"Common Ground" est donc le treizième opus de la formation britannique. Et le moins que l’on puisse dire est que cet album aura été source de renouveau chez le groupe qui se sera séparé de plusieurs de ses membres avant sa réalisation : Rachel Hall (violon), Dave Gregory (guitare) ainsi que Danny Manners (claviers). Pour autant, c’est un véritable sentiment de cohésion qui ressort tout au long de l’écoute de l’album tant les différentes parties sont parfaitement liées et les rouages huilés.

Le disque commence de la plus belle des manières avec ‘The Strangest Times’ qui semble être la bande originale du bonheur à l’état pur. Le titre provoque un véritable état d’extase généralisé et fera certainement partie des titres phares de l’année 2021, notamment grâce un refrain porté par un piano génial plein d’entrain. Ce versant pop et accessible se confirme sur des morceaux comme le très bon ‘Dandelion Clock’, plus en retenue et plus subtil, mais tout aussi savoureux. Le titre éponyme, lui aussi, confirme la capacité du groupe à écrire des pièces concises et réussies, grâce à un sens de la mélodie affûté.

Pour autant, les amateurs de progressif alambiqué ne sont pas en reste. ‘Atlantic Cables’ et ses 15 minutes au compteur semble être le meilleur titre pour illustrer cela et propose une véritable ballade sonore sans jamais paraître trop longue pour autant. Le titre se plaît à alterner les ambiances. Avec des chœurs magnifiques, des claviers et des guitares lead inspirés et des passages plus techniques, cet epic ne manque de rien pour convaincre. Dans un registre similaire, ‘Black With Ink’ sort également du lot, traversant les atmosphères sans aucun encombre, nous gratifiant au passage de quelques belles trouvailles progressives.