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"Né des cendres d'Unitopia, United Progressive Fraternity en reprend les principales composantes et propose un premier album magnifique qui ne dépaysera pas les fans de feu le groupe australien."
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4/5
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Après le split d'Unitopia, Mark Trueack, le chanteur charismatique du groupe a réuni autour de lui trois autres anciens membres, David Hopgood (batterie), Tim Irrgang (percussions) et Matt Williams (guitare) pour former l'ossature de son nouveau projet nommé United Progressive Fraternity. Trois musiciens loin d'être des inconnus sont venus renforcer cette base : Dan Marsh à la basse (Maschine, The Tangent), Marek Arnold aux saxo, clarinette et claviers (Seven Step To The Green Door, Toxic Smile) et Guy Manning aux claviers, guitares, etc... (Mannning, The Tangent).
Pour parfaire les présentations, ajoutons la participation de quelques célébrités telles que Jon Anderson, Steve Hackett ou Claire Vezina, pour ne citer que les plus connues. Avec un tel line-up UPF aurait pu tomber dans le plagiat d'Unitopia ou dans la démonstration technique stérile, mais dès les premières secondes d'écoute les doutes ou les suspicions s'envolent. "We Only Get One World" ouvre l'album sur une sonorité de flûte orientale, genre duduk, et prend progressivement une ampleur symphonique avec l'apparition de choeurs et d'un orchestre bluffant de réalisme. Cet instrumental d'ouverture nous emmène pendant quatre minutes dans un voyage onirique entre Era et Vangelis.
Le timbre particulier de la voix de Mark Trueack incite, dès que le chant parait, au rapprochement avec Unitopia, et la filiation musicale est indéniable. On retrouve les compositions riches en changement d'ambiances et de tempos, les longs développement ponctués de sonorités parfois exotiques. Ici un violon arabisant évoquera les secrets de l'Orient, là des percussions ethniques nous rapprocheront des pulsations primales. Ces touches sonores colorées que l'on retrouve dans les six titres de courtes à moyennes durées (entre 3'50 et 9') sont exploitées sans parcimonie dans l'épique de l'album, "Travelling Man" qui étale sur plus de 21'40 des trésors d'inventivité.
Ce premier album d'UPF aurait pu sortir sans choquer sous le nom d'Unitopia tant l'âme du défunt groupe est présente. La foudre de l'inspiration créatrice semble avoir frappé Trueack & Co pour la plus grande joie de l'amateur de prog imaginatif et bien ficelé. "Fall In Love With The World" est un magnifique plaidoyer pour l'amour de notre planète servi par un son d'une qualité bluffante. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Overture 02. Choices 03. Intersection 04. The Water 05. Don’t look back 06. Travelling Man (The Story of Eshu) 07. Fall in Love with the World 08. Religion Of War
FORMATION:
Daniel Mash: Basse David Hopgood: Chant / Batterie Guy Manning: Chant / Guitares / Claviers / Mandoline Marek Arnold: Claviers / Saxophone, Clarinette Mark Trueack: Chant Matt Williams: Chant / Guitares Tim Irrgang: Percussions Brittany Trueack: Guitares / Invité Holly Trueack: Guitares / Invité Ian Ritchie: Invité / Saxophone, Flûte Jon Anderson: Chant / Invité Mary-kathryn: Chant / Invité Steve Hackett: Guitares / Invité Steve Unruh: Invité / Violon, Flûte
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(5) AVIS DES LECTEURS
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Je ne cesse de découvrir toute la richesse musicale produite autour d'Unitopia, que ce soit celle de la défunte formation elle-même ou au travers des différents projets qui ont suivi. A la première écoute d'U.P.F sur YT, j'avoue que je n'ai pas été plus séduit que cela : il me semblait qu'il manquait quelque chose, cette magie créée par le couple prodigieux Timms/Trueack.
Et pourtant .. Et pourtant, on écoute une deuxième fois, puis une troisième. Et puis on reconnaît bizarrement une mélodie ("Intersection" .. flûte mais où ai-je entendu ce "how long, how long" .. ?), puis une autre ("Eshu, Eshu" .. mais zut je connais ce truc !*). Et puis l'évidence finit par s'imposer : ce disque est génial, il me le faut. Pas facile à trouver d'ailleurs, mais j'ai réussi et le reste n'est qu'un enchantement et une suite de bonnes surprises. Certes l'artwork pourra certainement paraître un peu "too much" (mince qu'est ce qui leur est passé par la tête pour inventer une telle profusion de formes et couleurs !? .. torturé le Ed Unitsky ;), mais franchement l'ensemble des compositions vous emmène ailleurs, au pays des rêves et c'est bien ce qu'on cherche souvent dans la musique : s'évader, faire s'évader notre esprit. Production hyper-léchée, musiciens au top, variété des ambiances et styles .. Bref : le reste a été dit dans la chronique ; je soulignerais juste l'intervention de Jon Anderson sur “The Water”, une pure merveille, mise au service de ce bien source de toute vie, si rare, si précieux et si fragile : l'eau. Album chaudement recommandé pour tout amateur d'Unitopia et de rock progressif mélodique, pêchu, varié, riche quoi !
*Ce qui n'est pas dit dans la chronique, c'est que quatre titres de ce premier album d'U.P.F. sont cosignés par Sean Timms lui-même .. et ces impressions de déjà-entendu, eh bien c'est complètement normal : on retrouve un remaniement de ces compositions sous les titres "How Long" et "Crossroads" sur les deux albums de Southern Empire, projet post-Unitopia de .. Sean Timms - CQFD ;)
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Dans le prolongement de la méthode Unitopia, "Fall in Love..." poursuit sa procession sur les traces de l'Alan Parsons Project, avec la diversité vocale en moins et l'ambiguïté stylistique en plus. Les mélodies sont séduisantes, entre rock ésotérique et pop moderniste, mais ne gagnent pas grand chose aux intermèdes métallo-free-jazz. Le raffinement musical de l'ensemble se heurte à des élans qui se veulent impro, très discutables dans ce contexte. L'instrumentation, des plus riches il est vrai, se pare ici et là d'un son patte d'éph dont la compacité est agaçante. Ce qui n'empêche pas l'album de faire de beaux cartons, pour ma part j'ai tout de suite été captivé par 'The Water', très accrocheur. Un sentiment étrange, finalement, avec un UPF qui me donne l'impression de mettre dans le mille, mais dans la cible du pas de tir d'à côté.
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Tous les amateurs de prog symphonique se doivent d'écouter cet album. La musique y est riche, majestueuse, profonde et envoûtante. La qualité d'écriture n'a d'égale que celle de l'interprétation. Un album qui a le double mérite d'être d'une approche facile mais suffisamment complexe pour que chaque nouvelle écoute soit une découverte. Un véritable bonheur !
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LECTEURS:
4.5/5 (4 avis)
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STAFF:
4.5/5 (6 avis)
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