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Si Greta Van Fleet avait débuté sa carrière avec "Starcatcher", il est peu probable qu’on ait trouvé en lui le successeur ou le clone, selon les avis, de Led Zeppelin. Seule aurait peut-être été évoquée une ressemblance des chants entre Josh Kiszka et Robert Plant, et encore celle-ci se limite-t-elle aujourd’hui à des aigus ponctuant chaque titre de cet album.
D’ailleurs, commençons par les points faibles. Si Josh Kiszka m’avait convaincu sur "From the Fires" et "Anthem of the Peaceful Army", ressuscitant par ses intonations et ses onomatopées les prestations du chanteur de Led Zeppelin, en prenant des distances avec son modèle il en a aussi perdu le charme. Impossible de ne pas savoir qu’il maîtrise parfaitement la technique du vibrato tant il use et abuse de celle-ci. On guette les courts instants où le chant est plus simple et naturel. De même, il serait plus plaisant de varier ses effets et de ne pas systématiquement chanter d’une voix suraiguë et criée, une diversité et une modération que Robert Plant utilisait savamment, n’en rendant que plus poignantes et percutantes ses montées dans les aigus. Il suffit de réécouter ‘Stairway to Heaven’ pour s’en convaincre. Même s’il est indéniable que Josh Kiszka a une voix particulière, ces abus de vibrato et de criailleries ont parfois tendance à agacer et un peu plus de simplicité ne nuirait pas.
Les compositions piochent dans le bon hard rock 70’s et sont plutôt réussies. Seul bémol, leur caractère mid-tempo un peu uniforme. Seuls ‘The Falling Skies’ et le trop court ‘Runway Blues’ appuient un peu sur l’accélérateur, apportant une variété bien venue. Quelle idée est passée par la tête de Greta Von Fleet pour interrompre au bout d’une minute par un horrible fade out un ‘Runway Blues’ qui semblait si bien parti ? Le rythme des autres titres est suffisamment soutenu pour que l’auditeur ne s’endorme pas mais c’est vrai qu’un peu de diversité dans les tempos aurait casser la monotonie qui menace par moments de s’installer.
Tout en conservant une qualité certaine dans ses productions, Greta Van Fleet peine de plus en plus à m’intéresser au fil des albums. Il ne faudrait pourtant que quelques réglages (un chant plus simple et un peu plus de diversité dans les tempos) pour qu’il reprenne une place qu’il avait aisément su conquérir avec son premier disque.
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