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""Raum" nous replonge dans le passé et la genèse du groupe avec des ambiances planantes et des expérimentations sonores remises au goût du jour par le biais d’un assemblage soigné."
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3/5
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Sept années ont passé depuis le décès d’Edgar Froese, et conformément au souhait de son créateur, Tangerine Dream poursuit l’aventure électronique entamée il y a plus d’un demi-siècle, sur un rythme certes moins frénétique qu’auparavant, mais en conservant l’esprit de son mentor intact et en continuant d’exploiter sa gigantesque banque de sons.
Après l’excellent "Quantum Gate" et le non moins excellent "Recurring Dreams" revisitant avec bonheur quelques anciennes compositions, le trio nous propose un nouvel opus studio sobrement intitulé "Raum", présenté par le groupe comme une collection de titres difficilement interprétables en l’état en live, tant le travail sur les différentes sonorités s’est révélé important, notamment en raison des contraintes liées à la pandémie du Covid 19 (d’où peut-être le titre de l’album pouvant se traduire par "pièce" s’agissant du nom, mais également par "espacé" si on le prend comme adjectif).
Et si ses récents prédécesseurs se montraient plutôt faciles d’accès, avec force boucles et mélodies imparables rappelant avec bonheur la deuxième partie de la période Virgin Years (soit de "Tangram" à "Hyperborea"), "Raum" nous ramène plutôt au début de cette période, dans des atmosphères à la "Rubycon" ou "Phaedra", voire "Zeit" par moments. Exit les mélodies immédiatement mémorisables sur fond de loops répétitifs enivrants, place à des ambiances composées d’assemblages de sons et d’ambiances planantes à souhait, sur lesquels viennent se greffer quelques éléments mélodiques.
'Continuum' ouvre ainsi le bal avec une orientation rappelant Kraftwerk, des percussions électroniques un peu cheap et une mélodie oscillatoire sans réelle direction. Le très long 'In 256 Zeichen' déroule ses 19 minutes de la même manière, sous forme d’une longue suite au tempo très lent, accueillant vers la 7ème minute une première boucle plutôt timide, tout en proposant une orchestration sonore particulièrement soignée. Ambiance planante à souhait et retour aux expérimentations des 70’s assuré. Tangerine Dream assume d’ailleurs cela parfaitement, présentant le morceau titre comme un clin d’œil appuyé aux premières productions du groupe, et notamment "Zeit" et "Phaedra".
Seul 'You’re Always on Time' présente une réelle orientation mélodique, se démarquant ainsi du reste de l’album qui, à tout bien écouter, s’apparente finalement plus aux improvisations de fin de concert du groupe, que l’on retrouve dans la série des "Sessions", à ceci près que l’on sent effectivement un énorme travail sur l’assemblage des différentes sonorités qui servent de fondations à l’ensemble.
Finalement, "Raum" nous replonge dans le passé et la genèse du groupe, ambiances planantes et expérimentations sonores remises au goût du jour par le biais d’un assemblage soigné. Pas forcément simple d’accès au premier abord, cet album nécessite de profondes écoutes pour en apprécier pleinement les valeurs, ou bien en rejeter l’esprit. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Continuum 02. Portico 03. In 256 Zeichen 04. You Re Always On Time 05. Along The Canal 06. What You Should Know About... 07. Raum
FORMATION:
Edgar Froese: Guitares / Claviers Hoshiko Yamane: Violon, Contrebasse Paul Frick: Claviers Thorsten Quaeschning: Claviers
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