C’est un
Zénith petit format qui accueille ce concert de A Perfect Circle dans la
Capitale. En effet, les gradins latéraux sont bâchés et un rideau est tiré à
hauteur des gradins centraux. Il faut préciser également que durant les jours
précédents cette représentation, la production avait diffusé sur la toile et
différents autres médias des messages indiquant qu'aucune prise photo ou
vidéo ne serait tolérée sous peine d’exclusion manu-militari de la salle. Seuls donc les photographes accrédités par la production ont le privilège
d’immortaliser cette soirée. L’ambiance et le décor sont posés.
Pour ceux qui
n’auraient pas tout bien compris, un message (en anglais) est diffusé façon FBI
à différentes reprises avant le début du show pour enfoncer le clou.
CHELSEA WOLFE
Malgré cette
configuration, et le démarrage tardif de la soirée (20 h), c’est une salle aux
gradins clairsemés qui accueille Chelsea Wolfe.
Et clairsemés, les gradins vont
le rester. En effet, la prestation de la chanteuse californienne de rock
( ?) gothique ne passionne pas les foules. Outre le fait de se dérouler
sous quatre spots qui se battent en duel, la musique est quelque peu
rébarbative et se rapproche plus de sons expérimentaux et de la musique
contemporaine que toute autre chose.

Bref la « darktitude » est de
mise et ce ne sont pas les lignes de chant, noyées dans la reverb et l’echo,
qui permettent de rendre les paroles compréhensibles. Un signe ne trompe pas,
lors des intros le brouhaha des discutions du public est plus audible que la
musique, c’est vous dire.
L’obscur et l’obscurité les deux maitres mots de
cette prestation.

A PERFECT CIRCLE
Quand enfin
arrive le tour de A Perfect Circle, la pénombre est toujours de mise, même si
la mise en scène est plus travaillée et raffinée.

Maynard James Keenan (chant),
James Iha (Guit.–claviers) et Jeff Friedl (Batterie) se trouvent chacun sur un
podium lumineux (mais tamisé).
Billy Howerdel ( Guit.) et Matt McJunkins
(Basse) sont eux sur le devant de la scène.
A ce moment se pose la question de
savoir pourquoi tout ce tralala concernant l’interdiction de prises de photos : vu l’intensité de l’éclairage, rien n’est possible. Les quelques
photographes accrédités sont d’ailleurs bien en peine pour faire un travail
correct, car outre le fait d’un faible éclairage (en contre champ de surplus),
ils sont cantonnés derrière la table de mixage au milieu des gradins.

Sur scène
on joue plus aux ombres chinoises qu’a un concert chatoyant. Pour couronner
le tout, et ajouté au coté obscur et synthétique du moment, Maynard James
Keenan enchaine les chansons sans un mot pour le public ; ses premières paroles
pour remercier le public présent viendront après cinquante minutes de concert.

Encore quelques paroles trente minutes plus tard et, enfin lors du dernier
morceau, pour donner le feu vert au public pour prendre quelques photos mais,
Maynard James Keenana déjà déserté son podium.
Les fans de A Perfect Circle ne
semblent pas leur en tenir rigueur car tout au long de la soirée l’auditoire
écoute religieusement chaque chanson, de 'Eat The Elephant' en intro à 'Delicious'
en final, et font une ovation après chaque morceau.
Difficile à suivre pour le
commun des mortels, mais apprécié et même adoré par les fans de A Perfect
Circle.
Le set de près de deux heures est un triomphe même si personne (sauf
peut être les premiers rangs de la fosse) n’a pu voir le visage de Maynard
James Keenan, qui semble aimer jouer au chat et à la souris avec ses fans.

Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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