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"Bien loin du black metal de Behemoth, Nergal explore les racines du rock et nous livre un album country blues très réussi, sincère et passionnant."
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4/5
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S’il fallait trouver un antonyme à Adam "Nergal" Darski, consensuel serait sans doute le terme le plus approprié. Avec son groupe de black metal, Behemoth, le chanteur et guitariste pourfend depuis vingt-cinq ans la religion catholique qui imprègne la culture de sa Pologne natale, invoquant Satan et militant pour l’apostasie. Ses prestations scéniques sont des messes noires dantesques dominées par son charisme et son chant hurlé d’outre-tombe. Cela ne l’a pas empêché de devenir coach pendant deux saisons pour la version polonaise de The Voice et d’ouvrir un salon de coiffure à Varsovie. Bref Nergal fait exactement ce qu’il veut quand il veut, se plaît à déstabiliser ses fans et se joue des critiques pour mieux les provoquer.
Son nouveau projet Me And That Man ne déroge pas à la règle. Les fans de metal extrême qui attendent une suite à "The Satanist" de Behemoth sont appelés à patienter. En association avec le guitariste John Porter, le Polonais inspecte ici les racines du blues et de la musique country américaine. Et le résultat est passionnant. D’abord parce que le chant grave et profond de Nergal, affranchi des hurlements du black metal, est une révélation. Ensuite parce qu'il s’avère un auteur-compositeur brillant dans un style de musique épuré et intimiste, bien loin du déluge électrique de Behemoth.
Même si la couleur musicale dominante de l’opus est entre gris clair et gris foncé, l’album est assez éclectique et emprunte autant aux premiers albums de Nick Cave And The Bad Seeds (‘My Church Is Black’, ‘Voodoo Queen’) qu’à Johnny Cash (‘Nightride’, ‘One Day’). Nergal alterne avec sensibilité et retenue les ballades country folk acoustiques (‘Of Sirens, Vampires And Lovers’), le blues roots (‘Get Outta This Place’), le blues rock (‘Shaman Blues’), le country folk à la manière de Wovenhand (‘Cross My Heart And Hope To Die’), le rockabilly (‘Love And Death’) et s’aventure même en territoire post punk (le très bon ‘Better The Devil I Know’).
La musique sombre et épurée, simple et intense de Me And That Man donne une nouvelle dimension aux obsessions de Nergal. Ses textes sur l’amour, la mort et bien sûr la religion et le diable prennent ainsi une connotation plus intime, renforcée par l’utilisation d’instruments vintage (contrebasse, orgue Hammond, guitares hollow body) qui confèrent aux compositions une puissance organique.
En explorant les racines du rock, Nergal laisse entrevoir une nouvelle facette de sa personnalité et nous livre un album country blues très réussi, sincère et passionnant. Avec Me And That Man, le Diable s’habille en Stetson. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. My Church Is Black 02. Nightride 03. On The Road 04. Cross My Heart And Hope To Die 05. Better The Devil I Know 06. Of Sirens, Vampires and Lovers 07. Magdalene 08. Love & Death 09. One Day 10. Shaman Blues 11. Voodoo Queen 12. Get Outta This Place 13. Ain't Much Loving
FORMATION:
John Porter: Guitares Luke Kumanski: Batterie Nergal: Chant / Guitares Wojtek Mazolewski: Basse
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EN RELATION AVEC ME AND THAT MAN
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DERNIERE INTERVIEW
ME AND THAT MAN (17 JANVIER 2017)
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Derrière le projet country blues Me And That Man se cachent John Porter et Adam Darski plus connu sous le pseudo de Nergal, leader charimastique de Behemoth...
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