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TITRE:

BLACK FOXXES (11 AVRIL 2018)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

POP



Mark Holley, le chanteur de Black Foxxes, s'est confié à nous sur la sortie de leur deuxième album, « Reiði », et sur sa maladie. Une interview au cœur de l'introspection !
DARIALYS - 23.05.2018 -
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En 2016, le trio anglais Black Foxxes sortait son premier album au titre évocateur, "I'm Not Well". En filigrane, derrière les 11 pistes de l'opus, le chanteur de la formation d'Exeter, Mark Holley, conte le malaise et l'anxiété qui l'habitent depuis qu'il s'est fait diagnostiquer une maladie de Crohn. Il nous a également raconté comment suite à un voyage en Islande, il a réussi à accepter sa situation, à profiter de la vie, et à écrire un deuxième album, "Reiði", album qui fera l'objet de cette interview.





Nous aimons commencer nos interviews sur Music Waves par la question suivante : quelle est la question que l’on t’a posée trop de fois ?

« Comment vous êtes-vous rencontrés avec les autres membres ? ».



C’est marrant, j’aurais cru que ce serait plutôt une question concernant ta maladie (Mark Holley est atteint de la maladie de Crohn, ndlr).

Oui mais ça, ça m’est égal d’en parler, c’est la différence ! (Rires).


Sur la première chanson de votre premier album « I’m Not Well », (sorti en 2016, ndlr), tu chantes : « Teach me to breathe », (« apprends-moi à respirer »). La première chanson du deuxième album, quant à elle, est ‘Breath’, (« respirer », en Français, ndlr). Comment avez-vous appris à respirer en deux ans ? 

Le lien entre ces deux titres vient du subconscient. Cela marchait très bien d’ouvrir le deuxième album avec ce titre-là car c’est la suite du premier. Je pense que cet album est à propos de la compréhension de la colère (l’album s’appelle « Reiði », ce qui signifie « rage » en islandais, ndlr). L’une des dernières phrases sur le titre ‘Float On’ est : « Now I understand rage » (« maintenant je comprends la colère »). Quand on a écrit l’album « I’m Not Well », je n’avais pas trop envie d’enregistrer cet album. J’étais anxieux, je ne me sentais pas bien, alors que ce dernier album a été une expérience incroyable. Cela m’a permis de comprendre tout ce qui était en train de se produire.


"J’ai finalement compris que je ne pouvais rien changer, que je ne pouvais pas changer qui j’étais, et que cela m’allait"




Comment as-tu compris d’où venait ta colère aussi récemment ? Comment tu expliques que tu comprends d’où tout cela vient seulement maintenant ? Qu’est-ce qui s’est passé en toi ? Est-ce que c’est l’expérience de « I’m Not Well » qui t’a amené vers cette compréhension ?

Je pense que c’est assez difficile à décrire car ce n’est pas tout noir ou tout blanc. J’ai finalement compris que je ne pouvais rien changer, que je ne pouvais pas changer qui j’étais, et que cela m’allait. Je peux toujours faire tout ce que je veux. Je peux partir en tournée, je peux parcourir le monde et vivre avec l’anxiété, la dépression, et tout va bien. Je le comprends maintenant, alors qu’à l’époque de « I’m Not Well », je ne comprenais pas ce qui se passait chez moi. C’est ça la différence.


Tu parles d’anxiété. Est-ce que la pression est l’un des facteurs principaux qui a développé ta maladie ? Est-ce que tu as réussi à contrôler cette anxiété et cette pression ?
 

Oui ! Je ne crois pas en la pression. Je pense que c’est un mot absurde. S’il y a de la pression, c’est parce que tu en crées dans ta tête. Je suis très intéressé par l’état d’esprit militaire de l’armée navale et du Special Air Service (unité de forces spéciales des forces armées britanniques, ndlr) et par la manière avec laquelle ils surmontent ce qu’ils vivent au quotidien. On leur fait faire des exercices expérimentaux de torture, c’est absolument fou. Mais le courage mental que ces personnes ont est incroyable. Et je pense qu’avec ça tu peux tout faire. Il y a évidemment des jours où je vais particulièrement mal et où je suis épuisé. Mais je peux m’en sortir grâce à ça.


Ce dernier album a été composé en Islande. Est-ce que tu recherchais quelque chose en particulier dans ce pays et est-ce que tu l’as trouvé ? Est-ce que tu voulais partir en introspection dans ce pays ?

Ce n’était pas intentionnel d’écrire l’album là-bas. J’étais juste en train de voyager en Islande. Je ne sais pas si tu y as déjà été, mais c’est tellement magique, c’est incroyable. C’est comme si tu n’étais plus sur cette planète. Normalement, j’écris juste avec une guitare acoustique et je me laisse aller. Mais là-bas, je regardais ces lumières nordiques le soir et je les ai transcrites en paroles et en mélodies. Je dirais que 70% de l’album ont été écrits là-bas par moi-même. On voulait donner un nom islandais au deuxième album pour que cela colle à l’album, pour que ce soit plus concret.

 

« I’m Not Well » était un album cathartique. « Reiði » est plus paisible musicalement. Pourtant, « reiði » signifie « rage » en Islandais. Est-ce que cela veut dire que tu as réussi à contrôler la rage qui était en toi, comme tu le chantes dans ‘Float On’ en disant : « Now I understand rage » (« maintenant, je comprends la colère ») ? 

Oui, à 100%. Je pense que cet album est aussi cathartique que le premier. Avec des chansons comme ‘Oh, It Had To Be You’, ‘Take Me Home’, ‘Float On’, on atteint des pics que l’on n’avait pas atteints précédemment. Le premier album était de la musique rock puissante, mais il n’y avait pas vraiment de dynamique. Cet album comprend de nombreuses chansons qui sont plus aérées comme ‘Sæla’ et ‘The Big Wild’. Les chansons comme ça évoquent des paysages et l’aventure. Mais il y a aussi des chansons qui ont le son classique de Black Foxxes. Je pense que c’est aussi un album cathartique, mais je suis d’accord avec le fait qu’il est moins sombre dans l’ensemble.


"On n’a pas peur de changer de direction, ni maintenant, ni plus tard"



Le premier album était plus dur, plus rock, avec des influences post-grunge. Celui-ci est plus orienté pop dans l’écriture et dans la production. Pourquoi avez-vous choisi cette approche musicale-là ?

Ce n’était pas une approche forcée, c’est juste comme ça que c’est venu. Nous sommes un groupe très honnête et quand on écrit quelque chose, on prend cette direction. On n’a pas peur de changer de direction, ni maintenant, ni plus tard. On essaye de mêler différents genres et le troisième album sera complètement différent des deux premiers albums. C’est un progrès naturel. Après avoir écrit quelque chose d’aussi sombre et lourd avec « I’m Not Well », c’était un vraiment soulagement d’écrire quelque chose d’aussi frais.

Mais en même temps, tu es conscient qu’en contrôlant cette rage, vous perdez un peu de l’intensité que vous proposiez à vos fans sur le premier album, « I’m Not Well », où l’on ressent ton malaise, ce qui touche le public.

Je pense que l’album reste tout aussi intense. ‘Float On’ est un titre que j’ai écrit concernant la noyade de mon cousin. Le contenu au niveau des paroles est tout aussi intense et dramatique que sur le premier album.

Tu es un grand fan de Neil Young. On aurait pu s’attendre à une évolution plus rock/folk, ce qui n’a pas été le cas. Est-ce que vous avez choisi la pop pour toucher un public plus large ?

On voulait quelque chose de plus accessible. On voulait faire un album qui soit vraiment dynamique. L’album va de ‘Oh, It Had To Be You’ à ‘Joy’ qui est probablement la chanson la plus heavy que l’on ait écrite. C’est une chanson de grunge de 4 minutes alors que la chanson précédente est une chanson très calme de 5 minutes au piano. C’est ce qu’on voulait obtenir et je pense qu’on est arrivé à un résultat très dynamique. Il y a beaucoup de différents genres sur cet album. Je suis complètement d’accord sur le fait qu’il y a plus d’éléments pop sur cet album, mais je ne pense pas que ce soit un album de pop pour autant.

 

Sur l’album « I’m Not Well », la chanson ‘Maple Summer’ semble annoncer une évolution pop. Dans la même idée, sur le deuxième album, la chanson ‘Joy’ rappelle l’énergie rock du premier album. Comment est-ce que tu définirais le lien entre les deux albums ?

Le lien… Je ne sais pas comment répondre à cette question. Ça ressemble à du Black Foxxes, n’est-ce pas ? C’est ça le lien.

 

Pourrait-on dire que ces deux chansons-là sont un pont vers l’autre album ?

Oui, oui.


"Ce que l’on a écrit jusqu’à présent est très différent. [...] En écrivant ces chansons, on a pris un nouveau chemin"




Ces deux albums représentent les deux aspects de ta personnalité. L’un est extraverti, l’autre plus introverti. Quelle pourrait être l’évolution vers le troisième album ? 

Qui sait ? Ce que l’on a écrit jusqu’à présent est très différent. On est très honnêtes. En écrivant ces chansons, on a pris un nouveau chemin. Donc on verra, mais ce sera très différent.

Ta voix est proche de celle de Bono (de U2 , ndlr) ou de Thom Yorke (de Radiohead, ndlr).

Est-ce que c’est une question ? Est-ce que je dois choisir entre l’un ou l’autre ? Ou est-ce une déclaration ?

 

Non, non. Ma question est de savoir si tu es conscient du pouvoir émotionnel de ta voix ?

Je comprends que ma voix puisse évoquer des choses dans la vie des gens. Je n’ai jamais été comparé à Bono jusqu’à présent, c’est la première fois. En revanche, Thom Yorke est une immense inspiration. Je pense que le contenu que je chante peut résonner dans la vie des gens.

 

Peut-on dire que « I’m Not Well » est plus orienté vers le live que « Reiði » ?

« I’m Not Well » est plus cru, mais les deux rendent bien en concert. On veut que nos albums soient organiques et ne sonnent pas faux. Le processus d’enregistrement a été le même.

 

Concernant ton chant, est-ce que tu le travailles pour qu’il fasse passer les émotions, ou est-ce que tu chantes de la sorte naturellement ?

C’est quelque chose de naturel. Je crois que j’ai amélioré ma voix avec cet album. Je n’ai pas commencé en tant que chanteur principal dans le groupe mais en tant que seconde voix. Quand j’ai commencé à écrire de la musique, ça n’a pas été facile de trouver ma voix. Il faut trouver le registre dans lequel on est à l’aise vocalement.


"Je me sens tout à fait confiant en ma voix maintenant"



Quel a été le tournant ?

Cela vient de la confiance que l’on a en l’écriture. Il faut essayer différentes choses. Je me sens tout à fait confiant en ma voix maintenant, ce n’est pas comme quand je la découvrais.

 

Des chansons comme ‘Take Me Home’ ou ‘Float On’ semblent être influencées par Radiohead. Est-ce que tu avais Radiohead en tête quand tu as commencé à écrire cet album ? 

Je ne me suis mis à Radiohead que récemment, mais c’est probablement mon groupe préféré de tous les temps. Je ne les ai pas écoutés durant l’album.

 

Ils font partie de toi maintenant.

Oui, c’est ça qui est intéressant. Je pense qu’il y a beaucoup de Jeff Buckley dans ‘Float On’. Radiohead est venu après.



"Je voulais faire tout mon possible pour montrer aux jeunes qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent et que tout est dans la tête"

 

Tu es atteint de la maladie de Crohm mais tu ne cherches pas à t’en cacher et tu organises même des dons pour cette maladie. La BBC a diffusé un documentaire sur ta vie en tournée. Est-ce que tu voulais informer le public de cette maladie, ou est-ce que tu voulais dire aux gens atteints de cette maladie qu’il est possible de réaliser ses rêves même si c’est difficile ?

Un peu les deux ! Quand j’ai été diagnostiqué à l’âge de 21 ans, peu de gens savaient ce qu’étaient cette maladie. Je n’avais personne à qui me référer, je ne connaissais personne qui était atteint de cette maladie, je ne savais pas si je pourrais continuer à avoir une vie normale. Je pense que c’est très important pour les jeunes gens de voir comment je gère ça, surtout dans le monde de la musique qui est une grosse industrie où il faut partir en tournée. La musique que l’on joue est très énergique et puissante. Je voulais faire tout mon possible pour montrer aux jeunes qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent et que tout est dans la tête.

 

Est-ce que tu perçois une évolution au niveau de la perception de cette maladie dans l’esprit des gens, et si c’est le cas, en es-tu fier ?

La réaction suite à ce documentaire a été incroyable. On a eu plus de fans suite à ça, ce qui est super. Étant donné que je vis avec ça, je voulais que les gens comprennent. Mais maintenant je suis en bonne santé.

 

Ta maladie doit avoir un impact fort dans le groupe. Comment les autres membres gèrent-ils ça ?

Ils sont un peu mes baby-sitters ! (Rires).

 

On ressent une forte complicité entre les trois membres du groupe. Est-ce que tu pourrais concevoir le fait d’avoir un groupe sans eux ?

Non. Mais on a toujours parlé de rajouter des membres pour les concerts. A l’occasion du troisième album, peut-être qu’on ajoutera un guitariste ou un pianiste. C’est quelque chose qui nous intéresse.

 

Vous allez donc peut-être évoluer vers quelque chose de plus progressif ?

Oui.

 

Est-ce que tu sais à quoi ressemblera le troisième album ?

Oui, on a déjà 10 chansons écrites. Pas enregistrées, mais écrites. C’est très très différent. Il y a beaucoup d’éléments que l’on veut ajouter donc on va avoir besoin d’un nouveau membre pour faire ça.

 

Quand vous avez écrit ces chansons, vous avez su quels éléments vous vouliez rajouter ?

Quand tu écris une chanson comme Oh, It Had To Be You’ qui est une chanson très ouverte avec 3 musiciens, on entend qu’il y a beaucoup de vides. On s’en est aperçu en l’enregistrant et on a rajouté des choses en plus comme des instruments à cordes ou du piano. Quand on joue des chansons comme ça à 3, cela sonne très différemment de la version de l’album. Si tu nous vois sur scène après avoir écouté « Reiði », les chansons vont sembler plus brutes. C’est pour ça que ce serait sympa d’avoir un nouveau membre pour donner plus de corps à notre musique.

 

Si vous évoluez vers quelque chose de plus progressif, avec des chansons peut-être plus longues, est-ce que vous n’avez pas peur que cela ne coïncide pas avec les chansons précédentes qui étaient courtes, intenses et taillées pour la scène ?

On continuera d’avoir des chansons comme ça. Mais ce serait bien d’avoir un musicien supplémentaire pour les chansons qui sont plus longues.



"Si on m’avait donné le choix entre avoir cette maladie ou ne pas l’avoir, j’aurais choisi de l’avoir"



Les meilleurs albums sont ceux qui sont écrits par des compositeurs qui souffrent de tristesse, de mélancolie, ou dans ton cas, de maladie. Penses-tu que Black Foxxes aurait pu écrire un album aussi bon que « I’m Not Well » si tu avais été en bonne santé ?

Non. Et si on m’avait donné le choix entre avoir cette maladie ou ne pas l’avoir, j’aurais choisi de l’avoir.

 

Est-ce que c’est cette maladie qui te donne cette créativité ? Est-ce qu’elle est en quelque sorte le quatrième membre du groupe ?

Oui, c’est comme une bénédiction. Ça a changé ma manière de vivre ma vie. Je ne considère rien comme acquis. Je me réveille très heureux tous les jours, car quand tu es malade, tu réalises à quel point c’est incroyable de se sentir en forme. Comme je l’ai dit, je ne voudrais rien changer car c’est ce qui me donne cette créativité.

 

C’est le message que tu veux passer à travers votre musique ? Que même si l’on est mal, il faut voir les choses positivement ?

Oui, à 100%. Il faut tirer du positif dans le négatif.

 

C’est bon à entendre ! Quels sont tes attentes pour cet album ?

Toucher un plus grand public, je pense, pour pouvoir jouer dans des endroits qui nous étaient inaccessibles avant.

 

L’album est déjà sorti. As-tu perçu une évolution par rapport à l’album « I’m Not Well ».

Les critères les plus visibles, ce sont les ventes, et le nombre de gens qui viennent aux concerts. Il y a des choses évidentes comme ça. L’écart d’âge des gens qui viennent nous voir en concert est beaucoup plus grand. Il y a beaucoup plus de gens plus vieux et de jeunes. C’est très éclectique.

 

Grâce à « Reiði » ?

Grâce à « Reiði », oui. Cet album a ouvert beaucoup de portes que « I’m Not Well » n’avait pas ouvertes. « I’m Not Well » était super mais il est plus restreint, c’est une niche. Alors que dans « Reiði », tout le monde peut trouver quelque chose qu’il aime. On voulait ouvrir de nouvelles portes.





Nous avons commencé cette interview en te demandant quelle était la question que l’on t’avait posée trop souvent. Au contraire, quelle serait la question que tu aimerais que je te pose ou celle à laquelle tu aurais aimé répondre ?

J’ai l’impression que tu les as toutes posées. Il n’y en a pas une à laquelle je voudrais répondre en particulier.

 

Je te propose de réfléchir à cette question, et lors de la promo du troisième album, nous commencerons notre interview par cette question !

Bien sûr ! Comme ça j’aurai beaucoup de temps pour y réfléchir !

 

Merci beaucoup !

Merci (en Français) !


Merci à Newf pour sa contribution..



Plus d'informations sur http://www.blackfoxxes.com
 
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