
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