|
"Le premier Van Halen est un classique instantané... Et dire que ce n’est que le début de l’histoire…"
|
5/5
|
|
|
Le premier Van Halen, c’est un peu comme le premier Led Zeppelin, personne ne l’attendait et il a fait l’effet d’une bombe à sa sortie. Cet album, il faut absolument le resituer dans son époque pour bien en comprendre l’impact. A la fin des 70’s, le rock progressif s’est fait laminer par les punks, le hard rock n’est pas en très grande forme (Led Zeppelin et Deep Purple ont déjà sorti leurs meilleurs albums) et c’est la Côte Est des Etats-Unis qui est à l'affiche avec ce qu’on appellera plus tard le post punk (Patti Smith, Television, Talking Heads…). En Californie, terre de nonchalance et de soleil, les Eagles continuent de délivrer leur country rock pour amateurs de Tequila Sunrise et Fleetwood Mac casse la baraque avec « Rumours », modèle de soft rock rarement égalé dans son genre.
Alors c’est sûr, on imagine le jeune auditeur de l’époque découvrant ce groupe inconnu de Pasadena (Californie) ; d’abord la pochette, on sent qu’ils en veulent, les postures, le cuir, ça va être puissant à vous décoller les tympans, puis, le premier morceau « Runnin’ With The Devil », mon dieu ! C’est quoi ce son ? Une guitare ? Jamais entendu un truc pareil, c’est monstrueux, quand on l’écoute, on dirait presque qu’elle parle. Et cette voix, c’est Robert Plant ? Non, elle est plus rauque, plus… sexuelle également, un truc à faire tomber les minettes. Arrive « Eruption », euh…Effectivement la guitare, non seulement elle parle mais elle rit aussi, ça devient vraiment infernal. « You Really Got Me », tiens ? Une reprise des Kinks ? Ah ouais mais remise au goût du jour, les puristes ont dû crier au scandale mais c’est vraiment le pied !!! Ca joue comme si notre vie en dépendait. Attendez, c’est pas fini, « Ain’t Talkin’ 'Bout love » (ma préférée) continue de battre le chaud et froid et « I’m The One » est jouée à cent à l’heure par un guitariste survolté (appelons-le « guitar-hero », il le mérite), on se permet même une petite partie a capela pour montrer qu’on est pas que des petits morveux. On calme un peu le jeu avec « Jamie’s Cryin’ » mais c’est pour mieux vous poignarder dans le dos ensuite avec « Atomic Punk » (effectivement, ça vous atomise un punk sans problème).
A ce moment-là, le jeune auditeur a déjà saccagé sa chambre et hurle comme un goret dans sa brosse à dent tandis que ses parents inquiets frappent à la porte en lui criant qu’un tremblement de terre est en train de se produire (« The Big One » pour les Californiens). Vous en voulez encore ? Il y a aussi « Ice Cream Man », un blues/rock’n'roll joué depuis les enfers et « On Fire » qui finira de consumer ce qui reste de vous.
Après, ça, si vous êtes encore debout, soit vous êtes sourd, soit vous détestez le hard rock/blues rock. Le premier Van Halen est un classique instantané, et dire que ce n’est que le début de l’histoire… - Site officiel
|
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Runnin' With The Devil 02. Eruption 03. You Really Got Me 04. Ain't Talkin' 'Bout Love 05. I'm The One 06. Jamie's Cryin' 07. Atomic Punk 08. Feel Your Love Tonight 09. Little Dreamer 10. Ice Cream Man 11. On Fire
FORMATION:
Alex Anthony: Batterie Alex Van Halen: Basse David Lee Roth: Chant Edward Van Halen: Guitares
|
|
|
|
(2) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(1) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1978... Le Punk a ravagé les UK et (comme d'habitude) est en train de s'écouler en France qui a toujours une Guerre de retard. Mais voilà ce qu'il y a aussi d'important : Van Halen est un groupe de Zicos qui ont à peine 20 ans voire 21 ans lorsqu'ils écument tous les Bars de Los Angeles. A jouer toutes les reprises de la zique qui sortent sur les ondes (Deep Purple, Led Zepplin, Clapton... etc... etc...) comme un groupe de Balloche en France de l'époque mais aussi avec des nouvelles compositions personnelles du groupe. Par ailleurs, Gene Simons (bassiste de KISS) leur apporte son aide pour une maquette en studio. Cela aurait pu en rester là et Van Halen (Mammoth à l'origine) serait resté un groupe amateur parmi des millions d'autres. Mais voilà, Ted Templeman qui est LE DIRECTEUR de la Warner Music à l'époque est invité par plusieurs amis qui lui conseillent d'aller les voir sur scène. Ce qu'il fait et après plusieurs écoutes et perstations scéniques du Groupe les fait signer. On s'arrête là ?!? Bin non, Ted Templeman est aux manettes et derrière la console de mixage et ils les dirige avec poigne : Il faut faire ceci, il faut faire comme ça... Même David Lee Roth est sur la sellette car Ted le trouve nul au chant et envisage même de le remplacer par Sammy Hagar qui a une "p.....ain" de voix et chante déjà pour la Warner dans le groupe de Ronnie Montrose. David doit faire ses preuves et il les réalisent conscient qu'il est sur la touche. Il faut aussi ajouter que toute le groupe passe une semaine à s'entrainer à faire les chœurs car Ted veut qu'ils atteignent la perfection... ou du moins un niveau digne de professionnels. Donc l'album même s'il est réalisé en une période très courte, il y a quand même un travail de dingue pour sa mise en place. Et malgré çà ?!? Et bien, la production de l'album, les tournées mondiales, les passages dans les TV du monde (même en France dans l'émission Blue Jean 7 et les articles dans Rock & Folk, Best... font que c'est un groupe qui est un vrai Char d'Assaut parmi tous les autres artistes en lice, en 1978. Le reste c'est la renommée, la tenue du groupe dans le temps, ça fraicheur et sa jeunesse... surtout à faire passer les valeurs sûres (Rolling Stones, Led Zepplin, Deep Purple, Ted Nugent, Black Sabbath, Rainbow...) pour des ringards et des "déjà trop vieux"... Parce qu'eux sur scène c'est une "chorégraphie" (si on peut dire ça) de dingue : ça part et ça saute de partout tout en jouant de la bonne zique !!!
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4.7/5 (11 avis)
|
STAFF:
4.4/5 (17 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC VAN HALEN
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT VAN HALEN
|
|