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"IQ est un groupe qui sait se faire désirer, mais les cinq ans d'attente qui séparent les sorties de "Frequency" de "The Road Of Bones" semblent avoir été bénéfiques... Ce dernier opus est une vraie réussite."
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4/5
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Un nouvel album d'IQ est toujours un événement d'autant plus attendu qu'au rythme actuel d'une sortie tous les cinq ans, les fans doivent s'armer de patience avant de déguster une nouvelle galette. La qualité de ce "The Road Of Bones", qui n'est que le dixième enregistrement studio original en plus de trente années d'existence, saura faire oublier cette longue attente.
Des changements importants sont à noter dans le line up du groupe : Andy Edwards (batterie) et Mark Westworth (claviers) n'auront fait qu'une brève apparition pour "Frequency" et sont remplacés respectivement par Paul Cook, le batteur historique d'IQ, et Neil Durant qui a fait partie de Sphere³ et collaboré plusieurs fois avec Grey Lady Down. Plus remarquable encore est le départ de John Jowitt qui avait succédé à Tim Esau à la basse depuis "Ever", et qui est remplacé par ce même Tim Esau de retour après quinze d'absence.
Y a-t-il une relation de cause à effet, mais cette formation comportant trois des membres créateurs du groupe nous offre des compositions dignes des plus grandes heures du combo britannique. Mais avant d'évoquer le contenu musical de ce nouvel opus, il est de bon ton de mettre en avant ce qui pourrait être son défaut (le seul !). En effet, l'objet est distribué en version simple ou double CD, laissant entendre que le deuxième disque n'est 'que du bonus' alors qu'il comporte pas moins de six nouveaux titres pour une quarantaine de minutes d'écoute. Se priver de ce supplément de bonne musique serait une triste erreur.
Le premier titre du premier CD, "From The Outside In", nous replonge dans l'univers IQ comme aux plus grandes heures du groupe, un titre tonique qui ne déparerait dans "Subterranea" ! Après les 7'24 de cette introduction avalées avec avidité l'auditeur se retrouve plongé dans l'ambiance sombre de la piste suivante. Cette composition qui donne son titre à l'album semble inspirée par l'autoroute russe M56 construite dans sa première partie par des prisonniers des camps de travail puis des goulags. Ce triste ouvrage routier tire son surnom de 'route des os' du fait que les ossements des forçats décédés lors des travaux furent incorporés à son macadam.
Après la 'belle noirceur' de "The Road Of Bones", cette première galette nous offre trois autres plages dont deux affichent une durée propice aux longs développements et aux nombreux changements de rythme : "Without Walls" belle pièce progressive de plus de dix neuf minutes et "Until The End" qui clôt de ses douze minutes un premier volet plus que réjouissant. Sur le deuxième CD, qui est loin d'être dispensable, on trouvera pas moins de six titres originaux dont deux de plus de dix minutes. Si je ne devais citer qu'un seul titre parmi ces 'bonus', ce serait le dernier, "Hardcore", dont la deuxième moitié est envoûtante, enchaînant les passages mélancoliques et les ambiances quasi planantes, allant jusqu'à évoquer Pink Floyd...
Les craintes d'une baisse de créativité suite au départ de Martin Orford sont ainsi complètement effacées et il faut reconnaître que la maîtrise des claviers de Neil Durant apporte une dimension et des sonorités supplémentaires à la musique d'IQ. Le retour de Paul Cook, après une brève absence, et celui de Tim Esau, quinze ans après son départ, reconstituent une section rythmique d'une grande efficacité. Le chant de Peter Nicholls transmet bien l'intensité des textes grâce à (ou malgré) cette voix qui agacent certaines oreilles et enchantent beaucoup d'autres. Et enfin, j'attribuerai un satisfecit à Michael Holmes, que je ne qualifierai pas de 'toujours égal à lui-même' car sur cet album il ose placer un peu plus de soli où le feeling prend le bas sur le punch.
Pour ce dixième opus, IQ nous a gâtés en nous offrant de bien belles compositions dans un registre plutôt sombre qui sied bien au groupe. Pour peu que vous optiez pour la version deux CD, le plaisir sera double, car, loin d'être dispensables, les six titres présentés comme des bonus sont pour moi indissociables de ceux du premier CD. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. From The Outside In - 07:24 02. The Road Of Bones - 08:32 03. Without Walls - 19:15 04. Ocean - 05:55 05. Until The End - 12:00 06. Knucklehead - 08:10 07. 1312 Overture - 04:17 08. Constellations - 12:24 09. Fall And Rise - 07:10 10. Ten Million Demons - 06:10 11. Harcore - 10:52
FORMATION:
Michael Holmes: Guitares Neil Durant: Claviers Paul Cook: Batterie Peter Nicholls: Chant Tim Esau: Basse
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(9) AVIS DES LECTEURS
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Lorsque j'ai écouté cet album pour la première fois, j'ai pris ma plus grosse baffe musicale depuis très, très, très longtemps !
Une baffe musicale ? Que dis-je ?
2 baffes musicales puisque cet album est double !
Et d'ailleurs, si je peux me permettre, IL FAUT ABSOLUMENT PRENDRE LE DOUBLE !
IQ vient de sortir un album totalement inattendu, une sorte de renouveau sans censure.
Pourquoi ?
Parce que d'abord, dans celui-ci, le son est ENORME !
Parce qu'ensuite, dans celui-ci, tout est plus dense, plus appuyé, ceci produisant des atmosphères palpables.
Parce qu'enfin, l'approche est radicalement différente de tous leurs autres disques, en ce sens qu'ici des sonorités émergent de partout y compris dans les parties chantées, surprenant sans cesse l'auditeur, là où auparavant chaque instrument avait une place bien définie.
Je m'explique: dans cet album, on est constamment pris au tripes par les breaks, les riffs, les mélodies secondaires de l'un ou l'autre des instruments, il n'y a jamais plus de 2 minutes sans qu'il se passe quelque chose.
De plus la palette sonore utilisée est d'une richesse incroyable: multiples claviers et samplers, guitares électriques, acoustiques et autres instruments à cordes, divers sons de basses frettées et fretless, batteries et percussions ne sont pas en reste, et on a même le droit à quelques machines !
Ah, et dire que j'allais oublier, je crois bien que Peter Nicholls n'a jamais si bien chanté.
IQ vient donc de se lâcher totalement et aussi de rompre quelque peu avec la recette utilisée (avec bonheur) depuis Ever, évitant ainsi l'auto-plagiat que je sentais poindre avec Frequency et le risque de s'enliser.
Si vous êtes ouverts au changement et prêts à vous laisser désarçonner, sautez sur cet album !
Il est certainement moins abordable que les précédents, plus touffu, plus pesant mais certainement pas moins jouissif.
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Cet album me rappelle fortement le torrent de rock impétueux déversé par "Subterranea" en son temps, en plus noir encore (globalement), mais en moins monolithique. D’une écoute à l’autre, on peut y retrouver des points de repère facilitant la digestion de l’ensemble, et quoique toujours fidèle à lui-même, IQ ose quelques digressions, là où on ne l’attend pas d’ordinaire : une parenthèse très pop ('Ocean'), un air de divertissement (ou de hors sujet ?) avec l’insouciant 'Fall and Rise' au style indéfinissable (vaguement orientalisant), un petit détour par une resucée de space-rock qui aurait pu sortir des usines Tangerine Dream (le chant mis à part), avec 'Ten Million demons'…
'Until The end' pour sa part est très accrocheur, n’en déplaise aux chasseurs de plagiats - dont je suis ! (un petit air de l’Ennio Morricone de "Mon Nom est Personne" - 'Se sei qualcuno è colpa mia', et qui déborde sur 'Knucklehead'… hé oui, et pourtant la référence peut paraître lointaine et stylistiquement peu ressemblante).
Au final, peut-être pas encore l’album de la consécration, mais une double galette d’une puissance évocatrice rarement égalée dans cette longue discographie, et qui se laisse écouter sans déplaisir, en dépit de son kilométrage d’autoroute A10. Si l’on parvient à se laisser gagner par son état d’esprit, on peut lui accorder ses 4 étoiles, plus raisonnablement que pour les trois projets précédents.
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Without walls qui est un vrai épic comme IQ sait les concocter, une section rythmique imparable avec un très grand Paul Cook et...et... c'est tout! Mike Holmes est en semi vacances, les morceaux s'oublient vite. Je suis déçu. Neil Durant est bon au clavier mais ne remplace pas hélas son prédécesseur dans ses qualités créatrices et c'est au final le véritable manque de cet album. Avec IQ, on sait à priori à quoi s'attendre mais là, tout en restant dans leurs schémas habituels, la qualité créatrice baisse d'un cran. Espérons que cela ne soit que temporaire.
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Voir les 9 avis
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(7) COMMENTAIRE(S)
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Excellent ! La finesse des compos tant sur le plan rythmique (un basse/batterie inventif et au cordeau) que mélodique donne une fraîcheur bienvenue. Certes cela reste du IQ et il n'y a pas de révolution, mais cet opus réussit, au fil des écoutes, à libérer sa substantifique moelle. Malgré ce timbre de voix si particulier et monocorde, Nicholls arrive encore à m’envoûter.
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Xav et Tony, tous les avis sont bons à partager... :)
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Les amateurs de IQ seront ravis et de plus il est vrai que l'attente aura été longue, encore une fois. La version deux CD s'impose effectivement ne serait-ce que pour "Hardcore". Paul Cook a vraiment fait défaut, Martin Orford étant agréablement remplacé. Beaucoup de beaux morceaux à écouter avec plaisir, peu ou pas de déchets selon moi. Le titre "The Road Of Bones" fait, selon ma compréhension, allusion au parcours sordide d'un tueur en série. Résultat encore une fois superbe.
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C'est vrai qu'à part "Without walls", on s'ennuie quand même un peu. Bien sûr, il y a le savoir faire d'IQ mais, pour l'originalité des compositions, on repassera. Le problème n'est pas tellement que cet album soit mauvais ou pas (d'ailleurs, il ne l'est pas), c'est plutôt qu'on s'aperçoive rapidement que le groupe est en mode "pilotage automatique" (depuis un certain nombre d'années en fait). Bref, du prog bien carré (avec la mèche au milieu) mais qui ne m'a provoqué que trop rarement une accélération du palpitant.
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Vous voudrez bien avoir l'amabilité de m'épargner vos sarcasmes et gardez vos expressions à l'emporte pièce qui n'ont comme seul objectif ; annihiler la parole de ceux qui ne pense pas comme vous. Je connais assez bien le monde du prog, et, ai hélas, la fâcheuse habitude de croiser d'irréductibles fans qui ne font pas toujours dans la demi-mesure dès lors qu'il s'agit d'évoquer leurs idoles. Après de multiples écoutes, je considère cet album comme une stagnation dans la carrière des anglais (voire pire). Maintenant que de nombreux fans d'IQ prennent du plaisir à écouter cet album, est tout à fait respectable, mais alors de grâce ne minimisez pas les avis qui divergeraient des vôtres. Mon opinion ne vaut pas davantage que ce concert de louanges auquel on a droit, mais certainement pas moins !
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LECTEURS:
4.3/5 (25 avis)
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STAFF:
3.9/5 (14 avis)
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