Depuis leur dernier album studio en octobre 2001 (Secrets Of The Runes) et le live de 2002 (Live In Midgard), les musiciens de Therion ont pris le temps de composer, et ce n'est pas moins de 55 titres qu'ils ont mis en boite. Ca ne chôme pas chez Therion !
Pour distribuer tout ça, ils sortent trois albums distincts dont deux simultanément, Sirius B et Lemuria, le troisième sortira dans quelques mois.
Commençons par Sirius B, nous verrons Lemuria dans une seconde chronique.
Ce qui surprend dès la première écoute, c'est la production et les arrangements. On savait Therion friands de choeurs, mais là, ils ont mis le paquet !
Utilisant la même formation que Dimmu Borgir sur Death Cult Armageddon, la partie classique n'a jamais été aussi présente. De l'orgue aux sopranos, des violons aux barytons, tout est fait ici pour donner plus d'éclat à la dimension lyrique du groupe. Et ils y parviennent sans frôler le ridicule ce qui, à mon avis, est un exploit vu la difficulté du style.
Le contraste guitares saturées-chorale n'a que rarement été aussi réussi. C'est un vrai déferlement de rythmiques lourdes à souhait très largement allégées par les interventions aériennes des différents artistes invités.
En fait, si l'on ne considère que la trame guitare-basse-batterie, rien de bien innovant, il s'agit d'un bon album de métal relativement traditionnel. Mais dès que la partie classique s'en mêle, la musique prend tout de suite une épaisseur insoupçonnée et se révèle passionnante, voire, par moments, brillante. Seules les voix death sont absentes de cet album mais que les amateurs de growl se rassurent, le suivant en est pourvu.
Excellente surprise que ce Sirius B qui nous invite à découvrir avec avidité son frère jumeau. Impossible de les dissocier, considérez donc que cette chronique se poursuit sur celle de Lemuria. A suivre...