Nous ne vous ferons pas l’affront de vous présenter les protagonistes de cette nouvelle sortie de Hard Rock Mélodique. En effet, vous prenez le même quatuor que pour les deux albums précédents et vous lui laisser le soin de vous présenter une nouvelle aventure que vous espérez haute en couleurs. "The Showdown" est son nom !
La question au programme aujourd’hui est de savoir si le carré magique Allen/Lande/Karlsson/Matthews en a encore sous la pédale et si ce troisième opus mérite autant votre attention que ses devanciers. Les vocalises de Russel Allen et Jorn Lande vont-elles être aussi performantes que celles poussées au sein de Symphony X et de Masterplan ? Magnus Karlsson parviendra-t-il à nouveau à transcender, en génial homme-orchestre qu’il est, les sons de sa guitare, de sa basse et de ses claviers et à proposer des compositions ciselées comme à l’accoutumée ? Les doigts de l’artiste Rodney Matthews enfanteront-ils une fois de plus une pochette dont le bonhomme a le secret ?
Pour répondre à ces questions taraudantes, auscultons si vous le voulez bien l’objet.
Question œuvre d’art pictural, la production du crayonneur de génie est réussie, les créatures et les décors de son monde imaginaire habituel sont bien là, ce dans un contexte plutôt belliqueux, logique puisque "The Showdown" pourrait être traduit par l’épreuve de force. Le contenant est donc attirant, passons au contenu.
Douze titres sont proposés. L’un évolue dans une tendance plutôt musclée et épique : "The Showdown", un autre verse dans le Hard FM classique avec mélodie attrayante au programme: "Allias" (le bonus-track), un troisième, estampillé Hard Rock Mélodique démarre épique et cisaille méchamment sur les riffs tout en assénant une mélodie imparable: "Turn All Into Gold". Deux morceaux émargent dans la catégorie ballade : "Copernicus" et "Eternity" (la seconde étant plus cossue). Quant au reste, soit ni plus ni plus ni moins que sept morceaux, il navigue sur les mers du mid-tempo. Du mid-tempo épique comme "Judgement Day" (voir la vidéo ci-dessous) et "Never Again" et leurs refrains colossaux, ainsi que "We Will Rise Again" et "The Artist" (quel solo !) qui enflamment un peu moins, du mid-tempo qui accélère un peu sur le refrain (correct sans plus) comme "Bloodlines", du mid-tempo qui reste linéaire et qui du coup endort un tantinet comme "The Guardian" et du mid-tempo à la Magnum avec "Maya", son couplet fantastique et son refrain vraiment en dessous. Des mid-tempi variés donc, mes des mid-tempi tout de même.
Ainsi, il convient de s’y résoudre, "The Showdown" pourrait bien décevoir ceux d’entre vous qui recherchent la puissance dans les ambiances épiques. A contrario, les amateurs de grandiloquence mesurée avec art et parcimonie vont, à n’en pas douter, apprécier ce troisième volet de la saga Allen/Lande. Magnus Karlsson doit être amoureux, qu’on se le dise !