En écoutant les premiers morceaux de ce nouvel album, le signal envoyé par les musiciens est clair : "What The Dead Men Say" marche bien dans le pas de son prédécesseur. Le morceau éponyme a probablement le meilleur riff de tout le CD. Bien qu’accrocheur et taillé pour la radio, le titre n’en reste pas moins excellent, ce qui est aussi le cas du morceau suivant, ‘Catastrophist’. On y retrouve les fameuses guitares à la Iron Maiden qui ont fait la marque de fabrique de Trivium, sur fond de batterie rapide. Le chant clair occupe parfois même une place primordiale comme sur ‘Bleed Into You’ qui fait aussi partie de ces chansons immédiates grâce à son refrain bien amené.

Mais à l’instar de l’album précédent, on retrouve dans "What The Dead Men Say" un certain nombre de titres beaucoup plus heavy et moins évidents à la première écoute. C’est le cas du destructeur ‘Amongst The Shadows And The Stones’, ultra puissant et violent, ou de ‘Bending The Arc To Fear’ qui écrase tout sur son passage.

Ce qui frappe dans cet album, c’est aussi la maîtrise, la vélocité, la capacité des musiciens à développer des sections complexes. La batterie est réglée comme un métronome malgré la rapidité des tempos, les guitares sont acérées et ultra propres. Quant au chant de Matt Heafy, sa performance est là encore remarquable, avec une palette très large, allant du chant clean au chant guttural en passant par le chant éraillé. Le chanteur bascule d’un style à l’autre en un rien de temps et avec une facilité déconcertante.