Après une bonne première journée nous sommes de retour au
Raismes Fest pour une seconde étape qui s’annonce aussi riche. Une fois encore le partage entre groupes en devenir et formations confirmées est parfait avec en point d’orgue une tête d’affiche attendue. Le temps est clément et l’ouverture précoce des portes permet au public d’arriver doucement mais sûrement.
Cela permet à
The Mad Jackets de faire face à une belle audience. Le groupe remplace Goodgrief qui a du déclarer forfait. Le trio évolue à domicile et balance un son rock énergique. 'I Want It All' est efficace porté par la voix éraillée de Maxime, dégageant un côté simple et direct très frais avec une nervosité en forme de pur jus rock. La suite est bouillante, 'Goodbye Rock’n’Roll', 'Faces', 'Motorcycle' et 'Get Free' sont des décharges pleines d’énergie soutenues par des riffs et soli bien rock. L’accueil est top, le groupe profite de la chance d’être là et finit en reprenant 'Goodbye Rock’n’Roll' dans une ambiance sympathique.
The Mad Jackets a proposé un concert agréable et a bien lancé la journée.
Avec
The Georgia Thunderbolts le rock sudiste est à l’honneur. Les Américains se sont fait un nom en ouvrant pour
Blackberry Smoke ou
Black Stone Cherry. D’entrée avec 'Stand Up' le charme agit, exprimant une chaleur énorme avec un feeling sudiste mâtiné de blues. TJ Lyle est épatant avec un ton rocailleux plein de gouaille sorti du vieux sud, qui fait mouche avec 'Take It Slow', 'Rise Above It All' ou 'Can I Get A Witness'. L’harmonica fait effet et TJ continue de briller avec la classe d’un vieux briscard. Plus blues 'Rock And Roll Record' dégouline de classe, porté par le clavier et un solo dans la tradition. 'Little Jim', 'Pricetag' ou 'Lend A Hand' sont chaleureux avec un groove venant du fond des USA.
The Georgia Thunderbolts a proposé un concert de grande classe. Il a les cartes en main pour devenir un ténor du genre.
Thomas Frank Hopper met le blues à l’honneur. Le guitariste belge a pas mal voyagé et a amené avec lui sa guitare Weissenborn jouée assis sur les genoux. L’entame avec 'Back To The Wild' est d’un feeling dingue. Son timbre plein de chaleur évoque la classe de
Ben Harper avec un esprit blues qui fait taper du pied : le charme agit. Thomas reprend une guitare classique et envoie avec 'Paradize City', 'Come Closer' ou 'Bloodstone' un son blues rock prenant porté par un chant fort en feeling 70’s. Il dégage une sympathie énorme et on le sent heureux d’être là. La suite est bouillante, 'The Sinner' ou 'Savages' sont des bombes portées par des parties instrumentales de haute volée avec le clavier présent.
Thomas Frank Hopper a proposé un concert chaleureux en forme de parfaite ode à un son très vivant.
Avec les Anglais de
Massive Wagons le ton part vers un hard teinté punk rock. Le début avec 'Sleep Forever' est furieux, l’esprit punk se fait entendre avec un ton direct très frais. La voix éraillée de Barry Mills fait effet avec un ton proche de
Motöhread. La même idée hard’n’roll règne sur la suite avec 'Fuck The Haters', 'Miissing On TV' ou 'Free And Easy'. La pointe punk se fait ressentir au travers de passages mélodiques. Cette leçon d’efficacité remue la foule qui apprécie un côté sans chichis instantané. 'Please Stay Calm', 'Nails', 'House Of Noise' ou 'In It Together' ont également cette belle charge rock bien appuyée par un coté punk mélodique, pas loin de
Blink 182.
Massive Wagons a proposé un chouette concert bien énergique.
En 2014, les Suisses de
Sideburn avaient mis le feu au festival avec une prestation intense. Les retrouver dix ans après est un plaisir tant l’énergie de leur hard rock est communicative. 'Hell On Wheels' est un début idéal. Le côté simple et direct montre une bonne énergie, le tout porté par la voix éraillée de Roland. 'Crocodile', 'Give Me A Sign' et 'Gangster Love' sont fraîches et énergiques. Les refrains directs et le côté rythmé remuent la foule et Roland charme de sa puissance vocale. Derrière les missiles s’enchaînent. 'Never Get Down', 'Never Kill The Children' ou 'Rocking Chair' cartonnent avec un côté vitaminé et une pointe de blues. La reprise du 'Rock’n’Roll Outlaw' de
Rose Tattoo est extra et dans le final 'Standing In The Headlines' ou 'Live To Rock' montrent la même énergie hard rock.
Sideburn a fait honneur à son statut avec un concert dynamique.
Avec
Cachemire le festival accueille une des sensations rock du moment. Les Français ont attiré une belle foule de fans. L’entame sur 'Criez!' est efficace. Le rythme est soutenu avec un côté hargneux et une bonne énergie. Le chant en français de Fred est savoureux avec une force rock nerveuse. La communication avec le public est parfaite, Fred joue avec la foule, et avec 'Je' le même ton rock abrasif se fait entendre avec un texte fort. 'Rouge', 'Les petits Poings' et 'Déconnecte' ont la même force hard pas loin d’
AC/DC. Le public est à fond, un
wall of death est même lancé. Dans un esprit plus pop, 'Plus Tu Me' est savoureuse. La reprise de 'La Nuit je Mens' de
Bashung est sympathique, dégageant une bonne force. Puis 'La veste', 'Photochope-moi', 'L’Animal' et 'Donne' font un carton avec le même esprit rock pas loin de
Téléphone. Le public est déchaîné et s'exprime par un bon
circle pit. Les remerciements sont longs et la fête sympathique. Le groupe se retire sur le 'Kashmir' de
Led Zeppelin dans une excellente ambiance.
Cachemire a proposé une prestation dynamique célébrant un esprit rock bouillant.
Jelusick a fait parler de lui grâce à son chanteur Dino, qui a pas mal bourlingué depuis sa victoire à l’Eurovision Junior en 2003. il est passé par
Whitesnake et
Dead Daisies et à présent mène sa propre formation. 'Reign Of Vultures' est un bon jus de hard mélodique porté par sa voix puissante un avec
ton éraillé proche de Jorn Lande, fort en feeling. 'Acid Rain' est efficace avec un excellent solo. L’accueil est chaleureux et la version dynamique de 'That Look' de
Roxette fait effet. 'Fade Away' et 'Healer' cartonnent par leurs mélodies au top. 'The Great Divide' est une parfaite ballade crapuleuse et les soli de guitare et de basse séduisent. 'What I Want', 'Animal Inside' et 'Fly High Again' déboitent avec des refrains splendides et une puissance teintée de mélodies accrocheuses.
Jelusick a proposé un concert chaleureux. Il a montré une belle maîtrise et pourrait bien faire parler de lui à large échelle.
Les Danois de
D-A-D sont de retour à Raismes pour notre plus grand plaisir. En matière de hard rock dynamique ils sont une référence depuis des années et l’entame sur 'Jihad' est réjouissante,
tarte hard teintée heavy. Le groupe est arrivé tard sur le site mais il est en forme. Stig présente ici un premier modèle de basse délirant. La voix éraillée de Jesper est prenante avec un refrain énergique et mélodique. La suite est bouillante, 'Isn’t That Wild', 'Point Of View 'et 'Grow Or Pray' sont des moments agréables. Puissance et mélodique se mixent à merveille, le public apprécie et la sympathie d’un Jesper bavard et tentant le français aident à créer une ambiance chaleureuse. '1st, 2nd & 3rd' et 'The Ghost', les nouveaux singles montrent que le groupe sait toujours proposer des pépites aux mélodies fortes.
D-A-D a réussi son entame de concert. La foule est ravie et la suite avec 'Reconstrucdead', 'Rim Of Hell' et 'Riding With Sue' est dynamique et confirme le sens mélodique génial du groupe. Jesper est un parfait maître de cérémonie, charmeur et blagueur. 'Everything Glows' est un grand moment avec une partie instrumentale fabuleuse. Autre tube, 'Monster Philosophy' ravit, porté par un refrain fédérateur efficace et une mélodie en or. Le final avec 'Bad Craziness' et 'Sleeping My Dad Away' est réjouissant avec son refrain fabuleux porté par un Jesper au top par son ton accrocheur et rocailleux si particulier. Les rappels sont de mise. 'Girl Nation' et 'It’s After Dark' sont prenants avec des refrains accrocheurs et une bonne pêche musicale.
D-A-D a été une tête d’affiche remarquable. Les Danois ont ravi la foule et confirmé leur statut de grand groupe de scène.
Ceci conclut une nouvelle belle édition du
Raismes Fest. Cette année encore le festival a réussi à proposer une belle affiche avec son lot de très bons concerts. Il a aussi permis de faire de belle découvertes en parallèle des groupes confirmés. Il reste à remercier l’organisation du festival, Philippe en particulier, ainsi que les bénévoles pour leur travail constant au service du public et de la musique. Et il faut souhaiter que cette belle aventure perdure longtemps.