|
SAGA
(CANADA)
|
20/20
(2012)
|
LABEL:
|
GENRE:
ROCK
|
TAGS:
FM
|
|
|
"Un album peu inspiré et décousu. La qualité générale reste tout de même acceptable, mais un cran en-dessous de ce que le groupe a pu produire depuis le début des années 2000."
|
3/5
|
|
|
En cette année 2012, quoi de neuf sur la planète Saga ? Un nouvel album, le 20ème, un nouveau batteur - Brian Doerner ayant quitté le vaisseau spécial après deux albums - , et un nouveau chanteur, Rob Moratti ayant également déserté après une seule production. En fait de nouveau chanteur, c'est bien l'annonce du retour de Michael Sadler, après son adieu aux larmes sur 10.000 Days, qui vient faire frétiller d'envie les fans du groupe, l'accueil mitigé de The Human Condition s'expliquant en partie par son absence. Après cette introduction très people, place maintenant à la musique de 20/20, dont l'artwork singulier fait plus que nous rappeler l'album Focal Point de Paul Cusick, autre musicien canadien.
Rassurons tout de suite les afficionados du groupe, le propos musical de ce nouvel album fait dans le classique. Comme d'habitude, les titres sont basés sur un schéma couplet / refrain / variation, avec break instrumental de rigueur au cours duquel la guitare ou les claviers rivalisent de dextérité. Les velléités métalliques du précédent album ont quasiment disparu, et ne cherchez point ici d'Ovni instrumental dans le style de l'incroyable "Corkentellis". En-dehors de quelques exceptions dans la longue discographie du groupe, cette description rapide résumerait la grande majorité des titres écrits par les Canadiens, leur talent mélodique et une exécution sans faille apportant la touche magique qui transforme un menu somme toute banal en festin. Mais, sur cette nouvelle production, un certains nombres d'ingrédients vont venir transformer les agapes attendues en repas ordinaire.
C'est tout d'abord la batterie qui se révèle littéralement envahissante, essentiellement dans la 1ère partie de l'album, au point de masquer les interventions de Ian Crichton et Jim Gilmour. C'est ensuite Ian Crichton et sa guitare qui, à trop vouloir en mettre plein la vue produit des sonorités qui déchirent les oreilles. Mais ce sont surtout les mélodies qui s'avèrent très quelconques avec certains refrains criards, manquant de cohérence avec les couplets qui précèdent, et bien souvent une impression de tourner en rond au bout de deux minutes. Quant aux breaks instrumentaux, ils se révèlent souvent peu convaincants : le solo de guitare de "Six Feet under" voit ainsi une partie de ses notes mangées, tandis que ceux de "Ball And Chains" ou "Lost For Words" ne sont qu'une succession de notes lancinantes atmosphériques, sans rapport avec le reste de la chanson.
A l'écoute de ce 20/20, j'ai eu la bizarre impression d'un retour au début des années 90's, période des Security Of Illusion et autre Steel Umbrellas, avec un album peu inspiré et décousu. Tout n'est bien sûr pas à jeter et la qualité générale reste tout de même acceptable, mais un cran en-dessous de ce que le groupe a pu produire depuis le début des années 2000. Il ne reste plus qu'à espérer que cette période ne sera que transitoire et que, à l'image des albums cités précédemment, ce passage en demi-teinte sera suivi d'un Generation (20)13 ! - Site officiel
|
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Six Feet Under - 4:56 02. Anywhere You Wanna Go - 5:29 03. Ellery - 4:08 04. Spin It Again - 4:41 05. Another Day Out Of Sight - 4:18 06. One Of These Days - 4:46 07. Ball And Chain - 4:17 08. Lost For Words - 4:34 09. Show And Tell - 4:42 10. Till The Well Runs Dry 6:20
FORMATION:
Ian Crichton: Guitares Jim Crichton: Basse / Claviers Jim Gilmour: Claviers Michael Sadler: Chant / Claviers Mike Thorne: Batterie
|
|
|
|
(2) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
|
|
Ce qui marque avec cet album c'est l'irrégularité, l'absence de logique entre les morceaux, des mauvais choix de succession des plages, l'absence de fin. La plage 10 n'est pas digne de Pitman sur "Head of Tales", voire quelconque, et la structure du chant est incompréhensible. Et que dire des soli de guitare, très minces et peu mélodiques ...
Néanmoins, difficile d'enfoncer totalement l'œuvre. On y retrouve des ingrédients qui nous ont fait aimer Saga. Et le son est puissant, il y a quelques jolis chants, l'album commence avec deux bonnes premières plages. Et puis, il y a le DVD joint qui montre le groupe en répétition, mal filmé mais instructif sur les relations entre musiciens.
|
|
|
|
|
Ainsi Michael Sadler nous est revenu au sein de Saga, et c'est déjà un point positif. L'album commence avec un parfum de "Scratching The Surface" et enchaîne sur le lancinant "Anywhere You Wanna Go", qui combine agréablement. claviers et guitare. Une ballade un peu passe partout plus loin et on tombe sur "Spin It Again", Saga pur jus, avec des guitares un peu plus acérées que d'habitude et une voix un peu trop trafiquée. Encore une ballade moyenne et puis on enchaîne du lourd avec le sympa et accrocheur (style "You're Not Alone") "One Of These Days, l'excellent et prenant "Ball And Chain" où Sadler donne toute l'étendue de son talent, et puis "Lost For Words" , une superbe ballade à la "Images", pour arriver au meilleur titre de l'album "Show And Tell" et son riff terriblement destructeur à se passer en boucle. L'album se referme sur "Till The Well Runs Dry", qui sans atteindre les sommets de "Don't Be Late", contient quelques belles envolées. Au final, un album très agréable même si irrégulier en raison de son petit ventre mou, mais qui contient quelques compos très solides (un gros 7,5)!
|
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
2.7/5 (7 avis)
|
STAFF:
3/5 (6 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC SAGA
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT SAGA
|
|