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TITRE:

SWARM (24 MAI 2023)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

-



Fort d'un deuxième album ambitieux, Swarm souhaitait passer un cap mais le Covid est passé par là... Touché mais pas coulé, le groupe revient tois ans plus tard avec un Ep et une ambition intacte...
STRUCK - 19.07.2023 -
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Janvier 2020, c'est la date de notre première rencontre avec Swarm pour promouvoir son deuxième album mais aussi quelques jours avant la propagation exponentielle du Covid en Europe et le premier confinement hexagonal... Pour ces raisons, "Anathema" n'a pas eu de vie scénique. Et quand on sait également que toute la section rythmique du groupe a été changée, c'est avec plaisir que nous avons appris que Swarm revenait avec un nouvel Ep toujours aussi enthousiasmant mais avec pleins d'autres bonnes surprises à venir !




Nous nous sommes rencontrés en janvier 2020 et nous avons conclu sur une question sur laquelle vous aviez séché et sur laquelle vous deviez plancher pour notre prochaine rencontre. Nous y voici, constater si vous avez fait vos devoirs en me disant quelle est la question à laquelle vous rêveriez de répondre…

Antoine Chapet : Putain, la vache ! "Est-ce qu’il y a des aliens ?"… Je pense forcément qu’il y a une forme de vie quelque part mais peut-être pas les petits hommes verts…


Notre rencontre précédente remonte à janvier 2020 donc, cette période a marqué et continuera de marquer longtemps avec la pandémie qui a tout bouleversé. Comme tant d’autres vous avez été bloqués et votre album n’a guère pu être défendu, quel regard portes-tu sur cette période et sur ce qui a suivi ?

C’était très dur, mais c’était très dur pour tout le monde de toutes façons !
Ça été très compliqué pour le groupe parce qu’on a sorti un album qui était "défendable" et on n’a pas pu le défendre du tout, on n’a rien pu faire donc c’était très déprimant… C’est ce qui nous a poussé à faire la suite : composer et enregistrer… On a donc réussi à en tirer quelque chose de plutôt positif !


Cela doit être frustrant de voir son album un peu tué dans l’œuf, cela aurait pu vous inciter à jeter l’éponge, la période d’inaction a été longue. Avez-vous été tenté de passer à autre chose ?


Certains d’entre nous ont jeté l’éponge (Sourire) puisqu’on a changé de line-up en profondeur…


… toute la section rythmique a été changée…

Exactement ! Notre batteur a eu un enfant et pour notre bassiste, ça a dû jouer pas mal… mais sa vie a également pas mal bougé…
Mais c’est vrai qu’il m’est arrivé de me demander l’intérêt de tout ça et ensuite, tu essaies d’imaginer ta vie avec et sans et finalement, tu te rends compte que tu préfères continuer…


Il faudrait qu’on arrête nos conneries et qu’on se reprenne en main…




Dans vos textes vous avez souvent souligné les travers de l’être humain, cette pandémie finalement c’est peut-être une addition que nous devions payer à la nature et la planète… Vous et d’autres groupes avez peut-être un peu anticipé tout ça ?


Ça dépend de la façon qu’on aborde les choses, si tu es plus resigné, c’est plus facile de le vivre alors que si tu n’es pas encore dans cet état d’esprit et tu veux que ça change, c’est sûr que c’est compliqué à vivre…
Mais ce n’est pas comme si on était des précurseurs. Quand tu regardes un petit peu, il y a plein de gens qui disent qu’il faudrait qu’on arrête nos conneries et qu’on se reprenne en main…
Moi comme d’autres, cet épisode m’a fait prendre du recul et puis, j’ai eu plein de trucs perso qui sont arrivés en même temps et du coup, tu te poses des questions en te disant que de toutes façons, on va droit dans le mur et ce n’est pas moi qui vais pouvoir changer même si tu en parles dans ton groupe et tout ça… Donc, personnellement, j’essaie plus de me focaliser sur l’instant présent et de profiter de la vie au maximum parce que je me rends compte que peut-être de mon vivant, je vais vivre des trucs pas cool au niveau de la planète… D’ailleurs, ni moi, ni ma compagne ne voulons avoir d’enfant pour ça ! Qu’allons-nous leur laisser, c’est terrifiant parce que de notre vivant, nous allons voir peut-être pas l’effondrement total de notre société mais des choses très dures et tu n’as forcément envie que ton enfant voie ça…


Pour en revenir aux changements de line-up, ils se produisent dans nombre de formations mais c’est toujours dur à encaisser, comment l’as-tu vécu : comme une étape normale dans la vie de groupe ou un déchirement en forme de passage à autre chose ?

Je l’ai vécu de manière différente selon ta place dans le groupe. Je suis dans le groupe depuis le début : je suis dernier membre d’origine… Donc chaque départ fait chier mais ce n’est pas la première fois que ça arrive… Mais dans le cas présent, c’étaient deux membres qui étaient là depuis longtemps, c’est forcément d’autant plus difficile à accepter. Mais la chance qu’on a eue, c’est que sur le coup, c’est déprimant en te demandant si tu vas trouver quelqu’un ne serait-ce aussi bon que lui, avec qui on s’entendra… On a regardé autour de nous et les nouveaux membres étaient des mecs qu’on connaissait et avec qui on avait déjà tourné… Finalement, c’est autre chose mais c’est au moins aussi bien. Sur le coup, c’est dur mais après, une fois que tu es sorti de la déprime du départ, tu pars sur autre chose, tu te renouvelles…


Vous vous donniez deux ans pour revenir, si on ôte l’année de pandémie perdue on peut considérer que vous êtes dans les clous. C’était important de vous tenir à un délai, de vous mettre une forme de pression finalement ?

Ouais, ouais, certains dans le groupe sont très focalisés là-dessus…


… certains ? Cela signifie que tu n’en fais pas forcément partie ?

Oui et non ! C’est compliqué parce que c’est toujours source de conflit dans le groupe… Quand je disais "certains dans le groupe", c’est Rémy. Rémy veut tout faire vite alors que je préfère faire les choses bien sachant que quand tu te précipites, il y a des choses qui ne sont pas faites aussi bien que tu l’aurais voulu. Mais en même temps, si tu ne te mets pas des deadlines, en général, tu ne fais pas les choses…


On a un album de prêt !




Il semblerait que vous ayez trouvé un compromis à savoir que vous revenez rapidement mais avec un EP et non pas un album…

C’est rigolo que tu me dises ça parce qu’on n’a pas seulement fait un EP mais un EP et un album dans la même session : on a enregistré quinze titres en fait ! On a un album de prêt !


Et quand est prévue la sortie de cet album ?

L’année prochaine ! La composition de l’album et de l’EP a été faite pendant la pandémie, ça commence un peu à remonter. On va se remettre et on se remet déjà à composer et dans deux ans, on sera à nouveau prêts pour enregistrer un truc…


Une composition pendant la pandémie qui a dû forcément vous inspirer ?

Ça a aidé Rémy ! C’est vraiment lui qui fait la thématique des paroles -je l’aide juste à traduire- et il est resté sur la même lancée que "Anathema" mais il a un peu plus brodé sur les thèmes de la solitude et de la création de "castes" c’est-à-dire que les gens ont de plus en plus tendance à se mettre dans des cases et si tu ne le fais pas, tu te sens un peu seul…


Ça a toujours existé…

Oui mais ça ne s’arrange pas avec le temps : le communautarisme se répand de plus en plus dans la société !
C’est une façon de se protéger, de se créer une identité certainement, aussi d’avoir un sentiment d’appartenance et de défendre certaines valeurs : ce sont des choses que je comprends très bien… Mais le problème, c’est que d’un côté, tu respectes la volonté de défendre des valeurs qui te tiennent à cœur mais de l’autre, c’est vrai que parfois, tu te retrouves un peu face à un mur et c’est frustrant d’avoir un débat stérile et fermé : on ne trouve pas trop la solution pour l’instant…


L’EP se nomme "Mad in France", faut-il y voir un jeu de mots sur la folie et l’idée que notre pays ne tourne pas rond ?

C’est marrant que tu dises "Mad in France" et non pas "Made in France" que tout le monde prononce ainsi. Rémy l’a fait exprès pour le jeu de mots et aussi parce qu’il y a un peu de chant en français…


Et pourquoi "France" en particulier. Faut-il entendre que nous sommes plus fous que les autres ?

Pas forcément ! C’est juste que c’est ce que nous connaissons le mieux. On n’est pas forcément plus mad que les autres mais bon, il faut quand même se dire qu’on est une des plus grandes puissances mondiales, en tant que pays occidental industrialisé, on représente un peu tout ça même si on ne s’en rend pas compte puisque c’est notre quotidien !


Toute une histoire de fric et tu te rends compte qu’il t’ouvre toutes les portes !




La pochette avec cette ville en feu, cette plage semblant polluée est un constat accablant. Vous êtes si en colère que ça par rapport à ce qui se passe en France ?

Oui et puis, ça va jusqu’au local parce que ce que tu vois sur la pochette est un mix entre Monaco et Nice. Chromatorium Music a mixé le deux, il a fait des collages…
Et comme nous venons de Nice, au quotidien, on est confrontés à des trucs frustrants… D’ailleurs, le dernier morceau parle de ça : on avait gagné un tremplin et on était censés avoir des subventions qu’on n’a pas eues parce qu’on fait du metal et que le metal est une musique de "teubés" (Sourire)… On a embrassé le fait d’être des "teubés" et que notre vie est la "teub life" !
Et à Nice, vu nos jobs, on est confrontés à l’ultra-capitalisme -on travaille pour des gens qui ont une richesse incommensurable- il y a une telle dichotomie entre ce qu’on te dit à la télé comme acheter une voiture électrique pour ne pas polluer et ce que font ces gens… Toute une histoire de fric et tu te rends compte qu’il t’ouvre toutes les portes !


Ce qui marque à l’écoute des six titres, c‘est le côté percutant avec l’idée de faire mal, de balancer un uppercut… C’était l’idée ce côté direct, sans interlude, passage plus mélodique ou atmosphérique ?

C’est vrai qu’il n’y a pas énormément de passages atmosphériques, inversement, quand tu fais un album, tu as envie et tu es obligé d’en faire…


Tu fais un EP, c’est court, tu as envie que ça soit punchy, que ça aille direct droit au but !



Cela signifie que l’album qui va paraître l’an prochain, il y en aura…

Il y aura des choses un peu plus mélodiques par ci, par là… Mais quand tu fais un EP, c’est court, tu as envie que ça soit punchy, que ça aille direct droit au but ! Ça a été notre but quand on a fait la tracklist et qu’on a choisi ce qui allait figurer sur l’album et sur l’EP. Sur l’EP, il y a un peu de variété mais on voulait garder les trucs qui allaient droit au but et garder les trucs mélodiques, les passages atmosphériques, différents pour l’album qui permettront d’aérer. Le problème de beaucoup de groupes, c’est que c’est très compact, tu en prends plein la gueule pendant 45 minutes mais au bout d’un moment, tu n’as plus l’attention nécessaire et ce n’est pas bon alors que sur un EP, tu peux te permettre de le faire…


On a le sentiment que vous aviez envie de pousser un cri de colère, de faire ressortir une rage en adéquation avec les thèmes dégagés sur le disque ?

Oui, c’est vrai, même si le dernier morceau est un peu plus en mode déconne mais le reste de l’EP a un côté sérieux. Les paroles de Rémy abordent des sujets très sérieux -et comme la période pendant laquelle l’EP a été composé n’a pas été très joyeuse- comme tu dis, cette frustration ressort…


Ce cri c’est la voix de Rémy, impressionnante avec un ton féroce, en anglais et en français. Où va-t-il chercher cette rage, ça semble sortir des tripes, du plus profond de lui-même, ou est-il plus énervé que les autres membres ?


C’est un faux calme (Sourire) ! Quand tu le vois comme ça, il a l’air d’une personne très calme mais il garde cette colère en lui et la ressort quand il chante ou quand il monte sur scène… Ce n’est pas le seul d’ailleurs, Matt (NdStruck : Matt Bankowski) -notre guitariste- est un peu comme ça aussi…


Et toi, comment te situes-tu sachant que tu me parais très calme ?

Je suis plutôt calme (Sourire). J’ai également cette colère mais je m’énerve peut-être moins qu’eux parce que c’est rare (Rires) !


On pense que l’anglais est ce qui sied le mieux à la musique du groupe…




On a parlé des langues et vous employez encore le français, c’est important de garder notre langue pour mieux appuyer votre propos ?

Ce qui est marrant c’est que dans notre façon de composer, Rémy écrit en français et on les traduit mais il y a toujours ce côté français. Rémy aime beaucoup le français mais on pense que l’anglais est ce qui sied le mieux à la musique du groupe…


Et au rock de façon générale…

Mais certains y arrivent, et c’est d’autant plus une gageure quand ils y arrivent que c’est impressionnant !


Faut-il y voir une sorte de défi également de votre part ?

C’est un sacré défi, par exemple on nous dit que on sent l’influence Mass Hysteria sur ‘Sanbiki No Saru’… C’est vrai que dès que tu chantes en français, on pense directement à Mass Hysteria mais l’instrumental ne ressemble pas tellement à Mass Hysteria… L’énergie un peu hardcore dans l’idée est ce qui sied le mieux et je pense que c’est pour ça que ça marche…


Tu parles de hardcore, vous sonnez plus hardcore sur cet album avec des titres comme ‘One Cent’, ‘Our Place’ et ‘White Line’, y a une hargne, un côté méchant qui impressionne. Vous recherchiez ce côté plus hardcore ?

Tu as cité quelques morceaux que j’ai composés mais depuis le début, on nous a toujours dit ça. J’ai toujours été très fan du hardcore qui est un de mes styles préférés mais je ne me rends pas forcément compte, c’est peut-être plus dans la façon de structurer, dans les patterns de batterie… parce que quand tu regardes les grattes, ce n’est pas forcément hardcore en revanche, l’arrangement général a ce côté hardcore… et comme je suis très fan de hardcore, ça ne me dérange pas du tout !


Au niveau des structures, on a fait des morceaux plus courts et directs surtout, qui donnent ce côté un peu punchy et plus hardcore, forcément !



Ce côté hardcore confère à votre musique un côté plus percutant que l’on ressent à l’écoute… Le français dont on a parlé amène aussi ce côté hardcore, cet EP est-il un cri de guerre hardcore finalement ?

C’est marrant que tu dises ça parce que ce n’était pas la volonté de base mais je pense que le choix des morceau punchy pour la tracklist de cet EP y est pour beaucoup. Et il y a autre chose qui a joué, à savoir qu’on a essayé de faire des structures un peu plus simples et de raccourcir certains morceaux -dans notre deuxième album "Anathema", l’intro dure près de huit minutes quand même… Dans cet EP,  il y a deux ou trois morceaux un peu plus longs mais au niveau des structures, on a fait des morceaux plus courts et directs surtout qui donnent ce côté un peu punchy et plus hardcore, forcément !


Il y a trop de groupes qui font toujours le même morceau et ça me fatigue un peu




Le côté massif s’exprime aussi avec une facette thrash groovy, on la retrouve sur ‘Another Choice’ ou sur les soli, de ‘Our Place’ et ‘White Line’ notamment. C’était important de garder cette marque, quelque part entre Pantera et Lamb Of God ?


Oui, c’est le fil conducteur du groupe ! L’idée de base était de faire du groove thrash mais quand tu écoutes un album de Pantera, des morceaux comme ‘Heresy’ ou ‘Domination’ sont hyper hardcore mais tu as aussi des ballades, des morceaux mid-tempo… ils pouvaient faire des chansons hyper variées ! Aujourd’hui, il y a trop de groupes qui font toujours le même morceau et ça me fatigue un peu. C’est pour ça à la base que j’ai voulu faire ça : prendre un style de base avec lequel tu fais plein de trucs avec… mais il reste le fil conducteur du groupe ! Et Matt qui est arrivé dans le groupe ensuite ne s’est pas calqué sur ça parce qu’il ne compose pas comme moi mais on a beaucoup d’influences en commun et le résultat marche très bien…


La suite, c’est le live, vous avez lancé le disque en mars avec une date à Nice. Comment s’est passé cette première date ?

On était très contents des retours mais on a énormément travaillé là-dessus. Ca vient notamment de notre nouveau batteur qui sort du Conservatoire et qui a une méthodologie de travail très stricte. Du coup, on s’est calqués là-dessus parce qu’on voulait progresser et on a eu le temps de le faire avec le Covid… On a donc beaucoup, beaucoup travaillé nos instruments et ça fait qu’on est plus carré, on sonne mieux en live, on a travaillé notre son aussi… si bien que les gens -qui nous suivaient avant nous- nous ont dit qu’ils le ressentaient !
Donc oui, pour l’instant, on est très contents parce qu’on voit que notre travail paie et que Roman (NdStruck : Roman Contenti, batteur) fait un super travail et apporte quelque chose au groupe…


Il y a eu cette date à Nice, d’autres à venir ?

On cherche pour la fin de l’année à partir d’octobre donc si jamais, certains veulent nous booker, ça sera avec grand plaisir parce qu’on est en pleine recherche actuellement. Et depuis le Covid, ce n’est pas évident parce que certaines salles -notamment dans celles dans lesquelles on a joué par le passé- ont fermé entre autres…
Donc justement, on est en recherche active : on aimerait bien du live pour la fin de l’année pour défendre cet EP…





Et je suis convaincu qu’avec cet EP et cette journée promotionnelle, les dates vont arriver… Merci…

Merci à toi, c’était un grand plaisir !


Merci à Noise pour sa contribution...



Plus d'informations sur https://swarmofficial.bandcamp.com
 
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