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""Stationary Traveller" est sans doute un peu moins élaboré musicalement que les disques de Camel qui suivront, mais il possède ce petit charme presque désuet que les autres n’ont pas."
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4/5
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Dixième album studio de Camel, "Stationary Traveller", sorti en cette lointaine année 1984, vient tout juste 20 ans après de bénéficier d’une remasterisation lui permettant de se voir agrémenter d’une version inédite du morceau Pressure Points (plus exactement, une version étendue) et d’un titre inédit bonus 'In The Arms Of Waltzing Fraulein', morceau à l’époque écarté du pressage définitif. C’est donc pas moins de 6 minutes supplémentaires de musique qui nous sont offertes ! Excellente occasion de s’intéresser à cet excellent disque si ça n'a pas déjà été fait.
Mais à quoi peut-on s’attendre musicalement dans ce tout dernier Camel des années 80 ? Et bien, il faut bien reconnaître que la première écoute déroute un tant soit peu. Non pas qu’on ne retrouve pas le style de Camel qui est toujours bien présent. La voix d’Andrew Latimer ou plus exactement sa façon de chanter est facilement reconnaissable ainsi que son jeu de guitare, plus particulièrement sur les titres instrumentaux. Mais la plupart des titres chantés ont un son très typé années 80. Et l’aspect progressif n’est pas forcément évident.
En réalité, il suffit juste de se faire à cette batterie assez mécanique et ces claviers typiques « eighties » qui lui donnent même assez bizarrement un certain charme… Les 'Refugee', 'Vopos', 'Cloak And Dagger Man' et 'West Berlin' finissent par être très agréables à écouter. Et finalement, on se surprend même à les aimer. Mais le summum reste les excellents et très mélancoliques 'Fingertips' et 'Long Goodbyes'. Le premier, porté par le saxophone de Mel Collins est un régal, quant au second, c’est un vrai bijou avec son refrain restant gravé dans la tête un long moment et son superbe solo de guitare. Au rayon titres instrumentaux, comme d’habitude avec Camel, c’est toujours la grande classe ! Le titre éponyme par exemple comporte une superbe partie de piano et sa guitare acoustique est magnifique. 'Missing' et la fameuse version étendue de 'Pressure Points' ne sont pas en reste et constituent eux aussi d’excellents morceaux.
Les compositions sont dans l’ensemble assez directes et c’est encore au niveau des ambiances que l’essentiel du travail est fait. Comme toujours, Andrew Latimer sait y faire pour nous composer de très bons titres. "Stationary Traveller" est sans doute un peu moins élaboré musicalement que les disques qui suivront, mais il possède ce petit charme presque désuet que les autres n’ont pas. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. In The Arms Of Waltzing Frauleins - 02:17 02. Refugee - 03:48 03. Vopos - 05:31 04. Cloak And Dagger Man - 03:55 05. Stationary Traveller - 05:34 06. West Berlin - 05:09 07. Fingertips - 04:29 08. Missing - 04:21 09. After Words - 02:02 10. Long Goodbyes - 05:17 11. Pressure Points (extended Mix) - 06:14
FORMATION:
Andrew Latimer: Chant / Guitares Cris Rainbow: Chant David Paton: Chant / Basse Mel Collins: Saxophone Paul Burgess: Batterie Tom Scherpenzeel: Claviers
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(2) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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Avec "Stationary Traveller", Camel nous livre un excellent album concept de rock inspiré de Berlin la pourfendue. Le prog de Camel n'est peut-être pas aussi sophistiqué qu'avant mais le master Andy Latimer, docteur es émotions, sait toujours nous attendrir ('West Berlin', 'Stationary Traveller' et 'Long Goodbyes' sur lesquelles le guitariste nous rappelle ses talents de flûtiste, le poignant saxophone de Mel Collins sur 'Fingertips', le trop court 'After Words') ou nous faire frissonner (les ambiances inquiétantes de 'Vopo's' fidèle à leurs modèles avec les claviers de Tom Scherpenzeel de Kayak ou la fureur paranoïaque de 'Missing'). 'Cloak And Dagger Man', dans ma jeunesse, je croyais que ce morceau parlait de l'écrivain suédois Stig Dagerman (auteur entre autres de L'Automne Allemand', récit au sortir de la deuxième guerre mondiale sur une Allemagne ravagée et exsangue) avant de me renseigner sur cette expression anglaise qui évoque une intrigue mystérieuse. Ce titre devait devenir un tube interplanétaire en cette année 1984, incroyable que les radios l'aient raté: un morceau énergique et nerveux, le chant convaincant de Chris Rainbow et cette guitare qui illumine la partition. Andy Latimer est bien le plus grand guitariste sous-estimé du rock. On ne s'ennuie pas dans Berlin-Est entouré (ou encerclé par les Vopos) et par le fantôme de Marlène qui nous susurre a l'oreille ''Ich bin die fesche Lola und du bist mein König Andreas das Kamel".
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L'album n'est peut être pas sorti ou l'ID spotify n'a pas encore été renseigné ou il n'y a pas d'ID spotify disponible
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LECTEURS:
4.2/5 (5 avis)
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STAFF:
4.1/5 (8 avis)
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