Music Waves est de retour à Cambrai pour la 14ème édition du Betiz Fest, toujours au sein du Palais des Grottes, le festival devenu incontournable pour tout amateur de rock dans sa diversité. Le tout baigne bien sûr dans une ambiance familiale mettant à l’honneur une culture alternative bien souvent absente des festivals traditionnels. Comme en 2015, le festival se déroule sur deux jours avec pour cette édition une seule scène au lieu de deux. Il y a un peu moins de groupes, le vendredi en particulier, mais la qualité reste la même et le public n’y perdra pas au change, le temps d’attente entre les groupes étant assez court. Le festival gagne même une certaine fluidité à programmer tous les groupes sur sa grande scène avec des conditions optimales et toujours deux grands écrans géants qui déroulent le film des concerts.
Pour ce vendredi 08 avril, cinq groupes sont au programme et celui-ci est très varié. Nous allons en effet retrouver du metal, du hardcore et du punk confirmant ainsi un esprit ouvert. Dès l’entame, le public est très présent et métissé. Il est rare de croiser des fans de metal, des punks et des rockers sur une même date et cela est un vrai plaisir. De plus l’affluence très forte ajoute à ce sentiment de plaisir, le Betiz Fest 2016 semble bien parti pour battre des records de participation et en ces temps difficiles, cela fait extrêmement plaisir à voir. Avant même le début, le festival a organisé un petit happening très sympathique avec l’aide des jeunes de la ville. Ces derniers nous ont présenté des numéros de cirque avec la participation musicale d’Arsène Lepunk Trio. Une belle réussite dans un esprit très festif et le trio a proposé un accompagnement prometteur pour son concert à venir.

La journée commence avec un groupe venu du Québec et qui a fait le trajet sans prendre le temps de se reposer. Anonymus est peu connu mais il a de la bouteille. Il s’est formé à Montréal en 1989 et tourne pour "Envers et Contre Tous" sorti de manière indépendante en 2015. Il va nous délivrer une courte et énergique prestation, avec un thrash chanté en français entre Slayer et Kreator et un léger groove à la guitare qui va mettre le feu. Oscar Souto avec son accent délicieux et sa sympathie n’a aucun mal à aller chercher un public que l’on sent désireux d’en découdre. On aura apprécié des chansons comme ‘Envers et Contre Tout’, ‘Décrisse’ du dernier album qui mixent aspects old school et passages thrashcore. Musicalement l’ensemble est bien en place, à la guitare Jeff Fortin avec ses airs de Kerry King aura distillé pas mal de soli bien heavy. Enfin avec ‘Un Pied dans la Tombe’, extrait de leur 3ème album, "Stress" sorti en 1997 et proche du style d’un Killers, Anonymus nous prouve que le thrash chanté en français possède une force incroyable tant les paroles font un effet énorme. Il ne fait guère de doutes qu’avec cette prestation fraîche, le groupe se sera fait de nouveaux adeptes. La journée en tout cas démarre sur les chapeaux de roue.

Le style change radicalement avec l’arrivée sur scène d’Arsène Lepunk Trio. Le trio nous vient de Lille et joue du punk acoustique avec de l’accordéon, du ukulélé, une improbable contre-poubelle et autres instruments. Le tout en smoking avec une élégance certaine et sans aucune peur de faire face à un public si nombreux. Le groupe joue des reprises des standards punk dans un style original avec une conviction qui force le respect et un humour et une gouaille omniprésents. Au travers des chansons jouées, on ressent le côté engagé et anarchiste de ce trio qui fait passer des messages contre l’autorité avec conviction. A ce titre, ‘Cayenne’, popularisé par Parabellum et ‘Skin ou Keupon’, deux chansons emblématiques du punk, font leur effet et la frange punk du public adhère complètement. La frange métallique du public y adhère également grâce ce côté humain, le groupe aimant parler avec son public. La suite du concert est tout aussi réjouissante avec une chanson pour les enfants empruntés aux Wampas et nombre d’autres belles chansons (‘Osmose 99’ à la contre-poubelle restera un grand souvenir). Une belle parenthèse de bonne humeur engagée qui confirme une certaine tradition du Betiz Fest pour accueillir des groupes engagés.

La furie est de retour ensuite avec Black Bomb A. Avec "Comfortable Hate", il a frappé fort en signant le retour d’Arno. Lancé dans une longue tournée, le groupe est parfaitement rodé. Il est connu pour ses prestations scéniques endiablées et cette date ne va pas faire exception. D’ailleurs un live, "21 Years Of Pure Madness" vient de sortir et permet de retrouver la fougue du groupe. Avant même d’entamer les hostilités, Black Bomb A chauffe le public et quand il se lance, la déflagration est totale, nous rappelant qu’il est une référence en matière de hardcore teinté de metal. Porté par ses deux chanteurs toujours aussi fous et diaboliquement complémentaires, le groupe va mettre le feu à un public en délire. Poun et Arno sont deux bêtes de scènes et les revoir sur scène ensemble est un plaisir. Arno a toujours ce ton bien rauque proche du death qui se marie au ton hurlé d’un Poun intenable. Et ces deux-là vont aller chercher un public ravi qui multiplie les pogos et se lance dans un wall of death furieux. Niveau set list nous avons droit à un joli best of avec 4 extraits du dernier album dont les redoutables ‘On Fire’ et ‘Land Of Bastard’. La quasi-totalité des albums est représentée et des titres comme ‘Look At The Pain, ‘Born To Die’ ou encore ‘Make Your Choice’ font leur effet. Musicalement la machine est bien en place, derrière ses fûts Hervé Coquerel est impressionnant de puissance. Black Bomb A transcende les genres avec un talent fou et ce concert bien furieux restera comme un des moments forts de ce weekend.

Le grand moment est ensuite arrivé pour la population punk présente. Les Sales Majestés prennent la scène d’assaut et l’ambiance est torride. Le groupe affiche plus de 25 ans de carrière au service d’un punk brûlant et fortement engagé contre le système en place. Depuis deux ans, le groupe a vu son line-up se modifier, seul Yves Cessinas désormais chanteur restant en place. Mais cela n’entame en rien la force de cette entité qui va mettre le feu au public avec pas moins de 22 chansons et un discours à gauche de la gauche, fustigeant aussi bien le Front National, ‘Halte Au Front’, que les partis traditionnels, ‘Flamby’ étant une charge amère sur François Hollande. Le groupe nous a ainsi délivré un concert droit dans cette idée de contre-culture alternative qui aura ravi le public. Ce punk à la fois mélodique et rentre-dedans confirme en tout cas qu’il ne vieillit guère et que son discours reste cruellement actuel. En fin de concert, le groupe fait monter le public sur scène pour un moment de partage dans un esprit très positif. Le Betiz Fest est décidément un festival ouvert à tout les genres, permettant aux métalleux et aux keupons de se croiser et d’échanger dans la bonne humeur.

La tête d’affiche de ce vendredi va confirmer la volonté de mélange des genres. Les Américains de Dog Eat Dog sont ainsi l’image de ce melting pot. Fondé il y a 25 ans, le groupe avait fait sensation avec ses deux premiers albums. Entre hardcore, punk, rap et metal, il était un des premiers à fusionner les genres ouvrant la voie à nombres de formations. La suite fut délicate, le groupe étant confronté à des soucis de label. Depuis il vivote, aucun disque n’est sorti depuis 2006. Il continue de tourner avec une partie de son ancien line-up dont son chanteur John Connor qui reste fidèle à ses tenues vestimentaires dans un esprit streetwear. Le groupe a toujours un saxophoniste sur scène lui conférant cet aspect à part. Au delà de l’aspect nostalgique, Dog Eat Dog va nous délivrer un énergique concert basé sur ses deux grands disques. Au départ, tout cela parle peu à la jeune génération mais au fur et à mesure le groupe parvient à se mettre dans la poche le public malgré l’heure tardive. Il faut dire que ‘Who’s The King’, ‘ISMS’ ou ‘Step Right In’ dégagent une énergie incroyable. De plus, les musiciens montrent une bonne humeur communicative. Et il y a des grands moments : sur l’emblématique ‘Rocky’, tiré de "Play Games", Dave Neabore déguisé en boxeur fait bien bouger l'assistance. En fin de concert le groupe accueille des invités dans un pur esprit rap metal. Dog Eat Dog aura donné un excellent concert, il reste un symbole des années 90 et de la fusion de styles opposés. Il conclut cette journée à merveille en étant un joli symbole de la volonté d'ouverture du festival.

La journée de samedi est tout aussi variée avec 7 formations. Ce sont les français d’Overdrivers qui lancent les hostilités d’une journée qui s’annonce fiévreuse avec deux grosses têtes d’affiches. Overdrivers ouvre à 16h45 et ne perd pas de temps, il doit en effet jouer ce même jour à Mametz et éboule sur scène à fond la caisse. Croisement parfait entre AC/DC et Airbourne, le concert va passer à la vitesse d’une balle de fusil et nous délivrer une décharge d’énergie rock’n’roll brut. C’est simple, efficace, diaboliquement entraînant et ça déchaîne un public conquis. Anthony s’inspire d’Airbourne et escalade les amplis avant d’aller se déchaîner dans la fosse. Certes Overdrivers n’invente rien de bien neuf mais il manipule la poudre hard 70’s avec un talent fou. Entre deux speederies, il nous balance même un titre plus lent et graisseux digne du ‘The Jack’ d’AC/DC. Au final, il est certain que pas mal auront fait une belle découverte avec ce rock’n’roll sans bluff comme on l’aime.

Avec Undercry, nous retrouvons une formation qui nous avait intéressés au Métal à la Campagne l’été dernier. Son death moderne teinté de thrash et proche de Gojira est détonnant et d’une brutalité très maîtrisée. De fait, on attend beaucoup de cette prestation devant un public déjà bien nombreux en ce début de soirée. Et on ne sera pas déçu, le groupe est très concentré et balance ses titres avec intensité. Au programme on retrouve 6 extraits dont 4 viennent du dernier EP en date, "Supreme Being". Et que ça soit avec ‘Unreal’, ‘Universe’ ou ‘Still Ringing’, Undercry se montre très convaincant. Il ne fait pas de quartiers mais n’est pas que brutal et sait nous proposer plusieurs passages mélodiques forts bienvenus. Une fois de plus, Undercry est venu et nous a fait plaisir tout comme au public. A présent, on espère qu’il retrouve le chemin des studios pour un futur album très attendu.

Avec Worry Blast, le hard rock revient à l’honneur. La formation nous vient de Suisse et pratique un hard rock vintage qui emprunte autant à AC/DC qu’à Airbourne. Il nous confirme la vitalité de la scène suisse qui avec Gotthard, Sideburn ou Krokus n’a jamais cessé de nous épater. Worry Blast a une belle carte à jouer tant il y a du monde dans un Palais des Grottes qu’on a rarement vu aussi rempli. Et il va largement réussir son coup en basant son set sur ses deux albums, dont l’explosif petit dernier, "Hit The Gas". Et mettre les gaz est exactement ce que va faire le groupe, sa musique est énergique, purement rock’n’roll dans l’âme et entraînante. Worry Blast dispose de plus avec Matt Petrucci d’un frontman charismatique à la voix rocailleuse en diable. Et ce bel ensemble va nous gratifier d’un excellent concert avec des brûlots très appréciés comme ‘It Seems Like Rock’n’Roll’, ‘Hit The Gas’ ou encore ‘Gone To The Dogs’ et ‘Gone To The Dogs’. Ces titres vont faire remuer bien des nuques grâce à des riffs simples et irrésistibles. La force du groupe est sa personnalité bien affirmée qui fait de lui bien plus qu’un simple clone ou suiveur. Sa fraîcheur et sa spontanéité auront fait l’unanimité auprès d’un public conquis.

Après ces exquises mises en bouche les choses sérieuses commencent avec l’arrivée d’un Bukowski très attendu par un public bien chaud. Pour ce concert, le groupe évolue sans son guitariste habituel, Fred Duquesne qui se concentre sur la tournée avec Mass Hysteria, et fait appel à Clément qui va faire du super boulot en s’appropriant les parties de Fred avec talent. Cela fait quelques années que Bukowski nous épate de par sa capacité à mixer les styles. Entre stoner, thrash, power et heavy metal, il s’est forgé un style très fort et sait mettre le feu. Ce qu’il va faire ce soir même si son concert va s’avérer un peu court. Au vu de la discographie du groupe et de son statut, on aurait aimé en prendre une bonne rasade de plus, peut être pour une prochaine édition plus haut sur l’affiche. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, ces chansons furent de grands moments parfaitement joués et appréciés du public. Au chant Matthieu Dottel est excellent avec un timbre puissant et chaleureux dans l’esprit de Metallica. Derrière lui, ses compères envoient la sauce avec une puissance qui fait plaisir à déguster. Du référentiel "Hazardous Creatures" le groupe nous a balancé un excellent ‘Keep Your Head On’ et le brûlant titre éponyme, pendant lequel Matthieu fait asseoir le public en hommage aux victimes du Bataclan. On aura aussi apprécié trois bons extraits du 1er album dont ‘Mysanthropia’ et ‘Car Crasher’. Enfin le dernier album "On The Rocks" n’est pas oublié avec un ‘Vampire’ bien intense. Bukowski confirme donc avec classe qu’il est un des meilleurs groupes français en matière de metal teinté de stoner. Le concert achevé, pas mal de gens n’avaient qu’une hâte, les revoir très vite en tête d’affiche.

L’Esprit du Clan enchaîne ensuite. Le groupe est enfin de retour après un break de 3 ans et un nouvel album, "Chapitre VI", à paraître et qui était vendu en avant première à son stand. Le groupe a entre temps changé de bassiste et vu partir un de ses chanteurs, Shiro. Il a une grande histoire avec le festival, il était de la 1ère édition en 2003 et était revenu en 2010 et 2012. Pour sa 4ème participation, la formation va mettre les petits plats dans les grands en nous balançant une énorme prestation. Le public est en transe avant même le concert et le vieux Palais n’est pas loin d’exploser. En concert, L’Esprit du Clan a toujours fait très mal et la pause n’a rien changé à cela. Son hardcore teinté d’un thrash virulent est toujours aussi agressif et sauvage. Arsène, déchaîné derrière son micro, harangue la foule avec énergie. Niveau set list le programme est chargé, "VI"’ est à l’honneur et même si les titres sont encore peu connus, ils font un effet bœuf prouvant que le groupe n’a rien perdu de sa vivacité. La rythmique est toujours aussi énorme, le chant hardcore toujours aussi bon et bien sur en français pour plus de puissance encore. Aux guitares, on a savouré des riffs bien couillus. Rayon nouveautés, ‘Rat des Villes’ et ‘Le Dernier Homme’ ont des allures de classiques tandis qu’à côté, le groupe revisite sa riche carrière en proposant des titres de chacun de ses chapitres. Et que ça soit avec ‘Et Caetera’, ‘Reverence’ ou encore ‘Fils de Personne’ et ‘Circus Frénésie’, il se taille un succès mérité. Tout cela nous aura donné un concert furieux avec un public déchaîné. La salle est chauffée à blanc cela promet pour la suite des festivités.

Cette suite, c’est Mass Hysteria. Le groupe est la référence française en matière de fusion métallique depuis pas loin de 20 ans et avec "Matière Noire", il a signé un nouveau chef d’œuvre à la fois sombre et martial. Il est de fait très attendu, les premiers rangs sont pris d’assaut et la salle est pleine comme rarement avant. Cela va nous donner un concert exceptionnel, d’une puissance et d’une force intense. Au chant, Mouss est en pleine forme, il a toujours ce charisme qui ajoute une force énorme aux chansons. Aux guitares, Fred et Yann forment un excellent duo précis et redoutable. Logiquement Mass Hysteria va baser son concert sur son nouvel album. Pas moins de 8 extraits seront proposés et ces chansons vont faire un effet énorme tant elles sont d’une grande force émotionnelle et d’une puissance métallique qui fait mal. ‘L’enfer des Dieux’ marquera les esprits avec son riff proche d’un Rammstein, ses paroles très fortes et cette mélodie principale marquante. A côté, des chansons comme ‘Chiens de la Casse’, ‘Vae Soli’, ‘Victor Equilibrium’ fonctionnent tout aussi bien et confirment que Mass a sorti un petit chef d’œuvre qui fait l’unanimité. Les autres extraits confirmant cette forte impression. Mais le groupe a une riche carrière et il ne la néglige pas, ‘Contraddiction’, ‘Positif à Bloc’, Tout doit Disparaître’ et ‘Une Somme de Détails’ nous le rappelant. Le groupe fait aussi le show, chacun aura apprécié de voir Mouss et ses deux guitaristes aller jouer en pleine fosse dans un circle pit. De même l’hommage à Patrick Roy, d’une sincérité touchante, en aura ému plus d’un. Enfin, en fin de concert, les tubes que sont ‘Respect to the Dance-Floor’, toujours aussi marquant près de 20 ans après son écriture et ‘Furia’ finissent de mettre le feu à la salle. Et en faisant monter des jeunes sur scène pour un final énorme, le groupe aura démontré sa belle humanité et son amour profond de son public. D’ailleurs, Mouss passera pas mal de temps à son stand à parler avec ses fans avec une gentillesse remarquable.

Après cette énorme prestation, certains choisissent de quitter la salle mais l’essentiel du public reste sur place car il reste un groupe au programme et qui dans un style différent sait mettre le feu. Nashville Pussy tourne en ce moment avec une compilation, "Ten Years Of Pussy", qui vient de sortir et qui fête ses 10 ans de collaboration avec le label SPV. En matière de hard rock brut de décoffrage, Nashville Pussy reste une valeur sure, une référence à l’heure où AC/DC part en vrille et peu de temps après la fin de Motörhead. Et cela va nous donner une heure d’une grande intensité sans temps mort. Toujours emmené par le duo de choc composé de Blaine Cartwright et la brûlante Ruyter Suys, le groupe va balayer toute sa riche carrière. Derrière sa guitare, Ruyter est toujours aussi possédée par le démon du rock, elle distille avec un talent fou riffs et soli avec une intensité qui force le respect. Niveau set list, Nashville Pussy va nous balancer un sacré bon best of avec 4 titres pour représenter ses meilleurs disques. Ainsi le référentiel "High As Hell" est mis à l’honneur avec des bombes comme ‘Go To Hell’ ou encore ‘Wrong Side Of A Gun’. "Get Some" nous rappelle qu’il reste l’un des meilleurs crus du groupe et entendre ‘Come On Come On’, ‘Hate And Whiskey’ ou encore ‘Going Down Swinging’ reste un plaisir intense. L’excellent dernier album est lui aussi mis en lumière avec ‘Up The Dosage’ ou encore ‘Rub It To Death’. Et bien sûr, le groupe ne met pas de côté son 1er album, "Let Them Eat Pussy", dont la pochette avait pas mal fait parler à sa sortie. Un titre comme ‘Go Motherfucker Go’ restant un classique indémodable du hard rock. Il est tard mais l’ambiance reste énorme dans le Palais des Grottes. Le public se remue avec frénésie au rythme des titres joués par une formation dont on ressent l’ADN rock’n’roll dans chaque riff de chaque titre. Nashville Pussy est venu et a
vaincu de belle manière, prouvant qu’il méritait amplement son statut de tête d’affiche
et prouvant aussi la belle force du rock.

Cet excellent concert achève une journée de folie qui nous aura présenté une superbe palette de formations qui ont toutes marqué les esprits. Cette édition du Betiz Fest restera dans les annales et pas mal de gens prendront leur temps pour quitter la salle afin de savourer encore un peu l’excellence des moments passés. Le festival cambraisien vient de vivre une de ses meilleures éditions et a un avenir radieux devant lui tant il sait fédérer les styles et les générations. Il me reste à remercier les organisateurs pour m’avoir permis de suivre le festival dans de si bonnes conditions.