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TITRE:

SMASH HIT COMBO (05 JUILLET 2017)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

NEO/NU METAL



A l'occasion de la sortie de "L33T", les membres de Smash Hit Combo nous ont donné rendez-vous à Paris pour évoquer ce double album évènement....
STRUCK - 04.08.2017 -
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Une interview pendant laquelle il sera question du bilan suite à la sortie du très remarqué précédent album "Playmore" mais surtout ce nouvel double opus "L33T" et notamment sa partie anglaise aux accents Linkin Park très marqués et ce quelques jours avant la disparition de Chester Bennington...


Quel bilan tirez-vous de la période ‘Playmore’ qui s’est achevée récemment ? Cet album hors des modes et des conventions établies vous a permis de confirmer et même d’aller au-delà en gagnant en popularité partout où vous passez, vous devez être satisfaits de rencontrer ce succès avec ce mélange rap metal ?

Baptiste Ory : Nous sommes très contents de "Playmore" : il nous a ouvert pas mal de portes, on a beaucoup tourné avec cet album et même à l’international… Nous sommes vraiment très contents et nous avons voulu continuer sur cette lancé, sur cette dynamique avec "L33T".

Brice Hincker : Cet album nous a surtout ouvert les portes du Japon grâce notamment au visuel même si la prod joue aussi. Les Japonais marchent beaucoup au visuel et vu que nous avons beaucoup plus travaillé le visuel en faisant notamment des clips un peu ghostplay, cela a beaucoup plu au Japon.


Pour la tournée achevée vous avez joué un peu partout, vous évoquiez le Canada, la Russie et aussi l’Allemagne, quels ont été les retours des publics de ces pays ? Se frotter à des gens d’une culture différente ça fait toujours grandir ? Avez-vous eu ce sentiment avec ces voyages ?

Baptiste : Bien sûr ! Et c’est également un défi pour nous de se frotter à des publics différents notamment le japonais qui est complétement à part : c’est un public très respectueux…. c’est d’ailleurs très bizarre de jouer au Japon mais c’est génial en même temps.





C’est un public qui pogotte mais dit pardon…

Baptiste : (Rires) Tu rigoles mais c’est ça ! Pour la petite anecdote, quand on joue au moment où nous lançons l’intro, généralement les gens parlent, balancent des vannes… au Japon, il n’y avait pas un bruit et c’est à partir du moment où nous avons commencé à jouer qu’ils se sont déchainés.

Brice : Les publics sont très différents selon les pays. En Russie, il est là pour se mettre des pains dans la gueule. Au Canada, il est beaucoup plus attentif aux textes, il va écouter et essayer de comprendre sachant que là-bas, la langue française est très importante. En Allemagne, il faut que ton show tienne la route…


Et où situeriez-vous le public français ?

Brice : Il est également très attaché au texte…


Donc plus proche du public canadien ?

Brice : Non, car le public canadien est tranquille, il ne se déchaîne pas trop…

Baptiste : Oui, aujourd’hui, on se dit que le public français des derniers concerts se rapproche du public russe… C’est chaud !


La musique que nous jouons reste finalement du metal même si au niveau de la scène, on a des codes du rap


On avait abordé ce sujet lors de notre dernière interview à savoir qu’au-delà du public métallique qui vous a adoptés sans problèmes avez-vous réussi depuis notre dernière rencontre à percer auprès du public rap, vous sembliez pensez cela possible et à présent vous avec encore cette sensation ?


Baptiste : La musique que nous jouons reste finalement du metal même si au niveau de la scène, on a des codes du rap. Ce qui fait que les gens qui n’écoutent que du rap vont aimer certains trucs que nous faisons mais n’aimeront certainement pas d’autres choses comme quand nous crions par exemple. Mais ces codes du rap font que les deux publics peuvent se retrouver dans notre musique.


Il faut quand même une "oreille" pour écouter du metal et pour ce public exclusivement rap, le metal reste une musique très agressive.


Donc avez-vous pu percer sur Virgin Radio et participer à Rap Contenders ?

Baptiste : (Rires) Non même si au Rap Contenders, nous avons quelques punchlines qui pourraient marquer des points.

Brice : Non, mais dans le monde du rap pur et dur, c’est impossible… Il faut quand même une "oreille" pour écouter du metal et pour ce public exclusivement rap, le metal reste une musique très agressive. Il y a un public rap ouvert capable d’écouter notre musique mais le public rap en général n’est pas très friand de notre type de musique.


Cet album en anglais est un défi afin de savoir si notre musique pouvait être aussi être intéressante à l’international.


Venons-en à ce nouvel album, "L33T", d’où est venue l’idée de proposer un disque miroir, double avec une version en français et une version en anglais avec l’apport de None Like Joshua pour le chant rap ?

Baptiste : En fait, cela fait très longtemps - depuis "Reset" en fait - que nous voulions faire un album en anglais.

Brice : Quand tu fais un album en français, très souvent, beaucoup de gens n’écoutent pas parce que le français ne leur parle pas. En Russie par exemple, nous ne sommes pas classés en tant que metal mais en metal français : le metal français est un sous-genre du metal.
Cet album en anglais est un défi afin de savoir si notre musique pouvait être aussi être intéressante à l’international.
Après, c’est très difficile de faire du rap anglais quand tu es français : il faut le vocabulaire, le flow… On a essayé de le faire avec Paul mais on se rendait compte que ça ne marchait pas… Donc ça ne s’était jamais fait jusqu’à présent. Et le projet est revenu quand nous avons fait le featuring avec None Like Joshua. Nous sommes restés en contact en nous disant qu’il faudrait faire un album entier ensemble.





Justement à l’écoute de cette version anglaise, on ressent une vraie complicité, on a du mal à croire que cela ne sera qu’un one shot ?

Baptiste : Aujourd’hui, il est un peu trop tôt pour tirer des conclusions…

Brice : … mais je pense que oui, il y aura une suite parce que pour le moment, les retours sont plutôt très positifs.


Au final, l’anglais est un nouvel outil qui nous a permis de créer encore plus de choses…


Le contraste est assez fort entre les deux versions. On a beau savoir que ce sont les mêmes squelettes de chansons, on sent une nette différence, le chant rap est beaucoup plus présent et en avant sur la version française, loin devant le chant extrême et même par rapport à la musique, vous avez travaillé cette version avec cette idée de mettre le rap largement en avant ? Comment êtes-vous passés d’une version à l’autre, il y a pas mal de différences, le travail a dû être colossal ?

Baptiste : Nous voulions que les deux versions soient complémentaires, que ce ne soient pas les mêmes choses. Par exemple, les thèmes ne sont pas les mêmes sur chaque chanson…

Brice : … nous avions interdit à un chanteur d’écouter l’autre… Quand l’Anglais écrivait une chanson, Paul ne devait pas l’écouter pour ne pas être influencé.

Baptiste : Comme tu le disais, sur le côté français, nous avons plus mis en avant les textes, le côté sombre à travers le rap… sur l’anglais, on s’est permis plus de choses avec notamment Max qui fait beaucoup plus de chant clair dessus et donne une autre dimension à la musique.

Brice : Au final, l’anglais est un nouvel outil qui nous a permis de créer encore plus de choses…


Pour autant, il n’est pas question d’abandonner le français !



Pour être totalement franc, je trouve que cette version souffre de la comparaison avec l’anglaise, cette dernière sonne plus puissante et le chant est plus équilibré, proposer cette version en français est un risque certain tant finalement elle sonne un peu en décalage, l’anglaise montre un Smash Hit Combo qui va de l’avant, la française un Smash Hit Combo à l’ancienne : comptez-vous continuer à proposer un chant rap en français ou ce disque est-il comme un adieu à une période de votre carrière ?

Baptiste : Je vois tout à fait où tu veux en venir mais pour l’instant, nous ne savons pas du tout ce qu’il va se passer par la suite. Actuellement, nous sommes à fond dans cet album…

Brice : … mais pour autant, il n’est pas question d’abandonner le français !


Ou alors avoir une part moins importante par la suite ?


Brice : Je ne pense pas moins importante mais même si nous n’en avons pas encore discuté, si à l’avenir nous devions refaire cette expérience, nous ne referions pas le même titre décliné en français et en anglais mais plutôt un titre différent chacun…
Mais oui, on comprend parfaitement ce que tu veux dire (Rires)… Il y a beaucoup de gens qui n’écoutaient pas Smash Hit Combo en disant qu’ils n’aimaient pas les textes, les ambiances…

Baptiste : … Je pense qu’à texte égal, c’est beaucoup plus difficile d’écrire en français qu’en anglais. Par exemple, quand j’ai écouté l’album en français, j’ai dit que tel ou tel texte n’allait pas alors que quand j’ai écouté l’album en anglais, j’ai écouté l’ensemble, je n’ai même pas écouté le texte.


C’est ultra-difficile de faire sonner quelque chose en chant clair français sans que ça sonne niais ou variétoche…


Il y a pression particulière quand on écrit en français car on sait que le public va nous attendre sur ce point…


Brice : Et particulièrement sur le chant clair. Quand on fait des démos, on les fait généralement en anglais et souvent on se dit que ça sonne bien, on dirait Deftones mais quand on le met en français, ça sonne… Kyo (Rires) ! C’est ultra-difficile de faire sonner quelque chose en chant clair français sans que ça sonne niais ou variétoche…


Dans ces conditions, comment réagit Paul à toutes ces réactions qui vont plutôt dans le sens du chant anglais ?

Brice : C’est vrai qu’on a pu lire certains commentaires assez difficiles à vivre… mais ce n’est pas comme si nous n’avions imposé une chose à Paul, nous avions déjà essayé par le passé mais ça ne marchait pas et c’est d’ailleurs lui-même qui l’a constaté… Mais c’est sûr que certains commentaires peuvent être blessants du genre "l’album en français est nul, l’anglais est mieux"…

Baptiste : Mais je ne suis pas d’accord car l’album en français est bien, les textes sont cools… Mais c’est vrai qu’avec ces deux albums, on propose une comparaison…





Admettons que la version anglaise vous fasse exploser notamment à l’international, est-ce que cela va changeait votre approche ?

Brice : Je ne pense pas. La seule chose qui changera, c’est que nous ne ferons plus que des doubles albums avec donc deux fois plus de chansons…


Et question scène, quelle version des titres jouez-vous sur scène ?

Baptiste : On fait les deux : un couplet français, un couplet anglais et en fonction des chansons, on choisit le refrain qui marche le mieux (Rires)…


En fait, vous jouez une troisième version finalement ?


Brice : On peut dire ça…

Baptiste : Mais c’est bien parce qu’en live, tu n’as pas forcément envie d’entendre le titre joué bêtement : on propose quelque chose de nouveau…


On l’a dit, la version anglaise est assez bluffante, vous dégagez une puissance assez phénoménale, l’alchimie entre les chants est parfaite, None et Max se complètent à merveille et l’impression d’écouter un Linkin Park d’une dimension parallèle, dans laquelle il ferait encore du nu metal sans se renier, est forte.

Brice : (Rires) C’est ça en fait !


Des titres comme ‘Must Divide’, ‘Rise And Fall’ ou ‘Evil Within’ montrent vraiment ce qu’aurait dû devenir le nu metal, vous comprenez cette idée d’héritage qu’on vous voit assumer pleinement avec ce disque en anglais et au-delà êtes-vous d’accord pour dire que le son de cette scène s’est perdu en chemin et que vous portez haut la bannière d’un genre parfois oublié ?


Brice : On a toujours porté cet étendard….


Mais aujourd’hui plus que jamais…


Baptiste : … à 300% !


Avec cet album, on s’est fait notre cadeau de fans en faisant notre petit album de Linkin Park qu’on aurait voulu entendre d’eux.


En fait, avec cette version anglaise, vous sortez l’album que les fans du Linkin Park de "Hybrid Theory" auraient voulu entendre par la suite…

Baptiste : Complétement parce que c'est également notre inspiration : Linkin Park est un groupe qu’on écoutait... et qu’on écoute moins (Rires) !
Comme je te disais, si on a essayé de faire ça en français avec le chant clair mais ça ne sonne pas et là du coup, on le fait en anglais avec Max qui pose des super parties clean et ça rajoute un truc… J’en reviens toujours à cette complémentarité entre ces deux albums : on ne trouve pas les mêmes choses dessus… Si tu veux écouter un peu plus de hip-hop, rap français : tu écouteras la version française : nous avons toujours voulu faire du chant clair et cet album nous a permis de le faire et comme tu l’as dit, ça nous a ouvert des portes de fou…

Brice : Joshua nous a dit qu’il s’était fait son cadeau. On l’a toujours comparé au rappeur de Linkin Park et dans le cas présent, avec cet album, on s’est fait notre cadeau de fans en faisant notre petit album de Linkin Park qu’on aurait voulu entendre d’eux.





La pochette de "L33T" est sublime avec un petit côté "Reanimation" de Linkin Park également : hommage ou simple coïncidence ?

Brice : A la base, ce n’est pas parti comme un hommage mais on s’en rendu compte après coup…

Baptiste : C’est vrai qu’il y a un petit clin d’œil mais dans le cas présent, c’est plus le côté japonais qui nous inspirait et que nous voulions représenter sur cette pochette.


Lors de notre précédente interview à la question qu’on vous avait trop souvent posée, vous nous aviez répondu : ""Playmore", ça fait un peu penser à Pleymo... C’est voulu ?" ce qui était un détail pour vous à l’époque, ne craignez-vous pas de passer à  "L33T" ça fait un peu penser à Linkin Park... C’est voulu ?"

Baptiste : (Rires) Non mais honnêtement, je préfère… Bizarrement, la comparaison avec Linkin Park me dérange moins (Rires) : je le prends vraiment comme un compliment.


Le mariage des chants, cette complémentarité saute aux oreilles tout le long de l’album, la dernière piste, ‘Plan B’, étant l’apothéose de l’album, comment vos chanteurs ont-ils vécu cette expérience de collaboration ? Est-ce que cela va influencer l’avenir ?

Brice : A la fin de chaque album, on tire les conclusions et à chaque fois, on fait quelque chose de différent par la suite. A chaque fois qu’on repart sur un nouvel album, on ne part pas de zéro mais on essaie de ne garder les formules déjà appliquées.

Baptiste : On essaie à chaque fois de se dépasser que ce soit au niveau des instru, que des riffs de guitares… on essaie de pousser un peu le côté technique ou essayer de trouver des choses que nous n’avons pas l’habitude de jouer… et c’est exactement pareil pour le chant !


Et à propos de chant, qu’en pense Joshua ? Si vous lui proposez une nouvelle collaboration ; pensez-vous qu’il acceptera ?

Baptiste : Bien sûr ! De toute façon, il vient avec nous en tournée, sur les grosses dates, il vient avec nous… On essaie de l’intégrer le plus possible…


Jusqu’à ce qu’il devienne un membre à part entière du groupe ?


Baptiste : Bien sûr ! Il n’est pas officiellement membre mais si ça se peut se faire, on le fera bien évidemment !


Au-delà des chants je suis toujours bluffé par le travail musical de cette version, le travail est impressionnant, on ressent une facilité, une aisance technique à chaque instant, il y a un parfait équilibre entre technique et mélodie teinté de musicalité et surtout il n’y a pas cet aspect pompeux qui perd pas mal de formations, pour vous trouver cet équilibre était indispensable ?


Baptiste : Complétement ! Comme on le disait, on se met pas mal de défis afin de ne pas reproduire ce qu’on a déjà fait dans les albums précédents même si on s’en inspire : par exemple, quand tu écoutes 'Rpg', il y a un petit côté 'Baka'. Sur certains titres, tu sens qu’on commence à avoir notre petite patte qu’on essaie de mettre en avant. Tu dis qu’il y a du djent mais il y a plein d’autres choses comme du jazz…

Brice : Notre guitare est fan de djent technique, instrumental et nous essayons de prendre le côté efficace en essayant d’épurer le côté technique.

Baptiste : Sachant que nous ne sommes pas de grands techniciens non plus…


On essaie de vraiment ressentir la musique et pour cet album, on a été beaucoup plus sélectif : notre objectif était d’être efficace.


Malgré tout, on pense à Textures par moment mais aussi à Animals As Leaders mais sans le côté too much, vous avez réussi le mariage parfait entre cette musique à la fois progressive et mélodique…

Baptiste : Nous composons les chansons pour la scène : on cherche à avoir une énergie dans la chanson. Nous n’avons pas un public un connaisseur qui écoute en comptant les temps, ce qui fait que nous cherchons à envoyer avant tout. Du coup, dans le djent par exemple, on ne prend que l’efficacité comme disait Brice : les passages où on se dit que ça va envoyer ! Et on n’arrête pas d’essayer de nouveaux trucs : comme par exemple, de mettre de grosses rythmiques sur les couplets. On avait un peu commencé à le faire sur « Playmore » et là, on l’a fait beaucoup et on se rend compte que ça dégage beaucoup plus d’énergie… On essaie de vraiment ressentir la musique et pour cet album, on a été beaucoup plus sélectifs : notre objectif était d’être efficace.





Justement des titres comme ‘No One To Save’ et ‘Again’ sont des tubes en puissance avec un travail mélodique imparable et un costume musical très maitrisé, pas du tout commercial et mettant la technique au service de la chanson… Etait-ce l’objectif ?

Baptiste : Clairement ! En fait, dans les riffs, tu te rends compte que ce n’est pas la technique qui donne la puissance, il faut juste que les riffs aillent bien les uns avec les autres : par moment, la simplicité fait du bien !

Brice : Sur "Playmore", on trouvait qu’il y avait certaines choses qui ne servaient pas assez la musique. On a donc viré certaines choses pour aller à l’essentiel : d’ailleurs nos titres sont plus courts…

Baptiste : C’est vrai qu’on a changé un peu le format en passant à des titres de 5 minutes à 3 minutes ou 2 minutes 30 comme ‘Blinded’ et pendant ces 2 minutes 30, ça envoie…


Vous avez indiqué ne pas vouloir influencer les chants mais comment avez-vous travaillé : la version anglaise est-elle née de la version française qui serait comme une ébauche, un brouillon en quelque sorte ?


Baptiste : Pas du tout ! Les deux versions ont été faites à part même si finalement, c’est plutôt l’inverse de ce que tu as dit qui est arrivé.

Brice : En fait, vu que Josh habite Atlanta, son planning est plus compliqué à gérer donc on a dû commencer par l’anglais avant le français. Mais Paul a bien fait attention de ne pas écouter ce qui avait été fait en anglais. Ça donc été fait en décalé mais l’anglais a été fait en premier.


C’est un risque qu’on a pris de présenter ces deux albums.



Appréhendez-vous l’accueil face à ces deux disques, deux faces de votre son, mises en concurrence et pensez-vous que l’une des deux puisse prendre le pas sur l’autre ?

Baptiste : Bien sûr, c’est un risque qu’on a pris de présenter ces deux albums. Mais nous avions le souhait de l’objet avant tout, c’est-à-dire avoir ce double CD qui donne le choix tout simplement : si tu n’aimes pas le rap français, tu écoutes l’autre version et inversement.

Brice : Et puis qui sait, peut-être au bout d’un moment, tu vas te dire que tu as écouté 50 fois la version anglaise et tu veux changer en écoutant la version française et te dire au final qu’elle n’est pas mal non plus…


Mais cette façon de faire peut être valable une fois, par la suite, on s’attend à des choix qui découleront de ces deux versions…

Baptiste : Attention, nous n’avons pas fait ce double album pour faire un choix par la suite.


Nous avons quand même une grande partie de notre public qui est très liée au texte.


Mais est-ce que ce choix ne va pas être fait par le public ?

Brice : Je ne suis pas si convaincu que le public français préfère massivement la version anglaise parce que nous avons quand même une grande partie de notre public qui est très liée au texte.


Cela rejoint ce que vous n’arrêtez pas de dire à l’avenir, on devra vraisemblablement à un album présentant les deux pans de votre personnalité…

Baptiste : Exactement !

Brice : Mais pas sur les mêmes chansons.

Baptiste : Si il y a une évolution à faire, ce sera celle-ci…





Finalement, qu’attendez-vous pour cet album ?

Brice : Ecoute, ce que tous les groupes attendent (Rires)… faire des tournées… Mais c’est clair qu’on espère que cet album va nous permettre une ouverture vers l’international.


Pour le précédent album, vous étiez accompagnés de Dooweet et aujourd’hui, on fait cette promo avec Replica qui est particulièrement bien implanté en France, en revanche, n’est-ce pas préjudiciable quand on sait que Dooweet a lancé son antenne américaine il y a peu ?

Baptiste : Oui, mais nous continuons à bosser avec Dooweet pour la promo à l’étranger justement (Sourire)… mais c’est vrai que cette promo ici à Paris avec Replica témoigne d’une volonté d’évoluer : chaque musicien veut s’épanouir musicalement et notre objectif est de faire de grosses scènes.

Brice : D’ailleurs nous n’avons jamais joué au Hellfest (Rires)…


Concernant les tournées, dans la même tournée vous avez accompagné The Arrs qui a fait le choix de s’arrêter après une jolie carrière et un peu usé de la dureté de ce business, est-ce que leur choix a influencé l’accélération de votre internationalisation ?

Baptiste : Pour nous, The Arrs sont les patrons mais ils ont peut-être arrêté pour d’autres raisons : la vie de famille…


Mais si ils avaient passé le cap de patron de la scène française, penses-tu que ces raisons auraient eu raison du groupe ?

Baptiste : Je ne sais pas quels étaient leurs objectifs mais peut-être se sont-ils dit qu’ils avaient pas mal baroudé partout et aujourd’hui, ils ont besoin de plus de temps pour leur famille… Mais c’est vrai qu’il y a pas mal de groupes qui arrêtent : Eths a également arrêté…

Brice : Personnellement, je trouve que le plan de carrière de The Arrs est très respectable : il n’y a pas 50 groupes qui ont fait ce qu’ils ont fait… tout en chantant en français. Quelle aurait été la carrière de Gojira s'ils avaient chanté en français ?





Ils n’auraient pas été nommés au Grammy Awards…


Baptiste : (Rires) C’est l’éternelle question liée au chant français…


En tous cas on vous souhaite le meilleur pour ces deux albums. Merci

Merci beaucoup


Merci à Noise pour sa contribution...


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