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TITRE:

TYRANT FEST 2024 - JOUR 1- 19 OCTOBRE 2024


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

AUTRES EXTREME



Pour sa nouvelle édition le Tyrant Fest a mis les petits plats dans les grands avec une affiche alléchante très orientée black metal.
NOISE - 29.10.2024 -
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Les éditions passant, le Tyrant Fest est devenu une référence pour les amateurs de metal extrême. Pour sa septième édition, le festival propose une affiche qui met l’accent sur le black metal et a affiché complet une semaine avant son lancement. En ce samedi 19 octobre nous retrouvons Oignies et le site du 9-9 Bis qui accueille le Métaphone et ses annexes. Le festival met de nouveau à l’honneur l’histoire du site minier et organise des conférences et des expositions, faisant de l’événement plus qu’un simple festival musical. L'organisation a eu la bonne idée d’ouvrir longtemps avant le début du premier concert et la salle est remplie d’entrée.



Tout démarre avec Dödsrit, projet solo de Christoffer Öster. L’entame du concert est sauvage avec un son parfait qui permet de savourer la puissance black metal dégagée. En parallèle du déferlement de violence porté par un chant d’écorché vif, des mélodies se font entendre, donnant un cocktail savoureux. L’accueil est excellent et la suite est intense, qui dégage un côté furieux accompagné par des passages mélancoliques au travers de longues parties instrumentales hypnotiques. Le chant de damné de Christoffer amène une force brute terrifiante. Un concert impressionnant qui lance  idéalement la journée.



Lamp Of Murmuur est un projet solo venu des États-Unis porté par M. L’intro lugubre donne le ton avec une voix abyssale flippante- un début glacial aux airs de fin du monde. Le black metal balancé ensuite est une déferlante de violence digne d'Immortal. Il se dégage la même force épique pleine de solennité portée par un chant venu des ténèbres. La charge est implacable et rare sont les moments de calme dans la bestialité. 'Reincarnation Of A Witch' et 'Heir Of Ecliptical Romanticism' ont la même force et fascinent un public attentif porté par le charme vénéneux de la musique. Lamp Of Murmuur a proposé une prestation violente et majestueuse taillée dans le meilleur d’un black classieux.



Avec Inter Arma le ton change.  L’entame colle au mur, le sextet balance un mix entre sludge, death et black teinté post. Mike Paparo est intenable et fou, alternant entre cris aigus et chant grave. Le cocktail musical est malsain et attirant, associant la force d’un Cult Of Luna à la folie d’un Oranssi Pazuzu. Cela donne un voyage dans les antres de l’âme pas loin de la folie pure. Cette folie est appuyé par Jon Liedtke, possédé au clavier et au thérémine, qui amène des sons flippants. Chaque titre est plus dingue que le précédent en forme d’expérience sonore. Inter Arma a donné une prestation hypnotique  et n’a pas laissé indemne un public qui sort désorienté de l’expérience.



Blackbraid est la sensation du moment, qui fascine en mettant en avant les origines amérindiennes de son créateur, Jon Krieger. L’intro avec chants indiens est prenante, puis la claque est méchante. Krieger et ses musiciens proposent un black metal hargneux avec un côté atmosphérique.  Krieger domine par son charisme et sa voix démoniaque. L’accueil est top et derrière l’intensité ne baisse pas. Ce jus de black est impressionnant de force. Les parties instrumentales sont puissantes et accrocheuses et fascinent le public. Krieger sort la flûte mais sans qu’elle se fasse entendre dans la furie black. Ce petit bémol n’a pas gâché la fête. Blackbraid a proposé un solide cocktail taillé dans un black metal épique et majestueux.



Mizmor est un projet solo mené par A.L.N. qui évolue dans un black metal teinté doom dépressif avec des aspects drone. On retrouve un ton violent porté par un chant abrasif qui diffuse un côté lugubre prenant et fascinant. L’idée doom arrive avec un break lourd qui entraîne dans le lointain. Le ton est gras, puissant et sensible et touche à l’âme, dégageant un côté sans espoir qui transporte dans les profondeurs avec une forte idée dépressive. Les breaks calmes se mixent à la force et transforme chaque titre en aventure intérieure. Mizmor a proposé un concert en forme de plongeon dans le néant.



Amenra
est attendu par une cohorte de fans. Point d’orgue de la journée, la formation belge est un maître pour entraîner dans son monde. Dès l’intro de 'Boden' le charme opère. La fumée entraîne dans les ténèbres, Colin est à genoux dos à la scène et joue un air de percussion. Le côté solennel est fort avec un esprit onirique. Le ton monte en puissance puis le démarrage en forme de claque post hardcore est impressionnant. Colin est possédé, totalement investi dans son univers. Des soucis légers de son vont l’agacer risquant de casser le charme. Mais cela est vite oublié et l’alternance entre passages calmes profonds en voix claire et violence brute est prenant.



Amenra a réussi son entame. Le temps reste suspendu avec 'Razoreater' et 'Plus Près de Toi'. Force et mélancolie se lient avec une force d’âme rare. Colin est en transe et alterne entre hurlement de damné et chant clair. Le break chant en clair en français de 'Plus Près de Toi' donne le frisson. Cela couplé aux images diffusées transporte dans le lointain. L’enchaînement 'De Evenmens' et 'A Solitary Reigns' est d’une intensité fabuleuse avec cette force couplée à une tristesse parfaitement exprimé. Le trio final formé par 'Terziele', 'Am Kreuz' et 'Diaken' est un tourbillon d’émotions. Le groupe transporte un public concentré avec cette capacité énorme à varier les ambiances. Amenra a laissé tout le monde groggy avec une prestation intense et captivante et confirme son statut de grand créateur d’ambiances.



Ceci achève une journée bien remplie. Le Tyrant Fest est lancé de belle manière avec des concerts prenants proposés à une foule conséquente. Et après un dernier concert hypnotique chacun regagne ses pénates avec l’envie de vite revenir pour un second jour tout aussi prometteur.


Plus d'informations sur http://amenra-official.tumblr.com/
 
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