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Il est évidemment critiquable de prétendre à l’objectivité pour une appréciation musicale, mais en décortiquant -à peine- la dernière production de Marillion, il y a tout de même un constat qui s’impose. On ne peut nier un certain talent à cet album, d’un autre côté on ne peut être sourd à l’évidence du recyclage. Il avait déjà été reproché au groupe de réemployer des recettes réchauffées, même si le style s’est parfois autorisé le grand écart, d’un album à l’autre. Mais jamais encore Marillion n’avait autant puisé dans son ancien répertoire, pour créer un album revendiqué comme inédit. La moitié au moins de ses piliers nous ramène au passé, certes à de grands moments ; au-delà, pas sûr que le reste soit suffisant pour que le projet devienne incontournable.
Le porte-étendard éponyme, en costume de l’ 'El Dorado (iv)', semble avoir été composé dans les coulisses croisées de 'King', 'Invisible Man', 'Neverland' et 'The Wound'. Le titre suivant aurait pu servir de break à 'Essence', ou d’introduction à 'Trap the Spark'. Le déjà entendu est plus flagrant encore avec 'The New Kings (i)', remake en plus rock de 'Wrapped up in time'.
'The Leavers (iii)' reprend la base du break de 'Goodbye to all that' en forme de conclusion musi(médi)cale, avec la mise en musique du clavier dans le rôle de l’encéphalogramme, même martellement lancinant, même précision chirurgicale.
'El Dorado (ii)', 'Living in FEAR', 'The Leavers (i)' sont très Marillioniens mais parviennent tout de même à fournir un peu de sang neuf, au moins sur les mélodies, alors que pour une réelle innovation, je ne vois guère que la tentative louable de 'The Leavers (v)' (One Tonight), avec son cor en contre chant du piano, accompagnant efficacement la très belle montée en puissance de la symphonie. 'The New Kings (ii)' ne laisse pas indifférent non plus, mais il en fait des tonnes pour un résultat qui risque d’être rapidement oublié, noyant pêle-mêle les chœurs oniriques, les claviers électro, la dramaturgie vocale chère à Hogarth, la guitare floydienne. C’est beau, mais tout cela a déjà été entendu mille fois sur nos trois dernières décennies néo progressives, et pas seulement dans cette discographie.
Il faut souligner que les appréciations sont tranchées : on est passionné ou on est franchement dubitatif. D'aucuns diront que c'est symptomatique des grands albums. Pour ma part, depuis "Sounds… ", je ne retrouve plus le Marillion impérial de "Marbles" ou de "Happiness... ", seulement des décalques. Envolés, disparus, les talents mélodico-ténébreux ou l’onirisme aérien autrefois si bien dispensé par le chant magique de Steve Hogarth. A peine croyable, qu’une même tessiture puisse à ce point se promener entre une expressivité hors norme et son minimalisme émotionnel opposé. Si je devais donner un avis sur ce "FEAR" de manière totalement déconnectée de l’univers Marillionien, je lui accorderais certainement 3 belles étoiles, que l’on doit à un album honorablement réussi. Mais à ce niveau de carrière, j’attends beaucoup mieux de l’équipage Hogarth. Quand Marillion plagie Marillion, il faut que l’émotion explose. Si elle n’apparaît qu’en demi-teinte, ça ne passe plus.
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Avec F-e-a-r, Marillion nous délivre ni plus ni moins qu'un chef d'oeuvre, la référence de sa pourtant longue discographie. J'entends ici et là que l'album est lent et lourd. Je ne suis absolument pas d'accord. Marillion n'oeuvre pas dans le hard rock / le métal, ce n'est pas une découverte, alors point ici de double pédale, de basse vrombissante et de guitares saturées. Ca n'empêche pas de régulières montées en puissance, maîtrisées comme Marillion sait le faire. Hogarth, lui, maîtrise son art comme jamais ; pas de montées dans les aigus, ça ne lui réussit pas (comme James Labrie, que j'ai toujours trouvé meilleur dans le registre de l'émotion), mais une capacité incroyable à nous emmener avec lui. Les mélodies sont superbes, à l'image du magnifique White Paper, le jeu de basse / claviers est extraordinaire. Rothery est un peu en retrait, mais ses interventions sont lumineuses. Chapeau bas, messieurs, c'est du grand art !
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J'ai mis énormément de temps à me plonger dans cet album.
La déception rôde pour ma part. Mou, linéaire, sans moments forts...le progressif des anglais période H -même si bien des groupes aimeraient sortir une telle galette- a atteint son paroxysme avec des "Brave" ou "Marbles" mais stagne dangereusement avec ce "FEAR" poussif.
Certes, le mix est parfait, les mélodies sont bien faites mais il y a un petit quelque chose qui fait que je n'y arrive pas...J'attendais peut être quelque chose d'autres de la part de ce formidable groupe. Quoi ? C'est là que le bât blesse, je ne sais pas...Ah si, le chant de H qui ne me fait plus vibrer.
Il faut donc lire ma note comme quelqu'un de déçu sans remettre en cause l'élan général qui encense cet album. Désolé, je n'y arrive vraiment pas.
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Marillion a écrit sa symphonie avec FEAR. Les premières écoutes laisseront l’impression d’une certaine linéarité osons le dire peut être d’une mollesse déjà soulignée. Mais au final, les sursauts subtils distillés au cours de ces 5 mouvements (décomposés en plusieurs parties pour 3 d’entre eux) finissent par capter l’attention. Ce sera par exemple un superbe solo de guitare dans ‘The New Kings’ (Russia’s Locked Doors), un rythme tribal aux accents Gabrielien dans ‘The Leaver’. En contrepartie de l’absence d’aspérité, tout y est fluide dans les enchaînements. La dichotomie entre une musique d’apparence calme et détachée avec des paroles fortes et parfois dénonciatrices dans un style so british dans la forme rend le propos intéressant et attachant. Il faut simplement l’accepter et se laisser bercer par cette atmosphère et cette sensibilité.
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Un ton au-dessus de "Sounds That Can't Be Made" qui etait deja enorme, ce nouvel opus de Marillion devrait se hisser sans probleme au pantheon du groupe aupres de Marbles, Brave, Happiness is the road, etc...
Tout en subtilite ds la musique et en force ds les paroles, Marillion est libre et fait ce qu'il veut, avec un immense talent.
Comme un grand cru, "F.E.A.R." demande de la patience, du temps et un peu de perserverance. Mais le jeu en vaut la chandelle ds la logique des enchainements mais egalement pour la perfecte adequation de la musique au theme.
Les pepites: Gold (part 2 de Eldorado), One Tonight part 5 de The Leavers), White Paper, A scary sign et Why is nothing ever true (part 3 et 4 de The New Kings)...
Les 5 gars de Marillion sont au top de leur art et de leur musique. Mark Kelly est tout simplement phenomenal sur cet album, Ian Mosley immense de subtilite et de grace, Pete est egal a lui-meme et les 2 Steve sont magiques...
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Après plusieurs écoutes, je suis d'accord avec l'avis de CORTO1809.
Un album d'une mollesse telle, qu'une fois sur l'île déserte on cherche le cocotier pour mieux s'y pendre !
L'album est particulièrement linéaire, avec de rares envolées qui ne suffisent pas à créer quelconque émotion.
On s'ennuie fermement en espérant une étincelle, en vain.
Je reste surpris par l'emballement général sur cet album qui ne procure pas grand'chose de nouveau, sinon un certain regret de l'avoir acheté.
"We are New Kings", "We are the Leavers" ... We are fatigués !!
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