MW / Accueil / Articles / INTERVIEWS - SURVIVAL ZERO (07 JUIN 2020)
TITRE:

SURVIVAL ZERO (07 JUIN 2020)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

THRASH



Music Waves prend de la hauteur en rencontrant via écran interposé Pierre Labaillif membre de Survival Zero dans le cadre de la sortie de "The Ascension"
CALGEPO - 24.06.2020 -
3 photo(s) - (0) commentaire(s)

Si la période a mis entre parenthèses quelques promotions et est venue bousculer la vie des musiciens, les nouvelles technologies permettent tout de même d'assurer quelques interviews et notamment celle de Survival Zero. Pierre Lebaillif nous a accordé un peu de temps afin d'évoquer la sortie de "The Ascension" aux thèmes riches et qui trouve un écho particulier aujourd'hui.


Le groupe a vu le jour en 2017 mais vous avez attendu fin 2019 pour commencer à communiquer, notamment sur les réseaux sociaux. Pourquoi avoir autant attendu, vous vouliez que tout soit fin prêt et bouclé pour vous lancer vraiment dans le jeu médiatique ?

Oui, c'est exactement ça, dans le jeu médiatique, enfin dans le jeu de tout groupe qui se lance, cherche à faire des concerts... Là on voulait que tout soit prêt. J'imagine que tu voudrais savoir pourquoi on a fait ça en fait ? Si c'est pas le cas tu me le dis...





Vas-y je t'en prie, c'était justement l'objet de la question...

En fait, à nous cinq on a eu pas mal de groupes pendant des années et sur les premiers groupes qu'on a eus, on est un peu tombés dans l'écueil de se précipiter. Quand on commençait à avoir la moindre maîtrise de nos morceaux on courait après les concerts. Cette fois, on a décidé de prendre notre temps pour composer des trucs, et ensuite on s'est posé et on s'est dit, on a composé des trucs qui nous plaisent, on va prendre le temps de les enregistrer. Cela nous a permis après avoir réfléchi à la musique, de réfléchir sur le son. Et quand tu sors un truc, il faut que tu réfléchissse à l'aspect visuel... Et je pense que dans le metal, en tant que groupe et fans on est très attachés à cet aspect, à l'artwork, au clip, à l'image des groupes. Les groupes qu'on aime bien ont souvent des artworks bien soigné. Ce processus nous a permis de réfléchir à tous ces détails-là pour, comme tu le disais dans ta question, pouvoir se lancer et avoir quelque chose de mûri artistiquement, musicalement.


Est-ce que, a contrario, avec ce processus, vous n'avez pas perdu une part de naturel, est-ce que cette spontanéité que vous pouviez avoir ne s'est pas délitée au profit que quelque chose de très réfléchi ?

Non, car dans notre démarche de composition, on est resté très spontanés idem lorsque nous avons commencé les enregistrements. A chaque étape, on est resté spontanés. Il faut comprendre que nous sommes un groupe underground, on n'a pas l'ambition d'en vivre ou de devenir professionnels avec ça, car cela reste avant tout un plaisir, on a du travail à côté, des vies... On aime bien ces vies-là et on aime bien aussi ces petits moments rock de temps en temps. A ce niveau on n'est pas pieds et poings liés à la musique. C'est la spontanéité qui guide un peu tout le reste. La démarche d'avoir pris notre temps, ce n'est pas la spontanéité qui l'a guidée, c'est plus nos expériences cumulées qu'on a eu à nous 5 dans le passé.


D'accord, vous avez eu quelques expériences malheureuses ?

Non, non, non, à nous 5 on a une vingtaine de groupes différents. Moi j'ai un groupe, dans mon adolescence, on avait 3 morceaux, on allait faire un concert et on s'est viandé. Déjà, je ne voulais pas rentrer là-dedans à nouveau. On a tous entre 35 et 45 ans, on a aussi la maturité de l'âge et quand on monte un nouveau groupe on essaie de soupeser un peu tout avant de sortir. Il faudrait pas qu'on se fasse mal au dos en concert, il faut s'échauffer avant !


Comment ose-t-on se lancer dans une nouvelle aventure musicale de nos jours ? Tout ou presque a été dit ou fait et il y a rarement eu autant de groupes qu’en ce moment, il n’y a pas un sentiment de vertige face à la tâche que représente le lancement d’une nouvelle formation ?


Ce que je ressens, tout le monde le ressent. C'est de l'appréhension parce qu'après avoir passé autant de temps à 5 dans quelque chose d'assez intime au final, sans communiquer... On avait le nom, on aurait pu faire des concerts plus tôt mais il n'y avait pas de page Facebook, pas de concert, rien du tout...  De passer d'un état où on est 5 dans une salle de répétition à on va faire des concerts, on sort un album, on va faire la promo, il y a de l'appréhension clairement. Puis, compte tenu de l'actualité, il y a de la frustration car on avait prévu des choses mais on prend cela avec une certaine philosophie car déjà il y a bien plus grave et, pour la promo, il y a des skype, le téléphone pour s'adapter.


Vous allez faire ou déjà fait peut être un live Facebook ?


C'est compliqué car moi déjà par rapport à mon travail (NDLR : travailleur social), je ne suis pas confiné et le boulot est plus intense que d'habitude. Tous les autres copains bossent dans des entreprises qui rouvrent. Il y a une reprise d'activité. On n'a pas prévu de live. Par contre on a fait une release party audio comme une émission de radio où on a passé des extraits de l'album et des morceaux qu'on aime bien pour parler du groupe et de nos influences. On a eu des bons retours et ça sera rediffusé.


Survival Zero tu as du hardcore, du post hardcore dans le côté ambiant, du black metal, du death... Tout cela on l'a pratiqué dans le passé.


Comme tu nous l'as dit, vous avez cumulé chacun beaucoup de groupes, quel a été le facteur pour vous réunir ? Et qu'avez-vous retiré de chacun de ces groupes pour nourrir Survival Zero ?

Le facteur c'est l'amitié - sans sortir les violons pour la réponse. On se connait depuis des années. Mon tout premier groupe, j'avais 17 ans c'était avec Pierre le bassiste. J'ai eu un groupe de hardcore avec Ben le guitariste... On a tous eu des groupes ensemble ou on a partagé des scènes avec nos groupes respectifs. J'ai lancé l'initiative du groupe, j'avais des idées de chansons... mais j'avais pas la prétention de dire ce sont mes idées, elles sont comme ça. Non, la démarche était amicale "je vais appeler les copains et ça sera l'occasion de boire un coup et de faire de la musique ensemble". La formation du groupe s'est faite de façon spontanée étalée dans le temps selon les emplois du temps de chacun. Après sur l'apport de chacun des groupes, sur leur influence, on a pioché dans les affinités qu'on a en tant que musiciens et par les groupes qu'on a pu avoir dans le passé. Dans Survival Zero tu as du hardcore, du post hardcore dans le côté ambiant, du black metal, du death... Tout cela on l'a pratiqué dans le passé et donc en se réunissant, j'ai dit aux gars que ce serait dommage de se priver de la richesse de nos groupes d'avant et des expériences de chacun pour enrichir Survival Zero.


Le premier album c’est "The Ascension" ? Son thème tourne autour des écrits d’Asimov et de Kafka autour de l’isolement et de la dépression, la situation de notre société actuelle leur semble si proche de ces écrits ? L’être humain est si seul et égoïste que cela ?

C'est le sujet du bac de cette année (Rires). Alors dans les textes il n'est pas forcément question d'égoïsme. Par contre oui ça parle d'isolement et comment s'extirper de ça par le haut. Kafka en parle beaucoup dans son œuvre et cela m'a certainement influencé. Asimov c'est plus pour le côté science-fiction car j'évoque beaucoup l'Espace qui est pour moi une métaphore qui me permet de parler de l'isolement. En plus de ce côté, Asimov je trouve a une écriture très positive, pleine de sagesse avec des grande réflexion sur les mouvements de l'Humanité avec la psycho histoire dont il est question dans le cycle de "Fondation" notamment. C'est plus des socles et des moyens de faire mes métaphores, ces auteurs. J'aime ce genre de textes métaphoriques : comme ça chaque personne peut les interpréter à sa sauce. 




Ce thème sonne cruellement d’actualité avec la crise sanitaire, on dirait même que vous l’avez anticipée quelque part ! Vous ressentez la pertinence de ces thèmes quand vous constatez comme tout le monde la situation vis-à-vis du confinement et de l’isolement que cela procure ?

Ouais après on a fait un album de rock'n'roll et pas un essai sur l'isolement non plus, mais c'est troublant l'écho que ça a avec l'actualité. Lorsqu'on a sorti le clip, on était déjà en confinement depuis une dizaine de jours et on s'est dit c'est un malheureux hasard de sortir un clip sur l'enfermement et la folie que cela génère au moment où dans l'incertitude la plus totale, on demande à la moitié de la planète de se confiner. On en tirera quelque chose, quand je dis "on", je pense que c'est dans la création artistique globale, littérature, cinéma, musique... j'ai hâte de savoir ce qui va sortir dans ces 10 prochaines années parce qu'on en parlera et on verra toutes proportions gardées si ce qu'on a dit sur "The Ascension" aura encore de l'écho à ce moment -à.

Tu parlais de folie, je rebondis là dessus, quand tu vois que les Mc Do ont réouvert et qu'il y avait des files d'attente hallucinantes pour commander un hamburger, tu te dis qu'on est tous fous ? La priorité c'est bouffer Mc Do ?!

Ouais, ça sort un peu des questions liées au groupe mais je vais prendre le truc sous le prisme du travailleur social que je suis. Il y a la moitié de la population qui est dans une grande détresse sociale et le Mc Do, c'est con, mais c'est leur connexion avec l'extérieur car ils n'ont pas les bases de comment bien manger. C'est leur lieu de rendez-vous. Certains vont aller au théâtre, d'autres au Mc Do. J'ai pas un regard "jugeant" par rapport à ça. Ça m'interroge bien sûr mais on serait mal placés pour juger. Chacun en fait - c'est compliqué ce qui se passe - chacun essaye de trouver un peu de lumière à sa façon. Des personnes on hâte d'aller à un concert, d'autres contents d'aller au Mac Do. Je ne peux pas nier d'accord que ce soit discutable, après je n'ai pas à porter de jugement là-dessus, ce n'est pas mon cas...


 Les gens ne réfléchissent plus. C'est comme ça que ça crée les manques...


Mais c'est par rapport au thème de l'isolement et que la première chose que tu fais c'est d'aller au drive te commander un menu Mac Do, symbole de la consommation et en gros rien ne change, l'isolement n'a pas fait réfléchir...

Ce qui m'inquiète c'est l'effet de groupe, tu vois. C'est comme quand Trump invite les gens à se soigner à l'eau de Javel et l'explosion des appels que ça a généré derrière auprès des centes anti poison aux Etats-Unis. Il suffit qu'un homme dise "soignez vous à l'eau de Javel"... il est où l'esprit critique ? La prise de recul, elle est où ? C'est en fait l’immédiateté. Je suis convaincu pour le Mc Do, l'éffet de masse qu'il y a eu, c'est parce que ça a été évoqué dans les médias. C'était pareil pour le papier toilette et les pâtes,  les gens ne réfléchissent plus. C'est comme ça que ça crée les manques...


Mais l'isolement peut parfois permettre de prendre du recul ?


Peut-être, ça dépend aussi d'où tu es isolé et dans quel état d'esprit tu es aussi. Encore une fois des gens dans la plus grande détresse sociale, dans des appartements insalubres, dès qu'ils ont su que le Mc Do rouvrait, c'était la petite oasis de plaisir qui s'offrait à eux.


Ça se comprend, oui... L’album et la musique à présent, le plus important quand même ! L’intro est très spatiale, elle fait référence à la constellation Eri : est-elle là pour marquer l’idée d’un voyage et poser une ambiance ?

Carrément, oui !Tu es la première personne à me parler de cette constellation, Eridan. Je lis beaucoup de livres de vulgarisation scientifique et quand je suis tombé sur des textes qui parlaient de cette constellation... Moi l'espace ça me passionne, à un niveau amateur, et je trouve qu'il y a des choses qui se passent là-bas, c'est super beau et en même temps c'est super flippant, il y a un objet au milieu de cette constellation qui interroge la communauté scientifique, c'est un endroit qui s'appelle le super vide. C'est une zone où il n'y a rien, et une des théories, qui est prise au sérieux, c'est que ce serait un passage vers un univers alternatif. Je suis aussi un geek, et ça me parle, tu vois. J'ai puisé là-dedans pour écrire les paroles de la dernière chanson 'The Other Verse' parce que le titre, c'est une une contraction de "Another Universe", qui pourrait aussi s'entendre par "les autres versets".


Tout cela est très recherché, je vois que tu portes un T-shirt de Benighted qui aussi possède une écriture recherchée sur la folie, je trouve que dans le metal, il y a beaucoup de recherche par rapport à d'autres styles et on focalise pas trop sur les textes et on reste sur le cliché de la forme dure ...


Je sais pas, peut-être dans les médias plus grand public qui s'intéressera pas à ça....


Mais même dans la presse spécialisée, je trouve qu'on ne parle pas assez des concepts...

Je sais pas trop, il y a certaines personnes qui s'y attachent et on est toujours très contents que des gens nous interrogent là-dessus. Tu parlais de Benighted, je suis très fan d'eux. J'apprécie beaucoup les interviews de Julien le chanteur car il fait des ponts avec son métier tout en reliant ça à l'image death metal du groupe. Je trouve passionnant ce qu'il peut dire et plus encore dans les paroles, ça fait un peu groupie ce que je dis, je les connais pas personnellement, mais c'est un groupe qui me plait beaucoup. Même par rapport à l'écriture de nos textes, le travail de Julien sur Benighted m'a ôté un poids ! Je sais pas si c'est le terme, mais je me suis senti plus à l'aise pour parler de choses de l'ordre de l'intime tellement il parle de sa réalité de terrain, d'infirmer en psychiatrie. Je trouve ça très intéressant.


Combiner tous ces styles ça permet d'illustrer plus l'émotion qu'on veut transmettre à un instant T.


On retrouve un gros patchwork un énorme ensemble d’influences, de Machine Head à The Haunted en passant par Slipknot et Hatebreed, vous avez fait une synthèse du son thrash appelé moderne de ces 20 dernières années ? Est ce que vous avez cette ambition ?

(Rires) Nous quand on compose on ambitionne de trouver des riffs qui vont nous faire vibrer, c'est presque mystique ce que je te dis là, il faut que ça nous touche. Si le riff a une couleur death metal et bien ce sera death metal, si c'est plus thrash, qu'il en soit ainsi. Ce dernier reste une base dans notre approche de la musique parce que on adore Metallica et The Haunted, on s'en cache pas. C'est parmi les trucs qu'on écoute le plus mais on écoute aussi du Cult Of Luna... et plein d'autres choses. Combiner tous ces styles ça permet d'illustrer plus l'émotion qu'on veut transmettre à un instant T.


Justement parlant de ce son, à l'écoute de votre album on pense souvent à Machine Head mais celui des débuts, avant que le côté technique ne prenne le dessus chez eux, celui des deux premiers disques en fait, cette période a compté pour vous et recherchez vous toujours cet équilibre entre technique et émotion ?


On veut toujours un feeling entre nous 5, si cela passe par un côté un peu plus technique tant mieux, par contre on n'ira pas faire une partie technique pour dire :"vous avez vu, on sait super bien jouer de notre instrument !!", déjà on n'a pas cette prétention-là. Nous le but c'est se faire plaisir, jouer de la musique et si les gens y prennent du plaisir, tant mieux. C'est de l'efficacité qu'on recherche.


La technique doit toujours être au service de la chanson en somme...


C'est ça, on est au service de la musique et effectivement le premier album de Machine Head est important car à cette époque cet album était de la lave en fusion, avec du thrash, du punk dans la voix de Robb Flynn, un côté hardcore, un peu hip hop par moment... C'est du proto néometal cet album-là, et en même temps avec des grandes qualités techniques sur chaque instrument... C'est un album de chevet pour moi. 

Ce qui frappe c’est le mélange des atmosphères, c’est virulent bien sur, on retrouve sur ‘Old Man’s Path’ ou ‘Eternal Return’ un chant bien typé hardcore par exemple, mais il y a aussi de la mélancolie et de la noirceur dans les titres. C’était l’idée de mélanger les genres, de surprendre l’auditeur en faisant cela qui passe d’une émotion à une autre rapidement ?

Oui, on a essayé de faire un album qui ne soit pas linéaire, qui progresse musicalement vers le haut, d'où le nom de l'album. Mais il ne fallait pas que ce soit une progression linéaire non plus, on voulait des variations. On évoque souvent entre nous la narration d'un album, il faut qu'il y ait des cassures de rythme, reprendre... un peu comme dans un film. Tu poses une ambiance puis derrière tu vas prendre quelque chose pleine poire qui va te surprendre ou au contraire ça va s'installer insidieusement. C'est pour cela aussi qu'on a fait une intro et un intermède musical, c'est justement pour avoir ces variations.





C'est un peu un définition du progressif presque ce que tu indiques ?

Sans doute, ça fait partie des influences. On n'a pas intellectualisé notre musique de A à Z, encore une fois on s'attache à rester le plus spontané possible, mais beaucoup écoutent du prog, oui. J'écoute en boucle le dernier album de Leprous par exemple, de Klone, en live c'est d'enfer.


Cela donne un côté post rock et hardcore à votre musique ; le terme post est à la mode et souvent trop utilisé mais il ne semble pas galvaudé pour vos titres. On pense à l’instru ‘The Coldpost’ ou ‘Ascension’ et ‘Eternal Return’. Vous vous retrouvez dans cette idée mélancolique et sombre qui définit la scène post en général ?

Ah oui carrément, c'est ce qu'on retient quand on on parle entre nous et ce qu'on aime bien c'est cette mélancolie qui est amenée par la dissonance dans le son et le caractère répétitif qui va amener le côté lancinant. Le post hardcore est le meilleur son pour le confinement (Rires). C'est une musique qui nous plait oui, on a envie d'en mettre plus et quand on le fait on se rend compte qu'on n'aime pas tous les mêmes groupes, on a un peu des accointances différentes, il y en a qui vont aimer plus The Ocean, Cult Of Luna, Ben nous a fait découvrir un groupe allemand Deg Weg Einer Freiheit ("Stellar") génial, d'une noirceur à mettre des frissons.


On a aussi apprécié des titres qui font ressortir des ambiances sombres comme ’The Otherverse’, dessus j’ai pensé à Sepultura époque Derrick Green, il y a la force de la voix mais avec ce côté musical à fleur de peau, presque sensible, qui fait la force des Brésiliens, c’est une influence ou un chemin qui vous parle ?

Sépultura, je n'ai pas assez de mots pour te dire à quel point moi et le groupe on aime ce groupe. Les deux derniers albums en date sont exceptionnels, il y a l'énergie, l'émotion. C'est très bien ce que c'est en train de devenir. Quand on nous cite tous ces groupes, se sont inconsciemment oui des influences.


Mais comment selon toi vous arrivez à apporter votre personnalité parmi toutes ces influences que l'on a citées ?

C'est une très bonne question... Je pense que par rapport à ces groupes il n'y a pas Derick Green... il y a Pierre, Thibault, Régis, Ben, Pierre (le bassiste), on est des personnes différentes, on n'est pas les mêmes personnes que ces groupes... c'est très con de dire ça je sais ! On a aussi une autre approche de comment diffuser notre énergie... il faudrait que j'y réfléchisse un peu plus longtemps de t'avoue.





C'est peut-être aussi dans les thèmes que vous abordez que vient votre personnalité, les textes....

Par contre oui effectivement j'étais plus sur la musique.


Mais c'est un tout, votre patte ce sont des thèmes très littéraires, l'espace....


Oui, parce qu'on adore ça, je fais très attention à l'écriture des textes, la thématique de l'espace, la science-fiction... on aime tous lire. Mais Sepultura est aussi très littéraire puisqu'ils ont fait un concept album sur la divine comédie de Dante, eux c'est plus dans le classique, nous c'est plus le côté anticipation et science-fiction. Mais c'est à chercher de ce côté là oui.

Si quelqu'un d'autre te pose la question, tu penseras à nous... Enfin comment voyez-vous la suite pour le groupe ? Le confinement a tout bloqué alors que vous étiez lancés, le premier concert en février et album derrière ! Est ce que vous arrivez à vous projeter dans l'avenir ?

On attend un peu de savoir comment va se dérouler le déconfinement pour reprendre les concerts. Cela dépend aussi des organisateurs qui nous disent que les concerts programmés allaient tous être reportés. On a bon espoir de retourner sur scène. L'énergie qu'on avait envie de mettre sur scène, ce temps nous a permis de composer de nouveaux trucs, par skype interposé. On a hâte de retourner en répet', je t'avoue. Après la promo prend pas mal de temps, on est surpris de tous les bons retours qu'on a et des sollicitations pour répondre aux questions, on est content de le faire. En attendant on a fait la release party audio qui semble avoir bien plu. On verra. Faire exister le groupe...


Et les réseaux sociaux se sont révélés une aide précieuse pour cela. Comment tu appréhendes cette surprise des bons retours, cela doit te conforter dans l'idée d'avoir fondé le groupe ?


On trouve que l'album est très bien reçu, avec bienveillance et enthousiasme surtout. Non pas qu'on doutait d'avoir fait un mauvais ou un bon album mais on n'avait pas la prétention d'avoir fait quelque chose de révolutionnaire. Je pense que c'est surtout lié au fait que pendant deux ans on était tous les cinq et que d'un coup on diffuse ça à plus grande échelle, les gens s'en saisissent, écoutent, donnent leurs avis et ils sont plutôt bons donc on est super contents.


Et la réception de l'album ne conditionnait pas la suite pour le groupe ?

Non pas du tout, ça n'a rien conditionné à ce niveau là. On s'est dit on sort l'album, on verra comment il sera reçu et de tout façon cela ne nous empêchera pas de continuer à faire de la musique. On n'a pas d'objectif chiffré. Surtout notre groupe veut faire des concerts, les compo sont taillées pour ça.


La scène metal française semble être en pleine expansion, quel est ton regard par rapport à ça ?

Il y a plein de paramètres. Je pense que l'explosion d'un groupe comme Gojira a amené le focus sur la scène metal française ce qui a entraîné le développement à plus grande échelle de groupes comme Benighted, comme Gorod, Igorrr... Il y a aussi le Hellfest qui centralise pas mal de choses en France et surtout à l'international vu le rayonnement du festival et puis on a quand même un tissu de média relativement conséquent et de labels comme Season Of Mist... avec des groupes français et internationaux... Nuclear Blast va ouvrir un bureau en France, c'est un signe, ça parle.


Merci à vous et plein de belles choses pour la suite.


Merci beaucoup à toi.


Merci à Noise pour sa contribution.



Plus d'informations sur https://www.facebook.com/thesurvivalzero/
 
(0) COMMENTAIRE(S)  
 
 
Haut de page
 
Main Image
Item 1 of 3
 
  • 19570
  • 19571
  • 19572
Haut de page
EN RELATION AVEC SURVIVAL ZERO
DERNIERE CHRONIQUE
SURVIVAL ZERO: The Ascension (2020)
4/5

Entre thrash et hardcore et avec une petite pointe de post rock, Survival Zero propose avec "The Ascension" un disque riche et solide, parfaite carte de visite de débuts réussis.
DERNIERE ACTUALITE
SURVIVAL ZERO: Les détails sur 'The Ascension'
 
AUTRES ARTICLES
MORGLBL - LE TRITON AUX LILAS (PARIS) - 7 MARS 2020
JAZZ METAL ET HUMOUR A LA FRANCAISE
THERAPHOSA 09 MAI 2020
Music Waves est allé à la rencontre de Theraphosa dont l'actualité avait été assez riche en rebondissements. Après des soucis judiciaires kafkaïens, le groupe sort un premier album "Transcendance", une expérience sonore de haut vol.
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025