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"Les Brésiliens de Landfall parviennent avec "The Turning Point" à s'insérer dans le gotha des groupes suédois de hard rock mélodique."
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3/5
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Pour une fois nous n’allons pas associer ici le genre hard rock mélodique à la Suède mais au Brésil. Landfall nous vient en effet de Curitiba, une des plus grandes villes du pays des cariocas. "The Turning Point" est le premier album de ce combo déniché une fois de plus par Frontiers, ou plus précisément par Alessandro Del Vecchio, le prolifique producteur multi-instrumentiste, qui a apporté au label italien ce quatuor sur un plateau.
Premier album, mais pas premiers émois vinyliques pour les protagonistes composant cette formation. En effet, Gui Oliver, le frontman, a déjà sévi chez le même label au sein d’Auras en 2010 avec l’opus "New Generation". Quant à ses trois compères, ils ont participé à l’aventure Wild Child avec un trio d’albums entre 2012 et 2017. Wild Child se la jouait Dream Theater, Auras sonnait quant à lui Journey et Landfall a plutôt choisi de lui emboiter le pas. Les Brésiliens chassent en effet plus du côté AOR de la Force que de sa déclinaison metal progressif.
Oliver ne cache pas son admiration pour Steve Perry tout en avouant modestement qu’il est impensable d’être comparé au Roi. On entend d’ailleurs parfois celui-ci dans les vocalises du Monsieur, mais également Johnny Gioli (Hardline) et Eric Martin (Mr Big). Un savant mélange qui permet de profiter d’une convaincante prestation. Les teintes musicales de l’opus sont quant à elles nuancées, l’AOR et le hard rock mélodique plus mordant faisant ici bon ménage, évoquant tour à tour à Dokken puis Hardline, Journey puis TNT, Unruly Child puis Extreme.
Ainsi, en fonction de vos préférences, vous pourrez vous attacher ici soit aux titres les plus énergiques, soit aux moments plus en mid-tempo. Dans le premier cas, vous apprécierez plutôt l’ouverture de l’opus avec le véloce single 'Rush Hour', l’appuyé et fort mélodieux 'No Way Out' doté d’un solo qui semble extrait d’un des albums des 80’s de Journey, et le martelé 'Taxi Driver' pourvu d’un travail de basse tout à fait notable. Dans le second cas vous verserez davantage du côté des nombreux mid-tempos qui parsèment l’œuvre et notamment les remarquables 'Jane’s Carousel' et 'Sound Of The City' dont la mélodie est une pure réussite. Ces moments moins punchy sur l’ensemble du titre sont tout de même porteurs d’une énergie communicative par touches savamment dispersées.
Avec ce "The Turning Point", le Brésil joue des épaules pour s’insérer au sein de la horde des groupes suédois de hard rock mélodique qui phagocytent actuellement nos playlists. Ils y parviennent avec un savoir-faire indéniable, guidés par une volonté assumée de varier les tempos de leurs compositions, tout en les patinant sans relâche d’ondes mélodieuses porteuses. Gageons que cette offense à l’hégémonie suédoise donne des idées à d’autres formations européennes, et pourquoi pas françaises, histoire de combler le vide abyssal qui caractérise nos prestations en la matière. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Rush Hour 02. No Way Out 03. Jane’s Carousel 04. Across The Street 05. Don’t Come Easy 06. Taxi Driver 07. Distant Love 08. Roundabout 09. Road Of Dreams 10. Hope Hill 11. Sound Of The City
FORMATION:
Felipe Souzza: Batterie Gui Oliver: Chant Marcelo Gelbcke: Guitares Thiago Forbeci: Basse
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