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Le groupe de Gérard Fois s'est totalement renouvelé autour du chanteur/claviériste et principal compositeur depuis son dernier album en 2007. "D.R.E.A.M.S" (ah oui… Il y a un jeu de mots) propose une sorte de power metal progressif, avec des mélodies vocales puissantes, des passages atmosphériques et de bonnes parties instrumentales. Ce disque a beau partir souvent sur des riffs de guitares et des motifs de batterie assez immédiats, cela n'empêche pas une certaine sophistication. Le chanteur a, de plus, fait en sorte d'obtenir une production sensiblement meilleure que sur les précédents opus, ce qui est particulièrement appréciable comparativement aux albums en question, même s'il reste quelques défauts (une grosse caisse sans aucune réverb un peu déplacée par rapport au son ample du reste par exemple).
Le chant de Gérard Fois est assez varié, puissant, l'accent anglais plus que correct. Néanmoins, ce dernier a tendance assez souvent à forcer, comme sur "Nightmare King", un titre long et progressif à l'atmosphère sombre et dramatique.. Evidemment vu le titre, il n'est pas étonnant que notre homme donne dans le théâtral, mais ce n'est pas forcément du goût de tout le monde… Un vocaliste comme Ronnie James Dio qui a souvent fait dans le sombre ne s'est pas si souvent laissé aller à ce genre d'excès (à part sur le calamiteux "Strange Highways", par exemple). Et à ce propos, le CD se termine sur une reprise du "Night People" de Dio (issu du très sous-estimé "Dream evil"), chanté de manière assez différente. Ce style assez outré et dramatique se retrouve ensuite plusieurs fois, comme sur "The Meeting" ou le chant rappelle celui du regretté Midnight de Crimson Glory, ou du plus guttural Ray Alder (Fates Warning) sur un morceau où la mélodie n'est pas facile à mémoriser. Idem sur "The Tower". C'est un problème inhérent à une frange des groupes metal, où l'on sent un manque de fluidité dans les parties vocales, qui sont pourtant parfois doublées, voire triplées ici, ce qui donne un effet d'ampleur sans lequel le résultat serait sans doute moins réussi.
Assez présents au début de l'album, les claviers passent plus ou moins au second plan par la suite, ce qui est dommage, avant de revenir ici et là (sur "Goodbye"). Des claviers qui, très curieusement ne sont crédités à personne même s'ils sont probablement programmés, comme si on retrouvait (comme chez Angra !) une forme de honte à faire mention de l'usage des claviers sur un disque de metal… On aurait pu penser qu'aujourd'hui cette pudeur incompréhensible appartenait au passé… A ce niveau, le choix des textures est parfois un peu trop évident, avec quelques timbres un peu artificiels et manquant d'ampleur, alors qu'aujourd'hui, vu la qualité des échantillons et sons disponibles, on devient évidemment de plus en plus difficile. Les morceaux les plus intéressants sont souvent les plus progressifs, notamment "The Meeting" avec son départ orientalisant basé sur une guitare acoustique à l'accordage inhabituel et des percussions exotiques, qui devient plus traditionnellement épique par la suite, avant une bonne section instrumentale. Citons également "Goodbye" avec une belle première partie arrangée pour piano et voix, avant que tout le groupe ne se mette en branle pour une suite au tempo moyen, au refrain assez mémorisable, qui laisse place au calme de nouveau pour le final.
A noter la présence de quelques invités comme le guitariste Mark McGee (Vicious Rumors), Riccardo Confessori (Angra) à la batterie, Chris Caffery (ex-Savatage, Trans Siberian Orchestra) ou encore Rob Love Magnusson (Dinazty).
En conclusion, malgré de bonnes idées et un certain savoir-faire le constat reste mitigé. Si vous aimez une certaine forme de heavy metal dramatique, incorporant un chant un peu outré, vous devriez forcémment apprécier "D.R.E.A.M.S". - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Introduction To D.r.e.a.m.s (1:05) 02. Release The Unreal (3:19) 03. Firedancer (5:18) 04. Fantasea (7:45) 05. Freedom Is My Race (3:42) 06. Nightmare King (7:57) 07. Black Sun (5:11) 08. The Meeting (7:34) 09. The Tower (4:52) 10. Goodbye (8:15) 11. Night People (3:56)
FORMATION:
Adrien Zoni: Basse Chris Stollen: Guitares Gérard Fois: Chant / Basse / Claviers / guitare acoustique Julien Bouvier: Guitares Julien Racine: Batterie
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