Retour avec Adrien Joul sur ces quatre dernières années particulières (c'est le moins qu'on puisse dire) que nous avons tous traversé... Toutefois, la lueur qui semble se dessiner au bout du tunnel est encore plus lumineuse pour Beyond the Styx fort de sa signature chez le label hardcore de référence -WTF Records- et de cette nouvelle bombe "Sentence" qui devrait enfoncer le clou de son prédécesseur "Stiigma" notamment sur scène....
Depuis notre rencontre en mars 2018 il s’en est passé des choses, l’impression que 10 ans se sont écoulés plutôt qu’à peine 4 est forte, comment te sens-tu aujourd’hui en faisant cette promo ?
Adrien Joul : Plus vieux (Rires) ! Non mais c’est marrant que tu dises ça parce qu’il y a quelques semaines, je regardais des photos la
release party de "Stiigma" en 2018 et je me suis dit : "Merde !" (Rires) !
Et comment on se sent ? L’envie de revivre ce qu’on vivait avant, clairement, ce nouvel album vient enfin de sortir et on veut aller le jouer, le défendre, rencontrer à nouveau du monde…
Vous aviez qualifié l’année 2020 comme la plus difficile et la plus étrange pour le groupe avec des espoirs forts pour 2021 mais cette année n’a pas été meilleure et là encore vous l’avez qualifié d’année étrange ? Comment avez-vous traversé ces deux années, sur le plan professionnel mais également personnel sachant que c’est intimement lié ?
Bien sûr ! On l’a tous vécu différemment dans le groupe parce que mine de rien, on ne vit pas au même endroit entre ceux qui comme moi étaient en maison et l’ont bien vécu et d’autres qui vivent dans un 50 m² sans extérieur, c’était beaucoup plus difficile pour eux… On n’a clairement pas vécu la même chose !
En termes de musique, comment on l’a vécu ? Un peu comme tous les groupes, c’était extrêmement difficile, frustrant, énervant… On avait la chance d’avoir quand même pas mal avancé sur la composition de l’album avant de se retrouver enfermés. On a pu continuer à avancer tant bien que mal à distance avec les visios, on enregistrait des choses qu’on s’envoyait… ce n’était pas évident mais quand on a pu se retrouver et essayer les choses qui avaient été composées à distance, à deux ou trois arrangements près, on a gardé les morceaux, montant que la cohésion était toujours là…
Cela n’a pas causé trop de dégâts, tous ces concerts annulés, tout ce temps perdu, cette vie d’avant qui fout le camp, vous pensez en être sortis intacts mais changés peut-être en temps qu’êtres humains ?
En tant que groupe, je dirais que ça n’a fait que renforcer ce qu’on pensait…
C’est comme si on recommençait à zéro !

… tu réponds en partie à la question suivante à savoir qu’on a le sentiment que cela renforcé le côté famille de votre groupe, comme un clan avec des membres encore plus soudés qu’avant ?
Tout à fait ! On a malgré tout intégré un nouveau guitariste quelques mois avant le confinement et finalement, quand on s’est retrouvés, c’est comme si c’était plus fort : on avait envie de faire de la musique ensemble et continuer…
Ça a donc renforcé nos liens, mais est-ce que ça a laissé des dégâts ? Je n’en sais clairement rien, je ne peux pas répondre parce que je n’ai pas le recul, on a encore le nez dedans… On a pu sortir l’album dans de bonnes conditions, on a pu l’enregistrer avec qui on voulait, passer du temps en studio, on a pu faire ce qu’on voulait ce qui est important…
Est-ce que ça a laissé des séquelles en termes de concert ? On a fait qu’une seule date pour l’instant depuis la reprise en octobre/ novembre 2021 et ça nous a fait tout drôle. On a quand même plus de 580 dates à notre compteur mais c’est comme si on recommençait à zéro : perte de repères…
Donc est-ce que ça a fait des dégâts chez nous ? Je n’en sais rien ! Mais dans le public, je n’espère pas…
Et pour finir sur le sujet, as-tu pensé un instant tout plaquer au niveau musique au vu des difficultés rencontrées que ça soit pour jouer mais aussi simplement pour écrire et enregistrer ?
Non, justement c’est tout le contraire ! J’en parlais avec ma conjointe en me posant la question de ce que serait ma vie si je n’avais pas Beyond the Styx c’est-à-dire sans répétition ou concert le week-end ou pendant les vacances, sans avoir Emile au téléphone plusieurs fois par semaine… il y aurait un énorme vide dans ma vie. Je ne peux donc pas imaginer ma vie sans Beyond the Styx en tous cas pas aujourd’hui, ni demain. Peut-être que quand je serai beaucoup plus vieux, on ne sait pas de ce que sera fait demain…
Il n’y a jamais eu un moment où je me suis dit qu’il fallait raccrocher. Si j’avais fait ça, je le regretterais très amèrement aujourd’hui !
Vous parliez de société à l’agonie dans "Stiigma" avec un fort côté ésotérique et mystique, voir nos sociétés couler à pic depuis début 2020 vous a donné pas mal raison finalement, comment analyses-tu tout cela avec le recul ?
On en parlait avec Emile, quand "Stiigma" est sorti, c’était un constat sur le monde et l’être humain en général en se disant que ça pouvait aller dans cette direction et c’est dangereux… On ne pensait pas et surtout n’espérait pas avoir raison ! C’est horrible, on se disait qu’il fallait que le Nostradamus qui sommeillait en nous devait sortir de notre corps (Rires) !
C'est l’engagement individuel et collectif de cette musique qui fait qu’il y a
une prise de conscience de ce qui se passe autour de nous
Comment expliques-tu que ce constat fataliste était finalement assez souvent décrit dans l’univers des groupes de metal ce qui n’est pas forcément le cas de groupes d’autres styles musicaux ?
Je dirais que c’est l’engagement individuel et collectif de cette musique qui fait qu’il y a une prise de conscience de ce qui se passe autour de nous. Je ne dis pas qu’elle n’y est pas dans d’autres styles mais elle y est clairement dans le nôtre.
Et mine de rien, à part quelques groupes, le metal reste un art alternatif et contestataire et si on conteste les choses, c’est qu’elles ne vont pas !
Comment envisages-tu l’après qui finit par arriver doucement, l’impression que rien ne change et que personne n’a rien appris de tout ça est forte, qu’est-ce que ça t’inspire ?
Je vais être franc, je ne croyais pas au monde d’après qu’on nous vendait pendant le premier confinement. C’est malheureusement peine perdue. Il y a ceux qui dirigent le monde et ceux qui sont le monde. Et ceux qui dirigent le monde n’attendaient qu’une chose, refaire comme avant voire en profiter et ils en ont bien profité bien évidemment.
Malgré tout bien évidemment et heureusement des consciences se sont éveillées mais encore une fois, comme je l’ai dit tout à l’heure, j’espère que ça n’a pas affecté le public qui hésiterait à sortir et viendrait moins aux concerts parce qu’il aura pris une habitude de vie…
Personnellement, ce n’est pas mon cas, j’ai envie de remonter sur scène mais également retourner en salles pour voir des concerts : quand les concerts ont eu le droit de reprendre assis en juillet/ août 2021, je suis allé voir un concert de jazz et retrouver cette sensation me manquait terriblement : je veux absolument la retrouver !
Pour revenir au groupe, comme tu l’as évoqué, vous avez changé de guitariste, Arnaud vous a rejoint courant 2020, ça n'a pas été trop dur pour lui de s’intégrer au vu des circonstances sanitaires ?
Quand Victor nous a annoncé son départ pour des raisons qui lui étaient propres -nous sommes en très bons termes- il y avait encore des dates pour "Stiigma", il nous a fallu trouver un guitariste de session pour assumer les dates restantes. On a sondé deux ou trois personnes qu’on connaissait dont Arnaud qui était partant… Et au moment de recruter un nouveau guitariste, Arnaud s’est tout de suite manifesté : il était guitariste de session certes, mais ça le bottait de venir jouer avec nous. On a fait des essais avec lui et ça l’a fait grave (Sourire) !
Il a intégré le groupe, on a fait deux concerts ensemble et puis, rideau (Rires) ! Il a été ultra frustré parce que les deux concerts étaient dans des bars -on adore jouer dans des bars- et qu’il y avait de grosses scènes qui arrivaient derrière… Mais ce n’est pas grave, il s’est intégré au groupe sans problème parce que c’est quelqu’un d’humain, c’est un bon musicien… Il s’est intégré très simplement à notre façon d’être, à notre humour lourdingue -mais il est aussi lourdingue que nous : on est très contents de l’avoir intégré !
Son intégration officielle se manifeste avec ce nouvel album "Sentence" qui va enfin sortir après une longue attente mais je suppose comme tu l’as évoqué un peu au début d’interview, vous avez dû changer votre façon de composer en raison des contraintes ?
Beyond the Styx a toujours été un groupe qui compose démocratiquement en salle de répétition c’est-à-dire que quand on compose, il faut qu’il y ait un consensus, si on sent que c’est mitigé, soit on le modifie, soit on jette le morceau… Il n’y a pas d’ego au sein du groupe.
Mais malgré tout, l’album était bien avancé avant le confinement, je dirais à 70% musicalement et à 50% au niveau des paroles. On a donc dû travailler en visio en échangeant, Arnaud a également pu composer des riffs…
Il ne pas se leurrer, ça s’est fait dans la douleur parce que ce n’est pas simple de composer à distance sachant qu’on aime composer tous ensemble. Ce n’était pas simple… mais il fallait l’aval de tous le groupes pour valider un riff par exemple en se disant qu’on verrait quand on l’essayerait tous ensemble…
On voulait enfoncer le clou de "Stiigma"
Je me souviens que lors de notre interview de "Stiigma", vous m’aviez avoué que vous aviez tiré les leçons du passé à savoir que vous aviez trop pensé en studio son prédécesseur "Leviathanima". N’avez-vous pas craint de replonger dans vos travers avec le temps que vous avez eu pour composer "Sentence" ?
Franchement je ne pense pas, parce que mine de rien, c’est de la musique composée pour le live et toutes ces dates emmagasinées, ces groupes et ces personnes rencontrées, cette expérience… font qu’on savait où on voulait aller. On ne savait pas comment y aller mais on savait qu’on voulait enfoncer le clou de "Stiigma" c’est-à-dire garder cette dynamique tout essayant d’aller plus loin.
Je pense en toute humilité qu’on a réussi ce qu’on cherchait à faire c’est-à-dire enfoncer le clou de "Stiigma". Donc oui, on a eu le temps de travailler des choses un petit peu plus en profondeur, des riffs qu’on n’aurait peut-être pas fait plus instinctivement que ça… mais finalement, ça reste beaucoup de musique instinctive.
Lors de notre dernière entrevue, vous nous aviez dit que Klonosphère avait fait un pari sur vous pour la sortie de "Stiigma". Malgré tout pour "Sentence", outre le changement niveau management, vous êtes désormais sur WTF records, un gros nom de la scène hardcore et vous avez travaillé avec Christian Donaldson (NdStruck : guitariste de Cryptopsy et producteur pour Neuraxis, The Agonist, Beyond Creation, Cryptopsy) pour la production du disque. Comment ces deals se sont-ils conclu ?
Il faut savoir que Klonosphère est toujours dans la boucle. Quand on a fait les démos, on les a envoyés à des labels sans pour autant démarcher cinquante labels. Certains sont inaccessibles, il ne faut pas se leurrer et il y en a certains chez qui on n’a pas envie d’aller, c’est certain, et s’est posé la question de savoir si on signait en France, en Europe, Outre-Atlantique… On a donc démarché un peu moins d’une dizaine de labels et on a reçu trois propositions, deux européennes et une australienne. On a mis les contrats sur la table et finalement, pourquoi on a atterri chez WTF Records ? Déjà parce que c’étaient les premiers à nous répondre, quand on a envoyé les démos à Tim (NdStruck : Tim van Kleven), deux jours après, il nous a répondu en disant que notre démo était énorme et qu’il voulait impérativement nous signer : c’était une volonté de sa part ! Et quand on a mis les contrats sur la table, on s’est dit que ce mec voulait nous signer pour cet album, finalement, il ne fallait plus chercher : on avait un mec à fond derrière nous ! Humainement, il est sympa, le contrat nous plaisait -parce que c’est aussi du business (Sourire)- donc banco, on a signé ! En revanche, WTF Records a une distribution en Allemagne, en Belgique, en Hollande et il nous manquait cette distribution française sachant que mine de rien, on est un groupe français qui vend et tourne en France. J’en ai parlé avec le label qui m’a répondu ne pas avoir de deal avec la France. Je lui ai donc demandé s’il était fermé si j’en parlais à Klonosphère qui nous suit depuis des années. Bien au contraire, il était ouvert me répondant que plus le nom tourne, plus ça lui plait… J’ai recontacté Guillaume (NdStruck : Guillaume Bernard de Klonosphère) pour lui dire qu’on avait une signature avec WTF Records mais est-ce qu’il serait intéressé de nous ouvrir la distribution française. Guillaume n’a rien trouvé à redire d’autant qu’il nous faisait confiance et que notre nouvel album lui plaisait également.
Après la France, avec des noms comme WTF Records à vos côtés, vous pouvez rêver de percer à l’international, cet objectif vous semble réalisable ?
Est-ce que c’est un objectif ? Oui, mais ce n’est pas une fin en soi. Il y a une petite nuance, c’est-à-dire qu’on a toujours tourné dans les pays frontaliers européens parce que c’est important de se confronter aux regards extérieurs. Quand tu es français, c’est plus facile de "vendre" ton produit localement. Quand tu vas en Allemagne ou en Hollande, le metal c’est une grosse machine bien implantée où les groupes sont des bêtes de scène, tu te remets en cause mais ça fait du bien…
Est-ce qu’on pourrait percer ? En tous cas, on vend des albums -le label fait le job- aussi bien CDs que vinyles. Je me dis donc qu’il y a une petite place pour nous et on a envie de la défendre.
Cet album c’est "Sentence" et une fois encore il impressionne par son visuel que l’on doit à Ammo, on y retrouve d’autres éléments : le cerbère de la porte, le gardien des Enfers devant un immeuble US typé 1970’s gardé par un jeune en tenue street, quels symboles doit-on tirer cet artwork et quel lien y a-t-il avec le contenu ?
On a de nouveau voulu travailler avec Ammo pour cet album. On avait des idées, on lui a donné des propositions, des trames… on fonctionne en va-et-vient avec Ammo. Et nous avions effectivement l’idée du cerbère, du gardien des Enfers, de cette porte mais avec la question de savoir si on est en Enfer ou l’Enfer est derrière cette porte… Le cerbère nous paraissait être la figure imposante qui parle d’elle-même avec ce ou cette protagoniste -qu’on a volontairement voulu faire entre les deux- qui arrive à maintenir ce chien mais avec la question : qui maintient l’autre ?
Le mystique et les Enfers nous habitent sachant que l’Enfer, c’est l’humain tout simplement
Il y a une métaphore mystique, un concept autour des Enfers et de notre société ? Quelle est cette sentence en fait ? C’est quelque chose de religieux qui s’exprime ?
Non ! La religion fait partie de notre culture qu’on soit croyant, athée ou agnostique… Il n’y a pas forcément de consonance religieuse dans nos chansons mais sans être sataniste, le mystique et les Enfers nous habitent sachant que l’Enfer, c’est l’humain tout simplement et ce qu’il fait du monde qui l’entoure : c’est donc plus pour le symbole que le message religieux !
Côté son, l’album sonne encore plus rageur et live que le précédent, comme si vous aviez besoin d’évacuer rage et frustration en fait, des titres comme ‘DC’ ou ‘Overload’ semblent avoir été écrits pour la scène et pour mettre le feu au public, ce côté live et direct c’est quelque chose de fondamental pour vous quand vous écrivez ?
Ouais, complétement ! Comme je te disais, on compose à cinq dans un esprit live. On a enfoncé le clou pour cet album et ça reste un leitmotiv.
Ce disque sonne plus hardcore que le précédent avec des titres comme ‘DC’, ‘New Wolrd Disorder’, ‘ESX XIX’ ou ‘Overload’ qui ont la rage et le côté direct du genre avec les chœurs rappelant la scène hardcore de New York, y avait-il une volonté de votre part de sonner un peu plus hardcore ou cela s’est fait naturellement en composant ?
Tu n'es pas le premier à nous le dire alors que nous n’avions pas forcément conscience que le côté hardcore était plus affirmé comme tu me le dis. Ce n’était donc pas une volonté, on a composé ainsi et on a continué… Est-ce que les situations, les écoutes, nos influences ont joué ? Certainement…
On a toujours voulu garder un côté rock’n’roll !
Le côté lourd et écrasant plus métallique est encore présent sur des morceaux comme ‘Self Hatred’ et ‘Chain Of Life’ qui sonnent thrash et même death par instants, ce côté heavy est quelque chose d’indispensable pour vous, qui amène un côté plus sombre, plus oppressant, c’était l’idée de base pour ces titres ?
En fait, on a toujours voulu garder un côté rock’n’roll ! Nous sommes un groupe qui a été bercé par le rock’n’roll c’est pourquoi on garde un accordage de guitare standard -même si elles sont groupées avec un demi-ton en dessous- nous ne sommes pas sur des accordages très gras parce qu’on veut garder ce côté rock’n’roll qui nous plaît dans la couleur du son.
Le reste des influences se fait par ce qu’on écoute que ce soit thrash, death, hardcore… peu importe du moment que ça nous plaît au niveau du riff : si le riff sonne, c’est qu’il fonctionne !
On retrouve trois invités, Luis Ifer de Teething, Guillaume Lee de Final Shodown et Vincent Preignart-Mancini de The Butcher's Rodeo. Leurs groupes respectifs sont dans une sphère un peu différente, metalcore ou deathcore, l’idée était de donner aux titres où ils participent une couleur différente ?
Premièrement, le choix de ces personnes ne s’est pas fait par hasard, ce sont des gens qu’on a rencontrés, avec qui on a joué, avec qui on a échangé des choses… ce n’est pas un
featuring où on a mis un chèque pour avoir la personne -comme ça peut se faire.
Deuxièmement, Emile avait des idées de textes et se demandait quel type de voix, quelle personne il voyait -puisqu’on les connaît, on connaît leurs affinités… On les a naturellement invités et les trois étaient enthousiastes.
Luis amène une sacrée férocité sur ‘New Wolrd Disorder’ tandis que le ton metalcore de Guillaume amène à ‘Scorch AD’ une belle couleur métallique, enfin Vincent de Butcher amène une folie certaine. Vous devez être satisfaits de leur travail ? Avoir des invités permet de garder cet esprit un peu fraternel entre les formations ? C’est l’essence du hardcore en quelque sorte qui s’exprime là ?
Est-ce que c’est l’essence ? Oui. Est-ce que le côté famille existe toujours dans le metal ? On verra quand on reprendra la route…
Non, il faut être franc. On sait comment c’était avant, on ne sait pas comment ça sera après sachant qu’il y a toujours eu des groupes qui marchaient sur les autres, ça ne changera pas ! En tous cas, d’avoir eu ces échanges avec ces personnes ne peut que renforcer les liens qu’on avait déjà avec eux. Quand Vincent, Guillaume sont venus de Paris pour enregistrer au studio à Blois -avec Luis, ça s’est fait à distance parce que Madrid-Blois, ça fait un peu long et c’était très compliqué avec le Covid- on a échangé, on a bu des coups, on a mangé ensemble et on a enregistré : ça reste fraternel !
Et maintenant cet album, il faut le défendre sur scène comme tu le disais, vous avez des dates à annoncer ?
Hormis la
release party qui sera le 12 mars, la tournée n’est pas encore annoncée mais ça va l’être d’ici peu de jours. On attendait d’être sûrs de pouvoir reprendre -il y a un esprit de communication derrière tout ça (Sourire)- et puis ce n’est pas très plaisant d’annoncer quelque chose pour devoir le reporter ou l’annuler par la suite… Il y a donc une quinzaine de dates françaises et européennes -on va jusqu’en République Tchèque- de fixées et une petite dizaine de dates en cours de
booking… Donc dès que ça reprend, on y va !
On suivra tout ça de près… Merci !
Merci à toi !
Et merci à Noise pour sa contribution...