(Si vous tombez directement sur cette chronique, reportez- vous tout d'abord à celle de Sirius B du même Therion)
Nous voici donc à l'écoute de Lemuria. Pas de dépaysement : Grosses guitares et voix féminines mais tout à coup apparaissent les voix death. Et là on retrouve le Therion traditionnel. Moi qui ne suis pas fan de ce genre de borborygmes, je reconnais que les growls sont utilisés dans un certain rythme et ne dégradent pas le caractère musical des compositions. Au contraire, ils apportent une dimension plus noire, plus sombre que sur Sirius B.
Toutes les qualités ennoncées précédemment sont valables ici. Seul petit bémol, la verve créatrice commence à connaître un léger essoufflement et on a l'impression parfois que le groupe ne se repose que trop sur les arrangements, délaissant ainsi sa propre imagination (Abraxas). Il faudra vérifier sur l'album à paraître.
Rien de bien grave, surtout quand on écoute des perles du genre de Lemuria (le titre). Les guitares se font plus souples pour amener un regard plus atmosphérique sur l'ensemble et à cet instant, les choeurs sonnent à merveille. Une vraie réussite que ces ralentissements.
En fait, Lemuria est un peu plus varié que Sirius B. On y trouve des traces de folk, des ambiances planantes voire même des rythmes martiaux à la Rammstein. Tout cela restant en harmonie avec la cohérence des deux albums.
A souligner une très bonne maitrise instrumentale du groupe notamment le chanteur qui colle parfaitement au style. Devra-t-il rester juste un invité ?
Quoiqu'il en soit, Therion vient de nous offrir un monument dans le genre. Les fans devraient adorer, d'autant plus qu'il n'y a pas un mais deux albums excellents à se mettre sous la dent (au prix d'un seul pour les trois premiers mois).
Thérion avait fait très fort avec Theli. Je crois que ces deux albums lui sont supérieurs en tous points et vont devenir la nouvelle référence incontournable du groupe mais aussi du style.