En ce mois
de février des plus frisquet, les punk celtes de Flogging Molly et de Drôpkick
Murphys ont envahi, pour deux soirées de folie, la scène du Zénith de Paris.
Mais, avant que la salle parisienne ne chavire sous les coups de boutoir des
rengaines celtes, c’est à Glen Matlock (ex Sex Pistols) que revient l’honneur
d’ouvrir cette chaude soirée en perspective.
GLEN MATLOCK

L’ex-premier
bassiste des Pistols ne renie pas son passé. Bien au contraire, même si il
arrive seul avec sa guitare sèche sur scène, son répertoire est des plus
percutants et … nostalgique.
Lors des trente minutes de sa prestation, il
reprend deux titres d’Iggy Pop ( ‘Don’t Put The Brakes On Tonight’ et ‘Ambition’)
et surtout deux titres des Sex Pistols, dont bien évidemment l’emblématique ‘God
Save The Queen’ que la foule reprendra en cœur et dans une ambiance bon enfant.

Chapeau bas, car Glen réussi à dompter l’auditoire et obtient son respect, performance d’autant plus remarquable que la majorité des spectateurs présents
ce soir n’étaient pas nés lors des heures de gloire du punk !

FLOGGING MOLLY

Après cette
mise en bouche, punk et déjantée à souhait, c’est au tour de Flogging Molly de
monter sur les planches du Zénith parisien.
Dès les premières mesures de ‘Drunken Lullabies’, qui ouvre le set, le ton est donné.
On se retrouve dans
l’ambiance d’un gigantesque pub irlandais. La fosse entre en folie et la furie
ne s’arrêtera qu’une heure plus tard avec le célèbre titre ‘Seven Deadly Sins’.


Entre temps, c’est un enchainement de chansons plus entrainantes les unes que
les autres.
Vous n’avez qu’une envie c’est de taper du pied ou de vous jeter
dans la fosse pour une danse endiablée.
Le titre du dernier opus de Flogging
Molly est ‘Life Is Good’ et c’est vrai que la vie est belle dans de tels moments
d’insouciance et de gaité.



On pourrait même croire qu’il n’y a que des Irlandais (ou leurs descendants) pour savoir vous faire oublier la grisaille
quotidienne et vivre l’instant présent dans la joie et la communion.
Dave King
(qui fut le chanteur du groupe Fastway de Eddie Clarke) et son groupe vous
transportent au point de vous retrouver à taper des pieds et des mains avec vos
voisins d’un soir. Musicalement, même si l’influence des Pogues est indéniable,
on trouve des accents mélodiques que les Dexy’s Midnight Runners (groupe folk-pop
de Kevin Rowland) n’auraient pas reniés.
C’est beau, frais et entrainant.

Quand
le set se termine (trop tôt à mon gout), tout le monde est encore tout
chamboulé et sous le charme.

DRÔPKICK MURPHYS

Vous pensez
bien qu’entre Flogging Molly et Drôpkick Murphys, les fans, comme un seul
homme, sont allés se refaire une santé aux différents bars du Zénith.
C’est
donc une audience requinquée et motivée qui accueille les Bostoniens de
Drôpkick Murphys.

Le son a changé et est beaucoup plus fort. Les morceaux plus
agressifs aussi.
Si on gagne en puissance, on perd en finesse. La foule semble n’en avoir cure et devient une zone sous très haute tension. Slam, jets de
bière , mouvements de foule, mais le tout dans une ambiance festive.
Tous les
morceaux du concert sont passés à la moulinette.


Al Barr, le chanteur, harangue
la foule mais à quoi bon, elle est déjà en folie.


Seuls les morceaux tels que ‘Blood’, ‘Rose Tattoo’ et le mythique ‘I’m Shipping Up T Boston’ sont des moments
plus calmes, du moins plus posés et donc plus entrainants et plus abordables
pour le commun des mortels.
En tout cas, ces détails ne semblent pas perturber
les fans de Drôpkick Murphys qui, durant les une heure trente du concert,
seront déchainés et en phase avec les Celtes de Boston.

Ces deux
soirées de rang au Zénith sont à marquer d’une pierre blanche au niveau des
énergies et émotions délivrées : que des bonnes vibrations festives !
Paris a un
aperçu de ce que peut être la Saint Patrick dans son vrai contexte et en
redemande.

Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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