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TITRE:

STUBORA (11 OCTOBRE 2023)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

THRASH



En cette année 2023, cela fait exactement 25 ans que Stubora a sorti son premier album "Oropa'A". Rien de plus naturel que de revenir avec un nouveau méfait "Ecorché vif"...
STRUCK - 17.11.2023 -
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Depuis sa "Résurrection", rien ne semble arrêter le trio Stubora qui nous revient avec un nouvel album "Ecorché vif" toujours aussi inspiré et "dramatique". Une sortie qui devrait au groupe de continuer d'avancer et apprendre et surtour franchir des paliers comme il le fait depuis son retour au premier plan en 2015 !





Après avoir sorti un EP en 2020 en pleine pandémie, vous voilà trois ans après avec un nouvel album "Ecorché vif". Pour cet album avez-vous renouez avec vos anciennes méthodes de travail là où pour l’EP vous avez travaillez à distance ?


Cyril : En fait, maintenant, on travaille toujours à distance. C’est quelque chose qui fait partie de notre ADN. On est tous équipés en home studio. On fait tout nous-mêmes parce que ça nous permet de prendre le temps nécessaire. On était trop confrontés à des situations où il fallait tout faire en quelques jours et on a eu des regrets par la suite. Donc on a toujours gardé cette façon de faire et c’est vrai qu’avec la pandémie, on a été un peu plus loin…


Lors de l’interview pour notre la sortie de "Horizon noir", vous nous aviez avoué vouloir "accélérer les choses" et ces home studios vous permettent justement de travailler plus vite je suppose.

Mick : L’évolution depuis la pandémie, c’est qu’on a complétement travaillé à distance. Les phases où on se retrouvait étaient les phases d’enregistrement des voix… Et depuis l’EP, on a gardé la même méthode de tout enregistrer à distance…


On a eu une phase de tension sur la composition de "Horizon noir"




Ce qui est une bonne chose quand on ne s’entend pas à l’intérieur du groupe…

Cyril : Tu sais qu’on a quand même des occasions de pouvoir s’engueuler (Sourire) !

Niala : Je trouve que c’est le contraire musicalement parlant : il faut vraiment bien se connaître pour enregistrer à distance. Quand je suis arrivé, je n’avais pas trop l’habitude de travailler à distance et vu la loclisation géographique de chacun, on a décidé de travailler ainsi. Et ça s’est très bien passé. On s’est vite compris et je dirais que pour cet album, on est allés encore plus loin : on a pris plus de temps, c’était très intense !

Mick : Et on a mis en place quelque chose qu’on n’avait pas fait sur le précédent album où effectivement, on parlait de tensions à distance : on avait commis l’erreur d’échanger nos retours par mails… On interagit beaucoup Cyril et moi au départ, dans la phase de composition. Et les retours par écrit sont clairement une erreur qu’on n’a pas reproduite : on occulte toute nuance, on prend les choses au premier degré… Et pour cet album, on a mis en place des séances de visio régulières, on se voit, on réfléchit…
Mais effectivement, avec Cyril notamment, on a eu une phase de tension sur la composition de "Horizon noir" parce qu’il y avait eu une mauvaise interprétation de ce qu’on pouvait se dire et on n’a pas du tout eu cet épisode cette fois-ci : je pense que c’est l’album où il y a eu le moins de tension pendant la phase de composition, je crois qu’il n’y en a même pas eu…


Pour ce nouvel album, vous êtes signés chez M&O. Que représente pour vous cette signature ? Quelle peut être la plus-value ?

Cyril : C’était un élément important pour nous parce que c’était une nouvelle étape. On a déjà eu de la distribution mais on est redevenus autonomes, en autoproduction. Et ça nous paraissait important d’avoir une structure qui puisse nous aider pour avoir une distribution nationale. Même si on aime bien garder le contrôle, c’était important d’avoir ces options parce qu’ils nous apportent pas mal de choses, que ce soit pour la distribution digitale ou physique puisqu’ils travaillent avec Season of Mist : ça correspond exactement à ce qu’on recherchait…

Mick : Plus d’exposition notamment !


Notre objectif est de franchir des étapes [...] : on grandit avec nos albums !




Cette signature dans un label semble marquer le début vers le professionnalisme pour un groupe qui existe depuis plus de 25 ans…

Cyril : Quand on a redémarré en 2015 avec le line-up actuel : l’album "Résurrection" était comme un premier album ! Chaque album par la suite doit représenter une progression. On aurait d’ailleurs dû avoir plus de progression pour "Horizon noir" mais on n’a rien pu faire avec la crise sanitaire. Notre objectif est de franchir des étapes, à chaque fois, on se demande ce qu’on peut ajouter : on grandit avec nos albums !


Et quelle peut être la prochaine étape ?

Cyril : Il y a toujours des étapes : un groupe peut toujours être mieux entouré que ce soit dans la production, pour les concerts… Aujourd’hui, par exemple, on n’a pas de tourneurs… Il y a encore plein de choses mais il faut y aller étape par étape parce qu’il y a une balance à trouver : il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre !


Effectivement, on constate une vraie progression régulière au contraire de groupes qui explosent aux yeux du grand public du jour au lendemain mais qui disparaissent presqu’aussitôt…

Cyril : Nous ne sommes pas de première jeunesse (Sourire) mais nous avons tous des expériences : on sait donc tous ce qui est important et sur quoi notre attention doit être portée… On sait qu’il ne faut pas forcément aller trop vite…

Mick : On essaie de faire les bons choix !


Après "Horizon noir", "Vision obscure" voici désormais "Ecorché vif". Est-ce la meilleure définition de votre tempérament de musicien d’une sensibilité extrême chez qui la moindre contestation provoque une profonde perturbation ?

Mick : On est des artistes ! On trouve l’inspiration -notamment dans les paroles- dans ce qui nous entoure, nous touche, des réflexions sur la vie, des expériences personnelles etc. Effectivement, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de fil directeur dans les paroles mais s’il y a un point commun, c’est que nos thèmes abordent des sujets qui touchent notre sensibilité et qui remettent en question nos existences. En tenant compte de tout cela, on a essayé de trouver un titre d’album qui pourrait rassembler tous ces sentiments et qu’on pourrait également développer dans l’aspect visuel.


Et tu parles de personnage : quelle est sa place dans cet album ?

Mick : C’est un peu le catalyseur de tous les thèmes, de tous les sentiments, des sujets à réaction qui sont abordés dans l’album. On peut faire le parallèle avec la sensibilité d’un artiste ou d’une personne tout simplement par rapport à tout ce qui l’entoure…


Là où il y avait encore de la contestation avant la pandémie et lors de la réforme de la retraite, les gens semblent être résignés alors que les prix augmentent ainsi que les inégalités. Etes-vous encore là dans votre rôle de faire prendre conscience aux gens que la lutte est encore là ?

Cyril : Je ne sais pas si on a un rôle de faire prendre conscience : ce n’est pas l’objectif ! On ne fait pas partie d’un groupe avec des revendications. En fait, nos textes représentent surtout ce qu’on a vécu ou ce qu’on vit…


Nos thèmes sont plutôt dramatiques mais on ne revendique rien !




… mais ces textes ont une résonance avec la majorité d’entre nous…

Cyril : Ça a une résonance mais on ne veut pas véhiculer un message…

Mick : En tous cas, ce n’est pas politique…

Cyril : C’est sûr qu’on a une approche où nos textes sont sombres : c’est effectivement quelque chose qu’on aime bien. Pour faire une comparaison avec le cinéma, certains tournent des comédies, d’autres des drames. On pourrait dire que Stubora aime le drame ! Dans ces conditions, nos thèmes sont plutôt dramatiques mais on ne revendique rien !


Malgré tout, comprenez-vous qu’on vous affilie comme groupe revendicateur avec des titres comme 'Enfant de la Haine' qui évoque ces armes pour tout empêcher, dans 'Exode', vous évoquez frontalement l’immigration… Avec Mass Hysteria, Tagada Jones, pensez-vous être les gardiens tu temps d’un rock historique qui a tendance à s’être embourgeoisé ?

Cyril : Non, non…

Mick : Encore une fois, on va aborder des thèmes qui sont liés à l’écologie mais je ne pense pas que ce soit de la politique que d’aborder de tels thèmes qui touchent chacun d’entre nous dans le quotidien.

Niala : Nous ne sommes pas revendicateurs, nous ne faisons que relater des faits qui sont plus pointés sur nos vies personnelles. Le but n’est pas de dire qu’il faut changer telle ou telle chose mais plutôt de constater qu’il se passe telle chose, que la période est compliquée… Un titre comme ‘Nouvelle génération’ est le côté positif de l’album qui contrairement au précédent album où nous nous demandions ce que nous allions laisser aux futures générations, pour le coup, il y a une continuité avec ‘Nouvelle génération’ dans laquelle on dit que c’est désormais à nos enfants qui prendre les choses en main et les gérer…


Mais qu’est-ce qu’on leur laisse entre les mains…

Niala : Justement, je crois qu’on leur laisse beaucoup de choses et il ne faut pas tout voir en noir non plus. Ils feront comme n’importe quelle génération avant eux. Quelque part, ça merde depuis les années 1970.

Cyril : Il ne faudrait juste pas qu’ils fassent comme les autres générations…


Le son de l’album met très en avant la rythmique et notamment la batterie, comment expliquer cette couleur brutale voire massive que vous avez souhaitez donner à cet album ?

Niala : C’est tout simplement parce que j’ai joué trop fort (Rires) !

Cyril : Il n’y avait pas de souhait particulier. Ce qui est important, c’est d’avoir la meilleure balance parce qu’on est un trio et il est important que chacun ait sa place parce que quand on est en concert, nous ne sommes que trois sur scène…
Mais ça fait partie des progressions dont on parlait tout à l’heure. Nous n’avons pas l’impression d’être plus massif ou brutal, c’est juste que c’est une évolution à niveau de notre studio parce qu’à chaque fois qu’on fait un album, on investit dans le studio et on ajoute quelque chose. Ça fait partie de l’évolution et il y en aura d’autres dans le futur puisqu’on progresse toujours et que la technologie progresse également…
Mais c’est vrai que nous portons une attention particulière sur la balance des instruments et notamment le renfort côté rythmique basse/batterie qu’on avait peut-être tendance à sacrifier au profit des guitares par le passé.


Tu dis que notre impression est en partie liée à l’évolution technologique, mais ne craignez-vous pas qu’on ne retrouve pas cette évolution sur scène ?

Cyril : Non, parce qu’on a également fait évoluer notre configuration scénique. Même si nous ne sommes qu’un trio, on a fait évoluer notre son sur scène : on arrive à avoir ce qu’il faut en guitares, à avoir des ambiances… Ça fait partie de l’évolution ! On a une approche hyper moderne même dans la production scénique !


Pour la première fois, on a été dans de la simplification !




Les breaks et les développements sont nombreux notamment dans ‘Enfant de la haine’ où vous mêlez rock alternatif avec une petite touche metal progressif qui apporte aussi un côté technique dans les compositions. Qu’apporte de plus cette touche technique dans votre musique ?

Cyril : Je ne sais pas si on peut dire qu’on a une approche technique ? On ne se pose pas ce genre de questions… On apporte simplement le meilleur de ce que chacun peut apporter. Mais pour tout dire, je dirais que cet album est plus simple que ceux d’avant : on a simplifié les choses !

Niala : De mon côté, au niveau batterie, j’ai eu des retours sur les deux précédents albums évoquant le fait qu’il y avait peut-être trop de grosses caisses, qu’il fallait épurer… Progressivement, je me suis fait à cette idée : c’est vrai que même si la batterie paraît assez puissante, elle est plus simpliste que par le passé !

Mick : On a toujours en tête l’idée de servir le morceau. Le but premier est d’être le plus efficace possible et non pas de mettre en évidence tel ou tel instrument.

Cyril : De mon côté, j’ai des riffs de guitare qui sont les plus simples qu’on ait jamais faits depuis le début du groupe. Il y a très peu de choses parce que c’est la ligne de chant qui doit être mise en avant. On a vraiment un travail qui est de servir la mélodie et même si ça n’a pas été forcé, pour la première fois, on a été dans de la simplification !


Tu disais que tu avais notamment simplifié les guitares pour mettre en avant les lignes de chant en revanche, on a le sentiment que la voix est un peu en retrait dans ce nouvel album.

Mick : Elle peut être en retrait au niveau du mixage mais un de nos objectifs est d’avoir des lignes mélodiques, des lignes vocales qui vont être accrocheuses.

Cyril : Quand tu as du français dans les morceaux, tu as tendance à vouloir le mettre en avant parce que c’est ta propre langue alors que nous quand on travaille nos mix, on travaille comme si on travaillait en anglais où la voix n’est pas en avant. Mais c’est vrai que les groupes qui chantent en français passent le chant trop en avant ce qui n’est pas à notre goût…


L’album est extrêmement varié, notamment ce dernier titre à la fois mélodique et exigeant qui s’appuie sur une certaine nostalgie. Le temps qui passe est quelque chose qui vous préoccupe et vous permet de mesurer le parcours qui vous a conduit à ce nouvel album ? En d’autres mots, avez-vous des regrets ?

Mick : C’est une réflexion personnelle mais ce qui est marrant ce que le titre ‘Passager du temps’ dont Cyril a fait les paroles, on retrouve un peu des thèmes similaires… On ne concerte pas du tout sur les paroles mais on vieillit un peu, on a de petites angoisses en se voyant vieillir, on a des interrogations sur la vie… mais non, on n’a pas de regret. Il ne faut pas avoir de regrets, que ce soit dans la musique ou dans nos vies personnelles : il faut toujours aller de l’avant et voir la prochaine étape.

Cyril : Ce ne sont pas des regrets mais j’aimerais bien avoir la maturité que j’ai aujourd’hui, il y a 20 ans : ça m’aurait évité de faire des conneries…


On a du mal à accepter dans la culture française qu’échouer, c’est surtout apprendre !




Mais tu ne serais pas ici aujourd’hui avec Mick et Niala à tes côtés…

Cyril : C’est vrai, et d’ailleurs on a du mal à accepter dans la culture française qu’échouer, c’est surtout apprendre !
On a eu un label, on a eu toutes les choses qu’un groupe de musique peut avoir qui nous ont souvent amenés à des échecs mais ça nous a permis d’apprendre comme gérer sa carrière… Tu ne peux pas avoir de regrets parce que si tu n’échoues pas, tu n’apprends pas.


On a parlé du temps qui passe, comment situez-vous ce nouvel album dans votre discographie, est ce que Stubora est à la croisée des chemins du genre ça passe ou ça casse ?

Cyril : C’est une étape de plus…

Mick : Mais je pense qu’on attend beaucoup plus de cet album avec justement ce passage sur un label, le travail qu’on fait en termes de promotion, d’exposition… On attend peut-être plus de cet album…


D’ailleurs vos attentes quelles sont-elles ?

Mick : Elles sont avant tout sur le live… C’est pouvoir être programmé sur des dates plus importantes, des festivals, faire des premières parties…


Et a ce titre, avez-vous des dates à annoncer ?

Mick : On a déjà débuté notre tournée d’automne avec sept dates.


Principalement dans votre région du Nord Est de la France où vous êtes connus…

Mick : Principalement sur cette première partie.

Cyril : C’est effectivement plus facile pour nous mais par exemple en 2022, on a surtout joué dans le Sud Est qui n’est pas du tout notre région. C’était bien de revenir chez nous et commencer par là et ensuite, on verra où le vent nous mènera…


Et quels ont été les premiers retours de concert ?

Mick : Ce qui est bizarre, c’est que les quelques interviews qu’on a eus comme la tienne nous disent qu’on a durci le propos en termes de son alors que les retours du dernier concert sont que nous avons plus poussé dans la mélodie…





Et ça rejoint mon interrogation précédente sur les moyens en termes de production de l’album qu’on ne retrouverait pas forcément sur scène…

Cyril : Oui, mais la grosse différence quand tu joues live est que tu mélanges les titres. Les titres sont mélangés dans un univers qui est global puisqu’on reprend des morceaux de plusieurs albums alors que quand tu n’écoutes que l’album, tu as une production et de nouveaux titres qui donnent une image complétement différente. Donc effectivement, tu peux avoir deux expériences différentes surtout que pour la release party, nous avons joué les nouveaux morceaux en début de set. Et puis obligatoirement, on essaie de trouver un son homogène pour tout le set. Et ce n’est pas évident non plus pour les gens qui sont venus pour la release party où ils ne connaissaient que deux nouveaux titres et on en a joué cinq : ils découvraient trois nouveaux titres !
Mais c’est surtout le fait que dans une set-list, tu mélanges un univers qui est une espèce de best of de ce qu’on fait et comme on aime faire des reprises, quand on fait une reprise de Judas Priest, forcément ça donne un aspect différent, ce qui explique probablement les retours.


Retours qui devraient continuer d’être positifs pour vos dates à venir… Merci…

Stubora : Merci à toi !


Merci à Calgepo pour sa contribution..


Plus d'informations sur https://fr-fr.facebook.com/stubora/
 
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