Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?
John Norum : Trop ? Hum… Je ne dirais pas trop mais une question qu’on m’a souvent posée est "Pourquoi as-tu quitté le groupe après "The Final Countdown" ?". C’est une question qu’on a dû me poser plusieurs milliers de fois (Sourire) !
Je ne te poserais donc pas cette question même si elle est liée au titre "The Final Countdown", n’as-tu pas assez de voir que Europe est encore résumé à ce titre près de trente ans après sa sortie ?
Non, non ! Non pas vraiment ! Je veux dire que c’est une grande partie de notre histoire et nous ne pouvons être que reconnaissants de voir que ce tube soit devenu un si grand tube, cela nous a permis d’être connu, d’avoir l’opportunité de faire de grands concerts, de grands festivals !
Quelques fois, certains promoteurs de certains festivals ne savent pas vraiment ce que nous avons fait ces 8 dernières années, depuis que nous nous sommes réunis à nouveau. Ils ne connaissent vraisemblablement de nous que "The Final Countdown" (Rires) !
[IMAGE1]
Tu penses vraiment que les promoteurs vous invitent à des festivals qu’en raison de ce tube ?
Ouais ! Je pense que la plupart des gens savent que nous avons fait des albums après ce tube, bien sûr ! Mais "The Final Countdown" est une chanson si festive que c’est la clôture parfaite pour un concert ou un festival… Donc, nous avons fait des concerts grâce à ça !
Pour nous, "The Final Countdown" ce n’est que du positif !
Toutefois, ce titre ne reflète pas la musique actuelle de Europe…
Non pas vraiment !
Comment arrivez-vous à concilier ces deux aspects de votre musique ?
Eh bien, nous faisons ça depuis près de 8 ans maintenant et ça a pris beaucoup de temps, entre 5 ou 6 ans pour que les gens acceptent vraiment ce que nous faisons maintenant parce que comme tu l’as dit, c’est assez différent de ce que nous faisions dans les années 1980. Mais quand nous jouons ces titres des années 1980, nous les jouons de façon assez différente et bien que ce soient toujours les mêmes chansons, elles collent assez bien avec nos nouveaux morceaux. Nous sommes accordés de façon un peu différente, nous accordons les guitares un peu plus bas et ainsi elles collent assez bien avec les nouveaux morceaux ! Ainsi quand nous jouons des chansons comme "Rock The Night", "Carrie" ou "The Final Countdown", ces titres ne dépareillent pas de l’ensemble comme tu pourrais l’imaginer quand tu sais ce que nous faisons actuellement… c’est du live !
En revanche, c’est vrai quand tu écoutes ces albums des années 1980 et la raison est simple : c’est la production ! La production était tellement soupy ! En fait, cet album a été mixé pour les radios américaines c’est pourquoi il sonne ainsi ! Mais si nous devions enregistrer ces chansons aujourd’hui, si Kevin Shirley venait à produire "The Final Countdown", cela collerait aux chansons que nous faisons actuellement. A la base, c’est surtout une question de son et de production qui les rendent si différents !
Tu parlais de nouveaux titres, justement l’actualité de Europe est ce nouvel album "Bag of Bones" qui est qualifié d’"album le plus marquant depuis "The Final Countdown"", qui a trouvé cette accroche ?
(Rires) En fait, je ne sais pas, je ne sais pas qui l’a dite (Sourire) : je ne saurais pas te répondre !
Malgré tout, partages-tu cette idée ?
Ouais, je pense que c’est le meilleur album que nous ayons pu faire ! Bien sûr, tous les artistes que tu interviewes disent que leur dernier album est le meilleur album qu’ils aient pu faire parce que c’est la réponse typique à donner ! Mais dans le cas présent, je pense vraiment que c’est le cas concernant "Bag of Bones" !
Cet album sonne comme un retour aux racines du hard rock des années 1970 avec un côté bluesy. Tout le monde sait ton goût pour ce genre musical notamment quand on jette une oreille à ton dernier album solo "Play Yard Blues", peut-on dire que tu es le principal responsable de ce choix musical ?
Peut-être pas le principal responsable, non je ne suis pas le principal responsable ! Je pense que tout le monde dans le groupe va vers cette direction. Comme tu l’as dis, nous sommes des grands fans des trucs des années 1970 : Led Zeppelin, Thin Lizzy, UFO… ce genre de trucs ! Je pense que c’est la meilleure musique qui ait été faite !
Mais nous adorons aussi Joe Bonamassa -aussi bien ses albums solo que ce qu’il fait avec Black Country Communion- ainsi qu’un paquet d’autres groupes comme Audioslave même si le groupe n’existe plus. Et tous ont une responsabilité dans ce que nous faisons maintenant ! Quand tu écoutes tout le temps ces groupes, nous ne pouvons qu’être influencés par eux, nous sommes inspirés par ça ! En plus, les autres membres ont vraiment aimé mon dernier album "Play Yard Blues" donc bien évidemment, cela a joué un petit rôle mais ce n’est pas la principale raison !
Tu as cité Joe Bonamassa qui fait un solo sur "Doghouse", peux-tu nous parler de cette rencontre ?
Eh bien, je connais Joe depuis un certain nombre d’années parce que nous sommes sur le même label -Mascot Records en Hollande- pour nos albums solo. Et il y a quelques années, j’ai fait un concert avec lui en tant qu’invité sur sa tournée où je joue quelques titres avec lui : tu peux encore les voir sur YouTube, c’est vraiment bien (Rires) ! Et de son côté, il a fait un concert avec nous l’an dernier et c’est un grand fan du groupe : il me disait regarder sans cesse notre Dvd Live et plus particulièrement, la partie coulisse dans laquelle je parle de guitare… Et tout ca est arrivé parce que Kevin Shirley a produit pas mal d’albums que Joe a fait !
A ce propos, Kevin Shirley produit l’album, Joe Bonamassa fait un solo dans cet album qui sonne très années 1970 avec son hard rock aux accents bluesy, es-tu conscient de la comparaison qui va être faite avec Black Country Communion ?
Ouais ! Définitivement et c’est une des raisons pour laquelle nous voulions travailler avec Kevin. Tu sais nous adorons le son des albums de Joe, nous adorons aussi le son qu’il a pu faire du temps où il travaillait avec Journey, Aerosmith… des tonnes de groupes comme Mr Big, Black Country Communion bien sûr… Nous aimons avoir ce son chaleureux ! Et quand nous avons commencé à enregistrer, Kevin disait en me regardant qu’il aurait bien vu une slide guitare acoustique sur l’intro du titre "Bag of Bones". Je lui ai répondu que ce n’était pas la peine de me regarder, je n’avais jamais joué de slide acoustique ! Et c’est à ce moment qu’il a dit : "Qu’est-ce que vous diriez si Joe venait le faire ?"
J’ai répondu : "Joe ? Joe qui ?".
Il a répondu : "Joe Bonamassa !".
Moi : "Joe Bonamassa ? Bien sûr !".
En fait, il travaillait avec Aerosmiths auparavant et j’ai pensé à Joe Perry, ne me demande pas pourquoi (Rires) !
Et donc, Joe est venu et il a joué de la slide guitare pendant une demi-heure et le tour était joué ! Et c’est super ! Il sait comment jouer les trucs blues de Chicago ce que je ne sais pas faire (Sourire) !
Malgré tout, certaines mauvaises langues diront que l’évolution musicale de Europe est uniquement commerciale afin de coller aux modes musicales actuelles.
Eh bien, tu sais, nous avons déjà commencé à jouer ce style de musique sur "Last Look at Eden" qui date de trois années. Je pense que notre musique suit et forme un cercle, nous revenons un peu à nos racines et en fait, ce dernier album est plus proche des deux premiers albums qui sont "Europe" et "Wings of Tomorrow" qui sont plus orientés guitares et avec "The Final Countdown", nous sommes devenus plus orientés claviers.
Cela signifie-t-il que le prochain Europe sera orienté claviers ?
(Rires) J’en doute ! Si je devais revenir à ça, quand nous avons commencé, nous avons fait notre premier album qui a été enregistré en 1982, très peu d’années nous séparaient des trucs dont nous parlions qui datent des années 1970 : UFO – "Obsession" de 1978, Thin Lizzy - "Black Rose: A Rock Legend" de 1979 et tous ces trucs… Puis nous avons eu une maison de disques américaine qui voulait que nous fassions un album qui sonne plus comme Journey ou ce genre de trucs et qui conviendrait au le marché américain et c’est pourquoi notre album sonne comme ça !
Le solo de "Riches To Rags" est génial, peux-tu nous parler de ce solo qui fait partie des meilleurs que l’on ait entendu ces derniers temps ?
Ouais, moi aussi (Rires) ! C’est un de mes soli préférés ! Et bien, il faut savoir que ce n’était pas prévu, rien n’était prévu concernant ce solo. Ce que j’ai l’habitude de faire quand c’est une chanson up tempo, je rentre juste dans le solo et je laisse libre à mon jeu et je vois ça ce que ça donne.
Et le jour où je devais enregistrer ce solo, j’étais dans ma voiture en train d’écouter "Frank Marino & Mahogany Rush", c’est un album super : tu as toute la puissance du rock’n’roll ! Et il y a une chanson en particulier qui s’appelle "Ain't Dead Yet", toute personne qui n’a pas encore écouté cette chanson devrait le faire parce que c’est la façon de jouer de la guitare la plus incroyable que j’ai pu entendre de toute ma vie ! Et j’étais en train d’écouter cet album en me rendant au studio avec cette chanson en particulier et j’avais cet esprit, cette énergie après avoir écouté du Frank Marino. Je suis arrivé au studio et le solo était en boîte après deux ou trois prises ! Il est arrivé vraiment vite et j’avais cette énergie et je remercie Frank pour m’avoir donné cette inspiration !
[IMAGE2]
Il le sait ?
Il sait qu’il m’influence mais il ne le sait pas pour ce solo en particulier. J’ai joué dans un album hommage à Frank Marino où j’ai fait une reprise de son titre. Il le sait, il a entendu ma version et m’a envoyé un e-mail en me disant qu’il aimait ma version de sa chanson, m’a remercié pour ça et m’a dit que j’étais un super guitariste ! Et c’est super excitant pour moi parce que j’ai grandi en écoutant Franck pendant les années 1970 et tous ces albums comme "Juggernaut", "What's Next" et l’album Live et bien sûr, "Frank Marino & Mahogany Rush" qui est un album incroyable, c’est un classique ! A tous les lecteurs guitaristes, je recommande Franck Marino parce qu’il est le meilleur guitariste de tous les temps !
Tu as dit que Kevin Shirley a essayé de te faire jouer un passage en guitare slide qui a été joué par Joe Bonamassa au final. Est-ce lui qui t’a demandé de jouer de la cithare sur "Firebox" ?
Et bien, je n’ai jamais joué de cithare de toute ma vie (Rires) ! La cithare dans ce titre est en fait un synthétiseur ! C’est Mic Michaeli qui joue de la cithare sur son clavier : tu vois ce qu’on arrive à faire avec la technologie (Sourire) ! Dans son clavier, il a un sample de cithare si bien que même si il le joue sur son clavier, il sonne comme une vraie ! Dans ce titre, on a l’impression qu’il y a deux ou trois guitares qui se relaient, je les joue dans un style indien en compagnie de cette cithare qu’il joue d’une façon indienne cool ! Toutefois, j’adorerais apprendre à en jouer un jour (Sourire) !
Tu as un peu évoqué ton départ du groupe dans les années 80. Ce départ a été mis sur le compte de l’immaturité, du fait que le succès de "The final Countdown" n’a pas été facile a gérer pour tout le monde dans le groupe. Peut-on dire qu’avec cet album, tu es enfin mature et confiant en toi comme la musique semble en témoigner en mélangeant toutes tes influences hard rock, blues voire folk comme "Drink And A Smile" ?
Ouais, ouais ! Je veux dire que quand j’ai quitté le groupe dans les années 1980, je dirais que c’était une longue histoire qui a été raccourcie ! C’est surtout que plein de bâtards gravitaient autour de nous, notre manager était horrible, il nous a volé plein d’argent, il nous a fait signer plein de mauvais contrats et plein d’autres choses… Je détestais ça ! En plus, nous étions devenus un groupe chewing-gum, nous étions devenus un groupe pour ados, tu pouvais voir nos têtes sur tous les magazines pour ados avec nos cheveux longs et nos pantalons moulants et toutes ces choses… sans compter que l’album était soupique avec plein de synthétiseurs, la production était épouvantable…
Soudainement, nous nous demandions qui nous étions ? Nous étions devenus Depeche Mode… et je n’ai jamais voulu faire ça : je suis un guitariste de hard rock qui a toujours écouté des guitares plus agressives comme Deep Purple, Black Sabbath, les premiers Gary Moore comme "Corridors of Power", "Victims of the Future"…
Toute notre image était horrible et je ne voulais pas devenir le nouveau Bon Jovi ! Je n’ai jamais été un fan de Bon Jovi, tu sais (Rires) ! Je pense que les musiciens sont bons : j’aime Richie Sambora, j’aime Tico (NdStruck : Torres) le batteur… ce sont vraiment de supers musiciens mais je n’aime aucune de leur chanson (Rires) !
Et je me suis dis : "Ok je joue dans le nouveau Bon Jovi ! Ce n’est pas ce que je veux faire, je vais faire mes propres chansons !" (Sourire) !
Le groupe existe depuis près de 30 ans…
L’année prochaine, nous fêterons notre 30e anniversaire ! En fait, le groupe a été créé en 1982 mais je ne compte pas en fonction de notre création mais plutôt lorsque nous avons sorti notre premier album, en 1983 ! Et ce sera en février 2013 ! Et tu sais pourquoi je me souviens de cette date ? Parce que cet album a été sorti le jour de mon anniversaire (Rires) !
Pensais-tu qu’au début de la carrière du groupe, tu serais là à Paris à parler de votre nouvel album aux accents hard rock seventies ?
Oh non (Rires) ! Je savais que je jouerais encore de la musique mais je n’ai jamais pensé que peut-être, nous nous réunirions un jour, ce n’a jamais été dans mes plans… j’ai toujours fait mes propres choses ! J’ai dû faire 8 ou 9 albums solo, j’ai fait 2 albums avec Dokken, j’ai fait pas mal d’apparitions dans différents albums et d’autres choses encore… j’ai toujours continué à faire ce que je faisais et notamment des albums solo et je veux continuer à le faire tant que je prendrais du plaisir à le faire ! Je voulais être comme BB King, je voulais jouer assis dans un bar…
Et comment vois-tu le groupe Europe dans je ne sais pas 15 ans : faire des tournées et sortir des albums de temps en temps comme Deep Purple ?
C’est possible ! En fait, je vois cela en me disant que tant que tu prends du plaisir, tu dois continuer à le faire… et dès que tu t’ennuies, que tu ne veux plus jouer… tu dois arrêter et faire autre chose !
Et cet album donne l’impression que vous prenez encore du plaisir à faire cela ensemble !
Oh ouais, ouais, nous sommes chauds aujourd’hui ! Nous continuerons à faire cela tant que nous prendrons du plaisir à le faire !
Et que peut attendre un groupe comme Europe pour demain ?
Nous avons déjà fait quelques festivals et d’autres sont à venir et ensuite, nous allons entamer une tournée européenne. A chaque sortie d’album, nous procédons ainsi ! Je crois que nous avons 3 ou 4 concerts prévus ici en France et nous adorons jouer ici parce que nous avons toujours eu un super accueil, nous avons toujours eu de grands moments en France… Après, nous irons en Angleterre bien sûr, la Scandinavie, l’Amérique du Sud et en Asie, nous irons au Japon… Nous allons faire une tournée dans le monde entier en 2013 !
A ce propos, quel est ton meilleur souvenir d’artiste ?
Mon meilleur souvenir d’artiste ? Oh mec, je ne sais pas, il y en a tellement ! Il y a tellement eu de bons, nous sommes vraiment chanceux de pouvoir vivre de ça mais certaines choses ressortent comme quand j’étais petit, j’ai fait un album quand j’avais 14 ans avec un groupe qui s’appellait Eddie Meduza & the Roaring Cadillacs (Sourire) ! Gary Moore est mon guitariste préféré et je me suis toujours dis que ça serait génial si je pouvais sortir un album comme lui à 16 ans ! Je pense qu’il avait 15 ou 16 ans lorsqu’il a sorti son premier album avec le groupe Skid Row et je me disais que ça serait génial si je pouvais faire ça et en fait, je l’ai fait un ou deux ans avant lui (Rires) !
J’ai beaucoup de chance en fait ! Ma mère a rencontré un mec qui était batteur dans son groupe et il m’a entendu jouer et m’a fait jouer devant son groupe qui estimait que j’étais assez bon et m’a fait jouer avec eux sur leur album ! Donc, c’est un moment spécial de faire son premier album ! Mais il y a aussi des festivals qui sont très cools, nous avons fait le Sonisphere… mais aussi des tournées géniales !
Je suppose que le fait de jouer pour la Reine et le Roi de Suède a été un moment particulier aussi ?
C’était amusant, c’était super (Rires) ! Après, nous avons parlé au Roi, c’est un rocker, tu sais ! C’était cool !
Et es-tu fier de ça ?
Ouais, définitivement ! C’était un bon concert pour une œuvre caritative et nous devions faire un concert le soir-même dans une autre ville. Donc, juste après ce concert, nous avons sauté dans le van pour nous rendre au second concert ! Nous sommes arrivés, nous étions encore tous en sueur du premier concert (Rires)… Mais ouais, c’était un bon concert (Sourire) !
A propos de Suède, avez-vous déjà pensé à faire un titre en suédois ?
Non, pas vraiment ! Tu sais quand nous avons commencé en 1982, la plupart des groupes de la scène suédoise chantaient en suédois et étaient populaires en le faisant… Et nous nous sommes dit qu’il ne fallait pas que nous fassions comme eux, même si la maison de disques voulait que nous chantions en suédois ! Mais tu sais, nous avons grandi avec des groupes anglais et américains et nous pensions que si nous faisions nos albums en suédois, ils ne sortiraient jamais autre part qu’en Suède ! Nous voulions être un groupe mondial, nous voulions tourner dans le monde entier… et la seule façon de le faire était de chanter en anglais !
Tu as évoqué tes meilleurs souvenirs d’artiste, au contraire, quels pourraient être le pire ?
Et bien, les meilleurs sont quand tu fais de supers concerts et pour moi, qui a toujours été inspiré par le son, si je sens que j’ai un bon son un soir avec ma guitare ça m’inspire encore plus, ça peut devenir un bon concert ! Mais nous n’avons pas de souvenir vraiment mauvais même si nous faisons cela depuis très longtemps mais les mauvaises choses sont généralement quand tu as des problèmes de son ! C’est arrivé quelques fois, il te faut 20 minutes pour réparer… Ce genre de choses qui ne sont pas amusantes !
Tu as évoqué vos concerts, comment arrivez-vous à faire en sorte que votre set-list soit homogène quand un groupe comme Europe a joué tous les sous-genres du hard rock ?
Et bien, tu sais, c’est assez simple avec nous pace que nous avons plus ou moins les mêmes goûts dans le groupe ! Il n’y a pas de grands argumentaires, pas de grandes discussions… Avant un concert, nous établissons la set-list et nous aimons mélanger un peu ! A la base, nous jouons les chansons que nous aimons jouer, avec lesquelles nous savons que nous prendrons du plaisir à jouer et bien sûr, nous devons jouer les tubes des années 1980 : nous le faisons pour les fans mais nous pensons toujours que ces chansons sont bonnes et amusantes à jouer ! Nous avons plusieurs albums maintenant : 9 exactement ! Nous avons pas mal de choix et nous essayons d’établir une set-list excitante que nous jouons le temps d’un ou deux concerts puis nous la changeons à nouveau !
Et comment juges-tu votre premier album avec le recul ?
Nous n’étions encore que des gamins ! Nous n’y connaissions rien en termes d’enregistrement ou ce genre de choses… Et c’est pourquoi il sonne comme ça (Rires) ! Nous n’avions pas de producteur, nous avons fait cet album en 4 jours peut-être, il a été fait très rapidement (Rires) ! Je devais être le guitare le moins cher du monde (Rires) : ma guitare devait valoir quelque chose comme 40 ou 50 euros, je n’avais pas de vrai ampli…
[IMAGE3]
Malgré tout, comment expliques-tu qu’il ait connu le succès ?
Et bien, c’est parce que les chansons étaient bonnes, il y avait de supers mélodies… Ce premier album ne sonne pas bien ou je ne sais quoi, au contraire, je dirais même que le son est assez mauvais mais ça n’avait pas d’importance parce que les chansons étaient vraiment bonnes : elles étaient mélodiques, les gens aimaient la voix de Joey qui était unique et originale… Et ces chansons sont encore bonnes à ce jour, c’est la raison pour laquelle les gens l’ont aimé !
Nous avons commencé cette interview avec la question qu’on t’a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que tu souhaiterais que les lecteurs de MusicWaves te posent ?
"Quand est-ce que ton prochain album solo va sortir ?" (Rires) !
Et quand va sortir cet album ?
Je suis en train de travailler dessus au moment où nous nous parlons et il sortira en début d’année prochaine, en février ou en mars ! Il aurait même dû sortir en octobre/novembre de cette année mais il a dû être un peu décalé en raison de la tournée qui découle de l’album avec Europe.
Et à quoi peuvent s’attendre les fans avec ce nouvel album solo ?
Il devrait être dans le même style que le précédent album "Play Yard Blues" qui est mon album solo préféré. Ca devrait être un album blues rock… ce genre de truc ! Je vais continuer dans ce style même s'il risque d’être un peu plus heavy !
Tu as un agenda très chargé entre Europe et ton album solo ?
Ouais, ouais, je suis super occupé mais j’aime être occupé ! Pas de temps pour le repos : je me reposerais quand je serais mort (Rires) !
Ca aurait pu être une super conclusion mais j’aimerais te demander si tu as un dernier mot à dire aux lecteurs de MusicWaves malgré tout et peut-être même en français ?
Oh en français, tu es horrible, je ne peux pas faire ça (Rires) ! Je ne sais pas parler français !
Eh bien, j’espère que tous les fans qui nous liront, aimeront vraiment l’album d’Europe, "Bag of Bones". Nous pensons que c’est un très bon album, nous en sommes très fiers et nous sommes impatients de venir jouer en France…
En Novembre…
Exactement en Novembre, donc très rapidement ! Nous sommes impatients de venir jouer en France et voir tous nos fans ! Keep on rocking avec Europe !
Merci beaucoup.
Merci à toi, c’était vraiment cool (Sourire) !
Remerciements à Olivier de Replica, Nestor, Mr Blue et Loloceltic pour leur contribution...
Plus d'informations sur http://www.europetheband.com/