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TITRE:

ORBITAL HOTEL (10 OCTOBRE 2025)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK PROGRESSIF



Avec "Missing Link", Orbital Hotel signe un retour à la fois inspiré et vibrant, entre tension cinématique et envolées instrumentales. Rencontre avec le groupe.
CALGEPO - 29.10.2025 -
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Le projet instrumental Orbital Hôtel, mené par un artiste à l’imaginaire aussi scientifique que musical, revient avec un nouvel album conceptuel intitulé "Missing Link". Entre hommage ironique à Darwin et réflexion sur la place de l’homme dans l’évolution, l’œuvre mêle intensité, introspection et spontanéité. Rencontre avec un créateur passionné qui refuse de cloisonner la musique et la pensée.


"Missing Link" marque un retour en force pour Orbital Hôtel. Dans quel état d’esprit étiez-vous avant d’entrer en studio ?

Les semaines précédant le début de l’enregistrement ont été à la fois confuses et pleines d’énergie. J’essayais de me réadapter à une “vie normale” après neuf mois de voyage. Toutes les expériences et les souvenirs de cette période étaient encore très présents dans mon esprit.


La pochette, avec son esthétique 8 bits et ce personnage cosmique tenant une guitare, est immédiatement reconnaissable. Quelle importance accordez-vous à l’imagerie dans votre univers musical ?

Ce n’est pas vraiment essentiel, mais cela aide à transmettre des idées visuelles. J’ai trouvé cette illustration assez amusante, alors je l’ai choisie. Elle m’a un peu rappelé Donkey Kong Jr. de 1982.


Le titre de l’album évoque un “chaînon manquant”, une transition. Quelle idée ou émotion se cache derrière ce concept ?


Le concept dépassé du “chaînon manquant” dans la chaîne de l’évolution persiste malheureusement dans certains milieux, et je trouve cela hilarant d’imaginer un être représentant cette transition - et de songer à ce à quoi il pourrait ressembler d’un point de vue musical. Il y a aussi l’idée de liens manquants dans un code HTML. J’aime donc envisager le “Missing Link” sous ces deux angles. Dans tous les cas, c’est une transition vers le mieux.


Le morceau d’ouverture, “Missing Link”, crée une tension presque cinématographique. Était-ce important pour vous d’introduire l’album de cette manière ?

Après avoir choisi le thème principal de l’album, la première mélodie est venue naturellement et je l’ai trouvée appropriée pour décrire le concept. C’est un morceau un peu brut et bruyant, mais pas rapide - exactement comme je le voulais.


Chaque morceau a sa propre atmosphère


'Magma' dégage une chaleur organique, tandis que 'The Storm' se montre plus impétueux. Aimez-vous jouer sur ces contrastes d’intensité ?

Pour être honnête, je n’y pense même pas quand je crée de nouvelles mélodies. Chaque morceau a sa propre atmosphère, et cela varie d’une chanson à l’autre. Mais maintenant que vous me le dites… oui, j’aime ça !


Vos guitares semblent parfois dialoguer plus qu’elles ne s’affrontent. Comment parvenez-vous à construire cette cohérence dans un format instrumental ?

C’est un vrai défi de parvenir à un son cohérent. Le “comment” est difficile à expliquer, cela se fait naturellement. Tous les morceaux de cet album comportent seulement deux guitares, mais j’en ai composé d’autres avec quatre ou cinq guitares superposées, plus une guitare solo - comme sur 'Horizon'. J’ai aussi des morceaux plus simples avec une seule ligne de guitare. Au final, j’essaie simplement de maintenir une mélodie et une histoire à travers tous les instruments, qui se complètent sans se marcher dessus.


Toutes les chansons sont pratiquement spontanées.



L’improvisation semble être au cœur de votre approche. Quelle place laissez-vous à la spontanéité dans la composition ou l’enregistrement ?

Toutes les chansons sont pratiquement spontanées. Certaines, voire la plupart des prises, sont celles que j’ai jouées la toute première fois. Pas de seconde tentative ni de réflexion prolongée. Cependant, ce qui est enregistré, je le rejoue en concert tel quel, avec des variations bien sûr. Je fixe simplement une limite de durée et j’essaie de les garder courtes (3 à 4 minutes).





Malgré l’absence de chant, votre musique raconte des histoires. Cherchez-vous à évoquer des images précises ou laissez-vous l’imagination de l’auditeur libre ?

Plutôt la seconde option. Ce qui est intéressant avec la musique instrumentale, qu’elle soit douce ou intense, c’est que l’auditeur peut réfléchir à d’autres choses tout en écoutant, sans avoir à se concentrer sur des paroles ou un chant.


Votre univers évoque à la fois la science-fiction et l’introspection. Quelles sont vos principales sources d’inspiration, musicales ou autres ?


La science-fiction est formidable, mais ce qui nous inspire vraiment, c’est la Science, l’Histoire, la Nature et l’Exploration spatiale. Par “Science”, j’entends surtout la Physique et la Biologie, y compris l’Astrobiologie et l’Astrophysique.


Par moments, votre travail prend une dimension presque cinématographique. Avez-vous déjà envisagé de composer pour le cinéma ou le jeu vidéo ?

Effectivement… Parfois, quand je regarde un film et qu’une scène — à mon avis — mériterait une autre musique, j’essaie d’y placer l’un de mes morceaux, juste pour le plaisir.


Sur scène, vos morceaux prennent sans doute une autre dimension. Comment transposez-vous cette densité instrumentale en concert ?

Nous essayons simplement de jouer du mieux possible et de reproduire les morceaux tels qu’ils existent en version numérique.


Vous sortez l’album via votre propre label, Preza Records. En quoi le fait de gérer vous-mêmes la production et la distribution influence-t-il votre liberté artistique ?

Puisque nous faisons tout nous-mêmes, nous faisons ce que nous voulons, quand nous le voulons. Nous ne sommes pas contraints par des objectifs financiers, ce qui nous permet de laisser libre cours à la créativité et de faire exactement ce qui nous plaît.


Après treize albums, qu’est-ce qui continue d’alimenter votre envie d’explorer de nouveaux horizons ?


Principalement le besoin de faire quelque chose de mon temps… et d’utiliser toutes les guitares et câbles que je possède ! En réalité, c’est mon vingt-septième album, car j’ai aussi composé beaucoup de musique plus calme à la guitare acoustique. J’ai littéralement des centaines de morceaux en attente d’être terminés, certains même uniquement dans ma tête — mes chansons privées pour toutes les voix dans ma tête.


Si “Missing Link” devait être la bande-son d’un lieu ou d’un moment précis, réel ou imaginaire, lequel serait-ce ?


Je dirais une fête bruyante et joyeuse en l’honneur de Charles Darwin.



Plus d'informations sur https://www.orbitalhotel.net/
 
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