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""The Piper At The Gates Of Dawn" est représentatif d’une époque qui fleurait bon le psychédélisme et les slogans "Love, peace and freedom"."
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4/5
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Récemment encore, un de mes amis me disait : "Tu vois, j’aime bien Pink Floyd. Eh bien ! J’ai écouté "The Piper At The Gates Of Dawn", j’ai rien compris".
Un petit point d’histoire musicale peut certainement expliquer cette incompréhension. Pour le grand public, Pink Floyd, c’est le groupe de "Money", "Another Brick In The Wall" ou encore "The Division Bell", les seuls titres que l’on peut avoir une chance d’entendre sur les stations FM. Il est vrai que la renommée internationale de Pink Floyd commence avec l’album "Dark Side Of The Moon" et leur tube planétaire "Money", où le groupe mit au point une savante alchimie capable de réjouir les plus exigeants adeptes du progressif tout en charmant par des titres aux mélodies imparables un large public moins enclin aux musiques complexes.
Il est vrai aussi que le groupe lui-même semble avoir tiré un trait sur sa carrière passée en ne jouant pratiquement plus jamais en concert de titres antérieurs à "The Dark Side Of The Moon". Pourtant, quand cet album sort en 1973, Pink Floyd a déjà un solide parcours derrière lui : 5 albums studio, 1 live, 3 BO ("More", "Zabriskie Point" et "Obscured By Clouds") et 1 concert (sans public !) filmé dans les ruines de Pompéi. Autant d’œuvres riches et passionnantes, mais moins immédiatement accessibles. Dans toute cette production, "The Piper At The Gates Of Dawn" a une place encore plus particulière et à double titre : d’une part, c’est le premier album de Pink Floyd, et souvent le premier disque ne reflète pas encore ce que donnera le groupe en vitesse de croisière, mais surtout c’est le seul album où le rôle de leader du groupe est tenu par le chanteur et guitariste Syd Barrett.
La vision musicale de Syd Barrett est très différente de celles qu’auront Waters, Wright ou Gilmour, ce dernier n’apparaissant qu’à partir du second album. Si l’abus de drogue et les tendances schizophrènes n’avaient pas prématurément mis fin à sa carrière, Syd Barrett aurait peut-être emmené Pink Floyd sur d’autres sentiers que ceux que le groupe finit par suivre.
Il ne faut donc pas rechercher dans "The Piper At The Gates Of Dawn" ce qui caractérisera les albums suivants. Syd Barrett écrit des titres courts, au format conventionnel mais à l’interprétation excentrique, où le chant très articulé étire les syllabes ou les comprime pour essayer de respecter la métrique des mesures. "Mathilda Mother", "The Gnome", "The Sarecrow", ou encore le déjanté "Bike" sont autant de comptines où l’univers poétique et mélancolique de Syd Barrett fait merveille. Seules exceptions, le titre d’ouverture, "Astronomy Domine", rock spatial qui ressemble plus à certains titres des albums suivants, et "Interstellar Overdrive", longue improvisation à la guitare, telle que le Floyd aimait en faire en concert, difficile d'accès et plutôt hermétique.
"The Piper At The Gates Of Dawn" est représentatif d’une époque qui fleurait bon le psychédélisme et les slogans "Love, peace and freedom". C’est l’œuvre déjà posthume d’un artiste hors norme, inclassable et ingérable, Syd Barrett. En arrivant à oublier qu’il s’agit d’un disque de Pink Floyd (du moins du Pink Floyd de Gilmour/Waters), on découvrira alors une œuvre attachante, originale et décalée. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Astronomy Domine – 04:12 02. Lucifer Sam – 03:07 03. Matilda Mother – 03:08 04. Flaming – 02:46 05. Pow R. Toc H .– 04:26 06. Take Up Thy Stethoscope And Walk – 03:05 07. Interstellar Overdrive – 09:41 08. The Gnome – 02:13 09. Chapter 24 – 03:42 10. The Scarecrow – 02:11 11. Bike – 03:21
FORMATION:
Nick Mason: Batterie / Percussions Richard Wright: Claviers / Choeurs Roger Waters: Basse / Choeurs Syd Barrett: Chant / Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Premier album de Pink Floyd et seule véritable machine de guerre intergalactique de Syd Barrett. Ce dernier domine le chant (quasi en intégralité sur la seconde face) d'une voix cajôleuse mais détenant déjà un certain poison, un goût pour les comptines empoisonnées (Bike, qui parle de LSD, Lucifer Sam et son chat diabolique, Flaming et sa chevauchée de licornes). Autour de lui, les trois autres prennent déjà leurs positions : Roger Waters, encore timide au chant, déchiquète des espaces sonores, Richard Wright (paradoxalement un peu plus présent au chant principal) nous ouvre les portes de royaumes insoupçonnés et Nick Mason temporise tout cela avec bonhommie. Pink Floyd montre déjà un penchant sérieux pour l'expérimentation (Astronomy Domine, Take Up Thy Stethoscope And Walk, Interstellar Overdrive) mais sans maturité, certains de ses morceaux s'avérant de superbes collages sonores. Tout a commencé par cet album, et nombreux sont ceux qui reviennent s'abreuver à la source.
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Sans doute l'album du groupe qui porte le plus son âge, et ce malgré les dernières remastérisations : le psychédélisme est ici la seule marque de fabrique, et nous rappelle à chaque note que cette époque est désormais bien lointaine. Malgré tout, ce disque contient son lot de pépites, style Astronomy Domine ou encore plus Interstellar Overdrive, auxquelles il ne manquerait qu'un bon Careful with That Axe Eugene pour compléter la trilogie !
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LECTEURS:
3.1/5 (9 avis)
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STAFF:
3.3/5 (9 avis)
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