Près de deux
ans après leur dernier passage à Paris, les Kick Murphys sont de retour au
Zénith pour deux nouveaux concerts sold out. La soirée va être longue puisque deux premières parties complètent cette prestation qui
s’annonce chaude et bouillante.
JESS AHERN
Jess Ahern,
de Boston lui aussi, ouvre les hostilités avec un set de trente minutes. Seul
sur scène, avec sa guitare sèche et son harmonica, il nous distille un show aux
forts accents folk et digne des meilleurs pubs irlandais de la planète.
C’est
juste parfait pour siroter tranquillement sa bière et se mettre en mode
celtique en attendant les choses sérieuses à venir.
FRANK TURNER & THE SLEEPING SOULS
La deuxième
partie est assurée par Frank Turner & The Sleeping Souls. Celui-là c’est un
phénomène !
Non content de jouer un punk rock sur-vitaminé, Frank Turner est
plein d’humour et de dérision. Cerise sur le gâteau, ce Britannique maîtrise
magistralement le français et peut ainsi échanger et communiquer aisément avec
l’auditoire, peu habitué qu’un artiste anglophone maîtrise la langue de
Molière.
En tout cas, Frank Turner se met très rapidement le public dans la
poche et ses Sleeping Souls, pas si endormis qu’ils veulent bien le dire, nous jouent des morceaux enjoués, propres et
énergiques.
Si on voudrait leur coller une étiquette on pourrait les comparer à
des Dr Feelgood du vingt et unième siècle. Dans ces conditions Frank Turner, un
peu déjanté et ne se prenant jamais au sérieux, récolte un triomphe et
lorsqu’il se jette dans la fosse, en fin de set, c’est carrément la liesse dans
la fosse du Zénith.
Festif et bon enfant le show passe à la vitesse de la
lumière. Sûr que tout le public, sous le charme, va garder un souvenir
mémorable de Frank Turner & The Sleeping Souls. A revoir au plus
vite !
KICK MURPHYS
Quand arrive Kick Murphys, la salle est comble et il ne reste plus une place de libre
dans la fosse.
D’entrée de jeu, on constate que le son est excellent, ce qui
n’était pas vraiment le cas il y a deux ans (fort et brouillon).
Du coup, tout
le monde mord à l’hameçon et les une heure et demie du show, et les vingt six
morceaux de la set list (23 morceaux + 3 morceaux en rappel), s’enchaînent sans
aucun temps faible ni longueur.
Kick Murphys nous lamine avec son énergie
du premier au dernier accord du concert.
On a l’impression d’être dans le
tambour d’une machine à laver qui vous fait tournoyer sans aucun répit. Dans la
fosse c’est mouvant et bouillant. Quelle énergie déployée !
Bien
évidemment les deux chanteurs, Al Burr et Ken Casey, monopolisent la scène et
l’attention mais l’ensemble du groupe assure et sonne de façon parfaite.
L’entrain est présent à tout moment.
Le rappel est une véritable bombe
d’énergie avec les standards que sont 'Rose Tattoo', 'I’m Shippin Up to Boston' et
'Until The Next Time'.
Le public est comblé et aux anges. Les visages des fans
sont ruisselants de sueur et illuminés par un rictus de bonheur. Le retour à
la réalité va être violent car à l’extérieur du Zénith, c’est la froidure et
l’humidité qui attend toute cette foule encore sur son nuage.
Il y a fort à
parier que ceux présents ce soir seront là au prochain passage des Bostoniens car tout le monde sait que Kick Murphys saura nous séduire comme ils le font toujours.
Alors
rendez-vous à la prochaine !
Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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