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TITRE:

Wacken Open Air 2017 - 3ème journée - 05 août 2017


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HEAVY METAL



Dernier jour! La fatigue se ressent un peu mais avec l'affiche et sous un soleil de retour elle sera vite oubliée!
NOISE - 17.08.2017 -
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Le dernier jour débute sur le coup de midi avec Rage. Emmené par un Peavy souriant et fier de son nouveau line-up, la formation heavy va proposer une belle prestation. Le concert est un best of et présente le nouvel album. Avec ‘Don’t Fear The Winter’, ‘Great Old Ones’ ainsi que ‘End Of All Days’ et ‘Black In Mind’, les fans sont ravis de retrouver ce mélange subtil de heavy et de mélodie. Avec ‘Blackened Karma’ et ‘Seasons Of The Black’, on constate la qualité du nouveau répertoire. Rage a confirmé sa belle santé en ce début de journée.

Après, il fallut faire des choix et nous décidâmes d’aller fouiner vers le Bullhead Circus le temps de trois concerts très attendus. Il était impossible de rater Ahab tant ces derniers excellent dans un funeral doom teinté d’atmosphères maritimes dans l’esprit du Moby Dick de Melville. Et le voyage va être total ! Ahab nous plonge dans son univers avec de longues plages instrumentales, un chant caverneux profond et des passages en voix claire à donner le frisson. Il aura régné sur ce concert une aura particulière, une âme, celle de la mer, quelque chose qui aura suspendu le temps pour nous perdre dans les abîmes de l’océan.

Avec Twilight Force, la folie va s’emparer du chapiteau, les amateurs de power metal heroïc fantasy sont là pour accueillir leurs héros déguisés en elfes ou guerriers. L’univers coloré du groupe a tout pour plaire aux amateurs du genre, un peu geek et plein d’humour, rien n’est à prendre au sérieux là-dedans. Mais musicalement, l’ensemble va envoyer du bois, très speed la musique du groupe fonce à toute allure et se fait très entraînante avec des refrains entêtants et épiques. Niveau humour et dérision, les dialogues entre le clavier et le chanteur sont hilarants et l’ensemble ravit un public aux anges qui brandit des épées en plastique.

Après ce moment très rafraîchissant, le chapiteau se vide largement et seuls les fans restent pour Aura Noir. Il faut dire que le black thrash bien crade du groupe est réservé aux adeptes de ce son proche de Venom, du vieux Sodom et Motörhead. Le groupe va balancer un concert cru et sans fioritures, pas forcément facile d’accès mais jouissif tant ce tabassage en règle est d’une sacrée efficacité. Apprécier cette légende du genre aura été un plaisir pur tout comme entendre ces classiques. Rien que pour ‘Black Thrash Attack’ éructé par un Agressor en pleine forme, cela valait la peine de venir sur la Headbangers Stage.

Le retour vers les scènes principales se fait avec Heaven Shall Burn qui joue à domicile. Ce pionnier du metalcore est très attendu. Sur album, le groupe patine mais reste sur scène un efficace bombardier. Ce cocktail à la fois brutal et accessible attire les foules et ce concert va faire un joli carton. Certes, tout cela est très formaté et manque un peu d’âme mais force est de constater que cela fonctionne parfaitement. Heaven Shall Burn a encore gagné son pari et a amené une belle folie dans un pit en fusion.

Powerwolf n’arrête plus de tourner depuis la sortie de "Blessed And Possessed" en 2015. Et même si c’est un plaisir de les retrouver et que le show est parfait, cela tourne en rond et un peu de nouveauté ferait du bien. En attendant, avec un Attila très bavard, les hits du groupe vont faire un carton. Que ça soit ‘Army Of The Night’, ‘Amen & Attack’ ou We Drink Your Blood’, ‘All You Need Is Blood’ et ‘Sanctified With Dynamite’ et tant d’autres, le groupe rencontre un succès énorme. La prestation a été belle mais à présent on attend du neuf.

Avec Alice Cooper, le premier très gros morceau débarque. Le chanteur semble immortel et avec sa bande va nous balancer son show théâtral, classique mais dont on ne se lasse pas. Cette 1h15 va passer rapidement tant les hits vont s’enchaîner. Le début est mortel avec ‘No More Mr Nice Guy’ ou ‘Poison’. Puis la 2ème partie va être le show avec la décapitation d’Alice et un tourbillon de grands morceaux. De ‘Only Women Bleed’ à ‘I Love The Dead’ en passant par ‘School’s Out’ et ‘I’m Eighteen’, Alice met Wacken à genoux. Cooper est un frontman absolu et ce concert aura été extraordinaire du début à la fin.

Amon Amarth enchaîne et la foule est impressionnante, preuve de l’immense popularité des vikings. En 13 titres, ils vont faire un carton avec un superbe best of. Leur heavy death mélodique et un décor superbe vont impressionner. Johan Hegg est charismatique et son chant caverneux est parfait. Et le triomphe va être total tout le long du concert, notamment avec la venue de Doro sur ‘A Dream That Cannot Be’. Amon Amarth est un immense groupe taillé pour être tête d’affiche, ce soir il a fait fort et mit la pression sur les groupes à venir.

Car pour Avantasia la fosse se vide. Mais cela ne va pas effrayer un Tobias Sammet heureux comme un gosse qui, avec sa bande, va nous balancer deux heures de pur show avec cet opéra metal si bien troussé. Au chant, il s’accompagne notamment de Jorn Lande, Geoff Tate, Bob Catley, Eric Martin. Et cette dernière date de la tournée va être magique, les prouesses vont s’enchaîner, ‘Dying For An Angel’, ‘Farewell’, ‘Lost In Space’, ‘Avantasia’ et les autres vont séduire très largement. De plus, l’humour de Sammet fait un carton, même auprès des fans de Kreator qu’il s’amusera à charrier dans la bonne humeur.

Après ce moment fort, place à Kreator. La pluie est revenue et le froid est là mais Petrozza et ses hommes vont réchauffer l’ambiance. Les thrasheurs allemands méritent cette place et vont proposer un superbe concert, maîtrisé avec un son énorme. Le vétéran est en forme et ‘Phobia’, ‘Satan Is Real’, Enemy Of God’ ainsi que ‘Fallen Brother’ en hommage aux disparus et l’intense ‘Pleasure To Kill’ vont mettre le feu. Kreator est venu et a vaincu, sa prestation intense et basée sur des mélodies imparables en aura scotché plus d’un.

En cours de soirée, notre binôme s’est séparé avec un retour vers Bullhead City pour quelques concerts de grande qualité. Uli Jon Roth est une légende et il était difficile de rater le passage de l’ancien Scorpions sur ses terres. Son show spécial Scorpions nous est bien connu mais ce voyage dans les années 70 est toujours hautement jouissif. De ‘In Trance’ à ‘Catch Your Train’ en passant par ‘Pictured Life’ et ‘Fly To The Raibow’, il va être total. Certes Uli laisse peu de place à ses compères mais son toucher brillant en aura encore scotché plus d’un.

The Head Cat est le projet rockabilly du regretté Lemmy. Il renaît de ses cendres en cette année 2017 grâce à un David Vincent toujours aussi polyvalent et surprenant. Et ce concert en forme de voyage dans le temps va être un sacré plaisir. Loin du metal qui règne à Wacken, Vincent et ses compères vont exceller dans ce genre intemporel en forme de bel hommage aux racines du rock.

Après cet excellent moment vintage, retour au heavy metal pur et dur avec Primal Fear. Et à domicile le groupe va envoyer la sauce avec force et conviction. Sans faire de chichis et à tout allure, il va nous balancer un savoureux best of de sa carrière. Avec ‘Angel In Black’, ‘Nuclear Fire’, ‘Chainbreaker’ ou encore ‘Metal Is Forever’, il envoie le meilleur de son heavy épique et mélodique avec aux commande un Ralf souriant et heureux d’être là.

Cela aura bien chauffé le public et préparé le terrain pour un British Lion très attendu. Car les curieux sont là pour voir de près la légende Steve Harris. Au-delà de la curiosité, chacun aura pu apprécier un délicieux hard rock vintage pas loin du son d’un UFO et servi par des musiciens humbles ayant juste envie de se faire plaisir. Cela va nous donner un concert chaleureux et sympathique, Harris ne se met pas en avant et laisse toute la place à ses compères dans un vrai esprit de groupe. Sans être révolutionnaire, British Lion a un charme vintage que chacun a largement apprécié.

Enfin, avec Tankard, le moment est idéal pour se prendre une bonne dose de thrash juste avant d’aller applaudir Kreator sur la scène Faster. Les Allemands vont proposer un excellent concert, frais et direct, taillé dans le meilleur de ce thrash alcoolisé dans une ambiance de feu et devant un public très fourni. Clairement, la programmation de ces deux scènes aura été variée et excellente comme un parfait complément aux scènes principales.

Après le concert de Kreator, les patrons de Wacken nous donnent rendez-vous pour 2018, Nightwish et d’autres étant déjà annoncés. Puis Subway To Sally se chargera de finir ce Wacken avec son folk metal dans une franche bonne humeur. Cette édition aura été très bonne malgré une boue tenace et l’envie de revenir vite est gravée dans la tête des festivaliers.



Plus d'informations sur http://www.kreator-terrorzone.de/
 
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