THE BIG DEAL: Electrified (METAL MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

En 2022, un combo serbe émergeant de nulle part sortait "The First Bite", son premier méfait. Malgré le grand académisme de son hard FM, des mélodies limite bal de province et une personnalité se limitant aux minois et aux formes aguichantes de ses deux chanteuses, The Big Deal fit le buzz. La vidéo de 'Never Say Never' a été la plus regardée sur la chaîne Youtube de Frontiers, l’opus a intégré le top dix des ventes sur Amazon en catégorie British Metal, et le groupe a partagé une scène espagnole avec Europe et Deep Purple. Aujourd’hui sort un 'Electrified' attendu avec une craintive curiosité.

Le départ d’Alessandro Del Vecchio à la basse et l’arrivée d’un duo de compositeurs à la barre - Anders Wikstrom (TREAT) et Jona Tee (H.E.A.T.) - s’avèrent ici d’une importance fondamentale. En effet, hormis deux titres qui auraient mérité leur place sur le premier album du groupe (voire de rester dans les tiroirs), les dix morceaux restants tiennent cette fois la route. Le hard mélo habituel a pris du coffre et vire parfois au metal, l’apparition de quelques élans symphoniques et power metal permet une variation des propos, et surtout, les mélodies ont abandonné leur facilité coupable d’antan.

Alors bien sûr, les soli de synthé restent kitch et parfois le duo vocal exhale quelques harmonies évoquant celles d’Abba. Mais le hard rocker averti saura vraisemblablement surmonter l’écueil et apprécier l’objet, même s’il risque d’être occasionnellement gêné par une batterie mixée trop en avant. L'opus offre néanmoins son lot de compositions entraînantes, dotées de surcroît de structures suffisamment complexes - avec couches de claviers et guitares à foison - pour ne pas s’user dès la première écoute. Ce parcours auditif croise la route de Beast In Black sur un 'Better Than Hell' aux tendances pop, Amaranthe sur 'Don’t Talk About Love', et Nightwish sur l’excellent 'Fairy Of White'. Passant du heavy au power metal, puis du hard mélo au metal symphonique, l'auditeur trouve ainsi son lot de sensations diversifiées.

Même s’il lui reste une marge d’émancipation, et à gommer quelques défauts, The Big Deal peut s’enorgueillir d’une progression indéniable sur cet "Electrified". Il existe certainement une place à prendre dans le giron des formations de metal mélodique à chanteuse pour un équipage doté de deux frontwomen qui semblent autant impliquées que pleines de charme. - Site officiel

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