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TITRE:

BARRUECO (26/07/2018)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

POP



Music Waves est parti à la rencontre de Barrueco à l'occasion de son bel album plein d'espoir, le bien nommé "Hope".
CALGEPO - 19.09.2018 -
4 photo(s) - (1) commentaire(s)

Barrueco mène tranquillement sa barque et sort un nouvel album intitulé "Hope" positif et concerné par la société qui l'entoure et dont il nous dit que nous pouvons l'améliorer en changeant nos perspectives. Il nous dit tout à ce sujet.


Quelle est la question qu'on t'a trop posée ?

Celle-ci (Rires). Non plus sérieusement, en général les interviews démarrent toutes par mon histoire, à quel âge ai-je commencé la musique etc , ou comment je m'y prends pour composer, le texte ou la musique en premier ? Et enfin quelles sont mes influences ...
Bravo à vous pour l'originalité, au milieu de tout ça.





Ton nouvel album « Barruec'Hope » prend la suite de « Face A / Face B » sorti en 2012, qu'est ce qui explique un délai de 6 ans, entrecoupé par un EP (« Etre Hum'un ») relativement long pour la réalisation de ce nouvel album ? Une volonté de suivre un de tes mentors, Francis Cabrel, ayant participé aux rencontres d'Astaffort en 2006 ?

Je n'ai pas de mentor. Ou en tout cas pas consciemment alors. Donc il n'y a pas vraiment de relation de cause à effet entre la sortie de mes albums ou EP et ce que font les autres, que je les aie beaucoup écoutés ou non.  Le fait d'entrer en studio, pour moi, est la conjonction de 2 données principales : avoir des trucs à dire, donc des chansons, de la matière, du fond, et le budget pour financer tout ça.  
Pour moi il n'y a pas 6 ans entre 2 albums mais 3 ans entre chaque enregistrement. Certes celui du milieu est plus court, un EP comme on dit, mais le budget était conséquent tout de même et puis il fut une étape importante pour moi. Il est loin d'être anodin et ne doit pas être "relégué" à une place anecdotique. "Être hum'un" , c'est quand même pas rien, n est ce pas ?


Penses tu être plus un artisan de la musique qu'un industriel ?

Carrément.


Mettre en lumière les bonnes idées, les côtes positifs des actions et potentiels des hommes, voilà ce que j'aime dire en chanson.



« Barruec'Hope » est un album qui se veut positif, dans lequel tu appelles à l'espoir, quel est le message que tu souhaites faire passer ?


L'espoir !!!  Ça a l'air pas trop raté du coup puisque vous le dites vous même ? Héhé. Je développe ? ?
J'ai eu envie de redonner l'envie d avoir envie, comme disait l'autre. En fait il faut pas avoir une licence en psycho pour constater la morosité ambiante dans les cœurs et les têtes de beaucoup (trop) de monde. Ce qui manque aux êtres humains , de mon point de vue, c'est l'espérance, cousine proche de l'amour , qui peut faire que chacun va traverser ses épreuves avec encouragement et force, prêt pour ce "combat" qui fait de nous tous, chacun à notre échelle, des apprentis héros. L'idée n'est pas de cacher les difficultés, les choses ratées, mais ça y'a déjà beaucoup de monde qui en parle. Mettre en lumière les bonnes idées, les côtes positifs des actions et potentiels des hommes, voilà ce que j'aime dire en chanson.
Dire des choses qui boostent dans cette ambiance plombante me paraît utile, indispensable même. Hope hope hope !! Dans espérance y'a croyance en l'espoir. J'aime.





Est ce une réaction épidermique d'un artiste face à une société qui se cristallise, abîmée et qui devient de plus en plus recroquevillée sur les nationalismes ?

Y'a de ça. Qui dit cristallisation dit explosion, l'étape d’après. Ça me fait pas peur, dans un sens. Je crois au mieux après ce genre d'étape, je crois en la force de reconstruction positive , les humains ont cette capacité en eux.
Il y a aussi et surtout d'expliquer aux gens qui vont chercher la solution à leurs problèmes et leurs peurs à l extérieur d eux même que c'est en eux même qu'elle est. Potentiellement on est tous des bouddhas qui s ignorent. Haha. Mais acheter une statut de bouddhas fait pas le boulot à notre place. Je veux dire le cheminement intérieur qui fait progresser vers un bien être, de la compréhension de ce qui se passe et se joue autour, dedans.  
Donc aller espérer d'un retour de Jésus ou d'un président providentiel est d'après moi une hérésie.  
Donner une direction, responsabiliser les humains sur leur devenir, leurs actions présentes, donner une vision de là où on va , une belle vision etc .... sont des valeurs auxquelles je crois. J'ai envie de rassembler plutôt que séparer. C'est ça ce disque, mon hope et ma vision du monde, au delà du simple divertissement qu'apportent la musique ou la chanson. 


Ce que vous appelez candeur est pour moi une manière de vivre en simplicité, un angle de vue, une idée que je me fais de la vie, dénuée de jugement, que je vis au quotidien.


Ton écriture est teinté d'une certaine candeur enfantine, jusque dans les mélodies (« Le Fil ») et la pochette de l'album, penses tu qu'elle est un refuge pour retrouver un peu d'insouciance ?

C'est vous qui le dites. Je ne suis pas de nature soucieuse de toute manière. Je suis bien conscient que la subjectivité est reine dans les propositions artistiques diverses et variées. Tout n'est qu'affaire d impressions et d'émotions suscitées par une peinture, un livre, une chanson . On m'a déjà barré la route d'une programmation me disant qu'on pouvait pas dire des choses aussi simplistes, que le monde est bien plus complexe.
Je réponds que je propose, juste . Je n'oblige personne. Je ne cherche à convaincre personne, ni à énoncer LA vérité.  
Ce que vous appelez candeur est pour moi une manière de vivre en simplicité, un angle de vue, une idée que je me fais de la vie, dénuée de jugement, que je vis au quotidien. Car là où tout ça devient intéressant, c'est quand on se l applique à soi, pas que dans des belles poésies en chanson. Pourquoi tout serait-il si complexe alors que les solutions à beaucoup de déséquilibres paraissent si simples. Ne trouvez vous pas que c'est question de volonté ?  Tenez par exemple on parle d' aliments malsains, on sait très bien qu'il suffit de ne plus les acheter pour qu'à terme ils ne se vendent plus et se fabriquent plus. Oui je dis il suffirait parce que ça paraît pas si compliqué. En tout cas moi ce sont des choix actés et je peux vous dire que c'est loin d'être ce qui est le plus difficile dans ma vie.


Tu as un parcours musical assez atypique, tu as été influencé par Coldplay, Sterophonics, U2 voire Pink Floyd, pourtant, à l'écoute de l'album on sent un travail de songwriter qui rappelle Bob Dylan ou en France, Alain Souchon ou Louis Chédid, comment expliques tu cette évolution ?


Oui la question des influences revient souvent. Elles sont là, additionnées les unes aux autres depuis mon tendre âge d'enfant et les musiques écoutées par mes parents, à mon adolescence et puis ensuite le temps où je me suis mis à évoluer en tant qu'homme, et à écrire des chansons. Dès lors je n'ai plus écouté seulement les mêmes disques en boucle mais ma curiosité s'est élargie . Mes coups de cœur, Les rencontres et mon parcours d'homme se voient dans les différentes couleurs musicales que prennent mes enregistrements les uns après les autres.
Les noms que vous citez me flattent. Je les aime tous. J'ai aussi dû faire de réels efforts au début de ma " carrière" d auteur compositeur pour me détacher de tout ça et trouver qui j'étais vraiment, afin de faire une proposition qui n'existait pas déjà. Sinon à quoi bon ? Et je crois que plus je me trouvais en tant qu'homme plus je me trouvais en tant qu'artiste.  





'Jeunesse' est un titre qui dénote un peu par son côté pop face à l'acoustique que propose l'ensemble de l'album, pour quelle(s) raison(s) ne pas avoir mis plus de titres de la sorte dans « Barruec'Hope » ?


Ha ben oui tiens ? Pourquoi ne pas avoir fait 13 fois la même chanson ? Haha
Je vous charrie. J'aime bien hein. Mais en fait je choisis pas forcément tout ça hyper consciemment. Les chansons viennent comme elles viennent. Le liant est Moi, le fond, le propos. Aller vers le symphonique m'a plu, mais j'aime aussi le basse batterie d'une formation pop. J'aime plein de choses et pour moi c'est cela qui définit la variété. Quand c'est varié. Il n est pas possible pour moi de faire un album où l'on aura l'impression que la piste 4 ressemble à la 1 et à la 10. Je trouve pourtant que à cause du marketing musical on fait entrer les artistes , enfin ceux qui le veulent bien, dans des cases qui provoquent ce positionnement précis. Et donc la ressemblance de toutes les chansons.


« Hope » avec ses presque sept minutes au compteur propose une montée progressive, nous sommes un site où on parle de musiques progressive et metal, es tu sensible à ces musiques et pourraient elles être un style que tu aborderais dans un futur projet ?


Je ne pense pas. Je n'ai par contre pas trop d'affinité avec la rudesse que je ressens dans les guitares et voix et autres sonorités du métal.
Pour vous répondre sur le coté progressif de la chanson, j'aime bien l'idée d'inclusivité au fur et à mesure que la chanson avance. Le gars qui commence à partager son idée. Rejoint par le piano, le violoncelle, Les autres cordes etc etc jusqu'au chœur Gospel. Ça fait comme un gars qui marche dans la rue et qui serait rejoint pour porter haut et fort le propos.
Tant pis pour la longueur qui dépasse les standards radio. J'avais tout ça à dire. Et j'avais tout ce monde là à inclure petit à petit, mon envie de partager ce HOPE. C'est puissant du coup. Non ?
1+1+1+1+1 .....


'Il ne nous reste pas rien' est sorti le 14 novembre 2015, lendemain du Bataclan, de mes tripes, de mon cœur. Il n'était pas destiné à atterrir sur un disque. Mais c'était plutôt un "texte- thérapie" pour moi.


Parfois, tu interprètes tes paroles de façon parlée dans le style slam (« Il Ne Nous Reste Pas Rien », « Rêve Debout »), quelle est la force de cette façon d'interpréter un texte ?


'Il ne nous reste pas rien' est sorti le 14 novembre 2015, lendemain du Bataclan, de mes tripes, de mon cœur. Il n'était pas destiné à atterrir sur un disque. Mais c'était plutôt un "texte- thérapie" pour moi. Je transforme mes émotions en écrivant. Et puis on m'a conseillé de l'enregistrer et le partager car il faisait du bien. Vous savez, mes chansons commencent souvent par me faire du bien à moi avant de parler à d'autres.  
La musique derrière n'est pas de moi. Et à partir du moment où il a été question de la jouer sur scène et la mettre sur l album, j'ai eu du mal à retrouver le ton simple du moment de la création , pour la dire. Sans symétrie du nombre de pieds comme dans les slams classiques. Ce fut un vrai exercice pour moi. Donc le goût du challenge et de me mettre en "danger" a aussi guidé mes choix. C'est plus facile de chanter, se "cacher" derrière une guitare et une mélodie pour dire un truc. Là il n'y a pas ça, je le dis, le prononce, chaque mot. Et oui ce sont des mots forts, qui nécessitent une manière d interpréter forte aussi. C'est dans la simplicité que je crois trouver ce percutant.
Pour rêve debout c'est un peu pareil mais le refrain lui est chanté, Et puis il y a aussi cette envolée vocale pour crier la rage et la beauté, à la fois, des humains qui s unissent pour plus de justesse et d équité.  


'Podemos' est la seule chanson où tu chantes un peu en espagnol, langue de tes origines, pourquoi ne pas avoir proposé plus de chansons ainsi qui aurait donné à l'album une couleur plus world music et une teinte d'universalité ?

Oui on peut se demander à chaque question pourquoi on aurait pas fait autrement ? Ben je ne sais pas. Il y a autant de façons de faire qu'il y a de faiseurs. Encore une fois je n'ai pas forcément tout cérébraliser. Cette chanson existe depuis 2014. Elle aurait pu être sur "Etre Hum'un", l'EP. Elle est arrivée comme ça. Grâce aux arrangements symphoniques de Stéphane Robert, elle a pris une ampleur de dingue. Elle est en espagnol parce qu'elle fait aussi référence au regroupement PODEMOS espagnol, devenu parti politique depuis. Elle est aussi la traduction, en quelques sortes , du "yes we/you can" de Obama. Je trouvais ça bien de faire ce petit clin d’œil à cette langue et mes origines oui.
L'universalité se trouve dans le propos, pas dans la langue qu'on va adopter pour le dire. Regardez Zaz par exemple, qui va chanter français partout dans le monde, et ça fonctionne. C'est question d'énergie, de couleur de musique aussi. Flirter avec la musique classique et ses sonorités de piano, cordes, sur ce disque Hope, donne le côté universel et intemporel.


Tu as multiplié les collaborations avec Christophe Descamps (Batteur de Jean-Jacques Goldman), Michael Jones, fait plusieurs parties : Patrick Fiori, Les Brigitte, Guillaume Grand, Zaz... qu'est ce que tu tires de toutes ces expériences ?


Des souvenirs. De belles scènes la plupart du temps, en ce qui concerne les premières parties, dans de bonnes conditions techniques mais avec l'ingratitude du public qui attend celle où celui pour lequel il a payé . Et puis pour le studio avec Deschamps, Vernerey, je vivais un rêve à l'époque. C'était incroyable de vivre ça, de les voir jouer et donner leur meilleur sur mes chansons de l'époque. 





Penses tu que changer de perspective sera suffisant pour améliorer la société ?

Ça peut pas être pire.
On est d'accord que le monde est malade, Et qu'il y a certainement des choses à acter, à changer.  
Tenter des choses différentes peut être une solution oui car comment obtenir des résultats différents si on continue les mêmes comportements, Les mêmes pensées, bref les mêmes erreurs? Si on change rien y'a aucune chance que les choses changent. La question du point de vue est importante car on voit bien que quelquefois de petites nuances apportent de grands changements. Cesser de voir l'autre comme un étranger, un con, une personne à juger, Mais plutôt comme une partie de nous, une occasion de voir ce qui nous dérange et tenter de progresser là dessus plutôt que se dire systématiquement qu'on a raison. Inclure plutôt que séparer. Au quotidien ce sont des exercices, du travail à faire, difficile car on peut se sentir très seul. Mais au fur et à mesure qu'on va rayonner ces valeurs on va être rejoint. Je l'ai vécu et le vis encore, ça se vérifie. Là est la récompense. C'est long mais c'est solide et ça peut améliorer la vie de tout un chacun. Tout est question de point de vue et de choix à chaque moment : que choisit on de nourrir ? Que les autres sont tous des cons et que la vie est dangereuse et injuste, ou l'inverse ? Est ce que je choisis de voir le bon côté des choses quand ça se passe pas exactement comme je veux, d accueillir ce qui se trame en me disant qu'il y aura du bon dans cette autre réalité que ce que je planifiais ? Faire preuve de souplesse ou bien rester butté et me prendre des murs en pleine face, à répétition ? 


Tu donnes une densité d'ailleurs différente en concert sous différentes formations pop ou symphonique, qu'est ce que chacune apporte au live ?


Oui jouer seul apporte un côté intimiste que les gens adorent. Ça m apporte une liberté de structures des chansons, dans les harmonies aussi. Je change ce que je veux quand je veux puisque ça n engage pas d'autres musiciens.  Jouer en formation pop c'était l'énergie du live. Basse batterie j'adore. J'ai commencé ma vie de musicien par la batterie. J'aime voir jouer un bon batteur. C'est le kiff pour moi.
La formation symphonique à 12 sur scène, voire 130 quand y avait les choristes, c'est classe, c'est le voyage au pays de la musique classique. Je me laisse porté entre le beau et l'ampleur. Je fais le chanteur car je joue moins de guitare. C'est d'autres sensations que j'aime beaucoup énormément aussi. De toute façon j adore être sur scène.


J'ai effectivement un côté "appelons un chat un chat" parce que effectivement je pense qu'il y a des engagements à prendre, à oser, sans prendre de détours.


De nos jours, il manque des artistes engagés dans la société, à part Saez par exemple, comme l'ont pu l'être à différentes époques Ferré, Gainsbourg, Balavoine, Noir Désir. As tu la volonté de t'inscrire dans cette mouvance aujourd'hui quasiment disparue d'une chanson française revendicative et presque très premier degré ?

Oui on m'a dit très tôt quand j'ai commencé à écrire, que j'étais premier degré. J'ai effectivement un côté "appelons un chat un chat" parce que effectivement je pense qu'il y a des engagements à prendre, à oser, sans prendre de détours.  Et puis le côté poésie est venu Après, tout en gardant l'engagement à combattre pour des valeurs importantes : l'amour en tête.  
Céline Lassalle, avec qui j'ai partagé l'écriture de quelques chansons sur ce disque, m'a aidé à affiner ce côté poésie. Le public me dit souvent que je suis un poète moderne et un chanteur engagé. On m'a aussi comparé à Brel en sortant de scène, à Saez aussi .... merci ! (Bon faut pas exagérer mais merci ;)). Donc c'est que il doit se passer quelque chose de cet ordre là : poésie / interprétation. ...
Moi chaque fois que j'écoute Balavoine, l'émotion monte et les larmes pas loin. Je me permets de penser très souvent (mais chut faut pas le dire) que je suis dans cette lignée. En tout cas j adorerais être reconnu à cette place là .


La musique peut elle à ton avis changer la société ou avoir un impact sur elle ?

Carrément. Si je ne pensais pas cela je n écrirais pas de chansons et ne ferais pas ce métier. Je pense cela de manière large de tous les artistes. Les artistes font partie de ceux qui changent le monde et donnent une vision, une direction.





A l'avenir, qui aimerais tu en première partie de tes concerts ?

Ha tiens je ne sais pas.
Tous les noms que vous avez cités dans vos questions ? Haha.
Plus sérieusement ce que je voudrais, si un jour je suis connu et que je sois un "tremplin" pour des artistes en développement, c'est les choisir moi. Ne pas laisser les deals entre prod se faire avec des intérêts autres que artistiques et de fond. Je choisirais sûrement un chanteur ou un groupe qui vienne s'engager aussi face au public. 


Nous sommes dans une société d'image, la vidéo est un moyen important dans une promotion, un clip studio accompagne la sortie de l'album, est ce qu'il y en aura d'autres ?

J'ai très envie d'un beau clip oui. Nous allons travailler là dessus à la rentrée.
Je ne suis pas encore décidé sur la chanson. Mais les chansons de ce disque barruec' HOPE, avec ces si beaux arrangements, sont bourrées d images et donc très propices à cet exercice. J'ai envie d'images de rassemblement, d'union, ça m'émeut à chaque fois que je vois des humains marcher main dans la main et se réunir pour lancer des messages de paix et d'amour.


Quel est ton rapport face aux réseaux sociaux, en tant qu'artiste et à titre personnel ?


je me suis laissé embarquer sans trop faire gaffe dans les premiers temps. Puis j'ai fait le tri dernièrement en voyant les dangers d internet en général. Je m'en sers pour la promo de mon travail. Je crois quand même que ce sont des outils qui servent à aller plus vite, à toucher du monde. A titre perso je suis plus vigilant qu' avant et suis à deux doigts de tout arrêter. Facebook. Instagram. Je n'ai rien d'autre et fais très attention à ce que je lis, publie et partage.


La réalisation de ce disque à déjà été une aventure qui m'a comblée, avec ses difficultés et ses trésors de moments de joie et d'émotions.


Qu'attends tu de ce nouvel album ?

Je n'attends rien de ce disque. Il est là parce que j'ai voulu aller au bout d'un plaisir , en reprendre une dose et aller un peu plus loin qu'un simple spectacle avec ces arrangements symphoniques. La réalisation de ce disque à déjà été une aventure qui m'a comblée, avec ses difficultés et ses trésors de moments de joie et d'émotions. Découvrir les arrangements alors que j'avais confié mes chansons nues à Stéphane Robert à été d'une telle puissance. Grosse claque. Quelle émotion !!
Tout ce qui va venir après c'est bonus. Moi je m'amuse à dire les choses qui me font vibrer, et de toute façon je ne peux pas faire autrement. Après, le reste on verra. J'ai plus un devoir de continuer les efforts et le "combat" pour ces chansons, qu'à en attendre quoi que ce soit. Car maintenant qu'il est là, ce barruec'hope, j'ai la responsabilité de l emmener au plus loin et d'incarner chaque ligne des 13 chansons. Gros travail


Quel est ton meilleur souvenir d'artiste ?


LE meilleur ? Impossible pour moi d'en sortir un seul.
- Les larmes qui coulent à la découverte du mixage terminé de ma chanson "L" dans "face A face B" ?
- l'intimité de l alignement lors de l'écriture de "belle nouvelle" sur le dernier album ?
- le spectacle "racine de vie" devant un théâtre du casino de Aix les bains comble ?
- la queue à mon petit stand pour acheter mon CD en 2006 après la première partie de Patrick Fiori ? Et tous ces gens qui laissent leur argent et leur adresse pour qu'on leur envoie une fois le stock épuisé sur place.
- L émotion lors de la réception et l ouverture des cartons de mon tout premier disque ?
- l'émotion énorme de la re-decouverte de mes chansons en version symphonique, casque sur les oreilles , assis devant l'océan ?
- mes enfants qui montent avec moi sur scène ?  
- ce mail reçu pour me remercier de ma chanson sur la mort : "la belle remontée " diffusée par une dame à l'enterrement de son fils ?
- le tournage de mon premier clip "1 mal pour 1 bien " en 2010 ?
- ou bien tout ce qui reste à écrire ?


A l'inverse, quel est le pire ?


Rien de bien grave. Mais par exemple chanter en première partie devant des ados ne levant pas le nez de leurs téléphones parce qu'ils attendaient surtout la suite, pas la première partie ...
Toutes les fois où on m'a dit non pour des programmations parce qu'il y avait trop de ceci ou pas assez de cela.
Ou une radio qui me dit que faire découvrir des artistes n'était pas leur job, que leur métier était de vendre des espaces pub !!!
Me faire arroser de fiente par des pigeons alors que je chantais sous un préau.
Le pire pour moi durant toutes ces années à été de devoir tout faire moi même : démarchage, administratif, conduire, monter et démonter le matos, en plus de l artistique.


On a commencé l'interview par la question qu'on t'a trop posée, quelle est celle que tu aurais aimé qu'on te pose ?


Je ne sais pas trop. Mais j'aime bien les questions sur les chansons plutôt que sur moi.


Un dernier mot pour nos lecteurs ...


GLOIRE À LA VIE !!


Merci à toi.





Plus d'informations sur http://barrueco.fr/
 
(1) COMMENTAIRE(S)  
 
 
ESPÉRANCE29
12/11/2018
 
6
0
Barrueco touchant : du talent, du sens et de la pop’hope symphonique réussie... J’adore !
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