Avec son deuxième album "Soulmates", Scarlean s'est taillé une place de choix dans la scène metal française mais le plus dur reste à venir... Le groupe se doit de confirmer et de continuer à grandir : c'est la mission qui incombe au nouvel opus d'Alexandre Solles et sa bande, "Silence"...
On avait quitté Scarlean avec "Soulmates" fin 2019, nous voilà trois ans plus tard avec son successeur "Silence", comment avez-vous vécu cette période qui a oscillé entre doute et espoir ?
Alexandre Solles : Ça a été spécial ! Ça a été très positif pour plein des choses finalement. Ça a été positif parce que ça nous a permis d’écrire cet album : on a pu se poser et être tranquilles…
Tu laisses penser que s’il n’y avait pas eu ce confinement, nous ne serions pas aujourd’hui en train de parler de ce nouvel album qui aurait été décalé ?
Je n’en ai aucune idée… Franchement, je ne sais pas mais j’ai quand même l’impression que ça a quand même drôlement aidé à avoir du temps pour la composition mais d’un autre côté, ça nous a empêcher de nous réunir…
La chance qu’on a eue, c’est que quand le Covid a fini d’exister de manière politique, on a pu se réunir et travailler tout ce qu’on avait composé… Moi qui ai écrit, le Covid a été du pain béni parce qu’au niveau social, ça m’a permis de voir pas mal de choses au niveau des réseaux sociaux, au niveau des interactions entre les gens… Du coup, j’ai eu énormément de sujets sur lesquels je pouvais écrire !
Tu as déjà des compos à recycler dans le prochain album à venir ?
Non pas trop, parce que justement ça a permis de trier et d’avoir des thématiques beaucoup plus larges. J’ai noté des choses comme notamment l’augmentation des violences dans les foyers qui faisait partie des sujets qu'il m’intéressait de traiter : la maltraitance des enfants -le titre ‘The Hand on your Skin’ parle clairement de ça- la solitude et notamment les personnes âgées qui sont restées seules, les confrontations des gens sur les réseaux sur x sujets…
Premier élément marquant de ce nouvel album, le personnage de Ghost a disparu de la pochette au profit de la jeune fille qui a grandi et qui semble se noyer et perdre pied. Que signifie cette transition rappelant que sur "Ghost" apparaissait le personnage de Ghost et que sur "Soulmates", les deux antagonistes étaient présents ?
Effectivement, c’est bien cette petite fille qui a grandi. On a fait disparaître notre personnage de Ghost de tout ce qui est visuel dans le CD et le vinyle mais on l’a quand même gardé dans tous les clips. C’est un personnage qu’on a envie de faire grandir et d’éloigner de nos pochettes mais qui deviendrait une idée, une présence qui flotte et qui apparaît de temps en temps…
… un fantôme en somme…
Exactement, c’est vraiment l’idée !
Le nom de l’album et la pochette ont une signification très forte à savoir que le mot "Silence" inspire plein de choses : le calme, la sérénité… mais de l’autre, ça inspire aussi la mort, l’oppression, le chaos…
En même temps, cette pochette, on voit cette femme en train de flotter mais est-elle en train de se noyer ou simplement en train de flotter ?
Nous la voyons clairement perdre pied mais quelle est ta vision ?
Nous n’avons pas de vision sur ça…
Ah ! la fameuse réponse de l’artiste que l’auditeur doit se faire sa propre interprétation…
(Rires) Non, non… Sur cet album, nous avons travaillé sur la dualité des sentiments des gens entre eux mais également sur le jugement c’est-à-dire : qu’inspire le silence pour une personne ? Cela dépend de la situation dans laquelle tu es dans ta vie, ce qui se passe dans ta tête, les sentiments que tu éprouves à ce moment… Dualité qui se retranscrit également dans la pochette avec cette lumière en haut et les abysses en bas…
Finalement qu’est-ce qui est bon et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Malgré tout, notre sentiment de perte de pied est conforté par la musique metal et donc plutôt sombre que vous partagez, et on aurait tendance à penser que votre vision est également négative…
Bien sûr mais dans certaines chansons, il y a des thématiques qui vont toucher au romantisme, à l’amour…
Quand je parlais de jugement, celui qui juge n’est pas forcément quelqu’un de bon, de positif : c’est également ça l’idée : dans cet album, au niveau du chant, il y a beaucoup de voix différentes : des voix
scream, des voix de tête… tout ça pour pousser l’idée de plusieurs personnages, de plusieurs personnalités… il y a des moments où les voix se répondent entre elles ! Il y a des questions/ réponses avec quelqu’un qui va juger de manière très négative mais ce n’est pas ce que je pense : mais finalement qu’est-ce qui est bon et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Dans le prolongement de ces différents personnages, avec cet album, Scarlean affirme sa personnalité protéiforme qui est à l’image des membres du groupe qui pour chacun apprécient des genres à la fois proches et différents, goûts que vous mettez en commun pour vos compositions. Est-ce toujours facile pour vous de concilier ces affinités ?
C’est super facile parce que nous sommes cinq personnes avec des goûts musicaux assez différents mais nous sommes également cinq personnes très ouvertes sur la musique, on arrive donc à apprécier les goûts des uns et des autres. On a Olivier par exemple (NdStruck : Olivier Jacquet, basse) qui est dans ce truc basse très
groove qui va apporter des
slaps, des trucs presque funk dans certaines chansons. Il va également écouter et nous faire découvrir des choses qu’on n’écouterait pas de manière naturelle mais elles nous intéressent quand même et tout ça va nous pousser vers d’autres horizons…
Le son de ce nouvel album est résolument massif, ample et moderne, qu’est ce qui explique cette recherche de donner une telle couleur à ce troisième album ?
On a fait énormément de
lives et on nous a toujours dit que notre son était beaucoup agressif et "gros" sur scène que sur "Soulmates".
C’est le reproche généralement fait aux albums de metal…
Oui, mais nous voulions avoir ce côté un petit peu rock. Et en fait, on s’est aperçu qu’en
live, les gens appréciaient ce côté plus massif, plus metal.
Pour cet album, nous avons fait appel à Sébastien Camhi pour la production alors que le précédent avait été fait par Fabien (NdStruck : Fabien Giordani) qui est désormais notre batteur, Eric Lebailly également batteur d’Adagio était le batteur sur "Soulmates".
Pour le précédent album, on avait envoyé les pistes à Eric Lebailly qui les a enregistrées mais Fabien a travaillé et joué l’album avec nous… Pour ces raisons, on a décidé d’enregistrer l’album ailleurs et nous concentrer sur nos instruments… Je suis super content que Fabien joue cet album, bien plus que d’avoir eu Eric Lebailly sur "Soulmates"…
On sent que cet album est encore plus un exutoire pour vous en suite des évènements sombres que l’on a vécus et que l’on connait encore. Des familles ont été endeuillées… ‘No Remedy’ semble témoigné de tout cela avec à la fois une rage légitime et une certaine pudeur centrale, en forme de recueillement. Est-ce votre album le plus cathartique à ce jour ?
Oui, je pense complétement ! En fait, cet album dans le choix et l’assemblage des chansons -neuf titres- a été super naturel.
‘No Remedy’ a une histoire très particulière parce que c’était le neuvième titre de cet album et finalement, il est le titre central. Ce titre a été composé sur une journée : je me suis levé un matin et j’avais ce truc qui me tournait dans la tête et je l’ai enregistré tout de suite, j’ai écrit les paroles, j’ai tout fait sur une journée et j’ai tout envoyé aux copains et tous ont adoré ce titre… A la base, j’aime beaucoup la trip hop et j’avais travaillé des sons pour un truc personnel et finalement, je me suis dit que ça pourrait marcher dans Scarlean (Rires). On a mis beaucoup de choses dans ce titre, même au niveau du texte parce qu’en plus d’être un morceau avec plein d’émotions, c’est un texte très personnel qui parle d’une personne proche de moi : c’était très important d’en faire un vrai morceau !
Ma manière de travailler, c’est de chanter !
L’une des singularités de Scarlean est son chant d’une très grande variété, on le souligne dans ‘No Remedy’ mais tout l’album est comme ça, comment travailles-tu ta voix ? Te considères tu comme un "acteur" qui jouerait plusieurs personnages (ou émotions) ?
Complétement ! J’ai une manière de travailler la voix assez particulière parce que je ne travaille pas vraiment (Rires) ! Ma manière de travailler, c’est de chanter ! Pour cet album, j’ai dû chanter entre deux ou trois heures tous les jours : que ce soit des reprises, des trucs personnels, m’exercer sur des titres que je pensais inatteignables pour savoir jusqu’où je pouvais aller… Et du coup, j’ai vu qu’il y avait plein de choses qui passaient : les voix de tête, les choses un peu lyriques, les voix un peu plus agressives je pense notamment au morceau ‘Keep your Secret’ où il y a ce passage où beaucoup de gens m’ont dit que ça leur faisait penser à du Pantera, avec ce côté un peu Phil Anselmo… Quand je le fais, je ne pense pas forcément à un artiste mais c’est quand je le réécoute, je comprends la comparaison d’autant que ça reste des influences très 1990 que j’ai : j’ai 43 ans (Rires) !
Concernant les influences, ‘The One Who See’ est justement l’illustration de ce genre un peu théâtral que vous apportez sur certaines chansons notamment sur cet album, un peu à la manière d’un Queensrÿche dans ‘Opération Mindcrime’. C’est quelque chose que vous souhaitez encore plus développer à l’avenir ?
Franchement, je ne pourrais pas te dire ! C’est marrant parce que ce n’est pas la première fois qu’on me parle de Queensrÿche mais c’est un truc de fou parce que je pense ne connaître aucun titre de ce groupe qui ne fait pas du tout partie de ma culture musicale : je suis passé à côté de ce groupe !
On nous a comparé à Queensrÿche, à Disturbed, plein d’autres groupes qui ne sont forcément des groupes que j’écoute…
On n’est pas du tout dans le démonstratif ! On compose les morceaux
comme on écrit un court-métrage : on recherche plutôt les émotions !
Une autre des caractéristiques de Scarlean est de ne pas trop offrir de solo de guitare, la musique repose essentiellement sur des riffs très efficaces et rythmiques. Cette absence de démonstration technique à outrance est-elle là pour mettre en avant l’aspect purement chanson de vos compositions ?
Complétement ! En fait sur cet album, il y a deux titres où il y a des solos mais en fait, ils sont là plus dans un concept mélodique, on pourrait presque chanter ces solos… On n’est pas du tout dans le démonstratif ! On compose les morceaux comme on écrit un court-métrage : on recherche plutôt les émotions ! D’ailleurs, depuis qu’on a repris les concerts, à l’issue de ces derniers, des spectatrices nous ont dit avoir pleurer en écoutant ‘A Wolf Inside’…
Lors de notre précédente interview, après Anneke Van Giesbergen sur "Soulmates", tu indiquais que ton rêve serait de travailler sur cet album avec Lisa Gerrard de Dead Can Dance, est-ce un regret ?
Avec le recul, pour cet album, non !
Pour cet album…
Bien sûr, un rêve reste un rêve (Rires) ! Mais Lisa Gerrard est devenue une entité elle a fait beaucoup de choses avec Hans Zimmer, elle travaille pour le cinéma… c’est devenu quelqu’un de beaucoup plus compliquée à atteindre et en plus, on fait du metal alors qu’elle dans une sphère cinéma/ Hollywood… qui rend le rêve compliqué mais on verra : je garde espoir ! Mais avec le recul, en écoutant "Silence", je ne trouve pas qu’elle manque à l’album !
Malgré tout, il y a une invitée mais sur la version digitale, elle n’est pas présente, elle le sera uniquement sur le physique sur le passage de fin du titre ‘No Remedy’, après le piano/ voix, la compagne de Sébastien Camhi -Cécile- a posé des voix un peu de chorales, églises…
En parlant de dualité, "Silence" offre des titres terriblement efficaces comme ‘The Hand on your Skin’, ‘No Remedy’ et d’autres qui demandent plus d’attention comme le très djent ‘Wake Up Right Now’. Ces titres efficaces sont-ils aussi un moyen pour vous d’offrir des portes d’entrées à un univers plus complexe qu’il n’y parait ?
Je pense que ça vient des influences de styles de compositions des uns et des autres puisque les deux titres que tu cites ‘The Hand on your Skin’ et ‘Wake Up Right Now’ : les riffs principaux sont partis de Geo, notre guitariste (NdStruck : Geoffrey Vo Van Chieu) qui a des influences beaucoup plus néo-metal et ça se sent… Quand il compose ce genre de riffs, j’aime poser des
flows beaucoup plus hip hop, saccadés et ça permet de varier…
D’ailleurs, ‘The Hand on your Skin’ ouvre l’album et ça permet de lui donner du relief. On avait l’habitude d’ouvrir nos précédents albums sur des morceaux plutôt cool, calmes et on a voulu sur cet album débuter par des morceaux beaucoup plus "rentre-dedans" immédiatement avec des paroles assez dures pour justement poser un univers et tout de suite derrière, on vient avec un ‘A Wolf Inside’ plus dans l’émotion… On est comme un film !
A propos de film, vous avez sorti un clip magnifique, tourné dans une église mais aussi avec des scènes mettant en exergue Ghost et cette fille qui elle-même devient Ghost… avec plein de références au cinéma d’horreur et fantastique ("Carrie", "Hellreiser", "Insidious"….), c’est important pour vous d’asseoir cette image et signature via la vidéo ?
Bien sûr ! On est déjà très fans de tout ce qui est cinéma fantastique, d’épouvante… Avec ce clip, on s’est dit qu’on pourrait quand même faire quelque chose de romantique. Il n’y a finalement rien de violent, ça reste quand même assez doux.
L’idée de ce clip était de partir de quelque chose de très beau avec cette très belle fille blonde et de détruire la beauté tout au long tout en gardant une captation qui tend vers cette beauté : détruire la beauté tout en la gardant sous un autre aspect…
Comme tu le disais par ailleurs, cela dépend de celui qui regarde le clip et son regard sur cette beauté…
Exactement, on en revient à ce que je disais à propos de la pochette et sur le jugement… C’est complétement ça !
[Ghost] aura toujours une importance !
On parlait du Ghost qui s’il n’est désormais plus sur la pochette reste présent sur ce dernier clip. Ne crains-tu de vous enfermer trop longtemps dans le concept Ghost et ne crains-tu pas de tarir la source en tirant trop sur cette thématique ?
On est en train de le diluer pour en faire quelque chose qui va devenir une espèce d’idée, un concept, un sentiment qui peut apparaître ou non… Le premier clip où il n’apparaît pas du tout est ‘Wake Up Right Now’ où finalement on voit juste ces gens qui portent le masque du Ghost : il n’apparaît pas mais c’est presque devenu un culte qui se créé autour de lui !
Et dans ‘Keep your Secret’ -la dernière
lyrics video en date- je suis maquillé à son inverse, on s’influence nous-mêmes de ce personnage : il y a un peu de lui en nous !
On avait dit sur "Soulmates" qu’on allait élargir cette idée, on va continuer de l’élargir et ensuite, on va jouer sur la temporalité parce que finalement, il n’y a pas d’axe temps dans ces histoires… On ne sait pas quand ça se passe : début du siècle, siècle dernier, moderne ou non ? On veut garder ce truc un peu intemporel… On peut très bien imaginer que la petite fille, la princesse de "Silence", sa version adulte et sa version grand-mère pourraient vivre dans une même scène… Quand on commence à avoir ce genre d’images en tête, on se dit qu’on peut aller super loin sur plein de choses…
Donc tout en se débarrassant du Ghost sur certains aspects, il a quand même créé cet univers ! Il restera, il sera toujours là mais on va peut-être jouer sur des trucs comme aller le chercher… Le but sera de trouver l’interaction car il aura toujours une importance !
Une telle imagerie, comment la faites-vous vivre sur scène ? Avez-vous prévu des projections ou autres pour prolonger cette expérience qu’est Scarlean ?
On est en plein dedans ! Ça fait deux mois qu’on travaille là-dessus : pour 2023 mais aussi le 22 octobre au Just’N Fest qui a une scène immense, on a prévu de commencer à placer notre
show avec projections,
lights…
Tu évoques une scène immense, condition indispensable pour un tel spectacle…
C’est la raison pour laquelle on ne joue pas dans les bars. On a arrêté d’en faire : la seule fois où on l’a fait récemment c’était au Rock’n’Eat pour roder un peu notre
set et jouer dans une salle à taille humaine… mais 2023, on axe sur des festivals ou des plus grosses scènes…
Et avez-vous déjà des touches pouvant vous conforter dans cette ambition ?
Oui, oui, complétement ! C’est simple, on va faire plusieurs formules et comme tout groupe, on vend un spectacle ! Soit on fait notre
show un peu rock/ metal qui sera à un certain tarif, soit un
show complet -le
show qu’on veut présenter- pour lequel on a du
staff…
… avec Ghost notamment qui débarquera sur scène (Rires)…
Non, mais on avait déjà commencé à l’intégrer d’ailleurs sur certains
lives !
Pour ce show, on a travaillé toute une structure en forme de triangle de 3 mètres par 3, avec des projections, rétroprojections, néons synchronisés… Et ensuite, on va travailler les interactions entre nous… C’est notre ambition pour 2023 !
Notre but [...] est
d’être reconnu comme un groupe important de la scène française !
Justement, outre ces scènes, quelles sont vos attentes pour ce nouvel album ?
Notre but -qu’on avait commencé à travailler avec "Soulmates"- est d’être reconnu comme un groupe important de la scène française ! On y travaille en répétant deux fois par semaine, quatre ou cinq heures…
Et as-tu commencé à voir une évolution depuis "Soulmates" ?
Oui, complétement même nous dans notre manière de jouer… Initialement, on avait prévu vingt jours pour enregistrer l’album et finalement, on l’a fait en douze : on a travaillé comme des furieux ! On en veut !
Le travail que vous faites semble porter ses fruits en France mais qu’en est-il de l’international ?
On a choisi de ne pas avoir de label puisqu’on a eu des propositions de gros labels mais on a refusé parce que finalement, on a constaté que ça allait être contraignant pour nous. En revanche, nous sommes en recherche d’un
booker : l’album vient de sortir, donc il commence à peine à arriver sur table, on sait qu’on va avoir des retours… mais c’est compliqué d’être objectif sur un truc que tu as fait… On a quand même beaucoup d’expérience : j’ai 43 ans et je fais de la musique depuis que j’ai 13 ans donc même si je ne suis pas objectif, j’ai quand même du recul et je suis capable de dire que le son de cet album est bon, c’est bien joué, j’arrive à ressentir des choses sur les morceaux même si c’est moi qui les ai écrits…
[Scarlean] est une entreprise, c’est un investissement, des sacrifices à tous les niveaux y compris familial…
Ça fait deux fois que tu donnes ton âge. Ne regrettes-tu pas une popularité arrivée sur le tard ?
Non, non pas du tout ! C’est une entreprise, c’est un investissement, des sacrifices à tous les niveaux y compris familial… Nous avons tous des métiers, nous jouons dans Scarlean par passion mais de façon très professionnelle : on essaie d’aller au bout des choses, on essaie d’être le plus pointu possible même plus pointu que certains dont c’est le métier… mais on ne fait pas ça pour manger ! On veut surtout que ce soit vibrant et quand on monte sur scène, on prenne du plaisir à le faire…
Avec cet album, ce qui est bien, c’est qu’on a un retour direct super positif avec des premières chroniques, des gens qui ont reçu l’album et qui nous contactent… Nous qui avions déjà un regard positif sur cet album, avec le recul et "Soulmates", en quelques années, on a quand même passé un cap : je pense qu’on peut prétendre à des choses plus importantes ! De toutes façons, c’est ce qu’on veut : on a fait ça pour ça ! Ce serait mentir de dire le contraire, on s’est donné et on a travaillé comme des fous et le but est de jouer sur de plus grosses scènes, plus loin…
Rendez-vous en 2023 pour faire le point… Merci !
Merci à toi !
Merci à Calgepo pour sa contribution...