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"Avec "God Hates Us All", Slayer s'est recentré sur ce qu'il sait faire de mieux : un Thrash metal chaotique, furieux, viscéral et sans compromis."
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4/5
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Après une décennie compliquée, Slayer retrouve en l'an 2000 le chemin des studios avec un appétit décuplé par des années de vache maigre. Soucieux de sortir de la routine, le groupe se sépare de Rick Rubin et décide d'embaucher Matt Hyde à la production. Ce dernier emmène ses nouveaux camarades de jeu au Warehouse Studio de Bryan Adams, à Vancouver, un choix étonnant motivé par des aspects financiers. Pour mettre les musiciens dans l'ambiance, le studio sera toutefois aménagé : murs couverts de pornographie, des tracés à la craie au sol pour le côté "scène de crime" et des crânes sur les enceintes...
Plus qu'un simple retour en grâce, "God Hates Us All" est avant tout empli d'un sentiment de revanche qui surprend à la première écoute, même en tenant compte du passif du groupe. On devine toute l'implication de Kerry King, complètement absent sur l'album précédent, et qui a écrit ici 80% du contenu. Le spectre de "Diabolus In Musica" n'a pas tout à fait disparu, comme en atteste le mid tempo glauque de 'Deviance' ou encore 'Seven Faces', mais ses riffs monstrueux confèrent une inertie énorme aux compositions.
Le choc est frontal et traumatisant sur des morceaux comme 'Payback' ou 'New Faith', tueries en bonne et due forme qui nous ramènent aux grandes heures d'un "Dittohead", voire d'un "Jesus Saves". Hanneman n'est pas en reste, et signe avec 'Disciple' et 'Threshold' des chansons ultra efficaces. Tom Araya lui aussi, habité comme rarement, retrouve une hargne phénoménale qui transforme la plupart des titres en brûlots sanguinolents. Paul Bostaph, enfin, signe sa dernière collaboration avec le groupe. Blessé au coude, il sera contraint de quitter Slayer peu après, et sentant peut-être son heure venir en tant que batteur du quatuor, il se surpasse et offre une prestation tout à fait remarquable. Jamais envahissant, il sait donner du corps à des ambiances souvent lourdes et oppressantes.
Côté textes, là encore l'album est dominé par la présence de Kerry King, qui apporte une touche terre-à-terre aux thèmes abordés. Moins "parodiquement" satanistes qu'à l'accoutumée, plus proches de la réalité, les paroles sont en revanche exceptionnellement vulgaires. Le total de "fuck" et autres dérivés renvoyant à un jugement globalement dépréciatif de la femme semble parfois excessif, mais il convenait de marquer le coup. Avec cet album, Slayer voulait frapper un grand coup et l'heure n'était pas aux élucubrations vaguement littéraires.
Violent, aigre, jubilatoire, "God Hates Us All" est un trophée qui vient consacrer l'abnégation d'un groupe pas tout à fait comme les autres. Passé du rang de pionnier à celui de caricature, Slayer retrouve en 2001 toutes ses lettres de noblesse. Une noblesse décadente et perverse, qui s'oublie dans une orgie de décibels. Perdu dans l'instant présent, le groupe profite de chaque seconde et délivre ici une de ses meilleures prestations studio. - Site officiel Le saviez vous ?
"God Hates Us All" est sorti quelques jours avant le 11 septembre 2001, date des attentats du World Trade Center. Vu le titre du disque, il était difficile d'imaginer une date plus opportune.
"God Hates Us All" est le plus gros succès commercial de Slayer, atteignant la 28ème place du Billboard 200 aux États-Unis. Il est également certifié disque d'or par la RIAA.
"God Hates Us All" devait à l'origine s'intituler "Soundtrack to the Apocalypse" (Bande originale de l'apocalypse). Finalement, ce titre sera adopté pour le nommer le coffret du groupe sorti en 2003.
Des guitares à sept cordes ont été utilisées sur les titres 'Scarstruck' et 'Here Comes the Pain', une première pour Slayer.
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LISTE DES PISTES:
01. Darkness Of Christ - 01:30 02. Disciple - 03:35 03. God Send Death - 03:45 04. New Faith - 03:01 05. Cast Down - 03:21 06. Threshold - 02:25 07. Exile - 03:50 08. Seven Faces - 03:36 09. Bloodline - 03:32 10. Deviance - 03:04 11. War Zone - 02:41 12. Here Comes The Pain - 04:25 13. Payback - 02:58
FORMATION:
Jeff Hanneman: Guitares Kerry King: Guitares Paul Bostaph: Batterie Tom Araya: Chant / Basse
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