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Pour être honnête, "Melodies of Atonement" est une (nouvelle) déception pour moi. Après avoir donné une chance aux albums précédents sans jamais vraiment accrocher, j'espérais, mais sans autre attente particulière, que cet opus offrirait un renouveau. Malheureusement, il s'enfonce encore plus dans ce qui me dérange chez Leprous : une sophistication stérile et des structures prévisibles malgré l’enrobage sonore recherché. La transition vers un son plus pop-rock est flagrante (ce qui a le mérite de clarifier les choses), mais au lieu d'apporter de la fraîcheur, elle m'ennuie profondément. Les morceaux semblent artificiellement gonflés, comme s'ils essayaient d'impressionner à tout prix, mais le résultat m’apparait surchargé et déséquilibré.
Einar Solberg, bien qu'indéniablement talentueux, a tendance à en faire trop à mon sens. Sa voix, omniprésente et parfois écrasante, finit par étouffer la subtilité des compositions. Tout semble surjoué, comme si chaque morceau devait constamment se surpasser en intensité vocale, ce qui devient lassant à la longue. Je retrouve aussi ce vieux problème chez Leprous : un enchaînement incessant de moments calmes suivis d'explosions sonores qui ne surprennent plus personne. Au lieu de créer des dynamiques intéressantes, cela ne fait que rendre l'écoute prévisible et fatigante voire pire monotone.
En fin de compte, mon ressenti est que cet album manque cruellement d'âme. Tout est là pour que ça fonctionne : des musiciens talentueux, une production soignée, mais l'ensemble semble trop calculé et surtout trop détaché de la spontanéité qui pourrait rendre ces morceaux plus vivants. C'est frustrant, car je sens que le potentiel est toujours là, mais il est constamment noyé sous une approche qui mise plus sur la forme que sur le fond. Essaye encore....
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Combien d'entre vous êtes musicien? Parce que musicalement parlant, c'est très pauvre. Début de conservatoire en étant gentil...
Que de redondances dans des notes qui s'éternisent sans aucune "technique" comme j'ai pu le lire. Il n'y a n'y début ni fin. C'est le serpent qui se mord la queue.
Alors oui, c'est heavy, mais essayez de passer tous ces morceaux qui se ressemblent SANS la VOIX ! Il n'y a plus rien, aucune structure, aucune émotion
Sans cette de voix qui, chez TOOL est un INSTRUMENT, vous aurez un groupe de 2 -ème division, ni plus ni moins
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Après la catastrophe que fut "Walk the sky" au regard des albums antérieurs , j'ai pris du temps pour une bonne écoute de ce "Pawns and Kings". Et bien c'est clairement meilleur que le précédent a oublier (on peut se tromper et surtout être peu inspiré au regard des albums solo des deux "leaders"). Mais si on le compare à nouveau aux deux derniers albums de Tremonti et Kennedy, et bien cet album fait le job à moitié dans notre novlangue , c'est à dire que ça aurait pu être un excellent EP et un moyen album. Bon la prod, les zicos pas de problèmes sur ce point mais c'est toujours l’inspiration qui manque (trop de titres déjà entendu ou pauvres d'écriture). Pour résumer 4 premiers titres très bon ou bon, puis un enchainement de titres face b ou sans intérêt , par exemple "Stay" aurait eu une meilleure exécution chez Tremonti. Il n'y a que le titre de l'album qui est une bonne chanson finale. On ne revient toujours pas au niveau d'un "The Last Hero" (et quand je pense que cet album avait été décrié à sa sortie), mais c'est toujours mieux que de marcher dans le ciel. La question est : Alter Bridge va t'il devenir un fan service comme sont devenus en leurs temps U2 , récemment Muse ?...
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Un album très bien produit et très bien qualibré. D'un point de vue objectif, il n'y a rien à redire à cet album. Les musiciens dominent leur sujet, quelques riffs metal absorbés par un mixage et un son bien équilibrés et très propret. Mais la musique n'est pas qu'une affaire d'objectivité et malgré de belles idées, je n'arrive pas à accrocher.
La raison principale en est une voix trop lisse et globalement, une musique qui manque un peu de relief, d'accroche et même d'originalité. Là où on se laisse surprendre ou séduire par d'autres groupes dans la même veine, Vola reste pour moi trop uniforme et totalement dépourvu d'émotion.
Même si c'est agréable à écouter, je me suis un peu ennuyé et ça, ça ne pardonne pas.
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Ayant récemment découvert la hype autour de Vola sur les réseaux sociaux ainsi que les commentaires dithyrambiques au sujet de cette troisième livraison du groupe. je n'ai pas tardé à écouter ce fameux "Witness". Tout d'abord, bien que tout le monde semble les cataloguer dans le genre métal progressif, pour moi, la musique de Vola n'en a pas du tout les caractéristiques comme le souligne à juste titre la chronique de Newf, mais qu'importe, après tout car tout cela est bien secondaire.
Je trouve même que l'on est aux antipodes du prog, avec des compos en plein dans la mouvance actuelle du métal moderne aux accents pop. Mais au-delà de ça, le manque d'originalité et la platitude des compositions ne m'ont jamais permis de dépasser les quinze minutes d'écoute consécutives. Pourtant, j'ai persévéré, mais l'engouement autour de ce groupe est pour moi un mystère que je ne parviens pas à percer, tant les morceaux me semblent identiques les uns aux autres et terriblement fades. J'irais plus loin en disant que pour moi, Vola est tombé dans le même piège que bon nombre de groupes de la scène métal moderne, avec un effort fourni au niveau de la production au détriment de la composition pure.
Ni bon ni mauvais, ce "Witness" sonne à mes oreilles comme n'importe quel autre disque très moyen du genre. Allez on va quand même mettre un 3/5 car ça mérite tout de même la moyenne !
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Le nouvel album de TOOL, 13 ans après 10 000 Days, au bout d’une interminable succession de rumeurs, canulars et une absence totale de communication du groupe, inespéré mais enfin disponible. Alors ??
Le premier contact avec le nouvel album de TOOL commence par la découverte de l’édition CD physique limitée sous la forme d’un coffret à trois panneaux s’ouvrant sur un écran projetant un clip avec effets sonores mettant en scène les thèmes de l’art work imaginé pour « Fear Inoculum ». Une merveille de conception, nombres d’artistes dont Alex Grey étant impliqué dans la conception qui surpasse tout ce que le groupe a imaginé jusque là avec ses précédents albums. Superbe ! Une sacrée impression après la diffusion de la “pochette digitale” officielle étonnamment simpliste; on s’en doutait, il ne s’agissait que d’une infime partie de l’univers visuel développé pour l’occasion.
En fait, il faut remonter trois semaines plus tôt pour le premier contact, et la diffusion sur les services de streaming de la chanson titre “Fear Inoculum” et première piste de l’album. Un titre de plus de 10 minutes, qui allie des sensations connues avec une certaine modernité qui rassure immédiatement sur ce qu’est encore capable de produire TOOL. Après une longue intro minutieusement élaboré et une escalade vers le premier couplet, tout est en place : une batterie insaisissable, tribale, accompagnée d’une ligne de basse métallique, MJK entre en scène d’une voix suave et intensément délicate rejoint par une guitare puissante et tout en textures. La magie opère, tout est en place. TOOL est de retour.
La seconde piste de l’album est « Pneuma ». De la première à la dernière seconde, le morceau donne définitivement le ton de l’album. Ligne de basse irrésistible et rythmique portée par une suite d’accords imparables, chant inspiré, break tribal/cosmique avant l’apothéose de la dernière partie, « Pneuma » s’impose d’emblée comme une référence du groupe.
Viennent ensuite « Invincible » et « Descending ». Après les versions live de plus ou moins bonne qualité disponibles sur le net, les versions studio se laissent enfin savourer. Deux morceaux énormes de plus de 13 minutes chacun, explorant de nouveau territoires sonores au-delà des mots. Quelques moments de grâce parsèment les deux morceaux : les plans de batterie et le solo de basse sur Invincible, l’émotion et la performance vocale sur Descending avant une deuxième partie instrumentale dantesque. A ce stade c’est déjà la claque, l’auditeur intrépide n’en croit pas ces oreilles, et il reste au bas mot 30 minutes de musique...
« Culling Voices » : une chanson surtout atmosphérique au chant hanté, subtile, posé sur une introduction épurée et longuement développée. Progression vers une rythmique de plus en plus insistante qui se termine sur deux mouvements instrumentaux massifs, tonitruants, dominés par des riffs de guitare acérés. Une chanson qui tranche avec le reste de l’album par sa structure relativement simple et directe, qui peut sembler manquer d’ambition de prime abord mais s’intègre parfaitement à l’écoute de l’album dans son appréhension globale.
« Chocolate Chip Trip »... « bonus » barré rythmé par un motif étrange et entêtant au synthé servant de prétexte à un solo de batterie monumental de Dany Carrey.
Enfin, arrive « 7empest », la fameuse, les rumeurs annonçaient un monument... Le genre d’expérience (ce n’est plus une simple chanson à ce stade) de presque 16 minutes qui laisse un sourire stupide à la fin de l’écoute. La seule chanson agressive de l’album, basée sur des riffs de guitare qui renvoient clairement à l’époque Undertow sur la première partie, un chant rageur et travaillé dans le ton de “The Pot”, avant de partir en orbite sur des successions d’ambiance sonores fascinantes, de rythmiques insaisissables, terrains de jeu pour Adam Jones durant près de 5 minutes de solo. Performance ascendante époustouflante avant un climax apocalyptique alors que MJK martèle le mantra déjà culte : “A 7empest Must Be Just That”. Passage digne de Meshuggah. Puis trois dernières minutes de bouquet final violent, émotionnel, déluge sonore qui laisse l’auditeur réceptif bouche bée, avec la sensation d’avoir écouté la plus longue, la plus éreintante, la plus dingue, et peut-être aussi la meilleure et dernière chanson que TOOL ait jamais enregistré. Rien que ça.
Beau, étrange, menaçant, exaltant et exigeant : un album de TOOL ne laisse entrevoir ses trésors qu’à l’auditeur réceptif et patient. Après les premières écoutes cependant, la certitude d’avoir retrouvé TOOL et sa musique totale, sensationnelle, épuisante et incomparable. Et la perspective des multitudes d’écoutes ultérieures à la recherche des détails, des sensations, des merveilles à peine entrevues. Les esprits chagrins pourront regretter le manque de rage et de présence du chant, mais il ne faut pas perdre de vue que la musique de TOOL évolue ici dans la lignée de ce que laissait supposer certains morceaux du dernier album avec “Right In Two” notamment. Les morceaux fleuves aux rythmes plus lents et aux instrumentaux massifs, sont parfaitement sublimés par le chant axé sur la délicatesse, distillé avec parcimonie, sans rien perde toutefois de sa grâce et de sa puissance. Si TOOL délaisse quasiment toute violence sur cet opus (pas un hurlement cette fois), il explore cependant de nouvelles directions fascinantes, sur un album cohérent, puissant et qui s’annonce au moins aussi éblouissant que ses prédécesseurs, même si seul le temps le confirmera. « Fear Inoculum » collectionne les ambiances hallucinées, les rythmiques ciselées, les moments de beauté cosmique et des titres comme “Descending” et “7empest” s’assureront à coup sûr une place au sein des meilleures productions du groupe. TOOL est de retour, et son dernier disque est la nouvelle pièce d’un puzzle (la dernière ?) qui marquera le monde du rock.
S.B
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