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TITRE:

VREID (Octobre 2014)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

BLACK METAL



Quelques heures avant son concert au Divan du Monde, Vreid nous a accordé une Interview émouvante, dans laquelle il partage son amour de la musique et quelques pointes de nostalgie....
THIBAUTK - 11.12.2014 -
5 photo(s) - (0) commentaire(s)

Musicwaves a rendez-vous ce soir avec les membres de Vreid, à moins d'une heure de leur passage sur la scène du Divan du Monde pour fêter les 20 ans de Sognametal avec leur public français. L'ambiance y est d'un calme religieux, certains sont sur leur smartphone, d'autres sont assoupis sur le canapé de leur loge. Heureusement, Steingrim et Hváll sont là, présents, pour répondre à nos questions...


Quelle est la question que l’on vous a trop souvent posée ?

Hváll : Je pense que c’est justement cette question : « quelle est la question que l’on vous a trop souvent posée » (Rires).


Nooooon, impossible, il n'y a que nous qui la posons !

Hváll : (Rires) Je blague, la moins intéressante est certainement : "Vous avez un nouvel album, dites-nous en un peu plus ?" ou “Est-ce vous pouvez être plus créatif que sur l’album précédent ?”…


... c’est un album beaucoup plus personnel que le précédent qui avait des paroles plus en rapport  avec l'histoire. Il y a comme une unité sur ce dernier album. Est-ce un concept ? Si oui quel en est le fil conducteur ?

Hváll : Non ce n’est pas vraiment un album concept, c’est un album beaucoup plus personnel que les précédents où les paroles sont plus en rapport avec l'histoire. Cette fois les thèmes sont également inspirés par des événements historiques, ça n’est pas un album sur l’histoire à proprement parler mais plutôt avec des paroles concrètes, il traite plutôt de mes sensations et réflexions à propos de choses variées...


Vous êtes capables de développer des thèmes aussi bien historiques (la seconde guerre mondiale sur "Milorg") que fantastiques sur ce dernier opus. D'où vient votre inspiration si variée ?

Hváll : Ouh... J’ai toujours été très intéressé par l’histoire. Quand j’étais plus jeune j’ai beaucoup étudié l’histoire et lu beaucoup de livres sur ce sujet. C’est en quelque sorte devenu quelque chose de très naturel que d’écrire sur ce thème. L’essentiel est je crois pour moi, d’écrire des paroles qui dessinent des images, d’écrire à propos de choses qui nous concernent en quelque sorte et qui retranscrivent ce que nous sommes au plus profond.


Pourquoi vous sentez vous si proche de l’histoire ?

Hváll : Je pense que tout le groupe se sent proche de l'histoire. Chacun de nous aime lire et regarder des films sur ce sujet. J’ai grandi en étudiant beaucoup l’histoire. Comme je te l’ai dit précédemment, après la musique, c’est un de mes principaux centres d'intérêt.



Comment avez-vous travaillé sur l’enregistrement, car j’ai l’impression que le batterie est un peu moins en avant et moins ample, alors que les guitares sont très en avant ? Est-ce que c’est quelque chose que vous avez souhaité ?

Hváll : Nous avons effectivement souhaité un son de batterie qui soit très naturel, très proche du son que nous avons en concert. Nous voulions nous approcher de cela et capturer le son de la guitare et de la batterie comme ils peuvent sonner en live, plutôt que de gaspiller beaucoup de temps pour le mixage. C’était plus facile de capturer le son “live” plutôt que d’utiliser un tas d’effets, nous avons donc trouvé un son de batterie naturel, alors je pense que ce son n’est pas en retrait, mais plutôt identique au son de certains des premiers albums, je ne dirais pas non plus qu’il est plus ample...


C’était une volonté de votre part...

Steingrim : La plupart du travail a été fait lors des séances d’enregistrement et moins lors de l’étape de production, afin de faire sonner l’album plus “live” et plus percutant avec au final un son plus naturel.


Vous introduisez beaucoup de changement de rythmes dans les compositions, comment s’est passé l’enregistrement et la composition ? Est-ce qu’un morceau est un patchwork d’idées ?

Hváll : Il y a en fait un flot d’idées lors de la réalisation. J’écris principalement avec ma guitare qui est la base des morceaux, simplement parce que j’ai l’habitude d’écrire à la guitare. Ensuite nous composons les chansons en pensant aux tempi. Je commence par enregistrer ma guitare, puis je construis une chanson autour de cette ossature. Ça survient naturellement comme quand tu enregistres la guitare et que tu te rends compte qu’il y a des changements de tempo dans ce que tu as construit...

Nous ne composons pas autour de changements de tempo, quand j’écoute ce que j’ai enregistré, je constate qu’il y a des changements de tempo, des parties plus lentes, nous construisons alors la chanson autour de cette structure de guitare.


En fait la composition de chansons est surtout guidée par la mélodie...

Hváll : Exactement...

"C’est le cas de tous les groupes dans lesquels nous avons joué : nous sommes très proches, un peu comme des amis en fin de compte"


Cette tournée se fait en compagnie de Windir et Ulcus, comme une façon de célébrer 20 années de musique. Êtes vous fiers de votre parcours ?

Steingrim : Heuuhh... oui, je dois dire que oui, je n’ai aucun regret.


Pourquoi les trois noms (Vreid, Windir et Ulcus) doivent figurer ensemble sur cette affiche ?

Steingrim : C’est pour se souvenir d’où nous sommes partis au début 1994. Nous avons commencé avec Ulcus, puis est venu le projet Windir. C’était au départ un groupe de bons amis qui voulaient faire de la musique.

C’est le cas de tous les groupes dans lesquels nous avons joué : nous sommes très proches, un peu comme des amis en fin de compte. C’est pourquoi nous avons décidé d’inclure toutes les formations dans cette tournée pour célébrer nos 20 années d’existence musicale.
Nous ne voyons pas ces formations comme trois groupes différents : nous avons joué ensemble depuis que nous avons commencé à faire de la musique, nous avons grandi ensemble, on habitait à 50m les uns des autres, ainsi tout est lié.


Car vous allez jouer des chansons de ces trois groupes ce soir...

Hváll : Aujourd'hui oui... Pour cette tournée, nous allons représenter les trois groupes. Des chansons de nos démos et nos premières compositions, ainsi que les morceaux de Vreid bien entendu. Cela veut dire que nous n’allons pas simplement essayer de jouer les chansons de l’album le plus populaire ou mêmes chansons les plus populaires, mais faire un tour d’horizon de l’ensemble de notre carrière au travers d’un ensemble varié de morceau.


Il n’y aura donc pas de groupe qui sera mis en avant ? C’est comme si les trois groupes étaient réunis au sein d’un seul ?

Hváll : Oui exactement... Bien sûr Vreid est notre groupe actuel et c’est le groupe dans lequel nous sommes tous.

C’est différent de ce que nous avons fait pour les tournées précédentes dans les festival, aujourd’hui c’est une tournée qui célèbre toutes les collaborations, ainsi que tout ce que nous avons fait dans le passé. Puis quand cette tournée sera terminée nous allons nous concentrer sur l’écriture du prochain album de Vreid et nous investir pleinement dans cette tache, ça fera déjà beaucoup de choses pour cette année.


 Quel groupe vous a procuré le plus de satisfaction ?

Hváll : Nous ne pouvons pas choisir un groupe en particulier, il y a eu des hauts et des bas avec chacun d'eux. Vreid est bien entendu le groupe dans lequel nous avons le plus joué, avec lequel nous savons enregistré le plus d’albums et avec lequel nous avons fait le plus de concerts. Toutefois il y a évidemment les souvenirs inoubliables des débuts de Windir, où nous sentions que quelque chose d’unique était en train de se produire... Ce sont vraiment des souvenirs très puissants pour nous.  Même pour Ulcus, dans ces années reculées nous étions certes plus petits, mais quelque chose commençait : nous jouions des concert locaux, nous enregistrions des démos, quelque chose de vraiment fort se passait pour nous. Je crois que tous les pans de notre histoire sont importants.


La musique de Windir et Ulcus est relativement complexe, est-ce que vous avez eu à simplifier des parties pour les jouer en live ce soir ?

Hváll : Non pas vraiment. Parce que tout les membres des groupes sont là, sauf Walfar, évidemment. Le concert va compter les formations complètes. En fait les rôles étaient plus séparés dans Windir, car la composition était partagée entre plusieurs membres. Dans Vreid nous fonctionnons plus comme un groupe avec une forte unité.


Dans la période Windir il y avait beaucoup d’instruments, allez vous utiliser des samples ?

Hváll : Non, nous avons un clavier qui va se charger de retranscrire ces parties des chansons de Windir.


A propos de complexité, est-ce que le Black n’a pas perdu de sa puissance en se complexifiant et en incluant de la mélodie ?

Hváll : Je ne sais pas... Je crois que c’est naturel pour tous les jeunes de développer la musique et de la faire progresser. Le Black Metal ne pouvait pas rester comme il était à ses débuts. C’est naturel et qui plus est c’est ce qui arrive en général dans le monde de la musique : des jeunes arrivent avec de nouvelles idées qu’ils développent, alors ceux qui aiment la musique comme elle était au début peuvent ne plus aimer ce qui se fait maintenant. Heureusement de nouvelles personnes écoutent à nouveau et aiment...


Ok, mais ne pensez-vous pas que le Black Metal est synonyme d’urgence ?

Steingrim : Je crois que cette évolution est naturelle dans la sphère du Black Metal. Parfois certaines personnes font des disques simplement pour reproduire ce qui a été fait, en regardant toujours en arrière. Il ne font alors que recycler ce qui existait déjà. Les groupes perdent alors des fans et en acquièrent de nouveaux, puis un nouveau groupe arrive avec des nouvelles idées moins complexes...

Hváll : Regarde un groupe comme Enslaved, ils ont pris une direction différente, mais tu peux toujours reconnaître du Enslaved. C’est un peu la même chose pour Ishan de Emperor : il change le son, apprend de nouvelles choses, mais tu peux toujours découvrir son identité forte au travers de sa musique. C’est une chose naturelle pour nous en tant que musicien et pour la plupart des musiciens. Tu as aussi des gens comme AC/DC qui ne démordent pas de leur style. Même un groupe comme Darkthrone à beaucoup changé au fil des années.

Pour moi c’est une chose naturelle en tant que musicien d’évoluer et d’ajouter de nouveaux éléments. Si je faisais le même album encore et toujours j’aurais simplement décidé d’abandonner...


"C’est vrai pour moi et pour tous les membres du groupe, nous ne réfléchissons pas à ce que nous faisons, nous faisons simplement ce que nous voulons."


Vous abandonnez les vocaux Black, pourquoi cette volonté de changement ?

Hváll : Je ne les abandonne pas, c’est simplement une approche différente dans la façon d’enregistrer et de chanter. Cela n’est pas vraiment intéressant pour nous et pour moi en particulier, de faire encore et toujours le même album. Peut-être que nous pouvons être influencés par ce que nous avons fait sur les albums précédents, mais nous ne nous intéressons pas à ce que les gens peuvent penser. Nous faisons la musique que nous aimons, que nous souhaitons, la musique qui nous tient à cœur... alors si les gens l’aiment c’est tant mieux, dans le cas contraire, peu nous importe.



Si je dis que vous faites du Black Metal Progressif ou du Metal Progressif êtes vous d’accord ?

Steingrim : Peut-être sur certains aspects, mais pas complètement. Je ne me soucis pas vraiment de savoir comment les gens qualifient notre musique. Que nous fassions du Metal Progressif ou du Black Metal progressif, nous faisons au final ce que nous voulons et c’est là le point primordial.

Hváll : C’est vrai pour moi et pour tous les membres du groupe, nous ne réfléchissons pas à ce que nous faisons, nous faisons simplement ce que nous voulons. Nous savons ce que nous voulons et au final c’est ce que nous faisons.


Vous ne vous souciez absolument pas d’être étiquetés ?


Hváll : Non absolument pas. Certaines personnes disent qu'on devient plus Progressif, d’autres disent totalement le contraire... Ce n’est pas intéressant de suivre ce que les gens veulent que vous soyez. Nous faisons ce que nous voulons... tu peux alors l’appeler Black, Death, Thrash... Heavy Metal, je ne m’en soucie pas vraiment.


Est-ce que le Black Metal continue à évoluer selon vous ?

 Steingrim : Je pense que oui, même si je n’en écoute pas tant que ça. C’est l’évolution naturelle de la musique... 

Hváll : Par exemple un groupe comme Enslaved a su se renouveler tout en gardant une vraie cohérence stylistique. Il y a beaucoup de groupes qui émergent et qui retournent aux racines du Black Metal, il y a aussi beaucoup de jeunes groupes qui sont au final de vrais groupes, avec un fort potentiel. Ils ont une approche totalement différente, il aiment la musique comme nous et c’est je crois la chose la plus importante.


Vous ne vous questionnez donc pas sur la direction que va prendre le Black Metal ?

Hváll : J’imagine que nous sommes trop stupides pour ça (rires) !
D’accord les gens veulent analyser et tirer des conclusions, mais ce n’est pas notre truc. Nous faisons la musique et les paroles que nous souhaitons, d’autres personnes font le reste, et d’autres personnes s’occupent d’analyser tout ça. Mais ça ne nous intéresse pas... 

Steingrim : Regarde encore Ishan, il fait un disque solo que tu pourrais classer dans le progressif et dans le Metal aussi, puis il fait son travail avec Emperor et la scène Black Metal bien entendu, il fait aussi des truc Death Metal... Le gens ne parlent pas de ça, ils parlent simplement du Black Metal. Malgré tout, il fait ce qu’il veut et se fiche pas mal de savoir si les gens veulent le cataloguer et le mettre dans une case. Je pense qu’il s’en fiche car il fait sa musique. Nous aussi, nous faisons notre musique, peut-être que nous perdons certains fan, mais en gagnons certainement d’autres...


D'où est venue l'idée de vos costumes “Pitch Black Brigade”, est-ce pour choquer ?

Hváll : Non non pas du tout, nous voulions montrer le groupe sur scène comme une unité plutôt que comme un rassemblement d’individualités musicales. En abordant l’idée ainsi, nous avons acquis je crois, quelque chose de fort. Nous voulions faire ça très simple... quelque chose qui nous appartiendrait et qui serait également simple. Nous sommes donc arrivés avec un uniforme à la “Lemmy” et des patches sur les épaules...


N'avez vous jamais redouté de choquer et d'être associés à des extrémistes ?

Hváll : Non, pas du tout. C’était pour nous quelque chose de plutôt naturel avec les paroles des chansons de l’époque. Nous voulions montrer que nous avions notre propre unité, que nous étions notre propre “brigade”. Nous écrivions de la musique et des paroles en rapport avec ce thème, nous avons donc voulu simplement transposer ces idées sur scène.


Est-ce que vous les porterez ce soir ?

Hváll : Oui, mais pour cette tournée, c'est particulier vu qu'on couvre l'ensemble de notre carrière. Donc certains le porteront, d’autres non...


Que pensez vous du retour aux extrémismes religieux. Est-ce que...


Steingrim : (Il coupe) Voilà, le moment de la question politique... (rires).


Est-ce que le combat du Black Metal pour annihiler les religions est perdu ?

Hváll : Je pense que ça n’est jamais perdu pour combattre les idées fausses. C’est important de dire ce que tu as au fond du cœur et d’exprimer tes pensées, alors si tu vois un Dieu qui domine le monde et qui extermine les hommes, c’est certainement un combat perdu d’avance pour un groupe d’annihiler cette entité.
Toutefois, je ne sais pas si la scène Black Metal peut changer le monde... Son but est  plutôt, quand ils lisent les paroles et qu’ils voient ce que les groupes font, d’amener les gens à réfléchir, les amener à réfléchir et à penser par eux même, à penser différemment, et si tu fais ça c’est gagné à mon avis...


Quel est votre meilleur souvenir en tant que musicien ?

Steingrim : (rires) Peut-être 20 ans en arrière quand tout ça a commencé...

Hváll : Oui exactement. C'est la meilleure chose est que nous ayons faite et nous sommes depuis vingt ans comme les meilleurs amis du monde. C’est vraiment quelque chose dont nous sommes fiers... Nous avons fait de la musique avec un groupe d’amis, nous avons publié douze albums et avons fait à peu près 500 concerts... C’est donc vraiment une chance pour nous d’avoir pu faire tout ça.


Quelle est votre recette magique pour être encore amis depuis toutes ces années ?

(Ese, qui comatait sur le divan de la loge) Nous sommes des amants secrets ! (rires)

Steingrim : Nous avons fait beaucoup de choses ensemble, beaucoup de tournées et de concerts, mais nous prenons aussi beaucoup de temps libre chacun de notre côté avec nos familles. Nous tournons beaucoup certes, et quand nous rentrons dans nos familles et retrouvons notre quotidien, ça nous est agréable...


Comment, quand vous habitez  à 50 mètres les uns des autres ?

Steingrim : (rires) Non non c'est fini maintenant. Quand nous repartons en tournée, nous apprécions d’être ensemble... Nous apprécions d’enregistrer ensemble, mais nous nous concentrons sur ce travail et n’avons en fait pas beaucoup le temps pour nous voir.

"bien sur nous avons perdu un ami, nous avons perdu aussi un musicien talentueux... nous avons effectivement perdu un ami cher, mais c’est quelque chose de plus personnel que la musique."
 

Félicitations pour avoir maintenu ces liens... et ne pas avoir pris la grosse tête...

Hváll : En fait c’est ce que nous voulions. Nous apprécions chaque jour qui passe, car nous avons eu la possibilité de faire tout ça, nous considérons que nous sommes chanceux de faire ce que nous voulons...



Qu'auriez-vous dit il y a vingt ans, si on vous avait prédit que vingt ans après vous seriez toujours amis, et tourneriez toujours ensemble ?

Hváll : (rires) Peut-être que j’aurais dit : “mais tu es dingue mec”...
Encore une fois je pense qu’il ne faut pas trop analyser ce qui se passe. Je ne me suis jamais dit de faire ci de faire ça, je fais des albums le mieux que je peux, il advient alors ce qu’il advient.


Quel est votre pire souvenir en tant que musicien ?

Hváll : (silence... rires) En fait il n’y a pas vraiment de très mauvais souvenir. Tu sais les crasses arrivent à tout le monde : les spectacles annulés, devoir partager une scène minuscule avec d’autres groupes, toutefois je crois que tous les groupes sont confrontés à ce genre de problémes. En fait je ne saurais pas te dire...
Tu sais les merdes ça arrive à tout le monde. Alors tu dois te blinder, mais oui les trucs difficiles arrivent à tout le monde.


Est-ce que de perdre un ami ça n’est pas la pire chose (ndlr Walfar) ?

Steingrim : Oui, mais ça n’est pas vraiment directement en lien avec la musique, c’est plus large. Oui bien sur nous avons perdu un ami, nous avons perdu aussi un musicien talentueux... nous avons effectivement perdu un ami cher, mais c’est quelque chose de plus personnel que la musique.


Comment vous lui rendez hommage ?

Hváll : Nous parlons de lui chaque jour qui passe, nous parlons de lui dans les conservations qui surviennent et dans les expressions que nous utilisons. Oui, nous le célébrons par l’écriture de nos albums, toutefois pour nous il fait partie intégrante de notre vie, il est ainsi toujours avec nous en fin de compte..


Que voulez-vous dire à vos fans, lecteurs de Music Waves ?

Hváll : Nous vous apprécions vraiment, la France a toujours été un endroit particulier pour nous. Tu sais c'est le seul pays où nous avons joué ce spectacle trois fois : au Hellfest, à Montpellier et à Paris. Les spectateurs ont vraiment été fantastiques lors de ces concerts. Depuis la première fois où nous avons joué en première partie de Enslaved, à la Loco nous avons toujours eu des retours fantastiques. Jouer en France c’est toujours important et très particulier pour nous. Ainsi quand nous organisons une tournée, il y a systématiquement deux villes qui nous viennent tout de suite à l’esprit : Londres et Paris. 


Quelles ont été vos impressions lors de votre première venue au Hellfest ?

Steingrim : C’est grand... (rires). Nous étions en retard, nous voyions que le temps s’accélérait ; nous avions peu de temps pour nous préparer, pour préparer le matériel ; il faisait très chaud... Le show était gigantesque et le public impressionnant... c’est vraiment un coup projecteur sur ta carrière que de jouer dans les festivals (Brutal Fest, Hellfest). Toutefois, je suis plus satisfait quand je joue dans des petites salles à guichet fermé, dans lesquelles les spectateurs sont captivés... Mais jouer dans des festivals c’est vraiment quelque chose d’inoubliable.


Comment vous sentez vous une heure avant le show ?

(Ese, qui comate toujours sur le divan de la loge) Très reposés ! On s'économise pour tout à l'heure !

Hváll : (rires) Je dirais, plutôt calmes avant le spectacle.


C’est le calme avant la tempête...

Oui c’est un peu ça...

Merci beaucoup.

Merci à vous

Propos recueillis par PhilX


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/vreidofficial/
 
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