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Je reste persuadé que la connaissance des circonstances de la naissance de l'oeuvre nuit à l'oeuvre. C'est un trait caractéristique de la critique musicale. Encore une fois, les avis sur cet album souffrent des trop nombreux propos tenus sur la rivalité entre Gilmour et Waters, fortement mise en évidence par divers médias.
"A Momentary..." est un album digne de la longue lignée des œuvres du groupe, quelque soit sa composition, et il n'a rien pour décevoir les fans. Il est bourré de titres à vous arracher des larmes, de guitares virevoltantes, de coups de batterie énergiques, de plages étonnamment calmes et planantes (pour mieux vous cueillir à froid ensuite).
L'ambiance inquiétante voire glauque de "Signs..." mute en une phrase musicale un peu moins pesante, pour vous faire entrer dans l'album doucement. Puis "Learning..." nous saute à la face, entrainant, vrai tube en puissance, typiquement Floydien, avec ses accents évocateurs de "The Wall". Amusant de voir qu'on peut rester persuadés que Waters est toujours là ! Les titres se succèdent et la plupart disposent d'une force de frappe conséquente, au sens propre comme au figuré. La large utilisation du saxo apporte un délié à une batterie souvent très incisive. "Yet..." est sombre à souhait, presque incantatoire. "Dogs of War" rappelle entre les lignes les propos de "Animals" et possède une rage tempérée par l'intervention du saxo. Le 'One World' scandé par les choeurs glisse vers "One Slip", titre particulièrement complexe et dont le break de basse (qui commence à 02:43) ajoute une ponctuation mélodique au rythme puissant de la batterie. "On The Turning Away" est un hymne très floydien qui ramène encore une fois à certaines parties de "The Wall". L'album continue comme ça, résolument, à faire se succéder des titres forts et prenants dont aucun ne céde l'avantage à l'autre. "Sorrow" rappelle imanquablement "High Hopes" (Division Bell), sa nostalgie d'un passé révolu, la douleur des erreurs de la vie et des rêves cassés, ainsi que son rôle de fermeture de l'œuvre.
Le seul titre (les deux parties) qui me parait franchement inutile est "A New Machine". Pas "atroce" mais peu judicieux, ou bien alors pas assez élaboré pour faire le lien entre "Yet..." et "Terminal..." d'une part (ce qui était bien dispensable quand on teste à l'écoute) puis "Terminal..." et Sorrow" d'autre part. Voilà deux minutes qui manquent de corps ; toutefois, pas de quoi en faire un plat. En tout cas, il n'y a rien "d'atroce" (mais quel excès de langage !!) dans cet album.
On pourrait aller jusqu'à dire que cet album "prouve" qu'on peut bien se passer de Waters ; ce serait faux ! Il reste dans la mouvance des albums du groupe de la même décennie. Ce n'est pas un concept-album, pour autant il ne tourne pas le dos à l'oeuvre du groupe. Je ne dirais pas que le groupe tourne en rond, puisqu'il vit des turpitudes internes bien regrettables. Mais du fait de sa couleur et de sa tonalité, très imprégnées des 3 précédents, on en est comme rassurés. Le titre est d'ailleurs étonnant car il n'y a pas de "dérapage" par rapport au caractère habituel du groupe. Pas de virage radical, pas de mauvaise surprise. Pink Floyd est toujours là, malgré tout ce qu'on en a dit.
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Déclarer qu’il serait illusoire pour cet album de synthétiser l’esprit Floydien relèverait d’un flagrant euphémisme. Même s’il apparaît que Gilmour a tenté de jouer les prolongations. Le titre à lui seul en dit long ! N’empêche, dans son style de post-rock bien à lui, noir et moderne, A Momentary Lapse of Reason est solide, par moments excellent. Ne pas lui accorder sa chance et s’en priver, sous prétexte que le meilleur a été consommé avec Dark Side, Animals, Wish You Were Here ou The Wall (peu importe) ? Ce serait du genre à cracher dans la soupe !
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Pas grand chose de plus que Keith_Wakeman si ce n'est augmenter la note ! C'est vrai que les années 80 n'ont pas fait du bien à tout le monde, mais "A Momentary Lapse Of Reason" possède les qualités d'un Pink Floyd un peu à part donc à ne surtout pas se priver ! Aucune convalescence par rapport à cet excellent album né peut-être au mauvais moment.
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Vous êtes un fin gourmet et vous adorez le Pink Floyd, vous en mangeriez à tous les repas ( je pense bientôt me lancer dans la critique culinaire ... ) . Vous apprenez un jour qu'il n'y en a plus !!! vous vous rabattez sur tout ce qui se mange ... 5 ans plus tard, vous en retrouvez au menu. Vous n'êtes pas heureux ? ben évidemment si, même si ça n'a pas tout à fait la même saveur ... Dire que "A Momentary Lapse of Reason" est un mauvais Pink Floyd ... C'est du caviar tout de même ... et on est bien content qu'il y en ai encore, personnellement je viens de le réécouter et je me suis régalé.
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