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"Composé avec une facture très "classique", "Slow Dance" est une ample pièce symphonique très homogène et qui s'écoute et se réécoute avec plaisir."
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3/5
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Qu’est donc devenu le premier guitariste de Genesis, qui avait si fortement influencé "Trespass" ? Il n’est pas resté inactif, comme le montrent ses très nombreuses productions, dans un domaine parfois proche de Genesis ("The Geese and the Ghost", avec Mike Rutherford et Phil Collins !), parfois dans un domaine plus pop mais moins réussi, plus contraint ("Wise After the Event", "Invisible Men"), mais aussi dans la musique élecronique ("1984"), dans les musiques de publicité, et le plus souvent dans des pièces intimistes guitare ou piano (une dizaine d’albums "Private Parts & Pieces" tout de même, dans lesquels Phillips nous montre son goût pour l’utilisation de la guitare douze cordes, en restant de facture très classique mais pas du tout inintéressante).
Quid donc de ce “Slow Dance”, se présentant sous forme d’un unique morceau en deux parties d’une vingtaine de minutes ?
Ce qui frappe d’emblée, c’est la mise en avant des claviers, sur un lent thème musical qu’on retrouvera tout au long de l’album, car “Slow Dance” est vraiment composé comme du classique : thème principal, variations, disgression, retour au thème principal différemment orchestré, etc ... Coté composition, rien à dire, c’est du travail d’orfèvre, arrangé classique (harpe, hautbois, clarinette ... et un peu de douze cordes, on ne renie pas ses origines ! ), avec des percussions synthétiques. L’ensemble se reçoit simplement et coule tout seul.
Evidemment, les amateurs de métal ou de rock pur jus passeront leur chemin, car l’énervement musical n’est pas dans les horizons du compositeur ! Mais ce "Slow Dance" tient malgré tout bien la route et se laisse réécouter sans lassitude. Les amateurs retrouveront dans la fin de la deuxième partie des accents du début de 'White Mountain' ("Trespass") ... - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Slow Dance Part 1 - 24:00 02. Slow Dance Part 1 - 26:27
FORMATION:
Anthony Phillips: Guitares / Basse / Claviers / Drum Machine Franck Racotti: Percussions Ian Hardwick: Hautbois Ian Thomas: Batterie Julia Allis: Harpe Martin Robertson: Clarinette Michael Cox: Flutes Tjbörn Holtmark: Trompette
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Antony Philips reste le grand inconnu du groupe Genesis, ce qui est fort dommage car il en a posé les fondements, comme les autres membres du début. Et pour ce qui est du talent, il n'a rien à envier qui que ce soit (le fabuleux et si charmant "The Geese..."). Toutefois, son style lui est tout à fait personnel et il faut faire l'effort d'y adhérer (ou pas...). Je reste un peu hermétique aux compositions exclusivement destinées à la guitare folk, comme a pu le faire Steve Hackett.
Ici, Antony Philips a bati un album où interviennent divers autres instruments, sans privilégier outre mesure la guitare, ce qui créé une trame variée, cossue, parfois puissante. L'oeuvre est effectivement concue et écrite à l'image de la musique classique mais avec la coloration et l'énergie des instruments et des inspirations modernes, sans aucune "ringardise". Les claviers sont omniprésents et c'est un bonheur. Ils assurent à eux seuls le climat général de l'album. Climat doté d'une trame solide qui par moment pourrait inspirer la bande son d'une oeuvre cinématographique.
A propos d'inspiration.... Cet album est structuré comme "Shine..." de Pink Floyd, "Tubular Bells" ou "Hergest ridge" de Mike Olfield, voire même "Amarok", sorti 4 mois avant, dont il reprend étrangement, dans sa partie I notamment, certaines atmosphères ou thèmes très évocateurs. Coincidence ? je ne ferais pas de mauvais procès, ce serait stérile, mais il est surprenant de se trouver de temps en temps soudain plongé pendant quelques minutes dans du "pur Mike Oldfield" durant l'écoute de cet opus. la méthode qui consiste à utiliser un thème rémanent et à le reprendre de diverses façons tout au long de l'album est aussi un point commun, qui donne un fil conducteur et une grande homogénéité à l'album.
L'ambiance générée par Antony Philips est agréable, elle ne manque pas de variations, de petites pointes de rythmes, des phases un peu théatrales qui évitent l'écueil de la lassitude, et des moments plus éthérés qui vous transportent. Les parties calmes ne sont pas les moins intéressantes. Tout ça est bardé d'émotion, de finesse et reste cohérent du début à la fin. La production est impeccable, l'album supporte l'écoute à volume bas comme plus fort tout gardant sa présence spatiale.
Il faut se laisser porter, et à cette condition on s'aperçoit rapidement qu'on veut y faire à nouveau un tour dès que possible. Un album à la fois paisible, riche, jamais lassant, inénarrable et presque inclassable tellement il tient de beaucoup de genres. A acheter, à écouter, à ré-écouter à loisir.
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(2) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
5/5 (2 avis)
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STAFF:
4/5 (3 avis)
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