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Contrairement à la Perfide Albion ou à l'Allemagne, la France n'a jamais été une terre fertile en Doom traditionnel. Exception faite de Northwinds (en plus progressif) ou de Rising Dust (en plus stoner), le genre y est rare alors même que la Sainte Chapelle accueille de plus en plus de fidèles. Bref, il manquait à celle-ci un prêtre digne de ce nom... Que nous avons peut-être enfin trouvé en la personne de Surtr.
Fondé en 2009, le trio s'est fait remarquer grâce à World Of Doom, première hostie aux allures d'hommage au Doom originel, celui qui n'oublie jamais ses racines Heavy et ne se prend pas les pieds dans une corde à l'usage funeste et ne cherche pas à forer les profondeurs des fosses Marianne. Bénéficiant de la promotion passionnée du label Altsphere et en dépit d'une pochette assez laide, l'album a su combler un vide dans le paysage sonore hexagonal.
Deux ans plus tard, Surtr lui offre avec Pulvis Et Umbra, son idéal successeur. Idéal car plus travaillé encore, plus pro et carré aussi. Tout y est plus maîtrisé, redoutable, de la belle ouvrage comme on dit. S'il récite le credo avec fidélité, du chant solennel aux guitares accordées plus bas que terre, acérées ("Rebellion") ou prisonnières d'un bloc de marbre ("Sonic Doom"), sans oublier les tempo plombés que viennent briser de salvatrices accélérations ("I Am The Cross"), le groupe ne manque pas d'injecter à cette recette traditionnelle des touches de son cru.
Claviers aux teintes liturgiques recouvrant tout l'album d'un suaire discret et pourtant porteur d'une gravité absolue, lignes de basse omniprésentes ("Fred Karno's Army" qui meurt sur une dernière partie d'une beauté pétrifiée déchirante) et ambiance lugubre parfaitement distillée ("The Call") enrichissent une signature au charme certain. La voix de Jeff Maurer agacera le profane mais demeure l'ultime clou servant à planter le crucifié.
Supérieur à World Of Doom, Pulvis Et Umbra confirme tout le bien qu'on subodorait de Surtr, auteur de solides compositions qui savent ne pas s'enliser dans des durées interminables pour au contraire privilégier un format ramassé, ce qui n'exclut pas un vrai sens des atmosphères. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Rise Again - 05:34 02. Three Winters Of War - 06:07 03. Sonic Doom - 04:49 04. The Call - 05:22 05. Rebellion - 05:48 06. I Am The Cross - 06:03 07. Fred Karno's Army - 08:08
FORMATION:
Jeff Maurer: Chant / Guitares Julien Kuhn: Basse Régis Beck: Batterie
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