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Une chose est sûre avec les Flower Kings, c’est que leur discographie montre qu’on ne chôme pas en Suède. Depuis « Paradox Hotel », sorti en 2006, les Flower Kings ont également sorti un DVD « Instant Delivery » ainsi qu’une compilation « Road Back Home ». Avant la sortie de « The Sum Of No Evil » (qui devait s’appeler « Love » au départ), Roine Stolt s’est largement répandu sur les ambitions musicales de ce récent opus : pour faire court, disons que cet album contient selon lui « tout ce qu’un amateur de prog tuerait pour avoir, réalisé à la fois avec du savoir faire et de la passion, sans passages ringards ou prises de tête inutiles sous prétexte de faire du prog »… Pour la petite anecdote, on croise dans cet album pas moins qu’un chœur de 320 personnes ainsi que trois orgues d’église importés d’Allemagne, démontés et remontés dans le studio (pas de prises de tête donc) : autant dire que le budget de production de cet album suffirait pour d’autres groupes à assurer la production de toute leur discographie…
Au niveau du line-up, on constate le retour du batteur Zoltan Csorsz, lequel assure la section rythmique avec toujours autant de talent aux côtés de l’excellent Jonas Reingold.
Dès les première secondes, on est en terrain connu. Les rois des fleurs ont imprégné cette galette de leurs parfums habituels : nappes de synthés vintages (minimoogs, fender rhodes…), couches subtiles de guitares, section rythmique groovy, voix langoureuses, arrangements progressifs osés, alternances d’ambiances, parfaite maîtrise instrumentale…
Avec un total de 75 minutes, l’album se divise en seulement six titres relativement longs, permettant au sextette de développer allègrement son propos musical… Il est donc très difficile de faire la synthèse de ces titres tant chaque morceau contient une grande richesse de styles et d’arrangements : avec une forte dominante de sonorités 60’s et 70’s, on perçoit bien évidemment plusieurs influences majeures telles que Deep Purple, Camel, Yes, Zappa, King Crimson, Genesis, The Beatles, etc… On reconnaît les ingrédients des Flower Kings qui marquent ici encore leur empreinte : une grande richesse d’arrangements typiquement prog alliés aux sonorités résolument vintages.
On remarquera notamment une tendance à de plus grands développements instrumentaux comme sur « Flight 999 Brimstone Air » qui est totalement instrumental. « Love Is The Only Answer » est un morceau d’un peu moins d’une demi-heure sur lequel les ambiances psychédéliques et « Peace & Love » côtoient des passages plus électriques et énergiques. Des caractéristiques que l’on trouve également sur les autres suites épiques telles que « The Sum Of No Reason » et « Life In Motion ».
Le tout est servi par une très bonne production, restituant les qualités de chaque instrument dans un spectre musical très équilibré : mention spéciale pour la basse qui est toujours aussi présente !
Les fans de TFK adoreront sans aucun problème cette production… Pour les autres, on aura tout de même du mal à faire la différence avec leurs précédentes productions. On pourra d’ailleurs reprocher un certain manque d’accroche lors de la première écoute au niveau des thèmes. « The Sum Of No Evil » est donc un album peut-être moins accessible que d’autres (pas du fait de sa complexité mais plutôt de la multiplicité des plans qui rend la lisibilité moins évidente) et qui nécessitera une plus grande persévérance de l’auditeur moins aguerri.
A noter que l’édition limitée est accompagnée d’un CD bonus contenant quatre titres inédits ainsi qu’un making-of de l’album. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. One More Time - 13:10 02. Love Is The Answer - 25:50 03. Trading My Soul - 7:25 04. The Sum Of No Reason - 13:25 05. Flight 999 (brimstone Air) - 5:00 06. Life In Motion - 13:30
FORMATION:
Hans Froberg: Chant / Guitares / percussions Hasse Bruniusson: percussions Jonas Reingold: Chant / Basse Marcus Liliequist: Chant / Batterie Roine Stolt: Chant / Guitares Tomas Bodin: Chant / Claviers Zoltan Csörsz: Batterie
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Dès la première écoute, ce disque m'est apparu comme une évidence absolue, du fabuleux thème de One More time au superbe final de Life in Motion. Evidence dans la cohérence du discours musical : TFK a épuré sa musique de tout passage un peu lassant sans pour autant appauvrir le propos qui reste d'une grande intensité, d'une grande densité émotionnelle. Et il existe effectivement une continuité logique entre Flower Power et ce disque, avec tout l'apport des disques intermédiaires tout aussi indispensables, mais la progression dénote la forte tendance à aller à l'essentiel sans aucune trace de compromis (difficile de trouver un "hit" ici, comme pouvait le faire craindre Paradox Hotel (le morceau)), une grande honnêteté envers la musique prog et son public........... TFK est un des groupes qui sait le plus faire passer la joie et l'humour dans leur musique (qui a dit que le prog est triste?). Evidence au niveau des mélodies (beaucoup de mélodies prenantes et immédiatement accessibles) et des rythmes (pas de superflu tarabiscoté, le beat est là, point barre). Beaucoup de paroles de ce disque resteront gravées dans nos mémoires, telles que : "Love is the only answer, love is what you feel, in the end you can invest in love, but never ask for pay back" (les clés du bonheur, tout simplement, dans l'amour inconditionnel!!, tous les bouddhistes vous le diront). Mais aussi "Play that song just one more time", ou "Time and place for everyone under the sun", ou encore le "It's like coming home, coming home again" qui résonne dans votre tête bien après la fin du disque........ beaucoup de messages de paix et d'amour, ça vous rappelle rien (il parait que peace and love va revenir, ce serait pas une mauvaise chose en ces temps de noire sarkozidose). Pas une minute d'ennui dans cette oeuvre. Des réserves?? Allez, une petite, mais juste pour machiner les mouches (qui reviennent avec le redoux) : les parties rapides de la seconde partie de Love is the only answer trouvent une rythmique itérative assez répétitive de la part de Zoltan Csorsz. Mais bon, ce batteur est tellement époustoufflant tout au long du disque, qu'on est surpris qu'il puisse tenir une rythmique "basique" plus de 10 secondes!!! TFK, par sa longévité, par sa production énorme et de constante qualité, par la mémoire du prog des années 70 (encore un clin d'oeil à Foxtrot ici), par l'absence de compromis qui fait la nique à l'industrie formatée du disque, par le souffle spirituel de ses paroles qui place l'homme au centre du discours est devenu pour moi le groupe phare du néo prog
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4.1/5 (9 avis)
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STAFF:
3.2/5 (6 avis)
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THE FLOWER KINGS (14 OCTOBRE 2020)
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Les inarrêtables Flower Kings ont su tirer profit d'un confinement créatif qui leur aura permis de mettre au monde un nouvel album, "Islands". Rencontre avec l'homme fort de la formation, Roine Stolt.
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