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"A la limite de la pop, du rock et du hard rock, ce premier album permet à la formation belge de faire preuve d’une identité déjà marquée malgré quelques erreurs probablement dues à un manque d’expérience et de confiance."
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3/5
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Né en 2016 à Liège (Belgique), Sharp Treble est le fruit de la volonté du guitariste Wayne Davidian. Sous la forme d’un quintet au line-up classique, le groupe annonce un hard rock dont les influences iraient de U2 et des Rolling Stones à Mötörhead et Guns N’Roses. Voici un grand écart qui aiguisera la curiosité des amateurs de mélange des genres, d’autant que derrière leur look avec costards et gilets, les Belges semblent également vouloir casser les codes vestimentaires à la mode dans le milieu du hard rock. En particulier le chanteur, Brice Heuskin qui se la joue Dave Gahan (Depeche Mode). Reste à savoir si la recette musicale sera à la hauteur des ambitions affichées.
Si surprise il y a, elle vient plutôt du côté relativement policé de l’ensemble qui démarre sur des bases résolument plus rock que hard, d’autant que le chant de Heuskin reste dans des limites dont il est difficile de savoir si elles sont fixées par une réserve du chanteur ou par des capacités lui interdisant d’aller plus loin. Rien de rédhibitoire dans tout ça, mais l’effet produit est assez surprenant et laisse cependant un léger goût d’inachevé. Autre composante étonnante de la musique de Sharp Treble : le groove. Essentiellement produit par le jeu de John Dee à la batterie, cet élément se retrouve sur la plupart des titres, compensant au passage un certain sentiment de linéarité, en particulier sur la première moitié d’album qui penche plus vers la face pop du rock (‘Shadow Of The Day’) que vers son reflet le plus velu. Ceci n’empêche pas quelques belles accroches avec des refrains intéressants (‘Patience’) ou de jolis soli (‘The Highest Self’) qui se prolongent parfois lors de finals incandescents (‘The City’).
Sans que le changement soit radical, "Building A City" bascule vers une musique un peu plus velue avec un ‘Signs Of The Wild’ sur lequel les guitares se font plus tranchantes. Nous sommes loin du heavy metal, mais ‘The Programming’, ‘Nuclear War’ ou ‘Future’ musclent le jeu, ce dernier étant l’occasion, sur son final, d’un clin d’œil appuyé au gimmick du ‘Immigrant Song’ de Led Zeppelin. En creusant dans cette voie, les Belges pourraient rapidement imposer une identité qui se fait déjà visible avec ce mélange de riffs vigoureux, de mélodies accrocheuses et de groove surprenant. Il faudra également envisager d’apporter un peu plus de variété au niveau de ce dernier, la quasi-totalité des titres étant calquée sur un modèle identique qui n’encourage pas une attention de tous les instants.
Bien qu’handicapé par quelques erreurs de jeunesse, ce premier album reste chargé d’espoirs quant à la qualité de l’interprétation instrumentale et à la capacité à proposer une identité déjà marquée. Il reste désormais au quintet à lâcher les chevaux en prenant confiance en un potentiel évident. En attendant, ce "Building A City" mérite que les amateurs de mélodies et de mélange éthéré des genres y posent une oreille et lui donne sa chance. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. The Illusion - The Escape - 5:45 02. The Highest Self - 5:11 03. Shadow Of The Day - 4:42 04. Patience - 6:06 05. Signs Of The Wild - 5:16 06. The Programming - 4:03 07. Nuclear War - 4:23 08. Future - 5:15 09. The City - 7:10
FORMATION:
Brice Heuskin: Chant Diego Martinez: Guitares John Dee: Batterie Romain Spéder: Basse Wayne Davidian: Guitares
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(1) COMMENTAIRE(S)
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5/5 (1 avis)
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STAFF:
3/5 (1 avis)
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EN RELATION AVEC SHARP TREBLE
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DERNIERE INTERVIEW
SHARP TREBLE (10 OCTOBRE 2018)
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C'est avec un Wayne Davidian très volubile que nous avons échangé par mail pour parler du premier album des Belges de Sharp Treble.
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