Quel plaisir de retrouver enfin ce génie de la guitare en Europe pour 8 dates après ces deux années où les artistes ont notamment été les plus touchés même si nous avons pu les suivre grâce aux réseaux sociaux.
Steve Vai en a fait partie et il en a profité pour sortir un excellent album instrumental - ce qui est assez rare de nos jours - "Inviolate" avec un line-up inhabituel et étonnant avec Philip Bynoe à la basse, Jeremy Colson à la batterie et Dave Weiner à la rythmique, qui booste bien les compositions.
Après une date au Hellfest, devant une marée humaine et une prestation remarquée avec
Whitesnake sur '
Still of a Night' en
guest,
Steve Vai fait un retour tonitruant.
Ce soir, la première partie est un guitariste Suisse qui propose des ambiances teintées de flamenco et qui joue uniquement sur une Godin Multiac. Les thèmes étaient assez envoûtants avec des parties plus techniques limite
shred sur ses parties
lead. Malheureusement, une grande partie du public du Paloma suivait plus le concert depuis le bar en se restaurant ou goûtant les bières locales...
Mais quand le virtuose américain arrive sur scène, il n'y a plus personne au bar et le public lui réserve en plus un accueil chaleureux.
Steve Vai apparaît moins fougueux qu'avant avec une petite moustache, les cheveux grisonnants et courts, et n'utilise que deux guitares pour tout le concert en mode configuration légère. Pas de guitare à trois manches -Hydra- pour cette tournée.
Les titres sont essentiellement extraits de son dernier album "Inviolable" et c'est 'Avalancha' qui ouvre le bal.
La présence de son modèle signature Ibanez -avec son manche muni de
leds bleus entre les frettes
- nous rassure très rapidement sur la technique et le toucher du
guitar-hero qui n'ont pas bougé avec les années.
Il partage des
leads ou des harmonisations avec Dave Weiner durant tout le set.
Les musiciens sont assez statiques et malheureusement peu éclairés. On ne voit forcément que Vai gardant une liberté d'expression complète. 'Balls of God' et 'Little Pretty' s'enchaînent.
Tout au long du concert, derrière la batterie de Jérémy Coldon, s'affiche sur un écran géant le logo de Vai mais aussi des images psychédéliques en rapport avec le titre joué comme une bougie allumée sur le titre 'Candle Power' ou une église lors de '
Building the Church'.
Vai prend plaisir à jouer et partage avec émotion l'accueil que lui réserve le public malgré une gêne dans le bras droit qui ne l'empêche pas de garder la virtuosité, son expressivité et sa technique ahurissante et surtout sa musicalité qui le distingue de beaucoup d'autres.
Peu de temps gâché ce soir, les solos de Dave Weiner et du batteur sont efficaces sans être trop longs et sont d'ailleurs particulièrement applaudis.
Le très beau 'Whispering à Prayer' est un temps fort de la soirée, suivi d'un 'Dying Day' démarré en acoustique par Dave Weiner.
Mais ce que les fans attendaient arrive avec deux titres de "
Passion and Warfare" à savoir le sublime hymne 'Liberty' enchainé avec 'For the Love of God' pendant lequel le clip de 1990 est projeté.
La surprise réservée par
Steve Vai était ce roadie d'origine espagnole engagé pour faire la cuisine mais qui finalement s’est avéré être musicien mais surtout chanteur lyrique ce qui a donné l'idée à Vai de le faire venir sur scène pour chanter la mélodie de 'For the Love of God' pour un résultat incroyable, unique et inoubliable.
Le titre ‘Taurus Bulba’ extrait de "
Fire Garden" de 1996 exécuté en rappel reçoit un tonnerre d'applaudissements bien mérité pour ce concert fabuleux d'un grand artiste comme on en fait plus. Il a promis que pour la prochaine tournée il sera accompagné de sa guitare Hydra donc à bon entendeur...
Plus d'informations sur http://www.vai.com