|
"Toujours aussi imparable, "Dark Matter" est une nouvelle démonstration du savoir-faire de Pearl Jam qui touchera les amateurs au plus profond de leur être sans révolutionner une identité entrée dans la légende."
|
4/5
|
|
|
S’il y a une remarque récurrente à la plupart des sorties discographiques de formations musicales dont la carrière s’étire sur plusieurs décennies, c’est bien celle consistant à reprocher à ces artistes de "toujours faire la même chose". Combien de fois AC/DC, Metallica, les Rolling Stones et bien d’autres ont-ils eu à subir ce genre de critiques ? Pourtant, c’est bien le fait d’avoir une identité dotée de marqueurs forts qui a permis à ces légendes de durer à travers les années. Autant dire qu’il n’est pas étonnant de voir Pearl Jam s’exposer à de nouvelles salves d’objections à l’heure de la sortie d’un "Dark Matter" attendu avec impatience par les amateurs.
Cependant, le quintet de Seattle a pris la peine de confier les manettes de son nouveau-né à Andrew Watt. Celui qui s’est occupé des derniers opus d’Ozzy Osbourne, d’Iggy Pop et des Rolling Stones est également un fan invétéré d’Eddie Vedder et sa bande. Réputé pour proposer des réalisations aux sonorités modernes aux artistes dont il s’occupe, le New-Yorkais semble offrir des garanties d’évolution au successeur de "Gigaton". C’est effectivement une des premières choses qui sautent aux oreilles de l’auditeur découvrant cet album. La production est claire et puissante et apporte un coup de jeune aux nouvelles compositions. Le titre éponyme en est le meilleur exemple avec ses touches électros discrètes mais néanmoins évidentes. Combattif, virevoltant et puissant, ce morceau se positionne comme un des sommets de cette galette qui n’en manque pas.
Certains regretteront à juste titre que l’approche plus massive de Watt atténue le côté organique typique de nombreux disques de Pearl Jam. Néanmoins, la qualité sans faille de compositions présentant toutes les facettes de l’identité du groupe rend ce détail presque insignifiant. Du gros riff d’un ‘Scared Of Fear’ flamboyant et doté d’un pont stellaire, à l’émouvant ‘Setting Sun’ faisant preuve d’une sensibilité à fleur de peau, aucun temps mort ni aucune faiblesse ne sont à déplorer. Au sein de ce nouveau sans-faute, nous retiendrons le coléreux ‘Respect, Respond’, brûlot aux accents punkisants, le mid-tempo ‘Wreckage’ avec ses faux-airs de ‘Daughter’ rappelant les talents de conteur d’Eddie Vedder, ou le délicat ‘Upper Hand’ avec ses touches bluesy, son introduction aux effluves de U2 et son long solo rutilant.
Bien sûr, il ne s’agit ici que d’exemples non-exhaustifs parmi une véritable collection de pièces variées et finement taillées qui résonneront au plus profond de chaque auditeur. Nouvelle démonstration du talent de ses auteurs, "Dark Matter" apportera une nouvelle palette d’émotions aux amateurs de Pearl Jam et offrira encore le flanc aux détracteurs de la légende du grunge. Il n’en reste pas moins un nouveau monument sans faute de goût qui confortera le statut de mythe du quintet qui continue à faire preuve d’intégrité alors qu’il ne semble plus rien avoir à prouver. - Site officiel
|
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Scared Of Fear - 4:25 02. React, Respond - 3:30 03. Wreckage - 5:00 04. Dark Matter - 3:31 05. Won’t Tell - 3:28 06. Upper Hand - 5:57 07. Waiting For Stevie - 5:41 08. Running - 2:19 09. Something Special - 4:06 10. Got To Give - 4:37 11. Setting Sun - 5:45
FORMATION:
Eddie Vedder: Chant / Guitares Jeff Ament: Basse Mat Cameron: Batterie Mike McCready: Guitares Stone Gossard: Guitares
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4/5 (2 avis)
|
STAFF:
3.7/5 (3 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC PEARL JAM
|
|
|
|
|
"Découvrez Osmium" |
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT PEARL JAM
|
|