MW / Accueil / Articles / INTERVIEWS - KAS PRODUCT (14 AVRIL 2025)
TITRE:

KAS PRODUCT (14 AVRIL 2025)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK



39 ans après son dernier témoignage studio, KaS Product renaît de ses cendres pour un retour inespéré sur le devant de la scène d'un des groupes mythiques de la cold wave française...
STRUCK - 02.05.2025 -
6 photo(s) - (0) commentaire(s)

Alors que le groupe n'avait plus donné signe de vie depuis 1986 et la sortie de "Ego Eye", alors qu'un de ses cofondateurs Spatsz nous a malheureusement quitté en 2019, c'est à notre plus grande surprise et plaisir que Mona Soyoc -l'autre membre originelle du groupe- a décidé de faire renaître le phoenix KaS Product et ainsi nous proposer un "Reloaded" qui porte parfaitement son nom...




Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez marre de répondre ?

Mona Soyoc : "Qu’est-ce qu’on mange ?" (Rires) ! Non, mais il n’y en a pas finalement…


L'idée était de remonter sur scène !




Et c’est tant mieux. La disparition de Spatsz en 2019 nous a beaucoup attristés. Alors que tu tournais sous le nom de Mellano Soyoc -et enregistré l'album "Alive" en 2022-, qu'est-ce qui t'a décidé à aller au-delà de la compilation "Tribute" sortie en 2022 et reformer ce groupe mythique d'abord via KaS Product Reload puis avec le seul et l'unique KaS Product ?

Mona : La rencontre avec Thomas et Pierre. En fait, avec Thomas, on a travaillé pendant le confinement à refaire un peu tout le son de Kas Product de l'époque. L'idée était de remonter sur scène ! Mais j'avais quand même envie qu'il y ait une basse, notamment. Et j'ai vu Pierre et bon, j'ai eu la chance de pouvoir l'inviter à une répétition pour faire court…

Pierre Corneau : En fait, on a fait une espèce d'audition en fait.

Mona : Mais tu étais le seul alors (Rires) !

Pierre : J'étais le seul effectivement et ça tombait bien (Sourire). A Rennes, il en a plein de bassistes excellents mais de la même génération que la nôtre, j'étais un peu le seul.

Mona : Personnellement, je m'éclatais trop à jouer avec eux et à refaire ces choses… Et quand on a commencé à jouer les anciens morceaux sur scène avec quelques nouveaux morceaux, je leur ai très vite dit que je voulais faire un album à trois.


Justement, voulais-tu briser cette formule duo que tu avais déjà pratiqué avec Olivier Mellano sur Mellano Soyoc et prouver que les règles de KaS Product n'étaient pas écrites dans le marbre et que KaS Product pouvait évoluer en trio donc ?

Mona : Je ne sais pas si je voulais prouver quoi que ce soit mais j'avais vraiment envie de monter sur scène et de faire le projet avec Thomas et Pierre...

Thomas Bouetel : Il y a aussi eu une expérience lors de laquelle KaS Product s’est produit avec un batteur...

Pierre : KaS Product s'est produit plusieurs fois, à plus de deux mais c'était épisodique.

Mona : C'est vrai. À la fin de KaS Product en 2006, on avait un batteur Alain Plume qui a également joué avec Diesel et des tas de groupes comme Lili Drop.


Est-ce que tes méthodes de composition ou d'écriture ont évolué au cours de ce travail à six mains ?


Pierre : Les idées de compos proviennent souvent d’une idée, c’est-à-dire qu’un d’entre nous arrive le matin et propose quelque chose qu’on charge dans l’ordinateur et on utilise la MAO (NdStruck : Musique Assistée par Ordinateur). Et à partir de là, on commence à échanger pour savoir si quelqu’un a une idée pour la suite… Ça va vite, on édite le truc et on a rapidement une base, une idée de chansons…


Il n'y a pas de problème de créativité dans le groupe, c'est même plutôt l'inverse.




Aviez-vous beaucoup de matériels avant d’arriver à ces onze nouveaux titres présentés sur cet album ?

Pierre : On en avait plein. Mais au bout d’un mois et demi, on s'est dit qu’il fallait qu’on s’arrête sachant qu’on avait quand même un potentiel de compos suffisant sur lequel bosser.

Thomas : Pour éditer ces onze morceaux, il y en a eu vingt-quatre… Il n'y a pas de problème de créativité dans le groupe, c'est même plutôt l'inverse.


Je vois que vous êtes créatifs, mais Mona toi qui es le dernier membre originel du groupe, n’as-tu pas craint de manquer de légitimité pour reprendre le flambeau seule avec tes deux nouveaux compères ?


Mona : Je ne me suis pas du tout inquiétée de tout ça. Ce qui m'intéressait, c'était de vivre cette expérience ensemble. Je me suis pas du tout inquiétée de ça d'autant plus que Thomas avait plongé dans l'univers de Spatz puisqu'il avait refait le son de plein de morceaux et que Pierre était de la même génération. Je pouvais donc accueillir toutes les propositions…

Pierre : Sachant que l'idée était de partir d'une page blanche. On n'était pas à se dire qu’il fallait absolument qu'on colle au KaS Product de l’époque...


Malgré tout, des fans de la première heure auraient pu se sentir trahis...

Pierre : … Oui mais le lien entre les deux est évident, il est là devant toi : c'est Mona ! C'est vrai que quand Mona pose sa voix sur la musique, on sait tout de suite où on est...


L'idée de base était vraiment de rendre hommage à KaS Product...


Outre la voix qui est le fil conducteur évident de KaS Product, certains fans auraient pu vous reprocher de ne pas coller au reste…

Pierre : C’est vrai !

Thomas : Quand on a commencé à travailler en 2020 pendant le confinement, quand on a fait appel à moi, l'idée de base était vraiment de rendre hommage à KaS Product... Du coup, j'ai eu la chance d'avoir le dernier ordinateur de Spatz. A la base, je suis un informaticien de profession, je suis donc rentré dans l'ordinateur et j'ai vraiment pu décortiquer comment le son était fait, pourquoi, qu'est-ce qui était utilisé, comment les sons étaient fabriqués ?


Il y avait une forme de limitation technique qui impose un style de musique




Tu étais dans le corps de la bête…

Thomas : C'est ça ! Mais ce n’étaient pas mes pratiques. Je suis d’une époque où les ordinateurs sont des bêtes de course sans aucune limitation de puissance alors que tous les morceaux ont été faits avec des machines qui ont une seule fonction. Il y avait une forme de limitation technique qui impose un style de musique. Et donc pour la recréation des morceaux -parce que dans l’ordinateur de Spatz, il y avait pas mal de plugs, de synthés qui n'existent plus, qu'on ne retrouve plus…- il a fallu trouver des équivalences, essayer de faire en sorte que ça sonne à peu près pareil.

À l'époque, on était confinés et on faisait ça à distance. Et pendant tout ce temps de confinement, il y a eu une forme d'étude du système de l’époque. Au contact de tous ces sons, Mona voulait déjà refaire de nouvelles compos mais je lui répondais qu’avant de se lancer dans de nouvelles compos, il fallait vraiment comprendre ce qui était fait à l’époque. Et c’est seulement trois ans après, lorsqu’on a réussi à relancer l’ancien qu’on a pu faire du nouveau…


Je suis peut-être la gardienne du temple mais je suis également et avant tout passionnée par le son,


Justement ce nouveau "Reloaded" se place dans la continuité directe de "Ego Eye" mais évoque par sa pochette fleurie le premier album "Try Out". C'est KaS Product mais dans un esprit plus rock, plus organique, plus moderne. Le titre nous suggère que le temps de chargement/d'actualisation entre 1986 et 2025 a été un petit peu lent mais qu'il est vraiment effectif en faisant une sorte de synthèse des trois précédents albums tout en se débarrassant de ces liens affectifs en faisant ce que vous voulez. Pourrait-ce être une autre lecture de la chanson 'I Don't Care' ? En somme Mona est la gardienne du temple mais la porte n'est pas fermée.


Mona : Complètement ! Je suis peut-être la gardienne du temple mais je suis également et avant tout passionnée par le son, je les ai donc les encourager dans ce sens-là.

Thomas : Et concernant la méthodologie, je vais décrire un peu plus en détail l’histoire des idées musicales développées c’est-à-dire qu’on propose plein d’idées et Mona a une capacité entre guillemets d'improvisation assez puissante. C'est-à-dire qu'on proposait très rapidement des idées, sans trop se prendre la tête. Avec Pierre, on proposait des idées. Pierre improvisait à la base, on faisait un truc électro et Mona est arrivée, elle a écouté deux secondes et sans écouter plus, elle demandait qu’on lui donne le micro et ça partait ainsi… D'ailleurs, il y a eu des trucs très fun qu’on n’a pas gardé -et que je regrette un peu mais bon... Mona balançait des improvisations…

Pierre : … Des premiers jets...

Thomas : …. qui étaient fous… Si bien qu’on gardait la voix, on effaçait tout ce qu'on avait fait et on reconstruisait la musique autour.


Le premier titre 'Last Chance' ouvre doucement l'album avec la guitare et ton chant puis le rythme s’accélère et devient chaloupé, entre intimisme noir et extériorisation, ombres et lumières se montrant tout à fait imprévisible, du pur KaS Product. A-t-il été placé aux avant-gardes pour ces raisons, pour faire le point en nous rassurant que KaS Product est bien là pour en découdre et ne s'est pas assagi ?


Thomas : Il y a eu une grosse réflexion sur l'ordre des morceaux et si on voulait répondre à cette demande, ce n’est pas ce titre qu'on aurait choisi mais plutôt ‘Show Down’…

Pierre : … Ça a été un sujet mais selon pour nous, c'est ‘Show Down’ qui ressemble le plus au KaS Product de l’époque.

Thomas : Ce titre faisait un peu le lien entre ce qu'il y avait avant et ce qui allait se passer ensuite.
Mais pourquoi avoir débuté par ‘Last Chance’ ? C'est parce qu'en essayant les différents sens de lecture, ça nous paraissait plutôt sympa. Ça démarre par une guitare électrique : on a d’abord travaillé l'instrument pour que les machines épousent l'instrument.

Pierre : Je suis instrumentiste et les machines je n’y connais rien. Et c'est ce qui est intéressant ! Autant Thomas va t'expliquer qu’il s'est plongé dans les dossiers et les fichiers de Spatz… autant moi, je n'y connais rien : je joue des instruments en bois et volontairement, j'ai fait exprès de me détourner de tout ça en essayant d’amener quelque chose de naturel qui était souvent également des premiers jets organiques.


'Human Complexity' qui lui fait suite met en avant dès les premières secondes la basse acérée et les claviers un peu sautillants, une façon de présenter tes deux nouveaux compères. Leurs sonorités apportent du sang neuf à KaS Product sans dénaturer le précédent…

Mona : Complétement !


Je crois que Spatz serait agréablement surpris et que de là où il est, je me dis qu'il aurait envie de nous rejoindre !


… Penses-tu comme nous que si Spatsz pouvait écouter cette piste voire cet album qu'il serait très agréablement surpris ?

Mona : Je crois qu’il serait agréablement surpris. Il y a des choix qu’il n’aurait certainement pas fait mais que j’ai pris parce que j’avais envie de le faire avec eux… Mais je crois qu'il serait agréablement surpris en général et que quelque part, de là où il est, je me dis qu'il aurait envie de nous rejoindre (Sourire) !


On s'est tous amusés à se surprendre les uns les autres et c'était génial !




Avec 'Security', nous retrouvons une ambiance nocturne quelque peu anxiogène malgré la douceur de ta voix alors que l'agressivité est frontale sur 'Show Down' mais tes mélopées perchées en guise de refrains apportent un peu plus de grâce au chaos. En somme, KaS Product a toujours reposé sur un équilibre entre le chaud et le froid, le jour et la nuit, une lenteur empoisonnée et une rapidité extatique : êtes-vous d'accord pour dire que c’est l'essence même du groupe que vous avez reproduit et su garder au travers de ce nouvel album ?

Mona : C'est vrai que la musique de KaS Product sont ces contrastes que tu décris.

Pierre : En revanche, je ne crois pas que ce soit volontaire : c'est juste la magie et la surprise de la compo à savoir quand on part sur une idée, on ne sait pas vraiment où on va.

Mona : Je crois qu'on s'est tous un peu surpris, on s'est tous amusés à se surprendre les uns les autres et c'était génial !


Tu parles de surprise. Sous-entends-tu que vous n’étiez pas convaincus d’être capable de faire cet album lorsque vous êtes lancé dans cette aventure ?

Mona : Si…

Thomas : Si, mais finalement on ne sait jamais le résultat…

Mona : On était agréablement surpris de chaque morceau qui se créait…

Pierre : La plupart des morceaux sont sortis de rien à part éventuellement ‘Security’ où j'avais une suite d'accords et d'arpèges de basse qui a servi de trame mais tous les autres morceaux sont sortis d'une idée spontanée et on a construit le truc autour en rebondissant les uns sur les autres.

Thomas : Pour ma part, la composition a été ultra-fluide.


Sans transition, de quoi parle la grinçante 'Golden Dawn' ? Est-ce une évocation lointaine à ce parti d'extrême-droite néo-nazi grec, un joli nom pour quelque chose qui ne l'est pas vraiment ?

Mona : Ah non (Rires) ! En fait, ça parle de la vie et de la mort et on peut résumer ce morceau à "la mort n'est pas la fin..."

Thomas : D'ailleurs à un moment, on a voulu changer le titre…


La mort n'est pas une fin : pour moi il y a une vie après la mort !


Non, non, on trouve ça intéressant comme accroche : "KaS Product est un groupe nazi"…

Mona : (Rires) !

Thomas : Mais le pire, ce n'est que très récemment que j'ai vu cette référence.

Mona : Au départ, c'est un morceau que j'avais commencé à bidouiller toute seule il y a longtemps, que j'ai proposé et qu'on a transformé ensemble. Et donc, l'idée est qu'on est tellement pris dans le tourbillon de la vie qu’on oublie de vivre mais qu’on n’oublie pas notre peur de mourir en même temps… Mais la mort n'est pas une fin : pour moi il y a une vie après la mort ! Justement dans les paroles de la chanson, il est écrit : "Cher ami, on se reverra sûrement !"

Thomas : Mais c’est vrai à un moment où on avait dit qu'on appellerait ce titre ‘Death is not the end’ mais c'était trop long.

Mona : On aurait dû faire cela…


Avec Mona, il n'y a aucune limite !




Mais c'est désormais trop tard... 'The Changing Of The Seasons' se rapproche presque de l'opéra dans un tour de force symphonique. Des prouesses vocales, nous en retrouvons encore dans cet album mais on dirait que tu vas encore plus loin, que tu ne recules devant aucun défi. La question que nous nous posons est de savoir dans quel état d'esprit se trouve Mona Soyoc au moment d'enregistrer une chanson mais aussi sur scène en plein concert ?

Mona : On est partis le matin, on s'est dit qu'on aimait les voix bulgares. Je me suis prise pour une Bulgare et donc, on est partis sur cet exercice. Et ensuite, Thomas a posé un truc et Pierre a en rajouté un autre et je me suis sentie super bien : c'est sorti tout seul !

Thomas : L'état d'esprit de Mona, c’est quand même quelque chose d'assez fou parce qu’avec Mona, il n'y a aucune limite ! En termes de chant, elle est capable des prises de risque de malade. Quand on regarde nos notes, on se dit que ça ne va jamais passer mais elle n’a peur de rien : pour elle, si ça ne passe pas ce n'est pas grave !


Pouvoir l’enregistrer en studio, c’est une chose. Le reproduire sur scène, c’en est une autre…

Thomas : Elle n’en a rien à secouer !

Mona : Non ! Mais aucun d’entre nous ne savait pas comment on allait faire sur scène mais finalement, on a bien réussi à tout faire.


Vous avez répété que Mona ne se posait aucune limite. En revanche et sauf erreur, on ne l'a pas souvent entendu chanter dans sa langue d'adoption, le français…

Pierre : Si mais trois mots (Rires) !


A la base, KaS Product n’est pas fait pour chanter en français.



Mais ça ne compte pas ! Justement, il y a beaucoup d'humour dans cette chanson 'Parlez-vous français ?' qui véhicule tous les clichés des manuels pour l'apprentissage du français. Mais pourquoi ne pas oser chanter franchement en français ?

Mona : On fera peut-être un morceau en français mais à la base, KaS Product n’est pas fait pour chanter en français. Mais ‘Parlez-vous français ?’ est sorti comme ça et on avait un morceau en français (Sourire)…

Thomas : On s'est posés les questions s'il ne fallait pas poser des textes en français mais pas pour l’instant…


On parlait d’aucune limite. Tu as joué dans le film 'Les Reines Du Drame'. Qu'est-ce que cette expérience t'a appris et quelle incidence cela a pu avoir ensuite sur ta façon de chanter ou d’être sur scène ?

Mona : J'ai toujours eu envie de jouer dans un film. Et dans le cas présent, je joue un tout petit rôle mais j'étais très contente qu'on me le propose. Et j’ai l’occasion de rencontrer Asia Argento : c'est quand même sympa. Et Alexis (NdStruck : Alexis Langlois, le réalisateur) a un talent fou, j'aime beaucoup son esthétisme. Je trouve qu'il a fait un superbe film. Quelque part, il me rendait indirectement hommage puisque je joue un peu mon propre rôle et les deux protagonistes sont fans de mon personnage Elie Moore. Et donc voilà, c'était un bel hommage ! Et en plus, ça a été l'occasion pour nous de faire un titre de la BO du film !

Thomas: Et d’ailleurs, tu chantes en français sur ce titre !

Mona : C’est vrai !


Mais pas dans un album de KaS Product…


Mona : J’ai compris : si on fait un titre en français, on te le dédicacera (Rires) !


Nous sommes en pleine effervescence et je pense qu'on va continuer à l'être de manière exponentielle !


Pensez-vous que votre retour au même titre que de groupes comme Edith Nylon, Opera Multi Steel, Guerre Froide, Martin Dupont... pourrait faire d'autres émules de la scène cold-wave/new wave française et nous permettre de retrouver l’effervescence de cette scène des années 1980 ?

Mona : J’adorerais retrouver cette effervescence mais nous sommes en pleine effervescence et je pense qu'on va continuer à l'être de manière exponentielle (Sourire) ! En revanche, ce n’est pas nécessairement pour retrouver le même univers mais pour en créer de nouveaux.


On évoquait l’effervescence de cette scène cold-wave/new wave française des années 1980 mais elle est restée malgré tout underground. Pensez-vous que les années 2020 se prêtent plus à votre style musical ?

Pierre : La musique, c'est cyclique : tous les dix / vingt ans, il a un style qui revient. Il y a donc toujours eu de la new wave et il y a toujours un public pour cette musique. Je pense qu’on se situe dans cette catégorie et la très bonne nouvelle, c'est que quand on joue notamment à Lyon, on a atterri dans des lieux avec un très jeune public qui ne nous connait absolument pas mais il adhère totalement. A la fin de chaque concert, c'est mon grand plaisir de voir des gamins qui ont entre 18 et 25 ans qui viennent me dire que notre musique est géniale. La new wave vit toujours, c'est de la musique, c'est du rock.


Et justement toute cette scène française de l'époque était hyper talentueuse sans être médiatisée comme elle aurait dû l’être. A ce titre, beaucoup de ces groupes venaient de la province et vous de Nancy -désormais de Rennes- est-ce que cette identité provinciale vous a desservi ?

Mona : Je pense que Rennes va devenir le centre musical de la France (Rires) ! D'ailleurs, j'ai pris le passeport breton (Sourire)…


Et concrètement, qu'attendez-vous de cet album ?

Mona : Comme le disait Pierre, il y a un public jeune et ça m'étonne toujours. Des gens ne nous connaissent pas mais adhèrent tout de suite et c'est génial ! Pour moi, la musique c'est quelque chose qui peut vraiment contribuer à plein de choses dans la vie des gens : la joie, à exprimer des émotions, l'élévation, l'ouverture… Ce qui me fascine, c'est de constater qu'on peut transporter et transcender ensemble plein de choses.





Enfin, afin de boucler la boucle de cette interview, on a commencé cette interview par la question qu'on vous a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?

Thomas : "Qu’est-ce qu’on mange ?".

Mona : Il boucle également la boucle par la même réponse (Rires)…


J’aime beaucoup. Merci beaucoup !

Pierre : Merci à toi.

Mona : Merci beaucoup pour toutes ces questions, elles étaient super.


Et merci à Adrianstork pour sa contribution...


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/groups/36931115843/user/100063467949590/
 
(0) COMMENTAIRE(S)  
 
 
Haut de page
 
Main Image
Item 1 of 0
 
  • 25886
  • 25887
  • 25888
  • 25889
  • 25891
  • 25892
Haut de page
EN RELATION AVEC KAS PRODUCT
DERNIERE CHRONIQUE
KAS PRODUCT: Reloaded (2025)
4/5

Avec "Reloaded", KaS Product est de retour avec un album rock lumineux porté par le chant magistral de Mona Soyoc et les compos efficaces de ses deux nouveaux partenaires.
DERNIERE ACTUALITE
KAS PRODUCT SE RECHARGE SUR MUSIC WAVES!
 
AUTRES ARTICLES
MARCO GALLETTI (21 AVRIL 2025)
Marco Galletti revient sur la genèse de "Musical Objects", un album conçu comme un voyage sonore à travers quarante ans de création, entre souvenirs mélodiques, architecture immersive et quête d’équilibre émotionnel.
VISAVIS (19 AVRIL 2025)
Plus sombre, plus lourd, plus viscéral : Visavis revient avec un EP coup-de-poing qui marque un tournant dans son histoire. Rencontre avec un groupe en pleine réinvention.
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025