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Fallait-il souffler après le lourd effort conceptuel arrivé trop vite dans une si jeune carrière ? Toujours est-il qu’il aura fallu cinq longues années aux membres de Circus Maximus pour donner une suite à "Isolate". Avec enfin, la consécration au bout du tunnel ?
"Nine" entame les hostilités par une brève intro instrumentale "Forging" assez sombre dans la lignée de ce que pourrait proposer Opeth. Après une explosion que n’aurait pas renié la bande à Åkerfeldt, Circus Maximus entre véritablement dans le vif du sujet avec "Architect Of Fortune", titre prog-metal assez traditionnel, avec toutefois une emphase mélodique peut-être plus prononcée que ses camarades de jeu officiant dans le même registre. Malgré tout, les réminiscences de Dream Theater reviennent au galop lors des soli ou autres breaks. A cet égard, le break de "Architect Of Fortune" est le point d’orgue de ce titre dans lequel Circus Maximus clame une identité affirmée avec notamment ses pianos aux couleurs bien spécifiques et des guitares sonnant très AOR. Cette entame des plus réjouissantes laisse augurer du meilleur pour la suite.
Et le meilleur ne se fait pas attendre avec un "Namaste" de haute volée toujours dans une veine assez proche de Dream Theater. Impact des projets solos des membres et notamment le très typé AOR, "Magnificent" ? Toujours est-il que les Norvégiens jouent à fond la carte du mélodique en déclinant cette caractéristique entrevue sur "Architect Of Fortune". "Game Of Life" et "Reach Within" sont ainsi des titres qui font mouche et nous touchent en plein cœur avec un AOR captivant porté par la sublime voix de Michael Eriksen qui s’inscrit parfaitement dans ce registre.
Malheureusement, la déclinaison de leur prog à la sauce mélodique ne prend pas sur le popisant "I Am" qui montre des signes d’essoufflement avec notamment un refrain trop convenu. Fort heureusement, Circus Maximus remet les pendules à l’heure avec "Used" et notamment son intro dans la pure tradition prog metal furieuse, et le véritable point d’orgue de cet album que constituent les deux pièces progressives finales avec une mention spéciale pour "Burn After Reading" débutant par des claviers enchanteurs très typés Tony Banks, pour monter crescendo vers un prog metal totalement enivrant !
Comme d’autres groupes avant lui, Circus Maximus nous propose sa déclinaison du genre. Certes, les Norvégiens mettent l’accent sur l’aspect mélodique au détriment de la technique (toujours présente malgré tout), s’éloignent progressivement de leurs influences évidentes que sont Symphony X ou Dream Theater, mais au final, pas de quoi en faire tout un cirque ! Toutefois, en se renouvelant à chaque album en l’occurrence un "Nine" moins sombre et plus mélodique, Circus Maximus fait preuve d’une parfaite maîtrise en bousculant les codes d’un style qui ne demande qu’à l’être ! - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Forging 02. Architect Of Fortune 03. Namaste 04. Game Of Life 05. Reach Within 06. I Am 07. Used 08. The One 09. Burn After Reading 10. Last Goodbye
FORMATION:
Glen Mollen : Basse Lasse Finbraten: Claviers Mats Haugen: Guitares Michael Eriksen: Chant Truls Haugen: Batterie
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(3) AVIS DES LECTEURS
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Qui se souvient aujourd'hui des "Oh" d'indignation poussés par de nombreux fans lorsque fut révélée la pochette du dernier Dream Theater ? Sans doute peu de monde, et c'est une bonne chose, car l'hommage n'était alors que purement visuel.
La vraie question est en fait de savoir ce qui retiendra l'ensemble des fans du Théâtre des Rêves d'acquérir ce nouvel effort du Grand Cirque. Sans doute y a-t-il ici une raison plus basique que mystique : Dream Theater fut un pionnier, Circus Maximus est un suiveur.
Mais quelque soit la raison, le phénomène est tout à fait regrettable. Car en effet : Circus Maximus n'a rien à envier à son glorieux ainé, pis : il fait aujourd'hui bien mieux que lui dans le genre Métal Prog FM.
On avait déjà senti (quoique cela ne soit pas traduit dans les notations du site) l'énorme potentiel du groupe sur ses premiers albums. "The First Chapter"" était trop foutraque,"Isolate" trop linéaire, mais tout deux laissaient percevoir d'incroyables talents techniques et mélodiques.
Ce troisième album n'est ni plus ni moins qu'une consécration, la réalisation de toutes les promesses faites depuis 7 ans. Tout est à sa place, plus rien ne déborde, l'énergie est canalisée, les genres sont maitrisés, les variations plus subtiles, les arrangements parfaitement ajustés : on touche à l'excellence.
On peut difficilement attribuer la plus haute note, car les titres ne présentent que peu d'originalité, mais un 8/10 n'est absolument pas volé.
Il n'y a plus qu'à espérer, selon la formule consacrée, que le groupe ne nous fasse pas attendre 5 ans de plus pour une prochaine livraison, et qu'il puisse insuffler à sa prochaine production l'ultime étincelle de génie que les très grands groupes savent trouver.
En attendant, souhaitons que ce "Nine" leur apporte un succès le plus large possible, ce serait amplement mérité !
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Nostalgiques d' "Images And Words" de Dream Theater, foncez sur cet opus en tous points remarquable !
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J'ai bien accroché à cet album qui puise une bonne part de sa réussite au métal mélodique. Album fortement addictif au début mais qui sur la longueur peut provoquer une lassitude qui m'empêche de mettre un point de plus. Une vraie réussite à ne pas manquer. 7.5
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4/5 (9 avis)
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STAFF:
3.7/5 (7 avis)
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